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t’es blindé de faux semblants, de mensonges, de faux désespoir, de quêtes de solitude que tu ne veux pas vraiment. tu te mens à toi, à moi, aux autres parce qu’en réalité t’as besoin du Monde. t’as besoin de faire mal, de te sentir vivant comme moi ce soir. j’ai besoin d’avoir mal pour me sentir vivante. tu fais semblant de partir, de t’éloigner pour mieux revenir et t’es incapable de te tenir loin de tout. de rester en tête à tête avec toi même, tu te détestes trop pour te supporter et t’as cette envie qu’on te regarde comme moi je suis en train de le faire là. qu’on regarde avec ces étoiles mi mortes mi brillantes qui brûlent au fond de mes billes claires. et t’as beau vouloir me faire déguerpir, m’effrayer de tes mimiques, moi j’suis pas prête de partir. même en connaissant le pire de toi, même si tu veux bien me le faire subir, moi j’en veux. de tout ce que tu hais depuis trop longtemps, moi je le veux. je te le demande ce soir. tu bouffes la distance entre nous, ta respiration que j’aspire comme une drogue un peu trop parfaite pour ne pas en devenir accroc demain. - c’est important ? toi qui clamait il y a encore quelques secondes que je n’existais pas. qu’est ce que ça peut te foutre tant qu’on se rassasie de tout, à deux. - j’ai besoin de toi comme t’as besoin de moi.. je sais que t’aimerais que j’ai tort, me refouler ou me noyer dans la minute mais tu sais tellement trop que j’ai raison. t’as besoin de moi, de ressentir qu’on peut aimer ton obscurité la plus malsaine. qu’on puisse se contenter de ça. - dis moi que je suis pas totalement morte. les yeux qui papillonnent dans les tiens, qui se perdent dans cet océan de rien. mes doigts emmêlés, encore crispés de l’étreinte se relâchent doucement pour caresser un chemin le long de ton avant bras.
Lexi C. Andréani a écrit:
@dina j. ricci
tu lui ressembles de loin, t’es plus clair mais t’avais quelques unes de ses manières. tu ressembles à celui qui m’a faite glisser pour la première fois, la dernière fois. pourtant de près, t’as rien à voir avec lui. t’as aucune douceur, aucune empathie, tu n’es qu’un mélange de vide et de rage incomprise. insoumise qui ne veut pas être domptée, qui veut juste être acceptée. moi, j’sais pas ce que je veux vraiment. me perdre, me retrouver, me flinguer une nouvelle fois. je veux te tendre la tempe, je veux que tu sois le flingue qui m’allume une bonne fois pour toutes et celui qui me mettra à terre pour ne plus me relever. je veux rêver encore dans l’Enfer, je veux m’abimer entre tes doigts cornus qui ne sont bons qu’à massacrer ce qu’ils touchent. moi. - j’ai.. pas.. peur. les mots s’entrecoupent et sortent de ma bouche un par un. je veux que tu réalises. que tu réalises que la douleur c’est ce qui me tient debout, que la peur n’existe plus. j’ai deja tout perdu, laisse moi te gagner un peu. - toi ou un autre, peu importe tu sais. t’as juste une rage plus forte que les autres, t’es plus mort que les autres. c’est tout, c’est la seule différence qui fait pencher la balance. la course de mes doigts crève entre ta main ferme, le crachat du dégoût que tu souffles à côté. mon regard abandonne les éclats de salive pour retomber dans ton vide, ton néant infini. - vraiment ?.. c’est ce que tu veux ? et je force un peu plus, pour t’atteindre, atteindre à nouveau ton épiderme aux poils hérissés. de dégoût, d’envie troublante. tu veux que j’arrête ? vraiment ? tout contre toi, là, je te respire. je te sens, toi et ton odeur de mort, de coeur gelé à peine audible. je le sens même pas tambouriner dans ta poitrine, je ne sens rien. - prouve le. que t’as pas besoin de moi, abandonne moi ici et maintenant. va te faire foutre et fait comme lui, abandonne moi.
j’ai l’âme qui s’effrite déjà d’être si près de toi. si loin à la fois. je m’accroche à tes lèvres qui imitent les miennes, moqueuses, insolentes. sombre gamin. je vois tes yeux changer de couleur, de Monde, tes iris s’éclipser pour ne se feutrer que de noir. juste le noir et l’indifférence, j’ai beau te regarder, chercher encore mais je n’y trouve rien. j’ai pas le temps de bouger, de parler, de cligner des yeux que la pression de tes paumes enragés repoussent mon corps qui tombe au sol. là, contre le sable qui me parait si dur. le cœur qui s’emballe, de haine, de déception de ne voir qu’un corps sans vie. de voir ma fascination retomber. t’es pas lui, tu le seras jamais. ni toi, ni personne. et je me plaisais dans ce fantasme que je me faisais de toi. ta main qui m’emprisonne à laquelle je n’y prête pas attention. je suis tes mots qui se mélangent à ma déception, ton regard qui ne veut rien dire. - dégage. que je crache froidement. un ton beaucoup trop calme pour la tempête qui hurle en moi. et dans la foulée je tire sur mes bras, assez fort pour me dégager de ton emprise et repousser ton torse dans mon élan. - dégage ! que je cris plus fort cette fois. le regard qui se plante dans le tient, qui te détestes déjà. je te laisserais retomber dans l’oubli, je te réduirais au silence et à cette indifférence que tu veux tellement que je te donne. alors d’accord, on peut se dire au revoir maintenant. à nous, à l’océan et à ce rien qu’on représente.