c'est chiant, d'trouver un slogan (savannah)

Un pull vintage en maille verte couvre son torse. Ses jambes maigrelettes trouvent comme fourreau ce slim bleu qu'il valdingue partout, comme un fidèle ami. Le genre de truc qui a presque une âme. D'ailleurs, il a même l'impression qu'il pourrait converser avec lui. Il en a tant vu, lui aussi. À la hâte, il range deux ou trois bouquin dans son sac qui trainent dans un coin. Il n'a pas regardé l'intitulé, à vrai dire, c'est simplement dans le dessein de le remplir. Ouai, histoire de paraître pas trop négligé. Comme s'il s'y était pris à l'avance, pour changer. Il s'empare de son manteau gris anthracite, au cas-où il aurait besoin de sortir par ce froid hivernal. Nonchalamment, il le dépose sur ses épaules, puis quitte la chambre de Cheyenne, où il réside quelque temps. Il s'engage dans les couloirs, rêveurs. Il prend le chemin de la bibliothèque où il a rendez-vous. Le terme rendez-vous est, sans doute, inapproprié. Il s'agit simplement d'une heure ou deux, mobilisée afin de trouver un slogan contre la maltraitance des animaux. Ouai, il n'a pas vraiment d'idée. Alix continue son cheminement jusqu'à atteindre les imposantes portes élégantes. Il y pénètre, son air de dandy peint sur le visage. Il cherche des yeux Savannah, la fille aux cheveux flamboyants. Sa tignasse l’interpelle. Il la rejoint avec un petit sourire. Il évite les tables, les chaises qui lui entrave son avancée. Une fois à sa hauteur, il entame la conversation. « Coucou toi. »

(Invité)

Lundi matin. Huit heures quinze et vingt-trois secondes. Voilà ce qu'affiche le cadrant lumineux de mon réveil après m'avoir réveillé à l'aide de son insupportable sonnerie. Mon bras tombe lourdement sur le bouton d'arret, puis je reste bien encore cinq minutes immobile à fixer le plafond de ma chambre d'étudiante. Au bout d'un certain temps, je finis par me redresser et soulever la grosse couette. Assise au bord du lit, je me frotte les yeux avant de passer une main dans ma chevelure toute ébouriffée. Rapidement je prends ma serviette de bain ainsi que mon nécessaire de toilette afin d'aller prendre une petite douche. A cette heure là, pas mal d'étudiants dorment encore, ce qui me permets d'etre tranquille dans les douches communes. […] Vint minutes plus tard je reviens les cheveux dégoulinant et la peau rouge écarlate. Ô joies de la peau blanche, voir presque translucide. Rapidement j'envoie valser la serviette de bain un peu plus loin et commence à fouiller dans ma commode. J'enfile un jean ainsi qu'un T-shirt datant probablement d'il y a vingt-cinq ans ainsi qu'une paire de Doc Martens. Saisissant d'une main les mèches composant ma chevelure de feu, je les redresse afin de voir si je les attache ou non. Un chignon fait à la va vite fera largement l'affaire. Une fois apprêtée, je saisi mon sac que je mets en bandoulière et quitte la chambre. Aujourd'hui est une journée très importante à mes yeux, puisque je dois retrouver Alix afin de trouver un slogant contre la maltraitance de nos chères petites bêtes à quatre pattes – ou à plumes. D'un pas qui se veut rapide j'arrive près du bâtiments dans lequel se trouve la grande bibliothèque de l'université. Mais avant cela, je m'arrête à un distributeur afin de prendre un petit truc à manger. Oui, je ne vais pas tenir toute la matinée le ventre vide. Tout en mâchant un bout de madeleine, je pénètre dans la bibliothèque et jète un regard circulaire à la pièce. Alix n'est pas encore arrivé. Repérant une table libre un peu plus loin, je m'installe à celle-ci et pose mon sac sur le dessus boisé. Au bout de cinq minutes, le jeune homme arrive à son tour. Je lui fais alors un signe de la main. « Tu vas bien ? » Demandais-je.

(Invité)