Book distress (riyaaz)

Ce foutu bouquin de neurologie, Bambi le guettait depuis plus d'une semaine à la bibliothèque, sans succès. Cette énième visite avait davantage des airs d'élan de désespoir plus que d'autre chose, tandis qu'elle se dirigeait en plaquant un sourire radieux que ses traits vers l'un des bureaux. Tenter le tout pour le tout afin de réussir ses partiels, voilà ce à quoi l'italienne était prête. Bonjour... après de multiples tentatives en solo je m'en remets à vos bons soins... je cherche un bouquin... logique ! Je ne vais pas chercher un jeu vidéo ici... de neuro. Sauf qu'ici, je n'arrive pas à le trouver... Les prunelles turquoises de la brunette ne lâchaient pas celle de ce jeune homme, ce parfait inconnu dont elle ignorait jusqu'au nom. Mignon et mystérieux, ceci dit... Vous accepteriez d'aider une pauvre étudiante en détresse ? reprit-elle en lâchant un petit rire.

@Riyaaz Abed

Je ne travaillais ici que depuis quelque temps, moins d'une semaine, et déjà les tâches quotidiennes de cet emploi commençaient à m'ennuyer. Une fois de temps en temps, j'y repensais; pourquoi n'avais-je pas accepté ce job de barista à Starbucks? Ça payait légèrement mieux et en plus, c'était beaucoup mieux pour moi sachant que j'allais avoir la possibilité de pratiquer mon anglais, dans lequel mon accent parisien pesaient très fort. Et puis, la différence n'était pas si grande que ça; dans l'une, je donnais des infos sur des bouquins et les rangeaient, d'autre part je ne faisait que distribuer du café. Ou des chocolatines, pour lex exotiques. Pain au chocolat? Non, non, chocolatine. Ma collègue bien plus âgée que moi, qui rangeait des livres dans un chariot juste derrière moi, me tapa de l'épaule, comme pour me dire qu'elle était occupée et qu'elle ne pouvait pas parler. Je relevais la tête, me gratta les yeux avec un peu de nonchalance et de fatigue, puis les cligna un coup. Je ris un peu en la voyant s'exprimer avec tant de nervosité, puis tenta de reprendre mon sérieux en raclant ma gorge et mordre ma langue, m'empêchant de rire. Oui, sans problème, t'en fais pas j'ai ma petite idée d'où ils devraient être. Je contournais le comptoir, et commençait à marcher un peu vite tout en regardant derrière moi, avant de finalement exploser de rire lorsque j'étais assez loin. Désolé, je préfère ne pas rire devant elle, c'est un peu ma boss et elle préfère que la bibliothèque sois un endroit sérieux... Je tentais de masquer mon accent un peu, en vain, et avant qu'elle puisse enchaîner... Pourquoi t'es toute nerveuse?

HRP:

On ne prêtait pas de timidité à Bambi, surtout pas lorsqu'on la voyait s'élancer d'un pas félin vers un objectif précis. Pourtant, face à un presque parfait inconnu, il lui arrivait de bafouiller joyeusement, la fatigue n'aidant pas. Ces foutus partiels auraient sa peau, un jour, et celui dont dépendait ce maudit bouquin en première ligne : il lui garantirait très certainement sa place en tant qu'interne dans l'hôpital le plus réputé de Boston, soit LA place qu'elle convoitait depuis son arrivée à Harvard. Pas évident d'être paisible et décontract dans de telles conditions... Oh c'est vrai, tu peux m'aider ? Je veux dire vous... pouvez m'aider... Rouge aux joues, ongles manucurés tapotant légèrement le comptoir, l'italienne baissa un bref instant ses prunelles avant de n'être en mesure de reprendre contenance. D'un coup d'un seul, elle était passée du tutoiement au vouvoiement, sans l'ombre d'une difficulté, allez savoir pourquoi... mais elle le suivit, docilement, avant d'ouvrir deux grands yeux étonnés en le voyant s’esclaffer tel un fou furieux. Du moins le ressentit-elle ainsi, la surprise l'empêchant d'en rire au départ, avant qu'elle ne soit en mesure de se détendre et de rire à son tour, de façon plus franche et détendue. Pardon... timidité d'une part, puis je joue un peu mon avenir sur ce bouquin de putana ! s'était-elle exclamée un peu trop vite, passant d'un extrême à l'autre, pour mieux rire de plus belle. Je sais, je suis dure à suivre... moi-même je me fatigue !

@Riyaaz Abed ne t'en fais surtout pas pour ça

Les journées étaient assez répétitives, quelques jours et déjà ça commençaient à m'énerver ce boulot. Il fallait avouer que j'étais en cruel besoin d'argent si je voulais pouvoir profiter de mon été au Summer Camp, mais le fait que les journées soient aussi ennuyantes ne m'aidaient pas à apprécier mon travail. Et là, on me donnait une chance, une opportunité de pouvoir rire un peu avec quelqu'un de mon âge, qui vraisemblablement étaient intéressée par plus ou moins les même choses que moi basée sur sa requête. Elle avait l'air évidemment très nerveuse, va savoir pourquoi, à sauter du tutoiement au vouvoiement alors que nous avions plus ou moins le même âge. De toute manière, il fallait qu'elle se détende un peu, c'était une grosse bibliothèque et les livres qu'elle cherchait étaient tout en bas, au deuxième étage. Je la guidait, préférant prendre les escaliers vu que tant de monde attendaient à l'ascenseur. T'en fais pas, j'ai vu largement pire... Juste hier y a deux filles qui sont venues au comptoir en pleurant tellement ils étaient stressées! C'est un mensonge, dit avec un air convaincant. Tout le monde étaient très calmes, et puis malgré que ce soit une grande bibliothèque, la quantité de staff faisait en sorte que mon boulot consistait à s'asseoir et répondre à une question par heure. Je soupirais. En vérité c'est super ennuyant derrière ce comptoir, y a rien qui se passe et chaque fois que quelqu'un vient me poser une question comme la tienne, je cherche une excuse pour me lever et aller les aider... Mais bon, parle-moi de toi, pourquoi c'est si important que ça ce fameux bouquin? J'étais sérieusement intrigué, si ça la stressait autant ça devait être assez important.

@Bambi C. Corleonesi

Bambi demeurait toujours anxieuse lorsqu'il s'agissait de ses examens, de son avenir. On le serait à moins, pour peu que l'on s'en préoccupe véritablement. Cela n'empêcha pas l'italienne, néanmoins, d'écarquiller deux grands yeux surpris face aux révélations du beau jeune homme de l'accueil. En... pleurant, carrément ?! Cela lui paraissait tellement extrême qu'elle dû se mordiller la lèvre inférieure pour ne pas éclater de rire en pleine bibliothèque. Ce n'était pas le moment, en prime, d'attirer trop l'attention sur eux, mais la brunette plaça tout de même sa main contre sa bouche histoire de glousser doucement. Désolée, ce n'est pas drôle, mais... au moins ça me rassure, ça me donne l'impression d'être moins folle ! plaisanta-t-elle de bon cœur, étonnée que ce presque parfait inconnu ait envie d'en savoir davantage. Un petit sourire se dessina bientôt sur les lèvres, prête à répondre à ce côté intrigué qui l'amusait quelque part. Disons que c'est un bouquin écrit par un toubib que j'admire, un neurochirurgien. Ça peut paraître super rébarbatif dit comme ça, mais comme mon partiel va porter sur les techniques de chirurgie... je veux être au point, connaître un point de vue de... pro. Tu dois me prendre pour une cinglée, non ? Après tout, Bambi avait parlé avec une telle passion...

@Riyaaz Abed pardon pour l'affreux retard de réponse, j'étais à l'hôpital mais je suis de retour pour de bon

Et oui, ces temps-ci les gens étaient assez fous et furieux en ce qui concernaient leurs études, de moins en moins de fêtes et malgré l'ambiance vibrante de la ville, de moins en moins de bruit la nuit autour du campus harvardien. Non pas que j'en savais grand chose, j'étais même pas encore étudiant là-bas en vrai, mais tout de même. Elle arrêtait pas de jongler avec ses émotions, toute nerveuse qu'elle était. Je me sentais un peu mal, de la voir comme ça car au point de retenir un rire sur les autres, la pauvre devait être sous une énorme pression. Alors que je m'apprêtais à lui d'être un peu plus relaxée, de sourire davantage, la voilà qui commençait à plaisanter avec moi. « Moh arrête c'est super drôle, même si j'me sens mal pour elles. Et puis t'as pas besoin de te retenir autant que ça, si y a une personne ici qui doit ne pas rire c'est moi, tu peux faire c'que tu veux toi! » dis-je avec un large sourire, la bouche toujours entrouverte, espérant que j'allais réussir à détendre l'atmosphère. On s'approchait de l'endroit où son livre se trouvait, du moins la section neurologie. Je souris alors qu'elle commençait à décrire le fameux bouquin, utilisant la description la plus vague que j'aies jamais entendue, mais bon j'te pardonne on a tous eu nos moments de stress. « T'en fais pas t'es loin d'être cinglée, moi-même j'allais poursuivre des études en neurologie, c'était entre ça et la chimie de mon côté. Mais bon, vu que j'ai toujours été plus intéressé par les sciences physiques et que la chimie touche un peu tout, j'me suis dit pourquoi pas tenter ma chance. D'autant plus qu'au final, le but c'est d'être médecin et d'être admis dans la School of Medicine d'ici quelques années! Bref, j'parle trop et je m'égare, ton bouquin devrait être quelque part ici! » J'avais parlé un peu, un peu beaucoup surtout, c'était fou quand on commençait à parler du futur et de la chimie et de tout ça je devenait aussi nerveux qu'elle l'était quelques minutes plus tôt.

@Bambi C. Corleonesi pas de problème, j'espère surtout que tout se passe bien et que tu te sens mieux, que tout est reglé ! :highfive: