(wes) la tête dans le cul, le cul dans l'brouillard

Qu'est-ce qui m'a pris de la faire si tard hier ? Maintenant j'ai la gueule de bois et ce qu'il me faut pour me retaper avant les cours, c'est un coca bien frais du mcdo. Vous trouvez pas ? Je pense que je ne peux rien avaler de consistant mais du sucre, ça oui. En plus bien frais, miam. Je fais la file, j'ignore les gens car le matin je suis pas matinale et je commande ma boisson lorsque ce fut mon tour. On me donne mon coca, je paye et je recule pour me barrer, sauf que maladroite comme je suis, je recule dans quelque chose de dur. Ouais, un mur ? Ah non, c'est un bonhomme musclé comme pas possible. J'ai envie de l'engueuler d'être dans mon chemin mais je me retiens en voyant que j'avais versé un peu de coca sur lui. « Oups, ça séchera vite. » sourire forcé et désolé, je préfère me faire petite et courir à toutes jambes face à ce mec sublimissime. Sérieux, je suis toute gênée là.

Ça fait environ une semaine que je squatte le canapé de Zeno, mon meilleur ami. Je n'ai ni trouvé le fric pour faire réparer ma voiture, ni trouvé de travail. Enfin, je suppose que ça va ensemble, quand j'y pense. Bref, tout ce qui me reste, c'est les fringues que j'ai sur le dos, les bouteilles d'alcool que je traine dans ma voiture et bien sûr Zeno et sa sœur, Saphir. Rien d'autre. Naturellement, je me suis mis dans un état pitoyable ce soir et pour me réconforter, je me suis dis qu'un bon bigmac pourrait faire l'affaire !

Bref, j'attends mon tour juste derrière toi et je suppose que vu l'heure qu'il est, tu as pris pour acquis que tu étais seule. Tu t'es retournée sans crier garde et ce n'est sans surprise que ton verre de coca s'est retrouvé en partie sur mon t-shirt. Aka l'un des deux seuls t-shirt que j'ai emmené ici, à Boston. Tu ne t'excuses pas, te contente de me dire que ça séchera vite et tu ravales le reste de tes mots. Je ne suis pas le genre de mec à se fâcher pour si peu... mais avec la tête dans le cul et aucun vêtements de rechange sous la main ? J'avoue que ça m'emmerde. Ça séchera vite et j'serai vite collant aussi. Et surtout, ne t'excuse pas. Ajoutai-je sarcastiquement. Je claque ma langue contre mon palais et relève les yeux vers toi, afin d'analyser ton visage. T'es vachement jolie je te l'accorde, mais maladroite comme t'es, j'aurais trop peur que tu suces avec les dents. Bref. J't'en paie un autre ? - Oh well, c'est plus fort que moi. J'suppose qu'on ne pourra jamais me changer.

Bah oui je suis maladroite putain. Qu'est-ce que j'ai déjà fait de super con ? Mh bousculer les gens c'est ma spécialité. J'ai déjà brisé le téléphone de quelqu'un comme ça. Je me suis déjà prise des baies vitrées dans les magasins, j'ai craqué ma jupe en pleine rue et on voyait mes fesses, ouais, sorry, t'es pas tombé sur la fille la plus cool de l'univers. Surtout que je m'excuse pas. Connasse que je suis. ça me fait rougir de honte d'avoir contrarié ce mec sur qui je viens de flashé comme une conne. « Oh oui pardon, je suis qu'une idiote. » sourire en coin ou plutôt, ça ressemble à une petite moue. Je déglutis et je m'apprête à me faire toute petite histoire de rentrer dans la poubelle mais bizarrement, il me propose de racheter ma commande. La politesse veut que je refuse. « Non non, c'est plutôt à moi de me faire pardonner. Mh, qu'est-ce que je te commande ? » je suis surprise de pouvoir faire une phrase sans buger, non parce que ce mec, ses yeux, sa musculature, je me sens toute petite et toute gênée voilà.

@wes davenport

T'es impolie, maladroite, mais malgré tout il y a quelque chose chez toi qui me captive. Tes beaux yeux peut-être, ta petite silhouette ou tes cheveux si longs qui semblent si doux. Je ne sais pas, mais je ne perd rien à essayer de comprendre. Après t'avoir demandé de ne pas t'excuser, tu t'excuses. Je rigole honnêtement, puis te sourit en te demandant si tu veux que je te rachète un verre. Cette fois, tu te rattrapes en me proposant plutôt de payer ma commande. J'pense pas... t'es venu pour un coca et moi, j'suis venu pour enterrer quelques litres d'alcool. Le total de la facture n'est pas exactement similaire. Puis j'avoue que j'suis un gros mangeur... Si j'peux m'empiffrer quelques Bigmac ce soir, avec beaucoup de frites, je serais un homme heureux ! Sauf que voilà, c'n'est pas tout à fait gentleman de te laisser payer autant. Par contre, tu peux te faire pardonner en acceptant de m'accompagner. J'hausse les sourcils, en attendant ta réponse. Visiblement à mon tour de commander, je m'avance vers la caissière pour lui donner ma commande. Une fois fait, je retourne près de toi.

J'étais gentille de base et puis bon, comme j'ai frustré le beau garçon, je veux me faire pardonner. Ce n'est pas à lui de me repayer ma boisson. Mais il refuse que ce soit l'inverse. Enterrer quelques litres d'alcool ? Je souris, il n'est pas le seul à avoir la gueule de bois. « Dure soirée hier ? La même... » sauf que moi je dois aller en cours et ça me saoule, vraiment. La vie d'étudiante, c'est dur s'assumer le lendemain de guinz, très dur. « T'accompagner ? Ok. » le regarder s'empiffrer de manger de la nourriture bien grasse ? Ok, qui sait, je vais pouvoir peut-être piquer quelques frites. Le grand ténébreux revient près de moi après sa commande et je le regarde en laissant presque tomber un filet de bave de ma bouche. « Je m'appelle Willa, je suis étudiante. » et j'aimerais bien qu'il me fasse aussi les présentations. Je me demande bien à qui j'ai à faire, le dernier que j'ai rencontré venait d'un cirque svp.

@wes davenport

Ça ne serait pas très sympa de ma part de te laisser payer alors que je prévoyais me prendre un festin du roi. Tu me demandes si j'ai passé une dure soirée hier soir et j'hoche la tête en souriant. Ouais... J'ai bu tout seul comme un alcolo, mais j'ai l'droit, parce que ça me déprime de ne pas pouvoir rentrer chez moi. Je te propose de m'accompagner jusqu'à la table, si vraiment t'as envie de te faire pardonner. T'acceptes sans plus de cérémonie et je m'approche de la caissière pour prendre ma commande. Une fois fait, je retourne vers toi et attend sagement l'heure de la bouffe. Tu te présentes sous le nom de Willa, puis précise que tu es étudiante. Je lève les yeux vers toi et sourit à nouveau. Enchanté, Willa l'étudiante. J'suis Wes, chômeur. Enfin pas tout à fait chômeur quand même. J'ai un travail qui m'attend, en Nouvelle-Orléans. Cela dit, après autant de jour de congé, c'est clair que j'vais avoir une conversation désagréable avec mon patron à mon retour. Vu son caractère de merde, il m'a sans doute déjà remplacé. La bouffe arrive enfin et je m'approche à nouveau du comptoir pour prendre mon plateau. Avec toi, je marche jusqu'à une table au fond du restaurant. Là, on aura la paix. Même si à la base il n'y a pas beaucoup de monde. Si tu veux des frites, tu te gâtes hein. J'préfère bouffer de la viande. Précisais-je, en déballant mon BigMac pour mordre dedans. J'suis un peu torché, alors j'en échappe un peu sur le plateau, comme un porc. Je me met à rire parce que du coup, j'me rends compte que c'pas très classe. Désolé. J'suis normalement plus propre que ça, en présence des jolies demoiselles. Mais j'te rencontre après quelques verres de vodka dans le système... je peux pas tout faire.

Chômeur ? Je juge pas, je m'en fous en fait, j'veux dire, ça peut arriver à tout le monde. Mais le fait qu'il le dise si franchement, ça me fait sourire.  « T'es nouveau ici non ? » que je lance automatiquement en fronçant les sourcils. Je vous jure, ce mec a un certain pouvoir sur moi, il ne s'en rend même pas compte à quel point j'ai déjà la tête qui tourne et je manque d'air. C'est possible de ressentir ça face à une personne inconnue ? C'est le coup de foudre ? Putain, j'espère pas, manquerait plus que ça. Je me pince les lèvres et je le suis jusqu'à la table. Trop glamour de manger des frites et tout le tralala tout gras. Je sais même pas ce que je fous ici. Je m'assieds devant lui car il me l'a demandé. Si j'avais su que ça aurait été un rdv spontané, je me serais apprêtée, là... je ressemble à rien. « Oh... j'imagine que les jolies demoiselles que tu rencontres sont plus belles que moi à cet instant. » je souris, amusée et complètement en feu de savoir qu'il me trouve belle. Je lui pique une frite. « D'ailleurs, rencontrer un gars pas frais en gueule de bois, moi je dis, c'est intriguant. Car tu te demandes comment il est quand il est propre, bien apprêté, avec du parfum. » pardon Wes, j'ai la manie de trop parler, surtout avec les inconnus.

@wes davenport

Si je suis nouveau ici ? Fille, t'as mis le doigt dans le mille. Je te souris. Ouais, nouveau. Mais je ne compte pas le rester. Sois je pars, sois je m'adapte à la ville... Un des deux. Hors de question que je reste dans cette position éternellement, ça me rend fou d'alterner rien qu'entre deux tenues et de dormir sur un canapé à toutes les nuits ! Tu viens t'asseoir avec moi, face à moi. Je t'offre des frites pour être gentil, puis de toute manière, je préfère le burger. Je m'excuse de mon haleine d'alcool et mon accoutrement pas très... frais. Tu me pardonnes en quelque sorte, en me disant que je dois avoir vu mieux que toi... En beau parleur que je suis, je te répond avec le sourire : Non, pas du tout. Tu sais surement que je ne suis pas tout à fait sérieux, mais ça m'importe peu à l'heure actuel : j'ai trop bu et j'ai faim. La suite me prend par surprise... Tu me dragues là, non ? Je prend une frite et mange l'extrémité. Si tu veux... tu peux satisfaire ta curiosité avec moi. Tu me laisses ton numéro ? Te demandai-je, tout naturellement.

Est-ce que je drague moi ? Est-ce que j'ai une tête à draguer ? J'ai une tête à dormir oui. J'ai des valises sous les yeux et je suis blanche comme un cachet. Par contre lui, il est bronzé, très bronzé. Putain que j'aime cette couleur de peau. Je me suis jamais fait un métisse tiens. Voyons Willa, calme tes ardeurs. Vous vous rencontrez en gueule de bois, tu crois sérieusement que tu vas réussir à le pécho dans ton lit ? J'aimerais bien, il est canon. Sauf que je sais pas m'y prendre pour chauffer les mecs. Sauf quand je suis saoule irradiée, là comme par magie, je deviens la pute du village. « Cool... moi aussi j'étais nouvelle avant. Mais tu verras, tu t'y feras très vite à cette ville. Ou peut-être pas... » j'hausse les épaules puis je me permets de lui piquer une frite. Rah le gras le matin c'est la vie. J'ai loupé un épisode ? Wes qui veut mon numéro ? J'ai mon coeur qui tambourine rapidement dans ma poitrine et je pouffe de rire. « Bien sûr, si tu veux. Enfin, laisse-moi réfléchir si j'ai envie de te revoir ou pas. » je le taquine bien sûr, je lui fais un petit sourire timide et je reprends une gorgée de mon coca bien frais. il fait chaud tout à coup non ?

@wes davenport

On s'y fait vite ? J'ai bien hâte que ce soit le cas pour moi, en tout cas. Cette ville pouvait m'ennuyer par moment, parce que j'compte encore mes amis sur les doigts d'une main. Tu commences à raconter de la merde à propos des mecs sale et bourré qui t'intriguent, etc... Je saisis immédiatement l'occasion de t'inviter à me revoir, en me donnant ton numéro de téléphone. Sauf que tu joues à la fille difficile à atteindre. Je glousse et mange une nouvelle bouchée de mon burger. Si tu crois que je ne le vois pas dans tes yeux, à quel point t'en as envie... tu te mets le doigt dans l'œil. Ton téléphone bien visible sur la table, je le saisis sans gêne, puis me met à la recherche de tes contacts pour rajouter mon numéro. À défaut de ne pas avoir le tien, au moins t'aura le mien. J'te laisse mon numéro. Si tu veux, écris-moi. Je replace ton téléphone en face de toi et recommence à manger tranquillement. ... Sinon, tu rentres avec moi, et on se douche ensemble. J'suis assez ouvert comme gars ! Mais aussi bien bourré, pour la peine. Mes colocs sont peut-être encore debout, à cet heure-là... et je dors sur leur canapé, moi !