You're the love of my life | Caeope

Grosse journée à l'hôpital, éprouvante tant psychologiquement que physiquement. Aujourd'hui j'étais a ce qu'on appelle la mine, les urgences. Un accident de voiture avait eu lieu un peu plus loin et les victimes nous avaient été emmenés. Une mère, le père et leur fils de 8 ans. J'ai réussis à sauver la mère mais pas le fils. Il est mort dans mes bras, couvert de sang. J'avais réprimé mes larmes toute la journée, répétant aux titulaires qui bossaient avec moi que tout allait bien. « Je gère ! » Que je ne cessais de leur répondre. La vérité c'est que je ne gérais rien et à la première pause je me jetais sur mon téléphone pour dire à Andrew qu'il me manquait. Réflexe idiot que j'avais en pensant à ce petit garçon que ses parents ne pourrait plus prendre dans leur bras... Immédiatement après c'était Caesar à qui j'écrivais. Mon meilleur am,i mon amour, l'homme à qui je pouvais tout dire et qui passait son temps à essayer de faire de ma vie un rêve. Il était les bras dans lesquels j'avais envie de me blottir, sans douleur, sans rancune, pas comme Andrew. Je rentrais chez moi, prenant immédiatement une douche, remarquant que du sang du petit avait séché sur mon propre corps. Je ne pleurais toujours pas, j'étais comme crispée. Il manquait quelque chose à mon être pour réaliser l'atrocité de cette journée. J'enfile simplement un grand t-shirt appartenant à Caesar avant de l'entendre ouvrir la porte avec sa clé. Oui il à la clé de mon appartement, comme celle de mon coeur et de mon esprit. Plus qu'un meilleur ami, il est une extension de mon être. Et au moment ou il franchit la porte de l'appartement je réussis enfin à parler « J'ai pas réussis. J'ai pas pu le sauver et maintenant ils vont devoir vivre sans lui. A cause de moi. » Et je fonds en larme, enfin, franchissant l'espace qui me sépare du jeune Winthrop pour me blottir dans ses bras musclés. J’enfouis mon visage dans son cou, respirant son odeur si rassurant, passant mes bras autour de sa taille. Le pauvre, quel accueil. Je lui avais promis une soirée plus intéressant que de devoir me ramasser à la petite cuillère, mais il fallait que je lâche tout, c'était trop pour moi.