tu seras viril, mon kid. (elliot)

Il inclina légèrement la tête sur le côté et continuait de fixer son petit frère sans sourciller, il se demandait comment le même sang pouvait couler dans les veines de deux êtres diamétralement opposés. Parce qu'il se doutait bien, Cole, que le courant n'allait pas passer de si tôt entre son petit frère et lui, c'était pas possible de trouver un terrain d'entente et encore moins maintenant qu'il constatait l'humeur changeante du jeune étudiant. Et puis il avait tellement envie de lui hurler dessus, de lui demander pourquoi. Pourquoi les parents ne l'avaient pas abandonné lui, pourquoi ? qu'est-ce qu'il avait eu de plus que lui ? « Ton adresse ? C'est sûrement celle de l'hôpital psychiatrique le plus proche, j'ai juste besoin de la taper sur google, t'embêtes pas. » il croisa les bras sur son torse, il faisait exprès de se montrer piquant pour continuer de jouer le parfait innocent, celui qui ne comprenait rien. Mais c'était pas totalement faux, il ne comprenait pas totalement où voulait en venir son interlocuteur. « Bon écoute, t'as fais tomber ton portefeuille j'ai eu la gentillesse de te le ramasser alors que n'importe qui se serait barré avec. Et toi tu me remercie en m'agressant pour une raison que j'ignore. » qu'il connaissait très bien au contraire « arrête de me demander qui je suis bordel, je t'ai déjà répondu. C'est quoi ton putain de problème mec ? »

Ah, ça t’amuse de jouer avec la blague de l’hôpital psychiatrique ? Okay, t’es un mec sans cœur et sans principes, mais pas moi. J’avais déjà rendu visite à Carter là-bas, les poignets défoncés par son mal-être. Fallait vraiment être con pour plaisanter avec ce genre de sujet. C’est comme si tu te risquais à appeler un black « nigga » ou un homosexuel « tafiole ». Nice ones. N’empêche, j’te reconnais bien ça, t’es tenace. Tu continues à prétendre que t’es un simple gentil innocent qui n’a fait que me rendre mon portefeuille comme par hasard tombé par terre. Sorry mais moi, j’accroche pas à tes histoires à deux balles. Et clairement, si tu veux pas coopérer, j’vais pas perdre mon temps avec toi. « Là, en l’occurrence, mon problème, c’est toi. » Zen Elliot, zen, ne lui fous pas ton poing dans la gueule, t’as jamais été un bagarreur. « Ecoute, clairement, j’ai mieux à faire que de discuter avec un stalkeur taré. Sur ce, j’espère qu’on se reverra pas. » Pitié, faites qu’il soit pas étudiant à Harvard à la rentrée. Et je tourne les talons pour reprendre ma route et rejoindre Vega, histoire de me détendre de cette histoire qui a plombé ma journée.