On parlait chiffons de luxe qui nous avaient coûté pas mal de dollars, juste pour une soirée. Pour cette soirée... Elle s'étendait sur la durée et je n'en pouvais plus d'avoir froid, d'être perchée sur des talons allant plus haut que ma cheville elle-même quand je suis à plat. Il faut souffrir pour être belle ou du moins, pour entrer dans les normes de beauté. Je le subissais tout les jours. Je n'aime pas le regard des gens sur moi. Je préfère passer inaperçue mais ça ne fonctionne pas alors, autant être dans de bonnes conditions pour accepter et assumer leur regard. Coiffée, maquillée, bien habillée mais sans en faire trop. Il faut toujours avoir l'air naturel sans réellement l'être. C'est épuisant... Je voudrais pouvoir retirer cette magnifique robe, ces chaussures et me balader dans le plus simple des appareils, mais je pense que cela ne passerait pas tellement... Surtout aux yeux de mes sœurs Cabot. J'inspire à nouveau la fumée tout en me demandant à quoi rimait tout cela... Mais ses mots m'obligeaient sans cesse à sortir de mes pensées. Hors de question qu'elle jette une merveille comme ça. J'ai dit que j'en avais marre de faire des efforts, c'est vrai... Mais pas tout les jours. Je suis une petite princesse Cabot et je l'assume. On doit assumer ses choix de vie et je sais que cette robe rouge, brillante, transparente, serait parfaite pour une future soirée.
Ouais mais moi je pourrais la mettre si tu vois ce que je veux dire... Bon, elle serait sûrement à ajuster n'ayant pas les mêmes courbes ou la même taille qu'elle mais je la voulais quand même. Et, j'aurai préféré que l'on continue à parler de chiffons, de maquillage et de coiffure. Un enchaînement de prénoms venait de sortir de sa bouche,
Amyas, Carter, Ael... Le premier m'avait donné des frissons dans le dos, une douleur à la poitrine et une fatigue soudaine. Quant aux deux autres, je préférais ne pas en parler. J'avais encore ce sentiment de trahison à l'égard de Carter. On parlait du sexe de son enfant, des cadeaux que je lui offrirais, de l'attention que je lui porterai et elle s'en est allée, du jour au lendemain, ne nous laissant qu'une lettre en guise d'Adieu et d'explications. Ce n'était donc pas une amitié sincère... Sans ça, elle serait venu me voir ou elle m'aurait appelée pour qu'on en parle, ce qui ne fut pas le cas. Bonne route...
Tu sais que moi je serai toujours là pour toi et les autres, on les emmerde ! Je m'attache beaucoup trop vite aux personnes qui entrent dans ma vie pour les laisser en sortir quand bon leur semble. La vie ne marche pas comme ça. On ne garde pas ceux qui sont là pour nous le temps d'un petit moment pour ensuite les laisser sur le bas côté et aller mener sa vie loin là-bas...
Je t'aime pétasse !@Levi Fawkes Underwood