bitch better have my money (kim)

ta petite vie banale de princesse commence à t'ennuyer, alors tu profites d'être loin de londres pour te détendre sans avoir le reste de la famille royale sur le dos. tu commences donc à te familiariser avec les différents bars de boston et de cambridge. ce soir, tu as enfilé ta plus belle robe de soirée, tes escarpins les plus confortables -si c'est possible-, et tu t'es rendue au people's republik. ce n'est pas le meilleur bar du monde, mais disons que ce n'est pas trop loin de chez toi, et que ça fait l'affaire. arrivée, tu t'accoudes au bar et commandes un verre. une serveuse te tend un verre rempli d'un cocktail fuschia, dont tu bois une gorgée. tu grimaces, et repose le verre sur le bar. « euh, c'est possible d'avoir des glaçons ? » tu lâches, en haussant les sourcils. le mélange est presque tiède ce que tu détestes. d'un air condescendant tu termines par un « merci »

Je me rendais au travail et ce soir là, je n'étais de bonne humeur à cause de mon ex. J'étais assez énervée mais il fallait absolument que je me concentre sur mon travail. La soirée commençait bien jusqu'à ce qu'une fille arrive habillée avec une robe qui me semblait super chère et je comprennais vite à sa façon de se tenir et de parler que cette fille là allait faire la jolie princesse ce soir. Elle commandait un cocktail et je m'exécutais. Je venais lui servir son verre, elle le prenait et buvait une gorgée. Je remarquais qu'elle faisait la grimace et ça m'énervait un petit peu. Elle me demandait des glaçons et le ton de sa voix me plaisait pas du tout. Je la voyais hausser les sourcils. « Bien sur. » Lui dis-je en gardant le sourire. Et une fois le dos tourné, je ne pouvais pas m'empêcher de murmurer. « Je sens qu'elle va me faire chier celle la. » Je ne savais pas si elle avait entendu ce que je venais de dire, mais au pire j'en avais rien à battre. Je supportais pas ce genre de fille et je comptais bien lui faire comprendre, surtout si elle continuait comme ça.

au final, tu te demandes pourquoi tu es sortie. sûrement pour ne pas paraître trop seule, assise dans ton lit. pour montrer à quel point tu peux être une fille "cool". mais même si tu essaies de jouer ce petit rôle de fille banale, tu sais très bien que ça n'en est rien : tu restes lottie windsor, petite princesse pourrie-gâtée londonienne. alors oui, tu as des manières, des exigences, des attentes. est-ce si dur à comprendre ? tu tends le verre à la serveuse, qui te jette un sourire aussi faux que le tien. lorsque tu l'entends murmurer, ton sang ne fait qu'un tour. « excuse moi ? » tu te lèves, et t'appuies contre le bar, les dents serrées et le visage crispé. « c'est de moi dont tu parles comme ça ? » qui ose s'en prendre à toi en fais les frais. et tu vas apprendre à cette pauvre serveuse que ce n'est pas comme ça qu'on traite une windsor.

J'ai pris ce job parce que j'ai pas spécialement le choix, ne serait-ce que pour survivre mais aussi pour payer mes études. Et quand je tombe sur ce genre de petite fille à papa qui se prend pour le toit du monde, j'ai du mal. En même temps, en revenant en ville, je ne m'attendais pas à croiser des clodos dans ce bar. Et quand cette meuf commence à s'exciter, avec ses grands airs de petite bourge qui se la joue caillera des bacs à sable, je ne peux pas m'empêcher de rire. Je me retourne vers elle, lui collant ses glaçons dans le cocktail, avant de lui poser devant la gueule. « Ouais, j'parle de toi. Tu peux arrêter de te la jouer diva par contre ? J'suis pas ta pote. T'as tes glaçons. » Elle doit avoir trois poils au cul et elle se prend pour un ours, elle est mal tombée la demoiselle.

cette pauvre fille ne sait pas à qui elle s'adresse, mais elle va vite le comprendre. tu prends une grande inspiration, tout en la regardant de haut. tu te racles la gorge, tout en sortant à cette serveuse digne des bars des quartiers craignos ton sourire le plus faux possible. « écoute ma chérie » tu penches la tête vers le côté, en haussant un sourcil. « tu vas vite te calmer et redescendre un peu, parce que je n'ai pas l'habitude, ni l'envie de ce que quelqu'un comme toi me parle comme ça. » alors oui, tu n'es pas kate middleton. ta tête n'est pas imprimée sur des assiettes décoratives, tu n'es pas accompagnée de gardes du corps 24h/24, et tu ne fais pas la une des journaux une semaine sur deux. mais tu es quand même une windsor. tu as un certain pouvoir, et tu le sais. « je ne suis pas méchante en temps normal. mais si je le veux, je peux ruiner ta vie professionnelle et personnelle en trois coups de fil. donc excuse toi. »

Spoiler:

Elle veut pas ranger son regard dans son verre, la pimbèche ? Je supporte pas qu'on me dévisage de cette façon, ça me donne envie de lui foutre la gueule dans le comptoir. Et le pire, c'est quand elle joue la carte faussement amicale du « Ma chérie. » Alors là, ça me fout hors de moi. Et c'est quoi cette manière de dénigrer les gens qu'elle qualifie de « Comme moi » ? Je vais me réveiller. Je ris nerveusement, avant de m'accouder face à elle. « Ecoute, ma jolie. Ici, t'es pas chez ton père, ta mère ou je sais pas qui. Je suis pas ton amie, je suis pas une sous merde, même si je suis pas née avec une petite cuillère en or dans le cul. Alors ne me dis pas de me calmer, ok ? » Le ton était posé, mais sec. Un sourire forcé aux lèvres, je me remettais à bosser. Elle commence à menacer ma vie professionnelle et personnelle. Alors là, je ricane très fort. « Mais tu peux ruiner ce que tu veux, meuf. C'est pas le job de ma vie, ici. Et ma vie perso ne te regarde pas, tu veux ruiner quoi ? Mon nom chez ta manucure ? Qu'est-ce que j'en ai à foutre. » dis-je en revenant vers elle. Si elle continue de trop me chauffer, elle va prendre une bonne douche, elle va rien capter à sa vie.

tu sursautes un peu lorsque cette serveuse s'accoude brusquement devant toi. parce que oui, faut être honnête : tu n'aimes pas qu'on te manque de respect, et tu aimes remettre les gens.à leur place. mais toi, t'es pas une dure à cuire. les bagarres, c'est pas vraiment ton truc. mais cette fille, elle va vite comprendre que tu vas pas la laisser s'enfuir comme ça. « c'est toi qui a commencé à me traiter comme une moins que rien, j'te signale » le pire, c'est que c'est vrai. tu n'as même pas commencé à lui chercher des ennuis, c'est elle qui t'as lâché un commentaire de mauvais goût. tu ris lorsqu'elle t'informes que tu ne peux rien ruiner puisque... elle n'a rien. « ça prouve bien ce que je disais : t'es tellement inutile et sans intérêt que je ne peux rien ruiner puisque tu n'as rien. faut voir les choses en face. » tu te tiens devant elle les bras croisés, un sourire en coin. bah dis donc lottie, tu t'endurcis.

Il faut que je garde mon self-control, j'ai pas envie de finir au poste à cause d'une petite riche qui se prend pour le nombril du monde. Elle disait que j'avais commencé en la traitant comme une moins que rien, mais je ne vois pas ce qu'il y a de dénigrant dans le fait que je dise qu'elle allait me faire chier. Mais bon, si elle était pas traitée comme une petite princesse depuis sa plus tendre enfance, peut-être qu'elle comprendrait ce que c'est, d'être vue comme une moins que rien. Alors je ris. « Range moi tes airs de grande fille, ça devient ridicule. Tu sais pas ce que c'est, d'être traitée comme une moins que rien, ne parle pas de ce que tu ne connais pas, tu veux ? » dis-je d'un air faussement poli. Mais elle m'a fait sortir de mes gonds en me disant que j'étais inutile et sans intérêt. J'avais envie de passer par dessus le comptoir pour lui éclater la gueule, mais je me contentais de lui cracher à la face. « La meuf soi-disant inutile que je suis te dis de cordialement aller te faire foutre, avant de ne plus pouvoir se retenir de te coller une droite dans ta petite face de catin en chef. » Je commençais à vraiment perdre le contrôle de mes nerfs, j'avais besoin d'aller fumer une clope assez rapidement.