STORY OF MY LIFE
please tell us more
Je suis venue au monde en novembre. Le mois des morts, mais un mois de la saison d’automne. J’adore cette saison! Les feuilles colorées, l’air frais qui témoigne le déchirement entre la fin de l’été et le début d’hiver. La saison des pluies, où chacun vit un moment de déprime dû au manque de vitamine C qui apparaît de plus en plus. Mon nez est sorti à ce moment-là, un 14 plus précisément. Un papa qui construit des maisons, des petits nids douillets et une maman au foyer, mais super active en société dans le bénévolat. Pourquoi maman au foyer? La raison n’est pas importante si ce n’est qu’elle voulait être là pour ses enfants. Car non, je ne suis pas seule dans mon bateau. Je suis là seule fille d’une famille de cinq enfants. Dans l’ordre : Jack, Allan, Brian, moi et, alors que l’on croyait la famille complété, Noah mon dernier petit frère a fait son entrée surprise dans nos vies.
Fillette, j’avais beaucoup de copines, maman les invitait à la maison. Rapidement, le nid familial devenait le lieu de rencontre de tous les enfants du quartier. Ma mère étant connu pour ses bonnes œuvres, mon père ayant dédommagé plusieurs voisins, et notre fratrie nombreuse, cela ne pouvait pas se passer autrement. Famille parfaite diriez-vous. Malheureusement ou heureusement oui. Tout le monde nous adorait et certains nous enviaient. Il ne fallait pas penser qu’on avait que des amis hein!
Adolescente, je m’impliquais dans les activités sportives. Le volleyball fut mon sport préféré et nous nous étions même rendus jusqu’en final de championnat! Je pratiquais également les arts de la scène, mais ce n’était pas ma plus grande passion. J’ai gradué avec mes copines à la fin de mon lycée et malheureusement, nous nous sommes séparés vu nos facs dans lesquelles nous étions admises.
À l’université, j’étais inscrite dans le baccalauréat en psychologie afin de devenir une future psychologue. Plus les années avancèrent, plus ma trajectoire se dessinait vers la criminalité, les agresseurs, le besoin de croire en la réinsertion sociale. Mes ambitions me menèrent à vouloir travailler en milieu carcéral et je fis tout en ce sens. Ce n’était pas chose facile que de travailler avec des gens ayant commis l’irréparable, mais je gardais tout de même naïvement espoir que même si nous commettons d’atroces gestes, il y avait toujours un reste de bon dans chacun de nous et que ce n’est que la continuité de leur vie et non un changement et qu’il fallait travailler en ce sens. Évidemment, peu de personnes pensent comme moi, mais c’était important pour moi d’intervenir auprès de gens oubliés. J’ai donc dirigé mes études vers une maîtrise en criminologie et finalement le doctorat en psychologie.
Maintenant graduée comme psychologue clinicienne, je travaille auprès des détenus, spécialisée en trouble de la personnalité. Je me présente également lors de procès pour apporter mon expertise et je commence à enseigner depuis peu à l’université de Harvard où je me découvre une nouvelle passion. Espérant apporter ma soif d’apprendre à mes étudiants, je fais tout en mon pouvoir pour leur réussite. J'aimerais bien me voir dans des cafés en leur compagnie pour discuter de certains cours et d’orientations intéressantes pour leur carrière, etc.
Pour l’avenir, je n’ai pas parler de mes amours, la raison étant que j’ai eu que peu d’hommes dans ma vie. Des hommes gentils, mais trop effrayés par la carrière que je me dessine et par le manque d’investissement de ma part à certains égards. Maintenant que je réalise ce que je veux et ce que j’ai besoin, j’essayerai de faire une place à l’amour. Pour le reste, je me laisse porter et je verrai bien ce que le destin m’apportera.