Wake me up when it's all over (THALIS)

Ah spring break. Cette année, Thalía avait décidé d’être raisonnable. Elle voulait se contenter de se détendre sur le sable fin, de faire du surf, de se baigner dans l’eau clair et de faire de la plongée. Elle avait comme projet « des vacances chill » sans excès. Fini ces conneries de se réveiller le lendemain avec un monstre hangover ou de se retrouver dans le lit d’un inconnu après une nuit torride… Cette fois, elle avait parié avec ses amis au risque d’avoir un gage : « ce voyage, je ne finirai jamais bourré ». Quelle erreur. Allongée sur le sable fin à moitié endormie, une mouette se baladait autour d’elle. Croyant qu’un certain homme la chatouillait, elle marmonnait dans son rêve. – Mhh aha arrête… Lorsque la mouette finit par vraiment lui faire mal en picorant sur sa tête, elle se réveilla en sursaut, suivi d’un cri aigu. – Saleté d’oiseau !! Lui dit-elle en faisant des grands mouvements avec ses bras pour le chasser. A présent debout, elle observait le paysage qui s’étendait devant elle. Une plage vide... – What the hell ? Sa tête lui faisait horriblement souffrir. Elle avait l’impression qu’une cloche sonnait en permanence. Un mal de crâne impressionnant qu’elle n’avait encore jamais ressenti. A la recherche d’un peu d’eau et surtout de signe de vie, elle se mit en marche, les pieds trainants et les yeux mi-clos. Soudain, elle vit une fille allongée sous un palmier, une bouteille serrée dans ses bras. – Hey... Hey ! Elle la secoua, donnant parfois quelques tapes sur son bras. – Hey, belle au bois dormant ! Il est temps de te réveiller ! Pas un signe et pourtant elle n’était pas morte. Elle dormait juste très profondément. Alors, Thalía avait décidé de la réveiller par la manière forte… Ramassant la bouteille vide, elle alla la remplir d’eau de mer puis déversa le contenu sur le visage endormi de la demoiselle qui se réveilla en sursaut. – Ah te voilà debout ! Ca va ? Probablement pas.

@ISIS FAWKES :ahoy:

isis se lâche pendant ce spring break. adieu la petite intello qui sort jamais. elle sort tout les soirs, elle boit à outrance et en plus, elle couche à droite et à gauche. ouais, à croire que l'air des bahamas peut changer une personne. sauf qu'à force d'abuser sur l'alcool, on fini par faire des conneries. et là, le réveil est très violent. de l'eau dans la gueule et un réveil en sursaut. mais surtout, cet horrible mal de crâne qui arrive quelques secondes après avoir ouvert les yeux. « oh bah oui, ça va super, j'adore me faire réveiller comme ça ! » lâche-t-elle en levant les yeux au ciel, se relevant pour observer où elle est. pourquoi elle est sur la plage ? elle comprend doucement qu'elle a dormi là, sur le sable. génial, faut vraiment qu'elle arrête l'alcool blondie, ça lui réussi pas. « t'as la gueule de bois toi aussi ? » ouais, en fait elle a aucun souvenir isis. s'il faut elles se connaissent, elles se sont rencontrées hier soir et elle en a zéro souvenir. le truc, c'est qu'elle sait qu'hier, elle a fait une excursion sur une île. elle se souvient être partie avec un gros groupe, mais elle se souvient pas d'être rentrée. et elle a pas du tout rassurée à l'idée d'être bloqué et perdue sur une île. « me dis pas qu'on est perdue sur une île, hein ? » elle a besoin d'être rassurée, elle a besoin d'être sûre qu'elle se trompe. elle veut pas y croire, parce qu'elle sait qu'elle risque de complètement paniquer. attrapant son tee-shirt, elle fini par s'essuyer le visage. même si cette fille l'a réveillée d'une manière peu agréable, elle semble être la seule à qui elle peut parler. alors autant ne pas l'insulter. « et moi c'est isis. » elle la connaît pas après tout, et autant faire les présentations si jamais elles doivent se serrer les coudes pour réussir à sortir de ce cauchemar.

Thalia lui sourit, légèrement navrée pour le réveil peut-être un peu trop brutal. Elle lui tendit alors la main pour l’aider à se relever. A juger par son apparence, sa voisine avait l’air de bien souffrir mais elle n’était pas la seule. Thalia aussi, elle la comprenait. Elle savait ce que ça faisait d’avoir trop forcer sur l’alcool et de le regretter.  – Si avoir l’impression que ma tête va exploser, alors yep j’ai la gueule de bois. Mais ce n’est pas ça le pire… Elle fit une pause et se retourna sur elle-même. Elle regardait la plage et les alentours. Rien… Rien ne lui venait à l’esprit. Elle essaya encore une fois de se rappeler mais toujours rien. Elle souffla de désespoir.  – Le pire est que je ne me souviens de rien et je vais paraître pessimiste mais… je crois bien qu’on est perdu. C’était la misère. Il n’y avait pas une maison, pas une personne pour les aider. Elle avait soif et elle n’avait pas même son téléphone sur elle. Un cauchemar. Observant sa voisine s’essuyer avec son t-shirt, Thalia se rendit compte qu’elle avait perdu le sien. Elle était en jeans avec un haut de maillot de bain. Genial. – Isis ? Répéta-t-elle en espérant que ce nom allait lui éveiller quelque souvenir. C’était beau d’espérer. – Enchanté, moi c’est Thalia. Mais on va passer les longues introductions, si tu veux bien. Tu te rappelles de quelque chose ? Et peut-être as-tu un téléphone ? Isis allait peut-être être sa héroïne de la journée. Oh elle espérait fortement en tout cas. Même si elle pouvait lire sur son visage qu'elle était tout autant perdue qu'elle, Thalia était dans le déni.

le réveil a été brutal. disons que se faire réveiller par de l'eau dans la gueule, c'est pas vraiment le rêve. surtout quand on se rend compte ensuite qu'on est au milieu d'une plage, avec une inconnue. elle a pas envie de croire qu'elle est perdue. l'inconnue a aussi la gueule de bois, et elle sait pas si elle doit trouver ça rassurant. c'est sûrement pas positif, surtout quand elle lui dit que ce n'est pas ça le pire. elle tourne la tête vers vers elle, lâchant un soupire. « je me souviens de rien non plus, fais chier. » faut vraiment qu'elle arrête l'alcool blondie, c'est juste pas possible si c'est pour finir dans ce genre de situations. elle commence à vérifier ses poches, attrapant son téléphone et.. plus de batterie. top, génial. Thalia, mmh, ça ne lui dit rien du tout. en même temps, elle se souvient de rien. « mon téléphone est déchargé. » lâche-t-elle en soupirant, observant les alentours. elles sont seules sur cette plage, il n'y a absolument personne. « bon, on doit être sur l'île d'Eleuthera puisque mes derniers souvenirs sont ici. mais les autres ont dû rentrer sans nous et je sais pas comment faire pour rentrer. » elle tourne en rond sur elle-même, le cerveau en ébullition. elle veut rentrer dans son hôtel, elle a vraiment pas envie de rester ici plus longtemps. « le mieux c'est de marcher. on va bien trouver une maison, des gens, j'en sais rien, quelqu'un pour nous aider ! » parce qu'elles allaient pas pouvoir y arriver seules. et l'idée de rentrer à la nage n'est pas envisageable malheureusement. cela dit, elle a un petit espoir qu'ils se rendent compte qu'il manque deux personnes et qu'ils reviennent les chercher.

La situation était vraiment désespérante et drôlement triste. Elles étaient deux nanas seules, perdues, et ne se connaissant absolument pas. Si Thalia avait perdu son t-shirt et son téléphone portable, Isis semblait être toujours en possession de tous ses biens. Thalia la regardait sortir son téléphone et vu la magnifique expression de son visage, il était probablement déchargé. Écran noir, il était effectivement déchargé. Génial, il n’y avait pas une pour sauver l’autre. En revanche, si Thalia ne se souvenait de rien, Isis se rappelait du nom de l’endroit où elles étaient. Pendant un court instant, le visage de Thalia s’était illuminé, comme si c’était une grande révélation. – Oh mais oui Eleuthera !! s’exclama-t-elle avec un large sourire, avant de revenir sur terre. – Mais en fait… ça ne nous apporte absolument rien, non ? Elle avait envie de rire. Pourquoi se réjouir pour si peu… Peut-être est-ce le fait de ne pas être totalement dans l’inconnu. Thalia acquiesça à la proposition de sa voisine et les deux se mirent en marche. Elles longeaient la plage et espéraient peut-être tomber sur une maison, ou des gens. Soudain, Thalia pointa du doigt droit devant elles. Une grande tour se tenait au bout de la plage, à plusieurs centaines de mètres malheureusement…  – Ce n’est pas un phare là-bas ? Il y aura peut-être quelqu’un ? et de l'eau ? Même si elle doutait fortement, elle préféra ne rien dire, par peur de tenter le malheur. D’ailleurs, elle mourrait de soif et elle espérait vraiment trouver quelqu’un là-bas et avec un peu de chance un magasin juste à côté qui vendrait de l’eau. Ca serait le rêve. – On tente ? Perso, je crève de soif et j’ai pas envie de boire ma propre urine comme ces aventuriers extrêmes. Je pense que toi non plus. Dit-elle avec un léger rire. Si Thalia n’avait pas peur de grand-chose et peut paraître extrême… Il ne fallait pas pousser le bouchon trop loin.

elle arrive pas à croire qu'elle est perdue sur une île. il manque vraiment que ça dans sa liste des choses à faire aux bahamas. cela dit, elle se seraient bien passée de cette petite expérience. mais maintenant qu'elle est ici, pas le choix. elle tourne la tête vers la fameuse thalia, ne pouvant s'empêcher de rire. sûrement nerveusement. « non ça sert à rien, mais c'est la seule info que j'ai ! » le seul souvenir tout du moins. mais bon, savoir où elle se trouve ne sert à rien. quoique, c'est un peu rassurant pour la blonde d'avoir quelques souvenirs. elle qui déteste perdre le contrôle des situations, là, c'est la seule chose à laquelle elle peut se raccrocher un minimum. c'est mieux que rien. elles se mettent à marcher à la recherche de quelque chose, de quelqu'un. parce qu'à deux, avec aucun souvenir, aucun portable qui marche, elles vont pas aller loin. elle observe le bâtiment que lui montre thalia, plissant les yeux comme si ça l'aidait à mieux voir. « on tente oui, de toute façon on a rien à perdre à essayer ! » autant aller dans tout les endroits qui se présentent, plutôt que de rester bloquer à rien faire. « mais ouais non, j'ai pas envie de boire mon urine. » confirme-t-elle en riant alors qu'elles avancent jusqu'à ce phare immense. elle lève la tête, observant la hauteur. de l'extérieur comme ça, on ne peut pas dire s'il y a quelque chose d'intéressant ou non à l'intérieur. elle fini par se diriger vers la porte, l'ouvrant doucement avant de passer la tête pour observer. rien, que dalle. génial. « il y a peut-être quelque chose là-haut. mais je sais pas si ça vaut le coup de monter toutes les marches dans notre état et vu comme on crève déjà de soif. » parce qu'il est haut ce putain de phare quand même.

Une fois arrivée au pied du phare, Thalia observait silencieusement le bâtiment, tout en essayant d’estimer sa hauteur. Dix mètres ? Vingt mètres ? Peut-être bien cinquante en fait. Thalia n’avait jamais été forte pour estimer les distances et encore moins la taille des choses. Et ça se disait futur architecte-paysagiste ? Oui, c’était sa faiblesse et elle assumait. En tout cas, le phare était vraiment grand. Tellement haut, qu’elle espérait ne pas avoir à monter. Venir jusqu’ici l’avait déjà pas mal achevée. Ainsi, c’était sans surprise qu’elle acquiesça aux paroles d’Isis. Dans leur état, il ne valait effectivement mieux pas essayer de s’y aventurer. – J’ai envie de penser qu’il n’y a rien là-haut… mais attends-moi ici je vais quand même vite jeter un coup d’œil. Elle monta quelques marches pour essayer de voir si elle pouvait voir ou trouver quelque chose. Mis-à-part des escaliers interminables qui lui donnait le tournis et des murs sales recouverts de poussières, de mousses, de moisissures et de toiles d’araignée, il n’y avait pas grand-chose, même pas de fenêtre ! C’était vraiment glauque et plus elle s’engouffrait, plus l’odeur devenait nauséabonde. Elle fit alors demi-tour avant que l’obscurité ne l’engloutît. Une main sur la bouche, elle se couvrait pour passer son envie de vomir. – Mauvaise idée, je déconseille totalement et on voit de toute manière rien. Les deux sortirent alors de l’endroit. C’était quand même plus agréable l’air libre et le soleil malgré la canicule. S’asseyant sur des escaliers qui donnaient sur la plage, Thalia se mit alors à réfléchir ou du moins elle faisait mine d’y réfléchir. Elle n’arrivait même pas à penser. Elle était une coquille vide. Finalement, elle se retourna vers sa voisine. – Bon qu'est-ce qu'on fait ? On fait comme Jack Sparrow, on cherche du rhum, on boit, encore, et on fait un feu de détresse ? Dit-elle en plaisantant.