STORY OF MY LIFE
please tell us more
Olivia Foster est une petite fille née le 28 novembre 1994 à Manhattan. Cette fille n’existe plus, mais je peux tout de même vous raconter son histoire. Elle a un jumeau, de quelques minutes son ainé, Martin ainsi qu’un grand frère, Noah. Ces deux-là ont toujours été très protecteur envers elle et jamais elle ne pourra leur en être assez reconnaissante. Ces trois enfants avaient une mère qui n’a jamais démontré quelconque intérêt et un père alcoolique et violent. Disons qu’ils n’avaient pas eu de chance et qu’ils ont vécu un enfer pendant plusieurs années. Leur mère était prostituée et leur père sans emploi, c’est donc ce dernier qui était là pour eux. Ce dernier qui s’énervait contre eux, car ils étaient des enfants. Des coups furent donnés sur chacun, mais c’est le plus vieux qui se mettait davantage de l’avant pour protéger les jumeaux. Puis en dehors de la même, terriblement petite, c’était comme si de rien était. Un faux sourire était constamment sur les lèvres de la petite brunette. On pouvait remarquer qu’elle était très rêveuse, distraite même. Elle préférait dessiner qu’écouter, mais heureusement elle avait beaucoup de facilité dans les cours. Elle rêvait d’une autre vie, d’une autre famille. Mais elle ne voulait pas se séparer de ses frères, ils étaient ce qu’elle aimait le plus au monde. Cette vie dura jusqu’à leur adolescence, où Noah attira l’attention d’une psychologue à l’école. Se rendant compte de la condition des Foster, les services sociaux débarquèrent dans cette famille, sortant les trois enfants de ce bordel. Noah fut adopté par la psychologue et sa famille, devenant alors Aaric Bushnell alors qu’Olivia fut placée dans une famille d’accueil avec son jumeau, finissant également par être adoptée, devenant alors Heidi Gates et Grayson Gates.
Voilà qu’Heidi Gates est née, une nouvelle vie, une deuxième chance. Cette fois-ci, mes conditions étaient bien différentes. J’étais tombée dans une famille riche, ayant une grande maison et surtout, beaucoup d’amour à donner. Je n’en avais jamais reçu de mes parents, alors ça me prit tout de même une bonne période d’adaptation. Heureusement, j’avais mon jumeau auprès de moi. Depuis ma naissance, il était la personne dont j’étais la plus proche et cela n’a qu’augmenté avec le temps. Pour ce qui est d’Aaric, nous avons gardé contact par messages et téléphone, mais la relation était difficile à entretenir comme avant. Puis mon frère était dans une famille avec d’autres enfants. Suite à ce placement, j’ai pu m’épanouir. Je n’étais plus constamment sur mes gardes et je pouvais devenir qui je voulais. Pendant mon adolescence, je pouvais passer des nuits complètes à dessiner puis un peu plus tard, à coudre. Avec tout ce que mes parents m’offraient, je n’avais pas besoin de faire mes propres vêtements, mais j’avais découvert une passion, un talent. Je croyais d’ailleurs en faire un métier, mais lorsque j’eus l’âge de choisir mon domaine d’étude, je n’étais pas certaine. J’adorais bien sûr cela, mais est-ce que je voulais en faire un métier ou un passe-temps? Voilà pourquoi j’ai choisi le design de mode en mineur. En majeur, j’ai choisi l’astronomie. Dès mon plus jeune âge, c’est un sujet qui m’a toujours intéressé, intrigué même. Je trouvais cela rassurant le soir de regarder par la fenêtre et tenter de déchiffrer le ciel. Puis j’en ai appris davantage et cela n’a fait qu’égayer ma curiosité. C’est un domaine exigeant en constante émergence, mais c’est ce que j’adore, ça me demande toujours de me surpasser. Puis en fin de soirée, s’étendant au sol, ça parait bien de pouvoir parler un peu des astres. J’avais choisi Harvard puisque mon grand frère y était et mon jumeau l’avait également choisi. J’allais ainsi retrouver ma famille en parti. New York n’est pas si loin de Boston alors je pourrais toujours retourner chez mes parents quand j’en avais envie. Mais je devais devenir indépendante et c’est cela qui m’a amené à postuler chez cette université.
Un autre changement radical a eu lieu l’été dernier. J’avais décidé de rester à Boston, venant à peine d’arriver. Je voulais découvrir la ville avant de commencer les cours. Je le faisais par moi-même. Après tout, j’étais née à Manhattan, je connaissais la grande ville et Boston ne me faisait donc pas peur. Passionnée de l’astronomie, on peut dire que je suis une fille de nuit. Oh je ne suis pas une grande fêtarde, mais la noirceur m’intrigue et j’avais bien sûr envie de voir à quoi ressemblait la nuit dans cette ville. Je trainais donc dans les rues, ne faisant pas réellement attention à où j’étais. Je suivais mon instant, fixant plus le ciel qu’autre chose. J’étais détendue, jusqu’à ce qu’un homme m’accoste. Ça n’a pas pris de temps pour qu’il me demande de le suivre dans sa voiture. Bien que je n’avais jamais eu de relation, je n’étais pas folle et savais ce qu’il vouait. J’ai donc refusé, mais cela ne l’a pas arrêté. Il m’a trainé dans sa voiture et m’a violé. Il m’a frappé également pour que je me taise, ce que j’ai fini de faire, par peur qu’il se rende plus loin dans les coups. Par la suite, il m’a jeté hors de sa voiture, nue et s’est sauvé. C’est recroquevillé et en larmes qu’on m’a découvert et amené à l’hôpital. On m’a toujours dit que perdre sa virginité était quelque chose de marquant, c’est pourquoi je désirais garder cela pour le bon. En effet, je crois au grand amour et au prince charmant en quelque sorte. Mais suite à cet événement, j’ai perdu ce que je gardais précieusement. Depuis ce temps, sans avoir complètement changé, je m’assure d’être accompagnée de qui que ce soit. J’ai également emménagé dans une confrérie sur le campus, entourée de plusieurs autres étudiants. Je cherche à retrouver un équilibre, un bien-être. Mais en réalité, cette dernière année, je crois que j’ai testé plus de choses que durant toute ma vie et ça me plait. Bien que ça ne soit pas les cas pour mes frères, j’ai bien l’intention de continuer.