tonight's the night (sadex)

Ok, ce soir... Bah c’est LE soir. Après des semaines d’attente, ça y est, le moment était venu. Grâce au squad, j’avais réussi à être à peu près présentable même si j’étais loin d’être le genre de nana à me pomponner pendant des heures et c’est le savoir faire de Lexa qui m’avait déniché une robe qui, Dieu merci, ne me faisait pas ressemble à une grosse meringue sur pattes. Je m’étais mise la pression toute la journée parce que putain, je sais que ce genre d’événement ça doit pas être la tasse de thé d’Alex et qu’à choisir on aurait été aussi bien calés devant Netflix dans sa chambre à la WH. D’autant plus qu’il commence vraiment à me plaire, ce Underwood. Même si j’étais remise de mon accident, j’aurais pas dis non à un peu de repos supplémentaire surtout que je sentais arriver les dramas qui allaient de pair avec de type d’événements comme l’avait si bien souligné Louison. Récapitulons : être sortable : check. La salle avait été entièrement décorée sur le thème du film Black Panther et je voyais plusieurs étudiants se saluer avec le fameux signe qui, il fallait l’avouer, avait une certaine classe. Cavalier : check. Il est avec comme promis dans son costume et je souris : « J’ai entendu dire qu’il y avait un pingouin pour moi ? » Une petite blague alors que ça lui allait plutôt bien. Pour ne pas dire que ça le changeait mais que c’était pas désagréable. « Ça te vas très bien. » Il méritait bien ce compliment. Je m’approche un peu pour remettre en place son col, je profite un peu de la proximité installée pour murmurer : « Si ça craint on s’enfuit en courant et on va se réfugier quelque part où personne ne pourra se souvenir du pingouin et de sa cavalière. » Un brin d’humour qui laissait entendre que le bal ne serait probablement qu’un amuse-bouche ce soir. J’arrivais pas à mettre de mot sur ce qu’on était mais ça n’avait que peu d’importance et on était pas là pour se prendre la tête, juste pour passer du bon temps.

@Alex Underwood[/color]

Le bal. Celui que tous les étudiants attendent avec impatience, celui qui est déjà en préparation après la toute première semaine de la rentrée. Toi, tu n'y vas jamais. De toute manière, tu n'as jamais de cavalière à inviter. Cette année, tu t'es surpris à vouloir t'y retrouver avec Sadie. Il fallait bien que ce soit elle pour parvenir à te sortir de ta chambre. C'est le genre d'endroit trop peuplé, trop bruyant, trop chic. Le tout accompagné d'une bande sonore merdique. Bref, tu détestes ça et, pourtant, tu es déjà en route pour rejoindre ta cavalière. Et, en plus, t'es pas trop dégueulasse. Tu as pris la peine de laisser les bonnets de côté pour te coiffer brièvement et tu as mis des fringues potables. Tu ressembles à un pingouin, mais tu es plutôt élégant. Ouais, un pingouin élégant. Tu repères rapidement la brune qui se dirige vers toi dans toute sa splendeur. Elle est magnifique. « J’ai entendu dire qu’il y avait un pingouin pour moi ? — Pour vous servir, mademoiselle. » Tu poursuis la blague en te penchant légèrement vers l'avant pour saluer ta cavalière. « Ça te vas très bien. — Réciproque. T'es vraiment belle. » Tu lui retournes le compliment et lui esquisses un sourire sincère. Tu balaies la salle d'un battement de cil et tu réalises que, ouais, Sadie est — et de loin — la plus jolie de toutes. Mais, ça, c'est peut-être parce que tu commences à bien l'aimer, la dealer de chewing-gum. Elle s'approche pour placer ton col et tu en profites pour glisser ta main dans le bas de son dos, un brin protecteur. Tu n'as pas envie de la partager. Ta cavalière, pas touche! « Si ça craint on s'enfuit en courant et on va se réfugier quelque part où personne ne pourra se souvenir du pingouin et de sa cavalière. — Volontiers. Et, d'après moi, l'pingouin risque de n'pas rester ici bien longtemps... il doit remettre c'costume à sa place avant qu'son coloc s'aperçoive qu'il a pas son costard. » Tu murmures à ton tour, poussant la blague encore plus loin. L'atmosphère est détendu et, avec Sadie à tes côtés, tu ne t'attendais à rien de moins. Cette fille commence réellement à te rendre sentimental. Ou une connerie de ce genre. « Tu veux boire un truc? » Tu lui demandes. Si tes parents ont raté bien des choses concernant ton éducation, en revanche, la politesse et la galanterie, ils ont géré.

 
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Where there's a will, there's a way, kind of beautiful
And every night has its day, so magical
( @Alex Underwood )
crédit/ waiting for love ✰ avicii

J'ai du mal avec ce genre de rassemblement, mais je me dis qu'on ne vit pas ça souvent et qu'il fallait bien se forger des souvenirs étudiants. Et puis mince, j'avais fais un effort vestimentaire, je méritais bien de me pavaner un peu au milieu de toute les bombes qu'acceuillait Harvard. Mon regard croise certaines d'entre elles et je me sens comme une petite patate au milieu de mannequins sortis tous droit de magazines people. Ok, je commence à me sentir mal malgré le compliment d'Alex qui me fait chaud au coeur. Je rétorque presque immédiatement : « Si t'as honte de moi, tu peux toujours me caler contre toi. Tu es tellement grand qu'on me verra plus. » Bon, j'avoue, j'y trouve mon reste aussi... Et finalement il glisse une main dans le bas de mon dos et... Bordel, c'est à ça que ça ressemble des papillons dans le ventre ? Eh merde, j'rougis. Si je me ridiculise pas avant la fin de la soirée... Pourtant je me redresse et je suis fière. Je garde le sourire alors que je balaye la salle du regard avant de reporte mon attention vers mon cavalier : « Je sais pas... Disons, une danse minimum pour la forme et on s'enfuit toi et moi ? » Je le fixe un petit moment avant de rire doucement : « J'arrête pas de me dire qu'il manque quelque chose depuis tout à l'heure, je viens de capter. T'as pas de bonnet. » Bon, avec le recul c'est vraiment étrange de le voir aussi apprêté et je sais pas, un côté de moi ose espérer qu'il a fait ça pour moi avant le reste. « Je tuerai pour une verre ! » J'ai au moins besoin de ça pour supporter les regards qui se toisent et les paroles qui volent, celles qui s'échangent avec politesse alors qu'ils cachent des petits couteaux. J'entraine mon cavalier jusqu'au bar où s'étend à peu près tout ce qu'il est possible et imaginable : « Wow, ils ont pas lésigné sur les moyens. Je sais pas qui a fait les cocktails mais ils ont du y passer des heures. » Des heures pour faire des boissons sur un thème spécifique. Je secoue la tête et je peux pas m'empêcher de lâcher un :  « Tout cet argent qui sert qu'à s'amuser... » Non parce qu'avec la moitié du budget utilisé en décoration, on aurait pu remplir les caisses de, je sais pas, à tout hasard, une association ? Finalement je me retourne vers mon cavalier. Pourquoi je l'ai pas embrassé, déjà ? Y'a pas de Lexa dans les environs pour nous interrompre cette fois.

Des costards qui valent une fortune que papa et maman ont payés et des filles qui se la jouent un peu trop princesses à ton goût. Voilà ce à quoi tu songes aussitôt que tu balaies la salle du regard. C'est peut-être pour ça que tu trouves Sadie particulièrement jolie ce soir. Parce qu'elle n'est tout simplement pas comme toutes les autres. « Si t'as honte de moi, tu peux toujours me caler contre toi. Tu es tellement grand qu'on me verra plus. » Tu souris en hochant la tête de gauche à droite. « Dis pas d'conneries. J'aurais jamais honte de toi. » Si c'était le cas, tu ne l'aurais pas invité. Tu ne t'aurais pas fait chier à choisir un costard, tout ça, si tu n'avais pas envie d'être avec elle. Bref, les femmes et leur logique, hein! « Je sais pas... Disons, une danse minimum pour la forme et on s'enfuit toi et moi ? — Deal! » C'est simple avec Sadie. Tellement simple. Elle était ou, tout ce temps? Ouais, juste là, dans c'café et t'as rien fait. Espèce d'idiot! « J'arrête pas de me dire qu'il manque quelque chose depuis tout à l'heure, je viens de capter. T'as pas de bonnet. — J'ai hésité longtemps, puis j'me suis dit qu'ce serait mieux si j'oubliais l'bonnet pour c'soir. J'ai merdé, hein? J'savais qu'j'aurais dû en mettre un! » Tu plaisantes avant de lui demander si elle veut un truc à boire. Parce que, toi, t'as fichtrement soif. « Je tuerai pour une verre ! » Tant mieux parce que toi aussi, tiens. Vous parvenez au bar et t'hausses les sourcils. Ba, elle est ou, la bière? « Wow, ils ont pas lésigné sur les moyens. Je sais pas qui a fait les cocktails mais ils ont du y passer des heures. Tout cet argent qui sert qu'à s'amuser... » Tu ne peux qu'approuver les sages paroles de la brune. Des bières auraient amplement fait l'affaire. Sadie pivote le bassin vers toi et tu l'imites, baissant les yeux pour la contempler. Elle est légèrement... plus petite que toi et, ce, même avec des talons. Tu lui esquisses un sourire charmeur en t'approchant doucement d'elle. « Aurais-je droit à un baiser de la plus jolie des cavalières? » Tu lui demandes, n'étant pas trop certain de ce que vous êtes l'un pour l'autre. Tant mieux, d'un sens. Tu n'as pas tellement envie de te prendre la tête pour mettre un mot sur votre relation, mais, en même temps, t'aimerais savoir si tu es le seul qu'elle embrasse ou non. Légitime, non? Après, il est question d'Harvard. L'établissement ou tout le monde est cocu, yeah.