are u satisfied ? (dinaël)

Tu es stressé ? Tu n'es pas stressé quand même ? Yaël ? Putain si, tu es stressé sale con. Tu as le cœur qui bat à la chamade, tu as l'impression de jouer ta vie dans ton costume ridiculement trop étroit. La vendeuse a dit que c'est comme ça que ça se porte, qu'il est à ta taille mais quand tu le compares à tes vêtements de tous les jours, tu as l'impression d'étouffer. Motherfucker, tu as dû puiser dans tes économies pour te payer un costume que tu ne vas mettre qu'une seule fois dans ta vie. Le thème du bal, ce n'est pas toi qui l'a choisit et heureusement. Quelle idée tout ce violet et tous ces trucs fluo. Tu n'aimes pas la technologie, tu es nul en informatique et tu sais à peine te servir de ton Iphone volé. Tu crains Marshall. Tu préfères de loin ta guitare à toute la technologie inventive de nos jours. Ouais, tu es vieux jeu mais tu assumes complètement.

C'est tout de noir et de bleu vêtu que tu attends ta cavalière à l'extérieur. Tu n'as pas de carrosse pour l'amené jusqu'au lieu de la soirée et tu ne te voyais pas vraiment venir à pied avec elle. Tu l'as laissé arriver par ses propres moyens en jouant la carte du mystère jusqu'au bout. Tu es mystérieux Yaël, joues-en. Tu as déjà repéré les lieux, tu es même entré et ressorti pour voir la gueule de la décoration intérieure. C'est pas mal du tout, un peu bizarre mais pas mal. Tu as volé une décoration florale de table fluo et tu attends Dina avec ça. Dérober est la plus belle façon pour toi d'être romantique, acheter une fleur banale c'est pas pour toi, tu ne fais rien comme tout le monde.

Tu cogites en attendant ta dulcinée de la soirée, tu ne sais pas si elle va venir accompagnée ou si elle joue réellement le jeu. Tu piétines d'impatience, tu ne lui as pas donné de signe distinctif pour te reconnaître mais en même temps, tu es le seul con qui attend non loin de l'entrée. Tout le monde est accompagné sauf toi. Et quand enfin tu vois Dina apparaître devant toi, ta bouche s'entrouvre toute seule tandis que la fumée de ta clope s'en échappe délicatement. Tu souris, béas d'admiration devant la créature qui s'approche de toi. Putain, tu n'as pas préparer de discours de phrase bateau à lui dire, tu as l'air d'un con. Un bon gros con qui ne sait plus quoi faire devant une fille un peu trop jolie pour lui. Approches-toi et dis quelque chose. Allez, comportes-toi en homme. Tu jettes ta clope et tu t'avances dans sa direction. Les premiers mots vont être décisifs, trouves un truc bien à dire. - Seigneur. Un truc bien Yaël on a dit. - Dina, tu es magnifique, somptueuse, sublime, j'en perds mes mots. Je suis certain que tu as chercher l'identité de ton cavalier dans la liste des Winthrops, tu savais que c'était moi ? Tu lui affiches ton plus beau sourire. - On rentre ensemble ou tu préfères rentrer seule ? C'est direct et concis, tu n'es pas fait pour le subtile, vraiment pas.

@Dina J. Ricci

Tenue de Yaël:

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feat. Dina & Yaël

Paraît que ce soir c’est le grand soir, le bal de fin d’année. C’était une sorte de fin, une sorte d’adieu aussi pour les derniers mois qui se sont écoulés. Pour les visages qui m’ont marqués, les actes qui m’ont tourmentés, la fin de tout et le début de quelque chose de nouveau ? J’étais hésitante à l’idée d’y participer, puis toi t’es arrivé avec ton texto et t’as attisé ma curiosité. Un dernier jeu peut être, une dernière partie avant de tirer ma révérence après ce soir. Je suis faible face à ce genre d’invitation, faible d’esprit. Alors même si c’est pas le genre de soirée qui peut me faire bander, les soirées limite type adolescents, je voulais bien faire un effort juste pour mettre un visage sur un numéro. Ton visage sur ton numéro. J’avais lu rapidement en diagonal le thème de la soirée, le fameux dresscode que j’avais eu envie de bafouer au début. Je voulais titiller la règle sur le fluo pour finalement me rétracter et opter pour une longue robe. Rose pâle, faite de dentelles et de transparence parce que je peux pas me passer de provocation. Au volant de ma Ferrari, celle qu’Asia m’avait offerte pour mon anniversaire et dont je profitais pleinement depuis. La clope entre les doigts, j’abandonne un nuage de fumé avant de sortir de l’engin pour enfin te découvrir. Contraste entre la classe et la tête brûlée, je venais aspirer une nouvelle bouffée toxique en m’approchant de l’entrée. Tu sors de l’ombre, crachant quelques mots brodés dans les compliments à tout va qui me font doucement sourire. - Je pensais que tu continuerais dans l’originalité mais je vois que non.. Que je réplique, la voix blindée de sarcasme alors que j’avance d’encore quelques pas pour arriver à ta hauteur. - Pas mal non plus, j’ai bien fait de prendre le risque. Que je lance en balançant mon mégot à mes pieds, l’écrasant de ma paire d’escarpins que j’ai perdu l’habitude de porter à force. - Avant d’entrer il est peut-être temps de te présenter non ? Parce que j’ai préféré avoir la surprise, du coup j’ai fait aucune recherche sur toi.

Elle est toute de dentelle vêtue la petite. Tu meurs d'envie de jeter un petit coup d'oeil sur la transparence des détails de la dentelle mais tu n'oses pas pour l'instant. Si tu veux que Dina entre avec toi à ce foutu bal, tu as plutôt intérêt à te tenir à carreau. Tu gardes tes yeux pour toi et tentes une approche maladroite avec la civilisation féminine en face de toi. - Trop d'originalité tue l'originalité Dina. Je t'ai invité sans que tu me connaisses, je ne suis pas venu te chercher, je t'attends avec une fleur que j'ai volé sur une table, je surpasse déjà la banalité de tous les mecs présents ici. Tu rigoles parce que rien ne semble t'atteindre dans la vie. La jolie Mather peut se montrer sarcastique et piquante autant qu'elle le voudra, ce n'est pas toi qu'elle va vexer ou énerver, bien au contraire. - Le bonhomme te plait ? Tu t'étais fait quelle représentation de ton cavalier ? Tu n'as rien d'un cavalier idéal mais au pire, on s'en fou. Dina demande bien vite à connaître ton identité, elle veut savoir à qui elle a affaire et c'est légitime. - Tu as raison mais tout comme mon visage ne te dis rien, mon nom ne te dira rien non plus. Yaël Marshall, je suis sur Harvard depuis 7 ans en médecine véto et j'ai tenté le diable en invitant une superbe fille que je croise parfois en soirée, à m'accompagner au bal. C'est tout ce dont tu as besoin de savoir, le reste c'est pas important. Et puis de toute façon, tu n'aimes pas parler de toi, vraiment pas. Tu captes la fleur que tu gardes dans ta main depuis tout à l'heure et tu lui tends en rigolant. - Je ne pouvais pas arriver les mains vides, j'ai piqué ça sur une table à l'intérieur, tu peux le jeter, c'est moche. Belle façon de lui dire que tu n'as rien prévu pour elle, tu es pathétique comme romantique toi.

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feat. Dina & Yaël

À la quête de n’importe quel exutoire pour fuir des souvenirs malsains, c’est toi et quelques mots échangés par textos que j’ai trouvé. Je voyais en toi une porte de sortie, un échappatoire fait d’os et de chaire, l’assortiment parfait pour oublier un peu il parait. Le temps d’une soirée ou de plusieurs. J’aurais pas l’occasion de le savoir ce soir, ma liberté s’est tachée du nom de Zéphyr. Je souris et j’écoute le flot de paroles qui dégoulinent d’entre tes lèvres. - Peut être bien.. Certainement même, mais dans le domaine j’ai connu pire encore. J’ai connu l’enfer, son roi et son esprit démesuré. - Toi t’es l’originalité et moi je suis l’imprévisible. La volage qu’on ne sait jamais comment rattraper. Celle qui ne s’attarde jamais trop même si ce soir, ce sera à contre coeur que je m’envolerais. - Un vieux mec à lunette, tâches de rousseurs, appareil dentaire et rouquin en prime.. Le genre de mec qui n’est capable d’attirer une meuf que par l’originalité par exemple. - Enchantée Yaël alors.. Sept ans ? Ça fait beaucoup ça. Et je m’étonne de ne jamais t’avoir remarqué avant. Parce que t’es loin du stéréotype que je m’étais imaginé à la base. Je baisse mon regard sur l’effort, sur la fleur en plastique avant de la saisir. - C’est moche ouais.. Mais je peux pas la jeter, t’as dû prendre tellement de risques pour la voler ! Que je lance, sourire moqueur au coin des lèvres. Et je venais accrocher la fleur à la bretelle de ma robe. - Elle me va comment ? Le ton un peu trop enjoué pour être sincère. - Tu fumes ? Ouais, j’avais pas envie de te quitter tout de suite. Zeph pouvait attendre encore un peu.

Tu restes néanmoins curieux quant à l'impression qu'elle a sur toi. Est ce que tu lui plais assez pour entrer au bal avec toi ? Tu l'ignores car Dina ne t'a pas encore répondu. - Un vieux avec un appareil dentaire ? Tu as un imaginaire débordant ... Un problème avec les roux ? Lui demandes-tu en rigolant un peu. Tu te présentes ensuite, tu joues la carte de l'honnêteté et du naturel. Tu parles de toi dans les grandes lignes et tu lui dévoiles les seules informations dont elle a besoin. - Sept ans ouais, tu es sur Harvard depuis combien de temps ? Tu lui offres une fleur que tu as piqué pour elle juste avant de l'attendre dehors. Tu es effectivement un curieux, tu as eu besoin de visiter les lieux pour prendre quelques repères. - T'as compris l'idée, j'ai pris tous les risques pour cette fleur. Elle te va très bien ou alors c'est la robe qui fait son petit effet. Dina te demande si tu fumes, tu es étonné par cette question. La voir avec une clope au bec ruinerait son image de belle princesse qu'elle incarne actuellement. - Oui, on s'en grille une avant de rentrer ? Tu sors deux clopes de ta veste et lui en tend une, tu lui prêtes également ton zippo. Cette situation semble te détendre un peu, tu as l'air moins stressé intérieurement. Tu ne montres rien en apparence et inspire longuement dans ta clope pour remplir tes poumons de goudron.

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feat. Dina & Yaël

- Aucun, mais disons que je préfère les bruns. Regard aguicheur, sous entendus loin d’être subtil et puis de toute façon je disais vrai. La plupart de mes conquêtes sont brunes, alors tu fais pas l’exception à la règle toi non plus. - Juste un an.. J’étais à Columbia avant ! J’étais même un peu partout avant d’être à Harvard, papillonnant au quatre coins du monde en m’ennuyant toujours de tout. Sauf d’ici bizarrement, j’ai pas encore envie de me barrer ce qui est inédit pour moi. - Hmm.. Moi j’dirais que c’est celle qui la porte qui fait tout. Soufflais-je sur un air faussement hautain en faisant remuer ma crinière couleur or. T’acceptes un moment avec moi, j’hoche simplement la tête parce que j’ai pas envie de t’annoncer tout de suite la mauvaise nouvelle. Pas envie que tu te barres sans me connaître un minimum, sans avoir envie de me revoir après ça. - J’pensais à fumer autre chose mais okay.. On va se la jouer soft ! Haussant les épaules, je venais saisir la clope que tu me tends. De toute façon, tant que je me ruine de l’intérieur tout m’allait très bien. - T’sais Marshall, j’crois que tu t’es foiré en me choisissant moi.. Je murmure avant d’allumer ma clope à mon tour, d’inspirer une bouffée et de la recracher.

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