(Hudox) Quand l'énergie devient une force

Tu viens de débarquer toi, ta maladie, ta drogue aussi et ta gueule d'ange et t'es déjà pas bien. Pourquoi est-ce qu'il a fallut que tu squattes ici sérieusement ? Tu soupires fortement, t'es juste pas bien d'être là, enfermé dans une baraque à la con sans personne en fait. Parce que ouais, y'a personne autour de toi et t'es juste en PLS. T'as juste pris un sac, de toute manière, c'est chez Nélio que tout le reste est, enfin ce que tu peux appeler le reste. Tu déposes ton sac sur l'un des canapés alors que tu te prends un café et tu reviens dans le salon. Silencieux, tu vois le piano face à toi et c'est ton instrument préféré, tu décides d'y toucher. Tu commences à te rouler ta drogue, une chose dont tu as besoin pour vivre finalement, parce que sans elle, tu serais surement dans un lit d'hôpital à être brancher de partout, alors t'en prend, suivant la dose. Mais tu continues d'en prendre parce que tu es dépendant. Et voilà que tu as ta roulée au bec, tu commences à jouer, le dernier morceau de ton frère et ta soeur au piano. C'est dingue comme cet instrument a pu te manquer en fait, en quelques semaines seulement.

@Maddox Tenenbaum

Je n'arrivais pas toujours à être au meilleur de ma force à chaque fin de semaine. Entre le travail qui se déroulait le soir jusque tard dans la nuit et les cours que j'enchainais dès le matin. Disons qu'en fin d'après-midi, j'étais éreintée quand je rentrais à la Lowell House. Si bien que malgré ma tonne de cours à réviser, je ne pouvais m'empêcher de m'écrouler au premier endroit que je pouvais trouver pour faire une sieste et recharger les batteries qui sont pratiquement à plats. Seulement, ce soir, impossible de dormir dans le canapé du salon de ma maison puisque le piano résonnait de la pièce voisine. C'était le problème quand on vivait chez les artistes. Surtout que ma chambre, je la partageais avec mon grand frère, donc au niveau de l'intimité, c'était pas ça non plus. Je me levais en soupirant et j'allais en direction du piano pour jeter un coup d’œil et quand je reconnaissais Hugo, je m'invitais sur son siège pour le déconcentrer et appuyer sur des touches au pif. « Tu as une chambre ici toi ? » Je demandais parce que je ne le voyais pas souvent.

Et voilà le musicien en toi joue de la musique, tu en as marre sérieusement mais ça te fait du bien, ça t'évite de penser que demain tu vas à l'hôpital pour la journée et l'excuse auprès des autres : ton père qui est hospitalisé. Autant dire que t'es plus à ça près, et finalement tu sens une présence et tu tournes les yeux vers Maddox, tu souris faiblement avant d'ajouter Faut croire qu'il accepte n'importe qui alors faire domir quelqu'un comme moi ici c'est pire ajoutes-tu avant de sourire alors que tu la regardes toucher les notes du piano au piff Et toi tu vis aussi ? Genre pour la semaine ? Bah ouais y'en a qui font connaissance dans le parc ou autour d'un café, toi autour du piano de la Lowell House, la pire honte non ? C'est honteux ouais, quoi que vous disiez, c'est honteux. D'ailleurs, tu soupires parce que mainteant tu as plus envie de faire du piano, tu la regardes On fait quoi ? toujours ce besoin d'attention c'est dingue en fait et tu souris même pour lui montrer son envie de rester avec elle. Et ouais tu vas te la coltiner ou inversement, elle va plutôt te coltiner elle va mourir

« Faut croire qu'il accepte n'importe qui alors faire dormir quelqu'un comme moi ici c'est pire » Je ris en me tournant un peu plus vers le jeune homme. En vérité, je suis épuisée de ma journée, mais voir son sourire me réconforte. Mes doigts pianote, mais je suis incapable de créer une mélodie harmonieuse. « Et toi tu vis aussi ? Genre pour la semaine ? » Je hoche la tête de haut en bas. « Oui, je suis ici tous les jours... Je partage ma chambre avec mon grand frère... » Et la colocation n'est pas tous les jours évidentes. Maverick est du genre envahissant, alors ouais, parfois j'avais pas forcement envie de retrouver mon lit. Hugo arrête totalement de jouer pour se tourner complètement dans ma direction et je l'imite, un sourire léger aux lèvres. « On fait quoi ? » J'hausse les sourcils en réfléchissant pendant quelques secondes. « En fait... J'ai très envie de dormir... Et je voulais l'empreinte ton lit, mais du coup, c'est mort ! » Et puis, ma demande était quand même étrange.

Une petite nouvelle tête, enfin c'est surtout toi la nouvelle tête attendez faut être honnête t'es là que depuis janvier et t'es réellement à la Lowell House, à dormir ect depuis quoi mars ou avril. Ouais l'hôpital était pas d'accord et tout ça donc autant être clair là dedans. Mais voilà, tu l'entends dire qu'elle partage sa chambre avec son frère, tu souris grandement Moi aussi, je la partage avec mon frère, enfin Nélio, vu qu'ils sont jumeaux Mais toi tu dors contre Clio sinon elle dort pas de la nuit et toi non plus, et puis faut aussi se rendre à l'évidence, tu ne supporteras pas de perdre ce lien là. Vous continuez cela depuis des années, depuis que ta mère est morte en fait et cela te fait du bien de pouvoir partager cela avec elle. Tu passes ta main dans tes cheveux et voilà, tu réfléchis une seconde T'as qu'à prendre mon lit, ya personne dans ma chambre et j'ai pas sommeil dis-tu alors que tu réfléchis et tu hausses les épaules. En fait tu ne sais pas, tu ne sais pas quoi faire, tu veux bien le faire mais d'un côté ça t'emmerde aussi de lui péter ton lit, oh, c'est ton lit. Et puis avec ton frère et ta soeur, vous avez collés vos lits pour faire un méga grand lit super long donc autant dire que c'est la vie quoi. Tu souris faiblement Autrement tu te prends une cuite et tu dors mine réfléchie tu es sérieux en plus bordel qu'est que tu es con des fois ..

J'étais arrivée en janvier à Harvard et j'avais intégré la Lowell depuis peu de temps. Quelques semaines seulement, pas plus. Je n'avais encore jamais vu Hugo et c'était possible qu'il soit passé à la trappe s'il ne venait pas de manière régulière. Je lui parlais donc de ma chambre que je partageais avec mon grand frère et il me donnait la même information à son sujet, ce qui avait le dont de me faire sourire. Un point commun donc. Il semblait aussi très sociable, puis ce que sans même me connaitre, il me demandait ce que nous allions faire. Ça me faisait sourire, mais je n'avais pas le même enthousiasme parce que j'étais tout simplement épuisée de ma journée. « T'as qu'à prendre mon lit, ya personne dans ma chambre et j'ai pas sommeil » - « Tu ne viens pas de me dire que tu partages ta chambre avec ta fratrie ? » Ou bien, je n'avais pas suivi. Puis, il ne semblait pas être certain de sa proposition alors bon... « Autrement tu te prends une cuite et tu dors » - « Non ça va aller... » que je disais en riant. J'en étais pas à ce point non plus. « Mon lit fera l'affaire en fait... » Ou peut-être que Maverick aura pitié de moi.

Heureusement que Nélio te laissait la chambre de temps en temps en fait parce que sinon ça te soulerait de toujours la partager avec Néo et Clio. Et puis fallait pas oublier que tu passais la moitié de la semaine à l'hôpital donc autant dire que tu connaissais la solitude et c'était cool ou presque. Tu réfléchis à ses paroles avant de réfléchir au jour Jeudi ils dorment au bateau, ils mixent toute la nuit et je peux pas venir donc je pique le lit Ouais le big lit sisi, sinon c'est pas drôle et puis c'est plus amusant comme ça au moins. Tu viens sourire alors qu'elle ne veut pas se prendre une cuite, dommage, tu aurais participé à sa cuite pendant la nuit et ça aurait été parfait pour toi. Tu passes ta main dans tes cheveux pour en profiter et voilà qu'elle préfère son propre lit, tu hausses les épaules doucement Comme tu veux, je suis chambre 8 ou 7 je crois je sais plus, troisième porte à droite c'est tout ce que je sais sorry lâches-tu naturellement alors que tu regardes le piano mais finalement tu refermes le cache pour soupirer, demain ça sera plus facile pour jouer avec Nélio directement au studio, comme ça, tu seras entouré et ils pourront te demander toutes les trente secondes de changer le rythme, là c'était plus drôle du tout en fait

« Jeudi ils dorment au bateau, ils mixent toute la nuit et je peux pas venir donc je pique le lit » Il parlait subitement chinois pour moi. Je n'avais aucune idée ce qu'il appelait le bateau. Un endroit où faire la fête ? Un vrai bateau ? Là où ils vivent tous ? En tout cas, ils avaient l'air de mener une vie atypique. « Le bateau ? » que je demande par curiosité, tout en fronçant légèrement les sourcils. Jamais entendu parler de cet endroit. En tout cas, l'idée de la cuite ne me plait pas des masses. Je préfère m'endormir naturellement. Et donc, utiliser mon lit. « Comme tu veux, je suis chambre 8 ou 7 je crois je sais plus, troisième porte à droite c'est tout ce que je sais sorry » Je ris en le regardant fermer le couvercle du piano. « Tu es certain d'appartenir à cette confrérie ? On dirait un imposteur... » Il semblait n'avoir que la moitié des informations.

De quoi elle parle ? Elle parle bien de ton bateau non ? Tu fronces les sourcils Ouais le bateau, genre là où je vis le week end enfin avec.. Ici quoi Non tu allais pas sortir l'hôpital, ça serait con qu'elle se barre ensuite en courant quoi non ? Etre sociable, c'est ce qu'elle a dit Clio alors tu fais ton sociable, tu parles de tout et n'importe quoi aussi, mais tu parles. Tu souris un peu plus avant de froncer les sourcils, merde elle l'a découvert que tu venais ici que deux nuits dans la semaine ? Tu pinces tes lèvres Bah ouais, je vis ici, y'a mon nom sur les registres des étudiants de la Lowell et puis je sais juste plus le numéro quoi .. C'est tout t'inquiète. Mais c'est la troisième porte, ça je sais et la septième ce sont les toilettes Pour vomir tes tripes ouais, ça tu connais, surtout après le traitement, tu connais trop bien.

« Ouais le bateau, genre là où je vis le week end enfin avec.. Ici quoi » J'haussais les sourcils à cette révélation. Je ne connaissais pas le bateau, même si pour lui ça semblait être un évidence. Le bateau. Ouais, c'était atypique de vivre dans un tel endroit et au final, la Lowell House était surement l'endroit le plus normal qu'il connaissait ? Enfin... Il semblait tout aussi atypique lui aussi. En tout cas, il avait l'air perdu au milieu de nous tous. Suffisait de voir qu'il avait du mal à situer sa chambre, du moins, qu'il le faisait d'une façon bien différente. « Bah ouais, je vis ici, y'a mon nom sur les registres des étudiants de la Lowell et puis je sais juste plus le numéro quoi .. C'est tout t'inquiète. Mais c'est la troisième porte, ça je sais et la septième ce sont les toilettes » Je sourirais sans rien dire sur le moment avant de finalement me lever. « Tu me montres ? » Parce que j'étais curieuse en fait.