I never thought I see you again ♡ Thila

J'en étais encore à la découverte de Cambridge. Ça faisait seulement quelques semaines que j'y avais mis les pieds. Moins d'un mois pour être plus exacte. Quand j'avais su que Jaxon, Mael et Mila y était, j'avais pas hésité à venir les rejoindre. D'une façon ou d'une autre, j'aurais fini par aboutir ici au mois de septembre pour la rentrée. Faut dire que le fait de retourner chez moi, en Nouvelle-Orléans, de vouloir surprendre mon petit ami et de me retrouver face à son enfant et une autre femme m'avait grandement aider dans ma décision de partir. Bien que j'avais passé par la Belgique avant d'arriver ici, les choses s'étaient faites rapidement. Maintenant, il était temps de découvrir l'endroit et surtout, de trouver de nouveaux contrats de photographie. J'avais entendu parler d'un cours d'eau magnifique pour y prendre des photos. C’est donc armée de mon appareil photo que j'y étais venu pour voir de quoi avait l'air l'endroit et si je pourrais m'en servir avec des clients. Je marchais donc en suivant le cours d'eau et prenant des clichés de temps en temps.

i never thought i see you again. // @Mila I. Rowan ※※ De mon retour à Boston, j'ai décidé de me remettre en forme pour l'été. De pouvoir être magnifique dans un bikini même si je le suis déjà un petit peu. Je ne vais pas le nier. Ça serait menti au monde. Bref, je m'habille rapidement d'un legging et d'un tee-shirt avec mes chaussures de jogging. Et je file de l'hôtel où je loge depuis mon retour pour rejoindre le Charles River. Un cours d'eau que j'aimais bien voir quand j'étais encore en ville il y a un an. C'était le lieu que je rejoignais à chaque fois pour faire mon jogging. Je mets les écouteurs dans mes oreilles, j'accroche ensuite mon téléphone sur mon bras gauche et je commence à courir. Sans me soucier des gens qui se trouvaient autour de moi, même si je faisais attention de ne bousculer personne. Si je peux éviter un drame cela m'arrangerait bien au final. Je continue de courir quelques instants avant de voir une silhouette qui ne me semble pas inconnue au bataillon. Plus je m'accroche d'elle et, plus je reconnais la chevelure, l'allure de Mila. Du coup, je continue de courir jusqu'à Mila pour ensuite me stopper nette derrière elle. Je prends une grande inspiration avant de mettre mes mains sur ses yeux. « Devine qui c'est? »

Alors que je marchais depuis un moment, je remarqua une petite famille qui passait près de moi. Un père, une mère et une gamine qui devait avoir à peine trois ans. Ils riaient aux éclats. Ça se voyait qu'ils étaient heureux ensemble. Un petit sourire se dessina sur mon visage alors que je porta mon appareil à mon visage. C'était le genre d’images que j'aimais capturer. Ces petits moments qui faisaient de la vie un parcours merveilleux. Je finis par me relever quelques clichés plus tard et c'est d'ailleurs à ce moment-là que quelque chose vint cacher mes yeux, me plongeant dans l’obscurité. Si ça n'avait été que de ses mains qui étaient venues se poser sur mes yeux, je n'aurais jamais su de qui il s'agissait. Mais cette voix, cette voix enjouée, joueuse, je l'aurais reconnu n'importe où. "Théa?" dis-je doucement avant de venir retirer ses mains de sur mes yeux. Par contre, je ne les lâcha pas pendant que je me tournais en direction de la jeune femme. La blonde se trouvait devant moi, aussi pétillante qu'elle l'avait toujours été. "Théa! T'es ici. J'peux pas croire que t'es ici." Après tout, c'est en Belgique qu'on s'était rencontré.

i never thought i see you again. // @Mila I. Rowan ※※ Pendant son jogging, elle observe autour d'elle. Elle voit de nombreuses familles qui semblaient être heureux d'être ensemble. Tout ce dont Théa a rêvé d'avoir dans sa vie. Elle n'a pas eu une famille heureuse et joyeuse. Elle a fuit sa famille a seize ans, elle leur a fait la gueule jusque il y a six mois où elle a reprit contacte avec ses soeurs et sa mère malade. Depuis tout ce passe à merveille entre elles mais, ça n'a pas toujours été le cas malheureusement. Bref. Elle ne veut pas se remémorer les mauvais moments de son passé. Elle préfère les oublier une fois pour toute. C'est la meilleure décision qu'elle a pris dans sa vie. Elle continuait de courir jusqu'au moment où elle voit la silhouette de Mila. Une jeune femme qu'elle a rencontré en Belgique sur un shooting photo. Elle a aimé ce bout de femme, c'est même Mila qui lui a fait découvrir sa bisexualité. Une bisexualité qu'elle assume pleinement dans sa vie. Elle dépose ses mains sur ses yeux avant de lui demander de découvrir qui s'était. La jeune femme le découvre immédiatement ce qui étonna grandement Théa. C'est Mila qui retire les mains de ses yeux tout en les gardant dans ses mains à-elle. « Je suis bien là pourtant Mila. » dit-elle avant de venir la prendre dans ses bras pour lui faire une étreinte. « Qu'est-ce que tu fais sur Boston ? » demande-t-elle en relâchant son étreinte avant de lui accorder un magnifique sourire.

S'il y a bien une chose à laquelle je ne m'attendais pas, c'était de tomber sur la demoiselle alors que j'étais à Boston depuis seulement quelques jours. En réalité, je ne m'attendais pas du tout à la revoir un jour. La relation qui nous avait uni alors qu'on s'était rencontré sur un shooting photo avait été la première relation qu'on pouvait qualifier de "sérieuse" avec une fille. Il y avait réellement quelque chose chez la blonde qui m'avait attiré. Et on pouvait dire que c'était encore le cas à ce jour. D'ailleurs, quand j'avais entendu sa voix,des souvenirs m'étaient revenus en mémoire. Tout comme lorsque j'avais pris ses mains dans les miennes. Elle étaient bien là devant moi, je sentais ses mains dans les miennes. Jusqu'à ce qu'elle brise ce contact pour venir me prendre dans ses bras. Je ne la repoussa pas. Profitant de l'instant pour reprendre mes esprits. "Je viens d'arriver. Ça fait quelques jours. J'suis venue retrouver mes frères et ma soeur." Ma famille m'avait énormément manqué durant mes trois années de voyage. On avait toujours été proches les uns des autres, du moins, les enfants. Et passer trois ans sans eux, ça avait été interminable. "Et j'commence l'université en septembre alors. Pourquoi pas s'installer tout de suite." C'est pas comme si on m'attendait ailleurs.