(lleweasley) ◇ ... ou llewellyns ?

Elle a encore du mal à réaliser la chose, et pourtant, voilà plusieurs heures déjà qu'elle ne s'appelle plus Margot Weasley, mais bien Margot Llewellyn. Le certificat de mariage et l'alliance qui attestent de ce changement radical dans sa vie, dans leurs vies. Passées les festivités entourés de leurs amis et témoins, en petit comité, Margot et Eliot avaient fini par se séparer du reste du groupe pour filer à l'appartement qu'ils partageaient avec Maxine et Elias le temps de récupérer quelques affaires, pour filer ensuite en direction d'un endroit rien que pour eux, à la demande de la rousse qui voulait cette fois fêter leur mariage à deux. Rapidement, ils jettent alors leur dévolu sur un des hôtels en ville, et parviennent même à gagner une des meilleures chambres à un prix réduit. L'avantage d'être "just married". Et c'est tout sourire que Margot, elle tire sur la main de son fian.. non, mari pour filer jusque l'ascenseur, clés en main. Et alors que les étages défilent, Margot elle vient glisser ses mains dans le dos d'Eliot pour venir frôler son nez du bout du sien, et murmurer : « Toujours pas de regrets, monsieur Llewellyn ? » Parce que maintenant c'était officiel : Eux deux, c'était pour le meilleur et pour le pire.

Oui, je le veux. Quatre mots qui avaient officiellement signé le début d’une nouvelle relation. Mari et femme. Eliot était encore hébété de bonheur par leur nouveau statut, la sensation d’être plongé dans un rêve surréaliste. Sauf que c’était bien la réalité et sa bague qu’il portait actuellement à l’annulaire de sa main gauche, qu’il sentait lui brûlait d’extase, le lui rappelait inlassablement. Sur le chemin du retour pour leur appartement puis l’aller à leur hôtel pour la suite de leurs festivités, une fois la cérémonie achevée, il avait gardé un sourire benêt sur les lèvres, ne cessant de jeter des regards fiers et amoureux envers Margot, mêlé à de l’excitation aussi, ne le cachons pas. A vrai dire, il n’avait pas vraiment prévu la suite des événements pour la journée, souhaitant simplement profiter de Margot, peu importe l’endroit. Mais lorsqu’elle avait suggéré cette idée de s’enfuir dans un hôtel, elle n’avait clairement pas eu besoin de répéter la suggestion. Arrivés dans l’hôtel, l’ascenseur lui paraissait anormalement lent. Il ne pipait mot, serrant juste la main de Margot dans la sienne jusqu’à ce qu’elle le tire de ses pensées. S’il avait des regrets ? Il tourna le regard vers sa femme avec un sourire en coin, passa sa main derrière son cou pour s’approprier ses lèvres. « Assez explicite comme réponse ? » Le baiser était fiévreux et trahissait clairement son impatience.  « .. Mme Llewellyn » Ronronna-t-il dans un murmure entre ses lèvres. Il aimait un peu trop bien la résonnance de ce nom, et sentait d’ores et déjà qu’il ne s’en lasserait pas d’aussitôt. S’emparant encore de ses lèvres pour le plaisir et s’y perdant, il sursauta presque quand le bip de l’ascenseur retentit pour annoncer leur destination. Sans plus attendre, il se détacha – non sans ronchonner – de la rousse et la tira par la main pour les mener vers leur chambre nuptiale. Il ne perdit pas de temps à admirer le décor du couloir ni de la chambre lorsqu’il ouvrit brutalement la porte et fit entrer Margot en première. « Pas besoin de te déshabiller, je peux m'en charger.. » Sans lui laisser le temps de contempler la couleur des murs, il fonça sur elle, sur ses lèvres en refermant la porte du pied droit.

Des regrets, ni l'un ni l'autre ne semblaient en avoir. Il suffisait de voir chaque regard qu'ils échangeaient depuis qu'ils avaient quitté la mairie de Boston dans l'après midi. Deux enfants fiers de s'être trouvés. Deux adultes fous amoureux, qui avaient hâte de vivre le reste de leur - longue, ui ui - vie ensemble, à deux. Il n'y avait plus de lui ou d'elle, mais bien un unique "eux". Alors, quand Eliot vint à capturer les lèvres de Margot avec ardeur, sa question n'eut plus le moindre sens et se réduisit à un ensemble incohérent de mots dans un recoin de son esprit. Et le fait qu'il l'appelle par son nouveau nom alluma un brasier incandescent dans les prunelles vertes de la jeune fille. Mme Llewellyn... Les mots roulaient bien trop bien sur la langue de son mari. « Je crois oui... » Le murmure meurt rapidement au profit d'un nouveau baiser, et Margot est presque accrochée à la veste d'Eliot lorsque l'arrêt de l'ascenseur la tire de sa rêverie dans une moue mécontente. Et de toute évidence, les jeunes mariés semblaient être sur la même longueur d'ondes, puisque sans s'attarder sur le décor les deux s'évaporent dans leur chambre du soir, pénétrant dans la pièce à l'aveuglette sans même observer les lieux. Une chambre est une chambre, right ? Alors à peine eut-elle le temps d'allumer la lumière et Eliot de fermer la porte que déjà, les deux silhouettes se trouvent avec empressement, la petite rousse se hissant dans les bras du brun donc elle déboutonne les premiers boutons de chemise. « Je garantis pas de ne pas aider si tu traînes de trop.. » Un sourire espiègle, et elle promène ses lèvres sur la peau de son cou avec parcimonie, reculant à l'aveuglette en manquant de trébucher contre un des meubles. « Tu sais que traditionnellement, les jeunes mariés attendent le voyage de noces pour ça...? » Murmure amusé susurré à l'oreille du jeune homme, elle embrasse sa tempe avant d'entreprendre de déboutonner un peu plus sa chemise. Rien qu'un peu plus...

Si elle pensait une seule seconde qu’il regrettait le geste de folie qu’il avait déployé avec ce mariage surprise, elle était bien loin du compte. C’était sans doute à lui de s’inquiéter sur les regrets ou non de la jeune femme, parce que lui était actuellement un idiot heureux. Ajoutez également le fait qu’ils se dirigeaient maintenant à leur pseudo lune de miel : l’état d’Eliot atteignait presque l’extase. La chambre d’hôtel était sans doute une des meilleures idées que Margot ait pu avoir et il en était presque déçu de ne pas être celui à l’origine de celle-ci. Une célébration digne de ce nom pour conclure cette journée dont il avait bel et bien l’intention de graver au fer rouge dans leur mémoire respective. Une belle célébration qu’il ne perdit pas plus de temps à entamer une fois arrivés dans leur suite. En moins de temps qu’il ne le fallait pour jeter un seul regard dans la pièce, il s’était jeté sur elle, agressant presque ses lèvres de baisers fougueux. Dans sa tête, il se força à ne pas perdre le contrôle mais sentir les doigts fins de sa femme qui défirent sans plus attendre également sa chemise lui fit l’effet d’un boxon mental. Le temps, l’émotion, elle-même, les baisers qu’elle lui assénait au cou, tout se mélangeait pour créer un feu qui le traversait de la tête aux pieds. « Tu penses vraiment que je vais traîner ? » Et il prouva son point en s’attaquant de suite au haut de Margot, le faisant disparaître en un clin d’œil. Les lèvres de la rousse se promenaient toujours sur son cou durant tout ce temps mais il ne tarda pas à lui rendre l’appareil. « Pour quoi ? Pour ça .. ? » S’amusa-t-il, un sourire en coin aux lèvres, en déposant une traîne de baisers de son menton jusqu’à la naissance de sa poitrine. « Ou ça .. ? » Aussi vif qu’un éclair, il la souleva ensuite en l’attrapant par son fessier et la mena en direction du lit, tentant d’éviter les meubles sur le passage. Techniquement, ils étaient à leur voyage de noces, non ? L’après-mariage, la chambre d’hôtel, leur.. fougue de jeunes mariés, si elle avait un doute sur ce point, il se ferait un plaisir de la convaincre que ouaip, c’était leur pseudo voyage de noces. « Rappelle-moi de ne jamais refaire un pari aussi stupide au fait. »

Si sur le coup, elle s'était inquiétée un bref instant de ce mariage surprise et parfaitement inattendu, Margot elle n'avait jamais été aussi sûre d'elle au moment de dire oui. Et elle n'avait même pas besoin de bague en fait, ni de rien ni personne, et c'était une fois arrivée face à lui qu'elle avait compris où Eliot voulait en venir quand il lui disait pouvoir l'épouser au milieu de leur appartement. Tout comme elle réalisait plus encore la chose, dans les bras de son mari lui ôte son haut dans un éclat de rire, au milieu de cette chambre d'hôtel. « On ne sait jamais, on a bien perdu un an avant de se mettre ensemble. » Ils avaient beaucoup trop pris leur temps avant. Et maintenant, Margot, elle ne voulait plus rien perdre. Elle laisse tomber le tissu de son haut au sol, à l'aveuglette, et son visage bascule automatiquement sur le côté au contact léger des lèvres d'Eliot qui se perdent jusque la dentelle légère qui couvre sa poitrine. « Par exemple oui.. » Qu'elle souffle, le désir grimpant en flèche à chaque regard qu'ils échangent, chaque frôlement de peau. Puis tout à coup, voilà qu'il la soulève, et Margot, elle noue ses bras derrière la nuque du brun pour se percher tout contre lui et le laisser la mener jusqu'au vaste lit qui les attend. Son dos rencontre les draps, sa main s'accroche à la chemise masculine, et Margot, elle vole un baiser enflammé à Eliot alors que déjà, ses doigts viennent retrouver les boutons du vêtement. « Ne... » Elle glisse à nouveau ses lèvres dans son cou, juste sous son oreille, et un bouton saute, alors que la rousse glisse sous le corps qui la surplombe. « ...fais plus jamais... » Elle embrasse la peau qu'elle découvre, bouton par bouton qu'elle détache, entre deux souffles alors qu'elle glisse avec fluidité sous son corps. « .. de pari aussi débile... » Et elle embrasse dangereusement la ligne parfaite de ses abdominaux après avoir détaché le dernier bouton, ses mains venant remonter au niveau de ses épaules pour dégager le vêtement à son tour. « Compris ? »