scellons notre future mariage sur ce canapé-lit (cleolya)

Tu es vraiment trop con Marshall. Qu'est ce qui t'a pris d'inviter cette fille chez toi ? Tu oublies donc la règle d'or que tu t'es imposé sept ans plus tôt en signant les papiers de ta putain de location de merde. Aucune fille n'entrera ici, tu te l'es promis. Tu espères faire quoi en proposant à Cleolya de venir chez toi ? Qu'elle renonce à ce pari débile, qu'elle se rende compte que ce 20m² c'est tout ce que tu pourras lui offrir dans l'avenir ? Exactement. C'est une bourgeoise qui ne ressemble à aucune autre. Elle a de la classe et de la prestance, chose que tu n'as surement pas avec ta barbe de quelques jours et tes cheveux en pagaille. Elle a surement grandis dans le luxe avec une éducation plutôt stricte, c'est comme ça que tu la vois. Tu sais pertinemment que ce genre de nana n'est pas faite pour toi mais tu es inévitablement attiré par elles. C'est pas l'argent qui t'intéresse, c'est tout ce qui va autour, tout ce qui en découle. Ça te fascines, tu admires le monde dans lequel elles vivent sans vouloir entrer à l'intérieur. L'interdit attire, ce n'est pas nouveau, tu n'y échappes pas. C'est mal. Elle incarne le mal en personne cette fille. Pour avoir déjà craqué sur elle dans le passé, tu sais que tu ne dois pas t'en approcher de trop près car dans la finalité, c'est toi qui va perdre. Tu connais beaucoup de sa vie et de son entourage et en aucun cas tu n'y as une place, pas même une toute petite place. Non mais regardes-toi avec tes deux armes planquées dans le faux sol de ta salle de bain, prêtes à être livrées. Tes quatre guitares éparpillées un peu partout dans ton spacieux appartement. Ta décoration qui ne ressemble qu'à toi. Ta play qui tourne H24. Ton immense dressing imbriqué dans ton mur au dessus de tout, un truc que t'as bricolé tout seul et qui donne un style particulier à la pièce. T'as rien du tout.

Heureusement pour toi, tu n'es pas du genre à te poser des questions. T'as mis des bouteilles au frais, t'as quand même rangé un minimum ton refuge. Tu regardes l'heure sur ton portable et tu te demandes si elle va vraiment venir. Et quand elle sonne, tu attends un peu avant d'aller ouvrir. Ça fait chacal de se précipiter à la porte. Tu rigoles intérieurement, putain, ça te sors de ta zone de confort, tu n'as pas l'habitude de ça. - Bienvenue dans mon penthouse Strauss, t'amuses-tu à déclarer en haussant les sourcils fièrement. Le Yaël Palace comme tu as coutume de l'appeler. De l'autodérision, tu vas en avoir besoin pour le reste de la soirée. Ta main ouvre en grand la porte pour que le loup entre dans la bergerie.

@Cléolya A. Strauss

— Scellons notre futur mariage sur ce canapé-lit

— Chez Yaël, Boston, 01 mai 2018

Les véritables amis, ça se comptais sur les doigts d'une main et j'osais prendre le risque de penser que tu en faisais parti. Il n'y avait qu'à voir à quel point t'étais présent autant quand j'allais bien, que quand j'allais mal, alors quand j'avais vu ton profil sur tinder, je l'avais forcément liké. Une chose en entrainant un autre, voilà que j'soumettais l'idée de t'épouser dans quelques mois et si c'était qu'un stupide délire à notre image, dans le fond ce n'était pas une si mauvaise idée. Peut-être qu'on allait forcer le destin, qui sait ? Alors pour scellé ce pacte, je me préparais pour te rejoindre chez toi. C'était sûrement absurde pour certain, mais toi comme moi, on ne faisait pas dans la logique. Haut perché sur mes talons, habillés d'une jolie robe, qui n'avait rien de provoquant, j'souhaitais vraiment te faire croire que j'pouvais être sage. Je faisais appel à un Uber, pour ne pas porter l'attention sur moi en sortant la voiture de luxe et voilà que j'arrivais devant ton immeuble. Étonnement, j'avais cette petite boule au ventre, parce que j'avais l'impression d'avoir cassé tout les codes de notre amitié. Well, même si ce n'était pas un véritable rencard, ça en avait tout l'air, alors j'avais pris une bouteille de champagne du domaine familial et voilà que je patientais devant la porte après avoir sonné. Quelques secondes s'écoulaient avant de voir ta tête apparaître derrière la porte. J'entrais, le sourire aux lèvres, amusée par ta réaction.

« Contrairement à ce que tu penses, ça me semble très cosy, j'aime beaucoup. » Et j'étais sincère, c'était ça le pire. « Par contre, tu justifies comment, que j'ai dû t'attendre devant la porte ? » Que je soufflais amusée avant de venir poser mes lèvres sur ta joue. « J'suis pas venue les mains vide, j'espère que t'aimes le champagne. »

Putain, la voir te fait du bien. Cleolya elle a ce regard doux et tendre qui peut calmer n'importe quel écorché vif dans ton genre. Tu lui souhaites la bienvenue dans ton immense demeure, tu te décales même pour la laisser entrer parce que la place ce n'est pas ça qui manque. - Cosy c'est le mot que vous le riches, vous utilisez pour dire que c'est tout petit ? Je note. Tu trouves ça mignon qu'elle mette les formes dans sa remarque. Elle est toujours sur le contrôle de soi la petite. - T'as beau être une Strauss, je ne suis pas encore à tes ordres, ta remarque te fais rire, - j'étais de l'autre côté de l'appartement, le temps que je traverse tout, t'as dû attendre quelques secondes, pardonnez moi votre altesse. Ce n'est plus des caisses que tu rajoutes mais des tonnes. La jolie Eliot s'approche de toi et dépose un délicieux baiser sur ta joue. Elle sent bon, elle a toujours senti bon. Restes à ta place Yaël. Tu affiches un large sourire en regardant la bouteille qu'elle tient entre ses mains. - Tu me demandes à moi si j'aime le champagne ? Et toi Cleo, tu aimes la dernière collection Chanel ? Evidemment que oui. Tu prends la bouteille et la pose sur ton immense table basse. T'as pas de place mais t'as une grande table basse, c'est là que tu étudies, que tu manges, que tu fais tout. Tu choppes la main de la belle brune et tu avances dans ton penthouse. - Viens, je te fais visiter, attention à ne pas craquer tes collants avec le coin de table ... Donc là tu as la pièce principale qui sert de cuisine, chambre, salon, salle de réunion, aquarium. C'est tellement petit que l'effet aquarium weed est garantie. Tu avances jusqu'à l'unique porte de ton appartement que tu ouvres. - Et là c'est la partie hammam, sauna, jacuzzi, table de massage, enfin la routine quoi. Tu n'as que deux pièces dans ton studio ridicule mais t'as une grande salle de bain avec une putain de baignoire. Tu passes ta vie dedans, t'adores les bains, c'est la grande passion de ta vie.

— Scellons notre futur mariage sur ce canapé-lit

— Chez Yaël, Boston, 01 mai 2018

Et c'était simple entre nous en fait, il n'y avait jamais eu de prise de tête ou autre, alors forcément, malgré cette petite boule au ventre, j'avançais jusqu'à chez-toi d'un pas déterminé. On devait symboliquement sceller ce pacte, parce que malgré tout, je restais une femme de parole. Après quelques secondes d'attente, j'entrais, le sourire aux lèvres, ne manquant pas de donner mon avis sur ton studio.

« Surement, mais j'aime vraiment. Je crois que c'est parce que t'as mis ta petite touche, ça fait toute la différence. » Que je disais, en te faisant un petit clin d'œil.

Certes, j'étais habituée à plus grand, mais ça ne changeait pas que j'aimais aussi la simplicité. Les comptes en banque bien remplis, c'était certes pratique, mais ça me rendait pas plus heureuse que n'importe qu'elle fille qui s'était faites tromper et dans un moment comme celui-là, je m'en rendais d'autant plus compte.

« Vous êtes pardonné très cher, mais juste parce que c'est vous ! » Que je disais avant de pouffer de rire.

Tu savais jouer de ton humour à la perfection, et je me sentais tout de suite plus à l'aise, que j'venais glisser mes lèvres sur ta joue, réellement heureuse d'être là. Je souriais à ta remarque, haussant les épaules, parce que oui, une riche comme moi, pouvait ne pas aimer la dernière collection Chanel.

« Je te l'accorde, un point pour toi Marshall. » Soufflais-je avant que tu ne m'attrapes la main pour me faire le tour du propriétaire. « Heureusement que j'porte pas de collant alors. » Que je disais avant d'être embraqué jusqu'à ta salle de bain. « Je vois qu'on ne se refuse rien ! J'serais bien partante pour un petit sauna après un petit verre. »

Et j'entendais par là, que j'avais déjà ma petite idée de comment j'allais jouer avec tes nerfs.

« Je t'attends dans notre lit chéri, tu prends les verres et je fais le service ? » M'amusais-je à dire pour jouer au parfait, petit couple. Bah quoi ? C'était de l'entraînement, rien de plus.

Pas de collant ? - Tu n'as pas de collant ? Tu te penches vers le bas pour regarder si oui ou non elle porte des collants. Tu ne te gènes pas pour le faire, tu n'es pas du genre à prendre des pincettes. Tes yeux se plient devant la ligne vertigineuse de ses jambes. Tu te redresses étourdi. Elle n'a pas collant, effectivement. - Bah t'as bien fait, c'est trop galère à enlever les collants, dis-tu comme si tu connaissais déjà l'issu de cette soirée. Avec toi, tout n'est pas à prendre au premier degré et heureusement. Tu lui fais le tour du propriétaire et le moins que l'on puisse dire c'est que c'est vite fait. Quelques enjambés suffisent à la conduire jusqu'à la salle de bain où elle te lance une petite remarque. Elle ne perd pas le nord la petite bourge. - C'est prévu Cleolya, ne soit pas impatiente comme ça, on a toute la vie devant nous. Tu entres dans son jeu, il n'y a pas de raison qu'elle soit la seule à s'amuser ce soir. Tout ceci n'a aucun sens mais tant pis, tu vas passer une bonne soirée avec ton amie et c'est tout ce qui compte. Dans le fond, tu ignores si ce pari a une quelconque valeur à ses yeux, si elle a dit ça sous la colère de ses peines de coeur ou si vraiment, elle veut d'un tel engagement. La jolie Eliot te laisse sur le cul avec son pari à la con. - Ouais vas-y, ne te perds pas en chemin surtout. Tu rigoles et traverse ton appartement pour ouvrir un placard et y sortir deux coupes. Tu as quand même ça chez toi, des coupes de champagne, c'est le minimum. - Tu veux que je te dise un secret ? Puisque visiblement, notre destin est lié. T'es la première fille à entrer chez moi. Fais pas le con, elle va croire que t'es gay. - Je ne laisse jamais entrer personne, t'as de la chance que je n'ai pas réfléchis quand je t'ai proposé de venir. Voilà c'est mieux. Tu prends la bouteille de champagne et t'occupes d'enlever l'opercule.

— Scellons notre futur mariage sur ce canapé-lit

— Chez Yaël, Boston, 01 mai 2018

On se contentait d'être nous-même l'un avec l'autre, parce qu'il était rare pour moi de tomber sur des gens aussi simples et sans prise de tête que toi. Elle était la toute la face cachée du monde de requin dans lequel je vivais. Ils n'étaient pas rares d'avoir des gens qui se rapprochaient de moi, en ayant pour seul intérêt, mon compte en banque. Alors je rigolais quand je te voyais te baisser pour vérifier, qu'en effet, je n'avais pas de collant.

« Ça te fera une couche en moins à me retirer comme ça. »

Et finalement après un tour de propriétaire plus que rapide, mais dans la bonne humeur, je réclamais déjà un tour dans ta baignoire xxl. Je rigolais bêtement, avant de m'approcher un peu trop de toi.

« Sauf que la vie est beaucoup trop courte, pour ne pas en profiter comme ci, on vivait nos derniers jours. »

Et j'avais trop donné avec Hadès et Elliot, pour m'empêcher de faire quoi que ce soit. Alors peut-être que ce pari, il était fou, peut-être que l'un de nous allait trouver chaussure à son pied avant, mais ce n'était pas des paroles en l'air. Mon père, il m'avait toujours dit « Marie toi avec un ami, la vie n'en sera que plus belle. » et peut-être qu'il avait raison, et peut-être que ça allait être toi.

« Promis, je vais essayer. » Que je soufflais en me laissant tomber sans aucune grâce sur le canapé-lit. « Je.. Pourquoi ? Si ce n'est pas indiscret, bien sûr. »

En une phrase, tu m'intriguais d'autant plus Marshall, vraiment et ce n'était pas donné à tout le monde.

Tes mains s'affèrent à ouvrir la bouteille de champagne, tu ne sais pas pour quelle raison exacte tu lui as avoué cette petite anecdote sur ta vie mais tu l'as fait. Tu viens de te dévoiler et putain, tu n'as pas l'habitude de le faire. Cleolya te met en confiance, un peu trop d'ailleurs. Tes yeux se lèvent et tes sourcils se froncent à sa question. - Pourquoi ? J'en ai absolument aucune idée. Menteur. Tu sais pourquoi tu n'invites personne ici, tu ne veux juste pas le dire. - Surement parce que je ne veux pas que n'importe qui entres chez moi, c'est privé tu vois. On a tous un jardin secret, t'as un jardin secret toi ? C'est toi qui parle de jardin secret ? Tu n'as pas encore bu pourtant, tu rigoles un peu en enlevant la cage de fer de la bouteille. Tu fais sauter le bouchon dans un petit bruit sourd et remplis deux coupes. - C'est bien parce que c'est toi Strauss parce qu'ici c'est au goulot que ça se boit le champagne. Tu n'as aucune bonne manière, tu n'es ni classe, ni élégant et tu t'en as rien à battre. Tu prends la coupe de la demoiselle que tu lui tends et tu fais le tour de la table pour venir t'asseoir à ses côtés. Tes fesses se posent sur le canapé et tu soupires d'aise. - A quoi trinquons-nous ? A notre futur mariage ? Tu ne vas quand même pas changer de nom, tu vas abandonner ton magnifique Strauss pour un vulgaire Marshall. Va faire croire ça à d'autres. Tu restes sérieux mais tu as juste envie de rigoler. Le mariage, c'est complètement dingue. Tu hausses un sourcil pour la défier.

— Scellons notre futur mariage sur ce canapé-lit

— Chez Yaël, Boston, 01 mai 2018

Tu ouvrais la bouteille d'une main de maître avant de finalement prendre la parole pour te confier à moi. J'étais contente, parce que, déjà ça me faisait occuper une place importante, d'être la première, mais d'un autre côté, j'étais surprise, qu'un don Juan comme toi, ne profitait pas de ton studio, pour t'amuser.

« Oui, je comprends et c'est d'autant plus intriguant de savoir que tu cherches à préserver ton intimité. » T'étais différent des autres en fait. « Oui.. Mais si je le dis ça ne sera plus mon secret, mais bon... Promis, tu ne te moques pas, ou tu ne prends pas peur hein ? » Demandais-je légèrement inquiète.

Parce que c'était le genre de chose qui faisait fuir, ou qui inquiétait. Elliot, il avait pris peur au début et il était pas à l'aise quand je lui avais appris ma passion. Tu terminais d'ouvrir la bouteille pour servir deux coupes, dont une que tu ne tardais pas à me tendre, que je m'empressais d'attraper.

« C'est gentil, mais au-delà des apparences, j'aime bien les choses simple... Comme boire du champagne à même la bouteille. »

Finalement, tu t'installais à mes côtés avant de lever ton verre en cherchant ce à quoi, nous allions trinquer.

« Tu sais, tu peux prendre mon nom si tu préfères, Yaël Marshall Strauss, ça sonne plutôt bien, je trouve. » Que je m'amusais à plaisanter. « Plus sérieusement, à nous, à notre liberté, à notre jeunesse, mais surtout à notre folie. » Disais-je avant de faire trinquer mon verre contre le tien. « J'te préviens d'avance, les Strauss, ont une bonne descente. » Et en quelques secondes, je sifflais mon verre cul-sec. « Tu m'suis ? »

Elle est forte celle-là. Elle arrive à te sortir de ta zone de confort sans même que tu ne t'en rende compte. D'habitude, vous parlez de ses peines de cœurs à elle, de ses doutes et ses craintes, pas des tiennes. Pour une fois, tu as l'occasion d'en placer une et tu ne la laisses pas passer. Tu n'aimes pas spécialement te livrer ou parler de toi mais là tu oses, pour une fois. Tu sais que Cleolya est une fille digne de confiance qui ne va pas colporter de rumeur à ton sujet. Les rumeurs, vous les provoquiez ensemble contre les autres, jamais de coups bas entre vous. - Tu as tout compris, je préserve mon intimité. Je suis intrusif chez les autres mais je ne laisse jamais personne entrer dans ma vie, c'est comme ça. Tu te mets, tout seul, tes propres barrières entre le monde et ta petite personne. Tu as peur de souffrir et te refuses une part de bonheur par pudeur surement. - Il en faut beaucoup pour me choquer Strauss. Sérieusement, il en faut beaucoup. Tu vends des armes, tu as même déjà testé de vendre ton corps à une cougar pour un peu d'argent, tu manipules facilement, tu as des hobbys glauques par moment. Elle t'intrigue par tant de mystère.

Tu sers deux verres de champagne et n'hésites pas à lui faire comprendre que tu n'as aucune éducation et que le champagne chez toi c'est au goulot. - Si tu aimes les choses simples, tu vas être servis ici. Il n'y a aucune règle au Yaël Palace. Tu en viens vite aux faits, tu veux savoir si elle plaisante ou si son idée de pari est valable. Ça te parait insensé. Tu fais le mariole mais cette histoire te perturbe un peu. T'es bien mignon dans ta carapace mais avec certaines personnes, elle se brise bien trop facilement. - Yaël Marshall Strauss, c'est potentiellement bandant c'est vrai. Tu rigoles tout en trinquant avec ta future femme donc. - C'est bien résumé, à nous. Tu y tiens à ta putain de liberté. Elle te demande si tu la suis dans son délire, tu ne réponds pas et vide ta coupe dans ton estomac. - Il me tarde de voir ta fameuse descente Cleo, on va finir bourré dans ce canapé je le sens. Tu prends la bouteille et bois directement au goulot, vous brisez les codes ce soir. Il n'y a personne pour vous juger, personne pour vous faire chier.

— Scellons notre futur mariage sur ce canapé-lit

— Chez Yaël, Boston, 01 mai 2018

J'avais envie d'apprendre ce que c'était de vivre à nouveau et avec toi tout semblait être naturel. Notre amitié devait bien évidemment jouer là-dessus, mais j'étais contente de voir que malgré ma folle idée t'étais toujours là. À deux, on était plus fort et c'était sûrement pour ça que tu plongeais la tête baisser dans ma connerie. On était sûrement un peu fou, et peut-être même que ça ne nous mènerais à rien, mais l'amour, c'était tellement compliqué, que ça me rassurait d'une part de t'avoir comme une bouée à laquelle me rattacher. On parlait finalement de nos jardins secret respectif et tu m'avouais que j'étais l'unique fille que t'avais invitée.

« Maintenant.. Si, moi. » Soufflais-je un léger sourire aux lèvres. « Mmh, j'suis une grande fan des armes à feu depuis toute petite, alors quand je ne vais pas bien, je vais me réfugier au stand de tir.. »

Et c'était rien en soit, juste mon refuge et j'aimais bien garder cette info secrète. T'étais donc le genre de personne à boire la bouteille à même le goulot, de ce que tu me disais et malgré mes apparences, j'aimais bien le côté je m'en foutiste. Je souriais à ta remarque, avant qu'on aborde finalement ce surprenant possible mariage.

« Juste potentiellement ? J'serais presque déçue... » Disais-je taquine. « Cléolya Anaïs Strauss Marshall, c'est carrément bandant, j'trouve. »

On trinquait à ce pacte étrange avant de finalement boire cul-sec mon verre.

« C'était ton plan, avoue le, pour me garder avec toi, toute la nuit dans ton lit ! » Que je disais en attrapant la bouteille de tes mains pour boire, mais cette fois-ci au goulot. « N'oublie pas que je veux faire un sauna après hein. »