everybody get drunk and make bad decisions (elliot)

everybody get drunk and make bad decisions // @elliot maxwell ※※※ l'université commençait sérieusement à te taper sur les nerfs, et tu avais décidé de décompresser un peu. tes amis ne pouvaient pas sortir avec toi ? tant pis, tu étais une grande fille, tu pouvais bien aller t'amuser seule. c'était donc en dansant dans ta chambre que tu avais enfilé ta plus belle robe noire et tes plus beaux escarpins, et que tu t'étais coiffée dans l'espoir de, par magie, faire de nouvelles rencontres. tu t'étais rendue à l'un de tes clubs préférés de boston, celui où tu retrouvais habituellement tes amis pour faire la fête. tu te dandinais sur la piste, essayant d'éviter les relous un peu trop éméchés qui tentaient de se coller à toi. après quelques verres, ta tête commençait déjà à tourner, les lumières du club n'aidant pas à ce que tu retrouves tes esprits. exténuée, tu te rendis près du bar pour te poser quelques minutes. en tournant la tête, tu remarquas un grand brun qui semblait être venu seul. enfin seul, tout est relatif : il était probablement en train de draguer une pimbêche blonde, en admiration devant lui. tu arrivas de derrière et lui donnas une petite tape sur l'épaule : « excuse moi, t'es à harvard non ? moi c'est lottie ! » tu lui fis les yeux doux, tout en essayant de prendre progressivement la place de sa future conquête.

(a) blue moon

Spoiler:

Le Royale, c’est mon QG. J’y passe la plupart de mes soirées, mes nuits de folie, mes plans de drague. C’est mon repaire, mon terrain de jeu, et il me le rend bien. Toujours des nanas bien chaudes pour finir dans mon lit — parfois tellement ardentes et impatientes que les toilettes suffisent. La blonde en face de moi là, elle me donne un peu de fil à retordre mais c’est sur la bonne voie : elle joue avec ses mèches de cheveux, rougit quelque peu à mes compliments et s’approche un peu plus quand je lui fais des avances. J’arrive même à passer une main dans le creux de son dos pour la coller à moi. Et j’suis sur le point de conclure, quand on me tape sur l’épaule. Je fronce les sourcils, tourne la tête pour voir l’auteur de cette intrusion. Une demoiselle en détresse qui cherche à se socialiser visiblement. Et c’est que t’es mignonne en plus… Alors je ne me retiens pas de te mater de haut en bas. Sauf que la blondasse n’en est pas contente, se sent humiliée, et me laisse en plan après mes nombreux efforts pour la foutre dans mon pieu. Et ouais, t’as beau être bonne, j’suis frustrée et irrité. Alors je me retourne vers toi pour te faire face, bras croisés sur ma poitrine. « On t’a jamais appris à ne pas interrompre? Tu viens de me casser mon coup. »

everybody get drunk and make bad decisions // @elliot maxwell ※※※ tu esquissas un petit sourire victorieux lorsque la blondasse, humiliée, fronça les sourcils, se détacha du grand brun et tourna les talons. tu en profitas pour t'avancer vers lui en bougeant des hanches comme tu le faisais lorsque tu cherchais à séduire un garçon. évidemment que tu l'avais vu te mater : il n'étais d'ailleurs pas très discret, et ne semblait même pas se cacher. tu émis un petit rire narquois en le voyant s'énerver, les deux bras croisés, comme s'il cherchait à disputer un enfant. « oh je t'en prie. on sait tous les deux que cette fille était inintéressante à mourir, en tout cas, elle en avait l'air. les barbies refaites comme cette fille courent les rues. » toujours en riant, tu levas les yeux au ciel. « en plus de ça, tu avais 98% de chances de te retrouver avec une MST si tu avais réussi à la foutre dans ton lit. » tu profitas de ce début de conversation pour te rapprocher un peu de cet inconnu, tout en prenant une gorgée dans ton verre.

(a) blue moon

Spoiler:

Ouais, tu m’avais cassé mon coup, et j’étais pas très content parce que cette blondasse là, ça faisait une demi-heure que j’essayais de la chauffer, et elle arrivait enfin à un point intéressant où elle commençait à se lâcher. Damn. Tu viens onduler des hanches contre mon corps et moi, j’arque un sourcil. J’suis quelqu’un de rancunier, j’y peux rien. « Parce que tu te crois plus intéressante ? » Petite pique facile, mesquine. Mais toi tu ris, comme une enfant, presque détachée de tout ça, aveugle à mon agacement. « Qui me dit que toi t’en as pas ? » Et je pose mes mains sur tes épaules dénudées pour te faire reculer d’un pas, le nez retroussé. Je te pique même ton verre pour en boire quelques grosses gorgées, passant ensuite ma langue sur mes lèvres en plantant mes yeux vairons dans les tiens, un air de défi planant sur mon visage de gamin pourri-gâté.

« Ah ouais ? Vas-y, en quoi t’as l’air plus intéressante qu’elle ? T’as l’air coincée avec ta robe noire moulante et tes hauts talons. » Faux. T’es foutrement sexy, en fait. Et j’me retiens de garder mes yeux dans les tiens pour les éviter de rouler sur ta silhouette parfaite. « N’importe qui ? C’est moi que t’appelles n’importe qui ? » T’as déjà entendu parler de moi sur le campus. Peut-être que tu ne remets pas ma tête, mais mon nom, il t’est obligatoirement familier. « Elliot Maxwell. » Aka le Don Juan d’Harvard, celui qui prend les filles et qui les jette dès qu’il a tiré son coup. J’ai cette reputation et j’m’en plains pas, les gens peuvent penser ce qu’ils veulent. On raconte même que j’fais la liste de mes conquêtes mais chérie, j’aurais besoin d’un paquet de feuilles pour ça et j’essaye de respecter l’environnement. Je te pique ton verre sans aucun scrupule, en bois la moitié avant que tu ne me le reprennes des mains. Et j’suis encore moins content. Déjà tu me niques mon coup, ensuite tu ne m’offres même pas un verre déjà entamé ? « Elles sont passées où tes bonnes manières ? T’as le profil parfait pour être à la Eliot House tiens. » que je ricane quelque peu. Ces gosses de riches qui prônent être l’avenir alors qu’en fait ce ne sont que des égoïstes égocentriques et irrespectueux.

Ma pauvre petite existence? Ha-ha-ha-ha. Tu t’es vue, parfait petit cliché de la Eliot House? Hautaine, qui s’en fout de déranger et fait tout pour s’imposer, que l’autre le veuille ou non? Susceptible à souhait dès qu’on blesse son petit égo? Ugh, tu m’énerves déjà. « Jaloux? » À nouveau, là, je rigole. « J’ai le nom qui peut influencer et le compte en banque plein à craquer. J’ai clairement rien à t’envier. » Mon père a fait fortune grâce à son entreprise de sécurité informatique, les Maxwells sont reconnus dans le business et ce nom m’a ouvert bien des portes. « L’influence et la richesse, c’est superficiel et éphémère. T’as aucune valeurs. La loyauté, la camaraderie, vous connaissez pas ça. C’est que pour votre petite gueule, et vous pourriez détruire des amitiés de longue date juste pour une réputation ou un chèque à plusieurs zéros. » Moi qui était quelqu’un de loyal, quitte à en crever, ça me dégoutait.

Je lâche un rire légèrement moqueur. « Un club anti-Eliots? J’me rabaisserai jamais à ça ma mignonne. » Non, clairement, les guerres de confrérie, c’est pas du tout ma came. Mais faut dire ce qu’il en est : les membres de la maison bleue ne sont pas franchement ouverts, accueillants et chaleureux. Les femmes semblent hautaines et frigides, les hommes se croient tout puissants et invincibles. Très peu pour moi. Dire que j’ai failli finir là-bas… Dieu merci que je n’ai pas écouté papa-maman finalement. Surmonter ça? « Hm… Laisse-moi voir. » Je me penche rapidement pour te voler un long baiser, passionné, intense, langoureux, sulfureux, avant de te relâcher et de reculer d’un pas en faisant la grimace. « Pas sûr, finalement. » Ouais, j’étais joueur, et j’avais pas envie de tomber dans tes bonnes grâces. Une Eliot à dos, ça n’allait pas changer ma vie.