Moi j'dis ça, c'est pour toi • Sullivan

@Sullivan Wright
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Une description physique, si elle est parfaite, peut permettre à une personne d'en reconnaitre une autre. Plutôt que de simplement lui demander une photo de Sullivan, Tim avait opté pour la description. Ce que Marla fit très bien. Il avait besoin d'aller parler au nouvel "élu". Et rien à voir avec la Winthrop House. Ici, il était question du coeur de Marla. Le rôle de meilleur ami. Ce rôle que Tim incarnait pendant des années et des années, avec l'innocence et les problèmes de l'enfance. Il avait toujours été cette épaule sur laquelle Marla pouvait se reposer, parfois pleurer, parfois rire. Une réelle amitié que le temps à peu à peu effacé. Alors, sachant qui était devenu son "rival", il devait lui parler. Pas pour le défier. Pas pour l'emmerder. Non, juste pour s'assurer qu'il ne soit pas un parasite. Ce genre de pseudo bestfriend du sexe opposé qui attend tranquillement, tapis dans la pénombre, qu'une faille se présente pour la manipuler et la détruire.

Alors Tim passa la fin d'après-midi dans sa maison, à tout fouiller de la façon la plus minutieuse possible pour retrouver la trace de Sullivan. Ce qui semblait être un travail plutôt simple, basique, se transformait en vrai chemin de croix. La faute à une maison beaucoup trop grande. Il croisa plusieurs de ses camarades, chacun ayant vu Sullivan quelque part et à chaque fois le renvoyant dans un nouveau lieu. Cela ressemblait au jeu du chat et de la souris. Mais le gros matou qu'était Tim ne voulait pas croquer le rongeur. Juste savoir et comprendre qui il était. Si ses intentions étaient louables ou non. Après tout, il n'avait pas beaucoup d'informations sur lui. Marla ne s'était pas beaucoup épanchée sur le sujet. Et c'est au détour d'un couloir qu'il le croisa. Son coeur s'accélérait. Comment allait-il réagir ? Tim ne voulait pas risquer une nouvelle mésaventure dans les vestiaires du gymnase. Mais la cible était en train de s'en aller. Il faut agir, et vite. D'un pas plus rapide, Tim arriva à sa hauteur.

- Excuse moi... Sullivan, c'est ça ? Je peux te parler cinq minutes ? C'est à propos de Marla.

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{ moi, j'dis ça c'est pour toi }
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Une journée comme une autre pour Sullivan. Enfin non, il était totalement submergé par les préparatifs de la fête qu’il organisait mercredi après-midi. C’était de ses bébés qu’on parlait, et de ses fiançailles. Alors oui, il y mettait cœur à l’ouvrage pour le coup. Il ne voulait pas que le moindre incident vienne gâcher tout ça, d’autant plus que leurs proches à lui et Meghan allaient découvrir le sexe des deux bébés. Autant dire que oui, il fallait s’assurer que tout serait parfait pour cette annonce assez spéciale. Meghan entrait dans son cinquième mois de grossesse et Sullivan avait peur que cette grossesse n’aille pas à terme. Quoiqu’il en soit, il avait eu plusieurs coups de téléphone à passer et finissait par se poser à un endroit pour faire le croquis du gâteau qu’il souhaitait. Meghan avait été assez claire dessus donc ça n’allait pas être difficile. Finalement, il devait faire en sorte d’envoyer par mail ce croquis et allait en direction de l’imprimante commune à toute la Winthrop, son ordi sous le bras. Seulement, il se faisait alpaguer assez rapidement par un homme, un nouveau de la Winthrop. Il se souvenait bien de l’avoir intégré parmi ses pairs. La façon qu’il avait de l’interpeler par contre, ça avait le don d’inquiéter le président de la maison, qui avait tendance à prendre un peu trop à cœur le bien-être de ses proches, Marla étant en tête de liste après Meghan. « Oui bien sûr, tout va bien ? » qu’il disait d’une petite voix, redoutant alors ce qu’il avait bien à dire à propos de sa meilleure amie. Il espérait simplement que ce ne soit pas un accident ou pire, un cœur brisé. Après tout, avec Philip dans les parages, il savait qu’à un moment ou à un autre, il serait obligé de s’occuper d’elle à nouveau, comme il avait du faire durant le Spring Break.

@Sullivan Wright
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Cet air si inquiet... Serait-ce une première bonne nouvelle ? Après tout, si Sullivan s'en fichait de Marla, il n'aurait pas ce regard presque paniqué, se demandant ce qui se passait. Il fallait vite le rassurer. Le rapport de force s'étant paradoxalement inversé. Tim voulait se rassurer lui-même, le voilà obligé de rassurer Sullivan.

- Rien de grave, t'inquiètes pas.

Il se gratta la tête, ne sachant pas vraiment comment aborder le sujet. Pourtant, il s'était fait la conversation des dizaines de fois et avec plusieurs scénarios. Et dans chacun d'eux, ça partait en vrille à un moment donné. Alors de voir au premier abord un Sullivan préoccupé par la situation n'était pas vraiment dans les plans. Tim ne savait pas comment la jouer. Le style agressif ne fonctionnerait pas, c'était une certitude. Mais alors comment ? On parle quand même de Marla, pas de n'importe qui. Il aurait d'ailleurs pu aussi lui parler d'Elliot tant qu'à faire, mais ce n'était pas sa principale préoccupation à cet instant.

- Elle m'a parlé de toi et de votre relation. Parce qu'en fait je la connaissais avant, mais je savais pas qu'elle était à Harvard, mais je l'ai vu au gymnase, elle t'attendais et t'es pas venu, donc on a parlé car je l'ai reconnu à ce moment la, et on était à Portland ensemble quand on était plus jeunes, et cette phrase n'a aucun sens...

Tim reprenait son souffle en même temps que ses esprits. Cet exercice n'était pas facile pour lui. Des amies, il n'en a pas, ayant toujours privilégié les bonnes vieilles relations viriles. Donc se retrouver à devoir défendre la seule amie qu'il a ressemblait à un véritable chemin de croix.

- Excuse moi, c'est un peu difficile d'en parler, je n'ai pas l'habitude. Marla était ma meilleure amie à Portland, et là je la retrouve à Harvard des années plus tard. Et elle n'a d'yeux que pour toi. Je veux juste être sûr que toi aussi tu l'apprécies et que tu ne vas pas la briser. Elle n'en a pas besoin.

Allez, respire garçon, t'as réussi à le sortir ton message protecteur.

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C’était simple, la vie de Sullivan était un enchainement d’activités incessantes qui ne se terminent que le soir, dès qu’il va se coucher. Et ça reprend le lendemain, dans un rythme effréné parce qu’il n’a pas le temps de tout faire s’il devait prendre la moindre pause. Là, il était posé pour dessiner un gâteau pour aller au pâtissier afin d’avoir ce qui permettrait de dévoiler aux invités de la fête le sexe des bébés. Seulement, il était interrompu par un membre de la Winthrop, qui mentionnait Marla. Et forcément, son sang ne fit qu’un tour, bien trop concerné quand ça la touchait elle. « C’est sûr ? » Il était prêt à prendre n’importe quel bus pour aller à l’hôpital si jamais elle y était. Mais l’air presque décontracté de Tim le fit se calmer naturellement. Il fronçait cependant les sourcils, écoutant le jeune homme parler. Il avait eu un rendez-vous avec Marla qu’il aurait manqué ? Non, pas possible. Sauf si peut-être parlait-elle d’un entrainement. Nate en avait annulé un cette semaine alors c’était possiblement ça. Et c’était là que les réelles intentions du jeune homme tatoué étaient dévoilées. Il le menace en quelque sorte, s’assurant que Sullivan ne fera aucun mal à la jeune femme. « Crois-moi, c’est loin d’être mon intention. Marla, c’est comme ma sœur, mon double… si quelqu’un vient à lui faire du mal, je suis le premier à m’en prendre à cette personne » Preuve étant qu’au Spring Break, il n’avait pas hésité une seule seconde à frapper Philip après qu’il ait joué avec le cœur et le corps de la jeune Dunster. « Ça fait presque deux ans qu’on se côtoie, t’en fais pas que je veille sur elle » Et qu’il la rend heureuse même. Marla ne le savait pas encore mais elle serait marraine de sa petite fille et il avait hâte de lui annoncer.

@Sullivan Wright
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Tout avait disparu. Les doutes, les craintes, les angoisses. Tim ne se contentait pas de juste écouter Sullivan, non. Il le passait littéralement au crible, de l'intonation de sa voix à ses mimiques de visage en passant par sa façon d'utiliser son corps. Le fameux langage non verbal dont il est devenu si calé. Et là, la vérité était aussi claire que de l'eau de roche. Sullivan tenait vraiment à elle. Et même plus. Que ce soit l'un ou l'autre, les deux dégageaient une sorte de complicité et d'amour réciproque. Au moins sur ce point, Tim était rassuré. Mais une partie de lui demeurait frustrée. Et pour cause, Marla était SA meilleure amie. Et elle l'a oublié pour LUI. Alors oui, il n'est pas nocif. Oui, il ne veut que son bien. Mais lui aussi voulait toutes ces choses pour elle et était persuadé de pouvoir lui apporter.

Mais on ne rattrape pas deux ans de relation en quelques jours, même si le passé jouait en la faveur de Tim. Sullivan connaissait la Marla actuelle. Celle qui a encore un manque de confiance en elle et qui vit de douleureuses peines de coeur. Celle qui devrait être la marraine de ses enfants. Et Tim, que connait-il d'elle actuellement ? Mis à part les cours qu'elle suit, finalement pas grand chose. Cette froide révélation était un véritable pincement au coeur.

- Je suis rassuré alors. Merci de ta franchise.

Un autre sujet devait être abordé. Oui, l'épisode des vestiaires. En sa qualité de président de la maison, il y aurait forcément un moment ou ce qui s'est passé entre Tim et Elliot remontrait à la surface. Alors autant que Sullivan l'apprenne de la bouche du principal concerné, ça évitera que l'histoire soit déformée.

- Par contre il faut que je parle d'autre chose. Avec Elliot, on a eu une grosse altercation dans les vestiaires du gymnase. J'ai menacé une de ses amies, il m'est tombé dessus. Je voulais que tu le saches par moi et non par quelqu'un qui aurait pu modifier ce qui s'est passé.

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C’était étrange pour Sullivan de se faire accoster de la sorte, surtout en demandant si c’était bien lui. Certainement que c’était un nouveau bizut qu’il n’avait pas encore eu le temps d’apprendre à connaître. Ou bien quelqu’un d’une autre maison, qu’en savait-il après tout ? Alors ça lui faisait bizarre de prime abord, mais pour ensuite parler de Marla ? C’était encore plus étrange. Cependant, après réflexion, il comprenait l’approche de Tim - son prénom. Il comprenait puisqu’il avait été le meilleur ami de la Dunster fut un temps et il n’eut le choix que de passer le flambeau à Sullivan. Peut-être cherche-t-il à le récupérer aussi ? Sullivan n’en savait franchement rien et il n’était pas de ceux à essayer de calculer les actions que les autres pouvaient avoir. Il avait une vie bien remplie, de ce que bien des gens savaient, et ça lui suffisait comme ça. « De rien, si jamais je peux t’aider sur quoique ce soit d’autre, n’hésite pas » Après tout, il cherchait à être le meilleur président qui soit, quitte à faire passer sa maison avant lui-même. C’était bien pour ça qu’il ressentait une fatigue des plus conséquentes, mais ne faisait part de ça à personne, pas même son vice-président, bien trop occupé à roucouler dans les bras de Maxine. Enfin, qu’importe. Il fut extirpé de ses pensées par de nouvelles paroles de Tim, concernant Elliot cette fois-ci, le meilleur ami de Meghan. Enfin, un de ceux qui a remplacé la place de Sullivan, lui qui avait opté pour être le fiancé maintenant. « Pourquoi tu as menacé une de ses amies ? » demandait-il alors dans un premier temps. Non pas pour prendre parti, loin de là. Juste pour en savoir plus sur les faits de cette altercation, voilà tout.

@Sullivan Wright
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Pas un mot plus haut que l'autre. Un calme impressionnant. Voilà l'image que donnait Sullivan. Il devait avoir une maitrise de ses émotions à toute épreuve. Et Dieu sait que pour le coup, Tim ne l'épargnait pas. D'abord Marla, puis Elliot, deux personnes qui comptaient pour lui. Mais au lieu de se porter en juge immédiatement, il cherchait d'abord dans un premier temps à savoir ce qui s'était passé, et c'était tout à son honneur. C'est probablement pour ce genre de comportement qu'il est le président de la maison après tout. Encore un peu troublé de son altercation avec Elliot, Tim cherchait les mots. Il fallait être beaucoup plus clair et concis que quelques secondes auparavant. Les enjeux étaient beaucoup plus importants pour son avenir. Se faire virer d'Harvard pour cette malheureuse histoire aurait été un véritable crève coeur. Alors Tim détailla l'histoire du mieux qu'il pouvait. De la rencontre de Serah aux échanges de sms, en passant par l'altercation dans les vestiaires. Il s'evertuait à faire comprendre à Sullivan que son action n'avait aucune mauvaise intention, et qu'il avait compris la leçon.

- Toi aussi tu penses comme Elliot, qu'il faut laisser les gens faire ce qu'ils veulent, même si ça peut les mettre en danger ?

Ce raisonnement, Tim avait du mal à l'accepter. Non pas qu'il se décrit comme le porte parole des opprimés, mais dans un endroit à la fois si magnifique mais si dangereux, pourquoi ne pourrait-on pas veiller chacun les uns sur les autres ?

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crédit/ tumblr ✰ w/tim + sullivan

Sullivan était loin d’être de ceux qui prenait parti immédiatement. Il était réfléchi avant tout et cherchait à être le plus juste possible. Un peu comme le roi Salomon. Bon, il n’irait pas jusqu’à couper un bébé en deux mais voilà, il voulait pas se précipiter à émettre un avis sur une situation qui ne le concernait pas. Peut-être que Tim se méprenait sur le lien que Sullivan avait avec Elliot, mais qu’importe. Il écoutait le jeune Winthrop exposer tout ce qui se passait alors, entendant le prénom de Serah, entendant le prénom d’Elliot et il ne savait pas trop quoi penser. Il haussait alors les épaules, répondant en toute honnêteté au garçon visiblement bien impliqué dans le bien être des autres. « Je pense pas, mais après, tout est dans la façon de le dire. Il faut rassurer les gens en général, et après, ils font leur propre choix. Tu peux rien y faire s’ils décident de ne pas t’écouter. Tu auras fait ce que tu pouvais faire de mieux » Et malheureusement, c’était ce qui s’était passé pour Marla et Philip. Sullivan tentait de la protéger mais elle était invariablement attirée par l’ancien bizuteur du nouveau président et maintenant, elle souffrait encore plus. « Tu peux pas sauver tout le monde… mais tu peux essayer. Faut juste trouver les bons mots, c’est tout »