don't you dare leave me here alone ≈ suggy

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{ don't you dare leave me here alone }
crédit/ tumblr ✰ w/suggy

Tout ce qu’il voulait Sullivan, c’était d’épargner Meghan de tout le mal qu’elle pouvait ressentir en cet instant. Après tout, il voulait la protéger de tout. Mais il avait été incapable d’empêcher tout ça. D’empêcher la naissance des jumeaux mais surtout les arrêts cardiaques, l’insuffisance respiratoire qu’elle avait pu avoir elle aussi la veille. Alors oui, il osait espérer qu’il allait pouvoir tenir sa famille à flot durant les prochains mois. Déjà, il fallait pas croire qu’ils pourraient porter leurs enfants de sitôt. S’ils n’étaient pas morts, ce n’était pas pour autant qu’ils n’étaient pas sortis d’affaire. Les médecins l’ont dit, ils pouvaient attendre encore plusieurs semaines. Et forcément, si Sullivan tentait de dire que tout irait bien, Meghan réagissait de manière assez vive. « Oui… mais ils sont en vie, c’est déjà ça » Et ça aurait été pire s’ils avaient pas survécu dès le début. Là, ils avaient tous les deux l’espoir d’un jour meilleur pour Simon et Addison. Il glissait alors sa main le long de la joue de la jeune femme, pour tenter de la réconforter du mieux qu’il peut. Mais les deux le savent, Sullivan n’était pas le plus à l’aise avec les mots, surtout pour réconforter. Il se relevait à ses mots, l’embrassant sur le haut du crâne avant de se positionner derrière le fauteuil roulant. Un dernier coup d’oeil à ses enfants et Sullivan faisait le chemin inverse pour retourner à la chambre de la jeune Harrison. Seulement, elle n’était pas vide. L’infirmière en charge de Meghan était accompagnée de deux docteurs assez mécontents. Oups.

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j’voulais juste ne plus penser à tout ça. m’endormir et espérer bêtement qu’en me réveillant, on m’apprendrait que tout ça n’avait été qu’un cauchemar. que j’étais toujours enceinte et que rien de tout ça n’était arrivé. ouais, il était beau l’espoir. mais dans tous les cas, je ne pouvais pas rester une seconde de plus comme ça. à les regarder alors qu’ils avaient l’air tellement fragile qu’ils donnaient l’impression qu’une simple brise pourrait les éteindre. ouais, non, c’était trop douloureux. alors j’réagissais même plus aux mots de sullivan parce qu’en soit, dire qu’ils étaient en vie, c’était sûrement un peu trop présomptueux. on savait pas ce qui allait advenir, on avait aucune idée de si oui ou non ils sortiraient d’ici alors j’voulais pas en parler. j’voulais pas imaginer parce que j’avais juste trop peur de tout voir s’écrouler. assise dans le fauteuil, je le laissais me raccompagner jusqu’à la chambre sans rien dire mais à peine avait-on passé la porte qu’on pouvait découvrir une infirmière accompagnée de deux médecins à l’air visiblement mécontent. ouais bah j’allais pas m’excuser de toute façon. presque de suite, l’infirmière se jetait sur moi, prenant ma tension comme si j’allais crever d’une seconde à l’autre et moi, je tirais sur mon bras, agacée. « c’est bon, je vais bien. » alors qu’on arrête un peu d’agir avec moi comme si j’étais en sucre. c’était pas de moi qu’il fallait prendre soin, c’était de mes enfants. « j’veux juste qu’on me foute la paix un peu. » et par là, j’entendais tout le monde. aussi bien le personnel médical que sullivan. j’avais envie de voir personne en fait.

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Tout ce que Sullivan espérait, c’est que tout rentre dans l’ordre assez rapidement. Simon et Addison sont arrivés bien trop vite malheureusement et maintenant, il devait faire face aux conséquences de cette arrivée précipitée, prématurée même. Et forcément, lui vivait la chose différemment de Meghan qui était plus dans la retenue et le pessimisme. S’il voyait un espoir dans le fait qu’ils soient en vie, Meghan voyait leur âge prématuré comme signe de mort presque certaine. Alors il n’engageait pas le débat, se contentant de la laisser mener les choses comme elle le souhaitait, la raccompagnant sans sourciller jusqu’à sa chambre. Après tout, elle serait hospitalisée encore quelques jours, le temps de se remettre de l’intervention et des deux arrêts cardiaques qu’elle a pu avoir. Une fois arrivés dans la chambre, ils étaient limite alpagués par le personnel médical mécontent de découvrir la chambre vide. Fallait s’y attendre, Meghan n’était pas de ceux qui attendaient pour voir leurs enfants entre la vie et la mort. Sentant qu’elle était irritée au possible, Sullivan se mettait à l’écart, pour ne pas la submerger encore plus. Après tout, les hormones de grossesse étaient encore présentes dans son organisme et c’était pas forcément bon signe. Calé contre son mur, il l’entendait s’en prendre à tout le monde et savait qu’il devait s’en aller, bien qu’il n’en avait pas envie. Mais pour éviter toute remarque de sa fiancée, il cédait. S’approchant d’elle, déposant un baiser sur le haut de son crâne, il glissait doucement « Je t’apporte des affaires propres et de quoi t’occuper pendant ton séjour ici, j’en aurai pour quelques heures » avant de voler un baiser, bien qu’elle n’en ait pas forcément. Parce qu’il allait aussi se laver, décompresser à sa façon, lui qui prenait sur lui de façon exceptionnelle depuis la veille. Ça laisserait à Meghan le soin de se calmer, sans qu’il soit dans les parages.

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et c’était pas contre le winthrop. c’était vraiment pas contre toi sully. j’ai rien à te reprocher, j’suis pas en train de chercher la petite bête pour déclencher une guerre ni rien de tout ça. mais là, c’est douloureux, j’ai besoin d’évacuer et j’ai besoin d’être seule pour ça. j’ai besoin de me retrouver seule, de pleurer et crier si j’en ai envie sans que personne ne me regarde. alors ouais, j’ai besoin que tout le monde parte d’ici. que plus personne ne passe la porte de cette chambre pour le reste de la journée. et ça ne m’étonnait pas vraiment de te voir céder face à tout ça. tu faisais toujours tout pour me contenter dans tous les cas. « ok » que je souffle doucement. juste, ok. j’ai pas le courage de dire quoi que ce soit d’autres et j’te laisse partir. j’sais que tu reviendras plus tard, que je serais probablement calmée et que par conséquent, les choses iront mieux. les médecins, eux, sont plus long. ils m’aident d’abord à retrouver mon lit, préfère faire quelques examens de routine avant toute chose et ne peuvent s’empêcher de me faire un sermon sur les règles à respecter. ouais mais il était pas né celui qui m’empêcherait de voir mes enfants alors plutôt que criser, j’me taisais ne prenant même pas la peine de répondre à quoi que ce soit. et finalement, j’étais seule. seule pour penser à tout ça. pour avoir mal en paix.