Please ensure Javascript is enabled for purposes of website accessibilityAlone in the Books? (with Penelope)


Alone in the Books? (with Penelope)

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Elle était majestueuse, vous savez. Ses murs s'étendaient à perte de vue, étant décorés du savoir et de la connaissance de nombreuses époques. Des civilisations entières qui se dénudaient aux yeux de tous, révélant leur plus grand secret à l'être humain de l'époque moderne. Et que dire de cette élévation qu'était le plafond, un bois riche et lustré, de très quand qualité visiblement. Un ciel appaisant pour le cerveau venant faire abstraction de toute perturbation pour se perdre dans un univers infini d'avenirs et de possibilités. La bibliothèque d'Harvard était d'une réputation légendaire. Certains la vantaient comme une des meilleures au pays alors que trop nombreux de ses étudiants n'y avait même jamais mis les pieds. Quel gâchis c'était, ces ignorants ne savaient point ce qu'il manquait dans cette formidable opportunité de prouver qu'ils étaient plus qu'une enveloppe sans le moindre signe intellectuel. Était-ce de l'arrogance que Alexis faisait? Cette attitude hautaine qu'il adoptait parfois avec les étudiants n'étant point fiers de faire parti d'un riche et célèbre système d'éducation, était-elle méritée? Sans l'ombre d'un doute se disait-il, après tout, qui pourrait bien lui reprocher de raconter la vérité comme elle était, sans la déformer, sans en faire une histoire plus abracadabrante que les contes de fées pour endormir la prochaine génération à la belle étoile. C'en était mignon, cette ignorance, cette innocence mais que pouvait-il bien y faire? Alexis faisait parti de cette élite qui ne se soucie guère du commun des mortels mais pourtant, il se passionnait pour les différentes formes de psychologie. Et qui dit psychologue dit nécessairement l'écoute de son prochain. N'était-ce pas contradictoire? Dans son fort intérieur, peut-être souhaitait-il conduire l'être humain de nos jours à un meilleur destin?

Il ne se posa plus la question alors qu'il marchait calmement et silencieusement au travers des grands meubles rangés de livres et d'ouvrages sur tous les sujets. Que ce soit politique ou économie, c'était dans la poche. Vous cherchiez musique ou psychologie? C'était ici que vous pourriez le trouver! Le jeune homme eut un petit rire étouffé lorsque sa vision s'arrêta sur cette épaisse reliure de cuir brune. Sur le côté, on pouvait y lire “Sigmund Freud. Pionnier de la psychanalyse”. Ce foutu Freud, dire qu'il était un heureux consommateur de cocaine à l'époque! Haussant les épaules comme s'il se moquait de toutes les avancées scientifiques apportées par ce provocateur-né, Alexis étira son bras pour attirer le livre vers lui et sans même faire d'histoire, il déambula de nouveau, seul, parmi les livres. L'endroit était étrangement désert à cette heure de la journée. Où étaient-ils donc tous passés? Personne ne voulait égayer ses connaissances pour permettre la réussite de ses cours? Encore un manque de volonté et de persévérance. Déposant l'épais traité sur une table, le jeune homme prit place sur un grand sofa de cuir et s'y installa comfortablement, sans se soucier de son environnement présente. Pourquoi viendrait-on le déranger de toute façon? Pouvait-on seulement comprendre sa dévotion? Ouvrant son livre à la page de l'interprétation des rêves, Alexis s'en prit d'une lecture précise et assidue, comme si c'était la toute première fois que les lettres formaient des mots sur une ancienne page blanche.

Et pourtant, il connaissait la biographie de cet homme bien plus que la sienne. Ironie, quand tu nous tiens. Est-ce que la jeune femme qui venait de pénétrer dans la bibiotèque le remarquerait?
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    "Raaaahh" Je recomptais trois, quatre, peut être cinq fois. Nous étions samedi, et j'avais un énorme projet de marketing à fournir le lundi suivant, forcée de ne pas faire la fête ce week end, pour me plonger à corps perdu dans le travail. Cette idiote de bibliothécaire avait oublié le dernier et non moins important volume à étudier. C'est quand même con de faire ce travail, sans savoir compter! Je fermais avec vivacité les volumes ouverts, attrapant à la hâte mon sac à main et courus jusqu'à ma voiture, ne devait rester que 2 heures avant que la bibliothèque ne ferme. Je me pressais, conduisis comme un vrai danger publique, pour arriver ventre à terre devant le Yard. Je poussais la porte, c'était calme, pas comme d'habitude en somme, non pas que les élèves ne respectent pas le lieu, mais d'habitude on entend le froissement du papier, les crayons qui grincent sur le papier, ou le tapoti des touches d'ordinateur. Là, rien, c'est apaisant, plus que la mather house en plein week end du moins. Je devrais travailler plus dans ce genre de lieu, qu'enfermée dans ma chambre avec des boules quies pour faire taire les rigolades et autres bruits de lits qui grincent. Personne au bureau, j'attends quelques instants, quelques peu agacées. J'entends le bruissement d'une page qu'on tourne, je tourne la tête, et je le vois, assis nonchalamment sur un grand canapé de cuir, en train de potasser un livre. Je fronce les sourcils, et reviens à mes moutons. Elle me regarde, regarde ses registres, elle ne comprend pas ou il a pu passer, m'accuse presque de l'avoir perdu ou volé. "Bon écoutez, allez voir dans le rayon là bas." Me dit elle en m'indiquant une étagère monstrueuse, planquée dans un coin. Soit. Je lève les mains au ciel, et les yeux suivent. Soit, je vais faire ton travail alors ma grande. Je me dirige vers les fameux rayonnages, je pose mon sac à main sur une table non loin, je regarde du coin de l'oeil le mec un peu plus loin qui n'a pas bougé d'un yota. Associable? Ou juste studieux? Je parcours les livres, un à un, je ne sais pas combien de temps dura mon calvaire, lorsque je l'attrapais enfin, j'étais hissée sur une échelle en bois qui glisse le long des étagères, avec une toute petite robe, heureusement que j'étais seule dans le rayon...
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“Le contenu latent renvoie donc à la sexualité infantile. Freud théorise, au moment de décrire le rêve, l'inconscient comme le lieu desprocessus primaires. La satisfaction de la pulsion n'y est pas ajournée, mais a lieu sur le mode hallucinatoire. De plus, la pulsion n'y est pas symbolique, au sens où les représentations de choses ne sont pas attachées à des représentations de mots. Le rêve s'avère alors le moyen de théoriser ce qui deviendra une métapsychologie. “

Intéressant passage que voici sur l'interprétation de cette création du subconscient qu'est le rêve. Il est loin de tout ce que l'on peut imaginer de magique ou complètement absurde, même si parfois ces dits rêves ne font absolument aucun sens. Un ensemble extrêment complexe de procédés mentaux et psychiques, donnant lieu à de véritables oeuvre d'art. Un art aussi abstrait et incompris n'aurait jamais pu être rêvé, ironiquement, de cette façon. Jamais ne pouvait-on le maitriser à la perfection alors qu'il répondait à nos plus profonds désirs et instincts. Un fantasme, une envie plus forte que tout, une phobie glaciale et paralysante, une déception cruelle et amère, tout peut y passer. Le rêve peut devenir réalité, et on apparente souvent la réalité qui se calque sur ces manifestations nocturnes. Un processus fascinant dont Alexis étudiait les fondements depuis bien longtemps. Et encore, les secrets étaient nombreux, le mystère persistait et cette toile était de plus en plus mince à chaque jour. C'était inévitable, sa thèse de fin de doctorat porterait sur cet épineux sujet dont on en connaissait que le fond. Il serait passionnant et révolutionnaire, il transcenderait l'Histoire des siècles durant par son audacieuse vérité. Impitoyable, sans retenue, ses plus folles ambitions seraient réalisées et le nom des Kane rajouterait une légende à son tableau. Le portrait d'un homme qui a changé la pensée même de la société vis-à-vis leur propre enveloppe spirituelle.

En feuilletant une autre page, un léger sourire aux lèvres, Alexis se permit de prendre quelques notes alors qu'il s'impatientait déjà de se laisser emporter par les vagues du monde des rêves. Au risque de se noyer dans les plus horrifiants cauchemars, le bateau serait porté au large. Sa concentration d'acier fut brièvement dérangée alors qu'une jeune femme passa non loin de lui, s'aventurant dans un des nombreux couloirs de ce labyrinthe littéraire. À l'horizon, elle semblait tout à fait ravissante mais impossible de le confirmer. Qu'est-ce qui pouvait bien attirer son attention ainsi? Laissant son traité psychologique derrière lui, Alexis déplia une élégante démarche vers le rayon occupé par la belle. Vêtu d'une simple chemise noire et d'un pantalon propre et lisse, c'était une bonne figure. Elle était là. Dans l'échelle en bois. Son corps décoré d'une simple robe. Voilà qui était tout à fait charmant. N'ôsant aucune déviation perverse de ses pensées (du moins pour le moment), il s'approcha doucement en levant les yeux pour observer ce qui tombait sous la main de cette victime de la pression de l'éducation. Une voix lente, une voix calme, une voix posée, une voix agréable à l'écoute. Le ton était envoutant, voir hypnotisant, on ne pouvait que l'écouter avec curiosité. L'orateur en Alexis se fit maitre de la situation, et plus aisément qu'on pouvait le croire.


- Quel est donc le sujet de votre recherche pour que vous vous présentiez à peine avant la fermeture de l'endroit? Serait-ce aussi pressant qu'on pourrait le penser? Peut-être pourrais-je me porter comme heureux volontaire pour collaborer à votre réussite. Qu'en dites-vous?

Dit-il en faisant glisser doucement l'échelle vers la droite, s'assurant que la jeune femme était en parfaite sécurité. Il avait à peine marché un mètre qu'il s'arrêta en observant celle qui était en rapport d'élévation par rapport à lui. Difficile de ne pas glisser un coup d'oeil sous cette courte pièce de vêtement mais le désir était refoulé. Freud lui en voudrait à mort d'agir de la sorte. Un petit rire intérieur, cette pensée l'amusait malgré tout. De bonne grâce et en toute politesse, il tenda la main vers le haut, invita la demoiselle à dévaler les échelons pour revenir les deux pieds sur terre.

- Je m'en serais voulu de vous faire croire faussement à mon asocialité à votre égard. Sachez que je m'étais abandonné à la merci des rêves et que ce sujet n'en est que plus passionant. Vous pourriez me poser toutes les questions, je connais le sujet et tous ses secrets. Je doute que cela vous soit d'une grande utilité pour votre travail mais comme culture personnelle, une personne intelligente comme vous ne pourrait demander mieux.
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    Il me fit purement et simplement sursauter, penchant la tête vers le bas pour le regarder de mon estrade perchée. Une main posée sur ma poitrine, attestant qu'il avait faillit me faire avoir une attaque, j'écoute son discours, il ne parle pas comme les autres mecs que je côtoie, beaucoup de rigueur, le rendant presque trop guindé. "Je ne..." Pas le temps de répondre qu'il tire l'échelle vers la droite, m'agrippant à mon livre et à la rambarde de l'autre main. Je restais un peu interloquée, je veux dire, oui il s'adresse à moi avec beaucoup -trop- de courtoisie, mais on ne se connait pas! Je réalisais qu'il pouvait allègrement regarder sous ma robe, pour desceller un morceau de dentelle bleu, recouvrir mon intimité. J'aurais pu être très vexé, si étrangement, je n'avais pas trouvé ça émoustillant. Je ne suis pas bien, trouver qu'un drôle d'oiseau parlant avec éloquence comme dans un ancien temps, et de plus seul ici, puisse m'émoustiller! Il me tend la main pourtant, avec galanterie, qui a le don de me désarçonner un peu plus, je tends la main presque timidement, pour descendre ensuite, en serrant les jambes le plus possible. Une fois en face de lui, les deux pieds sur terre, je l'observe lorsqu'il repart dans une grande litanie sur les rêves, je présume qu'il lisait Freud. Il a un visage plutôt rond, de petits yeux noir, un regard très expressif comparé au reste de son corps. Il y a quelque chose de sévère en lui, mais je ne me l'explique pas vraiment et si je devais lui donner un âge je dirais proche de la trentaine, un professeur peut être. Je souris. "Je vous remercie, mais j'ai un devoir à rendre en marketing, et ce livre manquait cruellement à mes recherches... Je vais devoir vous laisser rêver seul, je le crains. " Esquisse d'un sourire malicieux sur mes lèvres, je le salue d'un hochement de tête, j'attrape mon sac et repars vers la sortie, évidemment la bibliothécaire n'est pas à son poste. Je pousse la porte du lieu, et me retrouve bête sur le coup, la porte ne s'ouvre pas, je pousse encore mais rien, je tire alors, mais là rien non plus. "C'est une blague?!" Dis-je à haute voix. Je me retournais vers lui. "Vous l'avez payé pour que je me retrouve seule avec vous?!"
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Elle n'avait pas l'habitude d'un parler aussi bien élaboré, voir aussi léché, ça se voyait à l'oeil nu. Une première approche tout à fait désarmante, c'était presque exagéré pour briser la glace. Mais ainsi était le talent vocal de Alexis, c'était ici que toute sa puissance résidait et jamais il ne se gênait pour en faire étalage. Pourquoi adopter un langage digne des hommes des cavernes? Le tout ne serait pas aussi plaisant et jamais cette situation tout à fait délicieuse ne serait arrivée. Cette étrange tension qui s'était installée entre eux, ce n'était aucunement désagrable, c'en était intriguant, aussi intriguant que le dessous de la robe de cette charmante demoiselle. Pourquoi ne pas avoir jeter un coup d'oeil alors qu'il le pouvait? Pourquoi le désir d'en savoir plus surgit sans avertir? Voilà qui n'était pas pour le déplaire et en étant témoin des sourires qu'elle lui adressait une fois descendue au sol, c'était tourner avec vigueur le fer dans la plaie béante. Savait-il, à l'inverse, qu'il provoquait un effet sur cette jeune femme? La psychologie et ses surprises parfois. Freud doit bien en rire dans sa barbe en ce moment, le salopard! Alexis fut tirer de sa rêverie alors qu'elle se dirigea vers la sortie. Haussant les épaules, il avait l'intention de récupérer son bouquin mais un haussement de voix de la jeune femme attira son attention. La bibliothèque avait fermé. Il devait s'en y attendre, aussi serré dans le temps. Elle ne semblait pas au courant toutefois alors qu'elle croyait à la mauvaise blague, et encore pire, un coup monté!

Un petit rire, aucunement moqueur ni insultant, un rire naturel, franchit la limite de ses lèvres. C'était plus fort que lui, il ne put s'empêcher. La situation n'était pas ridicule, loin de là, mais sa façon d'être arrivé était quelque peu cocasse et même palpitante pour la suite. Sans même être offusqué par cette vulgaire accusation, Alexis revint près de la jeune femme, prenant soin d'appuyer son dos contre le comptoir, les bras croisés. Cet air qu'il affichait, pas la moindre nervosité ni même culpabilité. Il était tout à fait à l'aise avec ce qui était entrain de se passer. Du coup, il avait l'air moins coincé qu'à l'habitude, ce qui ne laissait aucune trace sur sa voix si charmante à l'écoute.


Vous êtes rapide à juger un livre sur sa couverture dites donc. Pensez-y un peu, je suis autant prisonnier que vous dans cette histoire. Peut-être est-ce vous même qui avez ôsé verser de l'argent pour avoir le privilège d'être en ma seule et unique compagnie!

Ayant grossièrement et faussement haussé le ton pour faire croire le mensonge d'être outré, il hocha la tête doucement avant de se diriger vers la porte et d'observer les alentours. C'est en tirant la poignée qu'il soupira légèrement avant de passer tout juste à coté de la jeune femme, la frôlant sans même s'en rendre compte, ou peut-être que si...? Posant son derrière sur une table, il croisa ses mains en fronçant légèrement ses sourcils, constatant l'évidence même

Nous en avons pour quelques heures minimum, c'est certain. Si par chance la réceptionniste revient avant, nous pourrons remercier Dieu de son intervention inespérée. Évitons de s'en arracher les cheveux de la tête, qu'en pensez-vous? On ne voudrait pas faire dégringoler ce moment déjà bien particulier.

Elle aurait pu en juré sur la tête de qui que ce soit, mais est-ce que Alexis venait vraiment de lui lancer un malicieux clin d'oeil renfermé de nombreuses mais silencieuses et discrètes intentions? Il parlait si bien, comment pourrait-on lui en vouloir d'être grossier sans le laisser paraitre?
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    Oui je l'avais accusé à tort et les mots précédent prononcés, avaient été rapides dans ma bouche à tel point que je ne pus les freiner. Sur le coup, ça me sembla etre tout à fait ça, le beau parleur de prof, qui séduit ses élèves dans des lieux d'harvard fermés le week end... C'est tellement pervers et calculé, que lorsqu'il s'adresse à moi avec ce genre de dédain, je me dis qu'hormis sa condescendance, je ne suis pas sure qu'il est l'autre don de manipulation. Je souris à sa remarque et arquais un sourcil. "Le privilège? Rien que ça... Vous vous pensez surement hautement intéressant, très cher. Je me demande quelle matière, peut vous rendre aussi guindé et peu relaxé..." S'il était bien professeur comme je le supposais, j'allais à ma perte, nul insultante, juste de quoi le remettre à sa place. Mais Harvard ne plaisante pas avec ça, les professeurs sont le saint Graal de l'université après tout. C'est grâce à eux et aux étudiants, que la notoriété est telle. "Si vous lisez Freud en soit, c'est déjà qu'il existe une part de vous, très noire et complexe. Dois-je vous rappeler que Freud était un dévergondé notoire, drogué qui plus est... Si c'est un gage de qualité, demandez à certains Mathers d'écrire un livre de psychologie..." Ou demandez le moi, mais ça, ça ne le regarde pas, je bois, je fume, il m'arrive de sniffer, c'est ma condition de fille de riche fortuné. Je me mis à croiser les bras, comme si inconsciemment je savais qu'à tous moments il allait tenter de m'attaquer à son tour. Il posa la main sur la porte, et effleura pas inadvertance mon bras nu. Quelle sensation étrange, ressentie, un petit éclair qui m’électrisa sur le coup. "remercier Dieu... Beau parleur et chrétien... magnifique!" Ironisais-je avant de dépasser sa personne assise sur le recoin d'une table, pour regagner l'arrière salle, y déposer mon sac à main, et mon livre sur une table, avant de m'asseoir en ouvrant le dit bouquin. "Je ne m'arrache rien, je vais étudier, c'est une bonne raison, maintenant que je suis cloitrée contre ma volonté." Je le regardais une dernière fois, avant de me plonger dans la lecture du manuscrit. Mais force est de constater qu'au bout de 2 minutes de calme, j'avais relu la même phrase encore et encore. Pas concentrée pour un sou, sur ce coup. Je poussais un soupir exaspéré de ma propre médiocrité. "Qui pouvons nous appeler pour sortir d'ici?" lui demandais-je finalement.
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Les mots sont l'essence même de l'existence. On peut leur faire dire ce que l'on souhaite et ainsi dicter l'Histoire qui suivra notre passage. Et cette jeune femme les maniait d'une fascination certaine. Que méritait-elle comme sort? La vérité pure et dure ou le plus grand tissu de mensonges pouvant empirer son emprisonnement présent? Alexis pourrait pourrir sa vie à un point tel que le suicide ne serait que la seule solution probable. Bon, c'est peut-être extrême comme réflexion mais pensez-y, ce n'est pas tout le monde qui peuvent se permettre de supporter les manies de monsieur Kane. Ce dernier eut un sourire convaincu lorsque la belle affirmait ce qu'il savait déjà sur ce crétin de Freud. La comparaison avec les Mathers était tout à fait savoureuse, et c'était exactement ce que c'était. Il n'admirait en aucun cas Freud, bien au contraire, il lui portait une profonde haine envers le ridicule du personnage, mais la fin du doctorat approchait à grands pas, il devait se préparer selon les exigences requises. Elle l'ignorait mais à quoi bon lui préciser? Et elle le traitait de chrétien en plus, voilà le comble de tout. Avec quel genre de fille était-il enfermé?

Après un bref moment de calme, durant lequel Alexis était resté à l'écrat, les yeux fermés, réfléchissant dans le comfort du silence, sa voix exaspérée se fit écho aux quatre coins de la bibliothèque. Il n'avait pas la réponse, bien entendu, mais il tenterait de la rassurer du mieux qu'il lui serait permis de faire. Gardant une certaine distance mais tout en étant à proximité, il paraissait encore et toujours habité de ce calme tout à fait spectaculaire étant donné la gravité de la situation. Sa voix ne tremblait aucument, elle était sans aucune animosité, parfaitement détendue.


Un membre du personnel responsible de la bibliothèque pourrait nous sortir d'ici et ce sont des numéros que je n'ai point en ma possession. Si toutefois nous arrivions à prendre contact avec un professeur, celui-ci pourrait peut-être faire l'intermédiaire et ainsi s'assurer que le message se rende à destination.

Penchant légèrement la tête vers l'avant, il s'intéressa à ce que pouvait bien avoir sous le nez la jeune femme. Marketing comme elle disait, un domaine d'études louable qui pouvait mener loin dans la vie. Une légère lueur d'admiration dansait dans le creux de son regard, se permettant même un petit sourire avant de soupirer légèrement non pas par ennui ni agacement mais par simple réflexe.

Je ne lis point Freud par choix, je le fais par pure obligation académique. Les caprices du doctorat voyez-vous. J'ai choisi le rêve comme sujet d'étude finale, je trouve le concept intriguant et fascinant, le sujet est bien documenté mais si nébuleux à la fois, un étrange paradoxe que je tente de résoudre mais pas à n'importe quel prix. Sacré Freud, je connais sa réputation et je ne peux que vous donner raison sur ce que vous affirmez. On pourra dire qu'il a écrit l'histoire à sa façon, seulement pas de la meilleure plume qui soit.

Ce court monologue sur son admiration pour le psychanalyste n'était que la surface de ses sentiments plutôt haineux envers le neurologue autrichien. Il pourrait en parler pendant des heures et ne plus voir le bout du rouleau. Tout ce temps là, Alexis avait regardé la jeune femme droit dans les yeux, évitant de dévier le regard, signe de faiblesse mais surtout manque de respect. Le jeune homme ne voulait pas se mettre la belle à dos, cela rendrait l'atmosphère encore plus critique qu'elle ne l'était. Ainsi devait-il laisser de côté les manières hautaines et l'égoistes. Un tour de force à réaliser? Ce n'était pas ce que voulait laisser croire sa voix appaisée et ses talents d'orateur.

Depuis quand vous étudiez les méchanismes du marketing?
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    Il revient vers moi, avec un peu plus de gentillesse peut être et un peu moins de "je suis ton supérieur" dans le ton de sa voix. "Je n'ai pas ce genre de numéro non plus, je ne suis pas prof et pas franchement amie avec eux non plus! Espérons qu'elle revienne vite..." Je jetais un coup d'oeil à ma monte, la librairie aurait du fermer dans ces eaux là pas très rassurant en soit. Tentant de me concentrer sur autre chose, je refis une tentative de lecture, qui s’avéra infructueuse, et même carrément chaotique. Je relevais le nez de mon livre, pour l'écouter. Je souris à l'évocation de sa thèse sur Freud et tout ça. Pas un professeur donc, mais un étudiant en dernière année ici, qui a préféré prendre psycho qu'une autre matière pour alimenter sa vie. C'est comme les psy qui le deviennent après avoir été psychanalyser ça. On fait psycho, quand on sait qu'un truc énorme cloche chez nous et qu'on ne sera pas forcément comme les autres. Son regard droit, me trouble pas mal, mais je n'en laisse rien paraître, pas trop envie de me faire analyser aujourd'hui, surtout pas, par mon compagnon d'infortune. Il enchaîna avant que je n'ai eu le temps d'en placer une, peut être que le silence lui pose problème? Quoique non, il était seul ici même avant que je n'arrive, une preuve en soit, que le silence ne le gène pas. Moi je me damnerais pour un peu de musique là maintenant tout de suite, et éventuellement une cigarette et un carré de chocolat. Oui, je sais ça fait beaucoup. "Je suis en études de communication marketing depuis 5 ans maintenant... Une place de choix m'attend dans l'entreprise familiale. Ou du moins, dans le groupe familial d'ailleurs." Les gens me connaissaient telle, fille de riches industriels, égoïste de surcroît, qui n'aurait pas pu rentrer chez les quincy! En toute honnêteté si les gens parlent de vous, c'est que vous avez une place de choix ou non dans la société, ce sont les convoitises et jalousie, qui forgent une réputation. AU tout début, j'avais été débauché par les Eliot, je correspondait aux critères même de leur maison, mais ne voulant pas passer 6 ans à faire des soirées vin et brie, j'ai préféré accepter mon intronisation chez les Mathers et profiter ainsi de ma jeunesse sans omettre de travailler dur pour avoir mon diplôme. "Et toi, pourquoi avoir choisit la psycho qu'y a t-il de si glorieux à étudier le cerveau humain?"
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Alexis ignorait pourquoi mais malgré tout, il la trouvait charmante. Était-ce parce que sa situation familiale était finalement plus aisée qu'il l'aurait cru? Avoir de l'argent sans embûches est un critère de nos charmes désormais? C'est désolant en soit mais ainsi est fait le monde, mené par sa propre valeur monétaire. Il n'en faisait rien, si ce n'était que de l'écouter calmement, hochant légèrement la tête à quelque reprises, permettant même un léger rire approbateur à sa remarque vis-à-vis les amitiés à l'endroit des professeurs. Ces derniers n'étaient que figures professionnelles après tout, pourquoi vouloir prolonger le lien au-delà de cette respectueuse institution? Mais qu'importe, c'était une jeune femme issu d'un millieu aisé, déjà là, elle méritait une certaine reconnaissance. Et le marketing est un environnement incroyablement féroce et hostile, il fallait des nerfs d'acier pour le percer et y trouver gloire et victoire. Sa plus pure intuition lui murmurrait qu'elle n'aurait aucune difficulté à faire sa place dans le monde commercial. Son intérêt sur elle revint grandi alors qu'elle s'informait sur le pourquoi des études psychologiques de Alexis. Se permettant un léger sourire, il s'avança un peu plus comme s'il adoptait le ton de la confidence. Ce n'était pas tous les jours qu'on avait l'audace d'aborder le sujet avec lui. D'une voix sereine, il pourrait expliquer son point de vue et ce n'était pas sans manquer son regard perçant mais à la fois puissant et charmant.

Avant de commencer l'université, j'avais espoir de devenir un grand scientifique. D'explorer et de découvrir les secrets de la médecine, je voulais transmettre ce savoir à la population. C'était dans l'idée de suivre les traces de ma mère tu vois. On ne décide pas toujours du chemin qui nous est tracé toutefois. Mais qu'importe, je possèdais ce profond désir de changer le monde et d'apporter ma petite touche personnelle. Je savais que je pouvais y arriver. Mais aussi subitement que la mort nous prenant par surprise, mon monde a chaviré, et tout est devenu noir, obscur.

Se liant les lèvres, Alexis ferma les yeux alors qu'il semblait plongé en profonde réflexion. C'était plutôt des souvenirs douloureux qui cherchaient à refaire surface. Secouant légèrement la tête comme si le cauchemar s'était fait emprise de son esprit, il rouvrit les yeux en effaçant ce brin de nostalgie presque mélancolique qui s'était affligée dans le creux de ses yeux.

Tout a changé à ce moment. Je suis tombé sur un livre traitant le sujet de la psychologie de façon générale. Par chance, Freud n'y était que rarement mentionné. Ce fut la révélation dont j'avais besoin pour me relever et gravir de nouveau les échelons un à un. L'ascension peut paraitre longue et ardue lorsque les profondeurs sont notre point de départ. L'étude de la psychologie m'a amené à faire des réflexions et des questionnements qui m'ont permis de comprendre ce qui était arrivé, et surtout, pourquoi. Le but étant de l'éviter de nouveau bien entendu. Si je peux apporter cet enseignement aux autres pour leur éviter une perte monumentale, alors soit. Je ne considère pas mon doctorat comme la gloire mais simplement comme un accomplissement personnel me rendant fier d'être ce que je suis.

Surpris de sa propre révélation, il haussa légèrement les épaules avant de croiser ses mains de nouveau, comme s'il faisait une analyse de sa propre personne. Se faisait-il avoir à son propre jeu? C'est bien Freud qui en serait mort de rire. Ah ce pauvre con! Il pouvait bien rester dans sa tombe à délirer sur son enfance sexuellement déviante et surtout invalide! Trouvant que le sujet tournait bien trop autour de lui, c'était sans faire preuve de faiblesse que Alexis revint sur le sujet du marketing, un sourire de retour sur ses lèvres.

Un domaine d'excellence, ça va de soi. Une compétition qui s'annonce féroce et brutale mais je crois que miser sur ta réussite serait une formalité. C'est donc pour honorer la famille que tu suis la voix commerciale? Ça va de soit, louanger ceux qui nous donnés une place privilégiée en cet univers n'est que le juste retour des choses. Tes origines m'intriguent, quel serait donc ton nom qui se doit surement être un murmurre perpétuel de notre société? Les politesses d'un gentil homme d'abord. Alexis Russell Kane. Ce n'est pas ce qu'on pouvait se permettre de rêver comme première rencontre mais, ce n'est pas si mal finalement.

La tournure des évènements était tout d'un coup bien plus agréable qu'au tout début.
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    Je fus surprise et attendrie, je ne m'attendais pas à ce qu'il se livre à moi, comme ça. C'est pourtant ce qu'il avait fait, et le malaise qu'il y eut quelques fractions de secondes entre nous, le malaise où je ressentis sa peine réelle, me brisa le coeur. Je ne suis pas connue pour être particulièrement compatissante, mais sa sensibilité révélée, eut un petit effet sur moi, il me parut nettement plus humain. Si j'avais été de celles qui réconfortent, j'aurais posé une main sur la sienne, chaleureuse et tendre, pour lui faire comprendre qu'il n'est pas le seul à avoir vécu quelques coups durs dans sa vie. Je crois que ce genre de faits, ne viennent pas seulement de la classe sociale, juste d'un karma un peu désolant. Mais je ne fis, rien, j'attendis juste en le scrutant, qu'il ne sorte de sa transe mélancolique, pour revenir sur terre. Je n'analyse pas les gens pour ma part, je ne sais pas faire, enfin les hommes qui souhaitent me séduire, en vue d'une nuit ou plus, ça je les vois venir à des kilomètres, mais sur un autre sujet que l'intimité, je suis incapable de dire, ni vraiment de compatir d'ailleurs. Il reprit, avec un peu plus de légèreté, et son sourire était craquant à souhait. Triste d'une seconde à l'autre, charmeur de l'autre seconde à l'autre. Un sur deux. Je me mordis la lèvre, presque sans m'en rendre compte, passant une main dans mes longs cheveux bruns. "Ce n'est certes pas une voie dans laquelle j'aurais pu m'épanouir, mais si ça te convient à toi, c'est l'essentiel." Lui répondis-je avant qu'il ne reprenne de plus belle sur mon propre cursus. Sa présentation eut le mérite de me faire sourire de plus belle. "Enchantée Alexis, je suis Pénélope Daisy Loops... Et le marketing est un domaine qui ne me fait pas peur, je pense que comme pour toi avec la psycho, mon tempérament coïncide avec la communication. Ce n'est pas tant pour honorer ma famille, liée de trop, c'est juste une envie, je vais probablement devenir co directrice du groupe dans quelques 20 années, avec mon frère, et donc, il me faudra connaitre l'entreprise."
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