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it happens at night (sadison)

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{ it happens at night }
crédit/ tumblr ✰ w/@sadie bonacieux


Après avoir obtenu un tête à tête avec la belle Sadie, tu as accouru vers le concierge de la faculté pour réserver le théâtre. Au même instant, un mec à binocles s’est pointé pour les mêmes raisons, sauf que tu ne l’avais jamais croisé auparavant et finalement, face au peu de rhétorique de ce type, tu l’as remporté. Ouais, ce soir, le théâtre est pour ton amie et toi-même. Vous allez pouvoir profiter des planches rien que toutes les deux. Vous allez pouvoir rattraper le temps perdu et même répéter vos rôles respectifs (l'excuse pour se retrouver en fait). À ce sujet, en la stalkant sur Instagram, tu as appris une nouvelle qui te rend complètement hystérique. Sadie aurait décroché un rôle, ce qui est également un de tes rêves. Va falloir qu’elle te livre ses secrets pour être arrivée à ce stade. Ainsi, à l’heure convenue, tu te rends sur le campus avec un script que t’as filé ton prof. Il veut que tu joues l'adolescente torturée dans une nouvelle pièce et cela te va parfaitement bien pour l'avoir toi même été. Les bâtiments sont déserts. Tu traverses plusieurs halls et couloirs avant de tomber nez à nez avec l'imposante porte du théâtre. Avec tes petits muscles, tu l'ouvres péniblement. Le lieu t'engloutit en moins de deux en t'insonorisant de l'extérieur. Tu allumes les lumières de la scène et la rejoins pour t'asseoir au bout. Tu balances tes jambes dans le vide en t'imprégnant de l'endroit jusqu'à ce que les portes s'ouvrent une nouvelle fois pour laisser apparaître le minois adorable de Sadie « Ah, la voilà enfin, l’étoile d’Hollywood !!! Mesdames et messieurs, un tonnerre d’applaudissements pour Sadie Bonacieux » Bon, il n’y a aucun public alors tu tapes très fort dans tes mains le temps qu’elle te rejoigne sur scène. Tu relèves très vite tes fesses pour venir l’accueillir et lui taper la bise à la française « T’es magnifique, comment vas-tu ??? Ça fait un moment qu'on ne s'est pas vu » lui lances-tu en tapotant son épaule amicalement.
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Tonight, I'm-a fight
Till we see the sunlight
Tick-tock on the clock
But the party don't stop, no
( @Louison Chamberlain )
crédit/ tik tok ✰ kesha

Revoir Louison c’est tellement agréable que ça me paraissait presque bizarre d’avoir passé tant d’années sans elle à mes côtés. Plus j’y pense, plus je suis persuadée que si nous n’avions pas perdu contact, on aurait été les meilleures amies du monde. Heureusement pour nous, le destin avait plus d’un tour dans son sac et nous étions réunies à Harvard, depuis nous nous efforçons de rattraper le temps perdu... et ce soir, c’est encore le cas. Je suis toute excitée rien qu’à l’idée de passer du temps avec elle, surtout dans un repère aussi emblématique que le théâtre. C’était un peu notre sanctuaire et il allait nous accueillir aussi longtemps qu’on serait capables de parler, ou jusqu’à ce que nos obligations respectives nous jettent de là à coups de pied au cul. Et en plus on avait la priorité pour la réservation : c’était pas génial, ça ? C’est donc enjouée et des scripts sous le bras que je prends le chemin du théâtre qui s’élève avec une beauté époustouflante dans le Memorial Hall. J’ai toujours une sensation très étrange quand je me retrouve face à la porte, comme si je me retrouvais un peu et j’ai une pensée pour ma mère qui est déjà repartie tourner au Mexique pour une nouvelle série. Finalement j’ouvre les portes pour découvrir mon amie qui était assise au bord de la scène mais qui bondit en me voyant arriver. Ça y est, elle applaudit, fait une petite annonce et j’ai un maxi sourire, je fais une révérence et je suis trop contente : effet Louison garanti. « Merci merci, je ne mérite pas tant ! » Inutile de s’embarrasser des manières américaines ici, on retrouve nos habitudes françaises que ce soit la bise ou les expressions parisiennes. Facile de faire croire qu’on révise du Molière dans la langue d’origine quand quelqu’un débarque alors qu’on pourrait aussi bien parler de nos conquêtes de la veille. Y a pas à dire : on se sent comme à la maison. Je ris à sa remarque alors que la prends bras dessus bras dessous en direction de la scène. « Tu parles, tu t’es vue ? Je fais pas le poids à côté de toi ! » Je lui lance un regard lourd de sous entendus : « Hé c’est toi qui a des choses à me raconter ! Je veux tout savoir, tous les détails même les plus crus ! » De la gêne ? C’est quoi la gêne ? J’arrive près de la scène et j’y dépose mes affaires, sortant des paquets de bonbons de mon sac : « De quoi rechercher les batteries si on a un coup de barre ! » Je lui fais un clin d’œil avant de m’installer pour lui faire face, un air amusé sur le visage. Je prends mon ton le plus bourgeois et j’ouvre les hostilités : « Mais dis moi, Chamberlain, qui est donc ce beau brun affiché sur ton Instagram ? » ah ouais, on commence dans le vif du sujet et on garde cette histoire de rôle pour la fin...
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{ it happens at night }
crédit/ tumblr ✰ w/@sadie bonacieux


Même si beaucoup d’eau a coulé sous les ponts depuis, tu culpabilises encore quant à la situation terrible qu’à pu vivre Sadie par le passé. Et si elle s’était suicidée à cette époque ? Franchement, tu ne t’en serais peut-être pas remise. Sadie est une des rares amies de ton enfance avec qui tu as gardé contact et si elle ne s’était pas volatilisée aux États-Unis au beau milieu de son adolescence, peut-être que vous seriez devenues les meilleures amies du monde depuis. Peut-être même que si tu avais plus ouvert ta gueule, vous serez toujours à Paris, en train de bouffer un sandwich sur la butte Montmartre en ce moment même ! Mais voilà, le destin en a décidé autrement, sans vous éloignez pour l’éternité non plus. Au contraire, il vous a réunie. Harvard est même devenu votre terrain de retrouvailles préféré. Comme ce soir, dans ce théâtre qui symbolise votre passion commune. Tu es d'ailleurs arrivée légèrement à l’avance pour t’assurer que vous auriez bien le champ libre et depuis, tu attends la jolie brune en te projetant dans une carrière de petite starlette. Tout à coup, les portes s’ouvrent et l’étoile montante fait son entrée. Tu l’acclames à ta façon, lui déroulant presque le tapis rouge. Tu pars à sa rencontre pour la saluer made in france et tu la traînes sur les planches en la complimentant comme elle le mérite tant. « Oui je me suis vue, c’est bien ça le problème » Tu pouffes de rire et lui demandes par la suite de ses nouvelles. Sadie la grande curieuse ne pipe mot pour l’instant et préfères te cuisiner sur ta vie actuelle, la coquine. « Les plus crus ? T’as tellement changé toi » Tu froisses sa chevelure impeccable sur le sommet de ton crâne tout en s’installant à ses côtés. La Quincy déploie tout son attirail, tes yeux s’illuminent « Wouaaaah, orgie de sucreries ! Tu sais que je t'adore toi !! » Tu t’agenouilles et dérobes un paquet de Haribo qui colle bien aux molaires. Tu l’ouvres et tords ta bouche comme une enfant quand Sadie soulève THE sujet qui te mets mal à l’aise « Lequel ? Le vieux ou le plus récent ? Tu dois parler du pas bronzé » Ouais, Ezio c’est de l’histoire ancienne, ça t’étonnerait que Sadie est déroulée ton fil aussi loiiiin. À ton tour, tu relèves ton menton en prenant un air dès plus hautain « Son nom est Pluton Westerberg, un descendant du célèbre Ragnar Lodbrok, roi de Suède et du Danemark. J’déconne, c’est un fils de scientifiques et un triplé, mais suédois quand même. Il est beau hein ? L’histoire est ouf ! Je sais pas si tu mérites de la savoir d'ailleurs, une info contre une info j’dis ! T’as quelqu’un toi ? » lui demandes-tu en fourrant un bonbec dans ta bouche. Eh ouais, ça colle. Tes mâchoires se soudent quasiment entre elles, t'es désormais en train de lutter pour ta vie là.  
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Tonight, I'm-a fight
Till we see the sunlight
Tick-tock on the clock
But the party don't stop, no
( @Louison Chamberlain )
crédit/ tik tok ✰ kesha

Cet instant se présente comme doux et agréable. Un concentré de bonne humeur avant de retourner à nos histoires, une petite dose de courage pour affronter le monde extérieur. Louison et moi, on a beau être assez différentes niveau caractères on se complète plutôt bien et c'est le principal. Je lui souris en coin avec un air malicieux : « Ouaiiiis, j'suis passée du côté obscur, on peut le dire ! » Il faut dire que vivre avec Lexa m'avait un peu secouée et même si je restais une fille plutôt rangée j'étais bien partie pour me délurer un peu, surtout avec la bande de potes que je me traînais. La blonde attaque le paquet de sucreries et j'ouvre une bouteille d'ice tea pour compenser avant d'attaquer les petites oursons en gélatine qui me faisaient de l'oeil depuis que j'avais acheté les paquets. Quand elle parle d'un garçon bronzé, j'hausse un sourcil, sans comprendre : « Ah, il y en a plusieurs ? » J'ai du rater des épisodes mais j'ai l'impression que j'en saurais plus au fil de la conversation... Elle finit par présenter le fameux garçon et j'éclate de rire à sa manière de le faire : « Je suis sûre que la couronne te serais bien allée, pourtant ! Mais c'est bien aussi. Pluton, tu dis ? Plutôt original, comme prénom mais mignon ! » Je lève les yeux au ciel : « Roh ne me dis pas que t'as pas envie de m'en parler... » Mais elle conclut un deal avant que je ne puisse la harceler de questions : une info contre une info. « D'accord, mais y'a pas grand chose à raconter ! Moi, il y a bien ce garçon... » La porte du théâtre s'ouvre d'un coup et je saute sur mes pieds d'un coup et j'entame en français, faisant mine de lire mon texte : « Viens, fais ton devoir, et le fils dégénère, qui survit un moment à l'honneur de son père ! » L'invité, incrédule, balbutie quelque chose qui ressemble à un ''désolé'' avant de refermer la porte. Je me laisse retomber sur la scène en éclatant de rire. « Oui donc, on disait ? Ah oui, moi et mes histoires de cœur ! » Je laisse un peu durer le suspense de sourire en coin : « Il y a ce garçon que j'ai rencontré au café... ça colle bien on a eu plusieurs rendez-vous et puis il m'a invitée au bal alors... on va dire qu'il me plaît beaucoup ? » Je rougis, c'est difficile d'en parler pour moi parce que je n'avais rien eu qui avait l'air sérieux depuis ma rupture brutale avec Liam. Et même si j'en avais été à l'origine, nous avions été ensemble pendant un an et nous avions des projets ; au fond, je crois que j'avais besoin de ce temps pour m'en remettre... « D'ailleurs ! Tu vas au bal, toi aussi ? Avec King Pluton ? » Beau rattrapage, Sadie. Beau rattrapage...
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Sadie a effectivement loupé quelques événements de ta vie puisque tu n’as repris contact que récemment, comme si ton ex, le fameux bronzé avait réussi à t’éloigner de tout ton petit monde pendant votre idylle riche en émotions et rebondissements. Tu lui dois donc un petit récapitulatif pour qu'elle se mette à jour « Jamais en même temps non ! » te justifies-tu en portant ta main à ton coeur, faussement outrée « Je croyais t’avoir dit que je sortais avec un bel italien depuis septembre, mais ça s’est terminé début janvier. Il m’a trompé etc et j’ai perdu son enfant par la suite… dans une agression. Elle n'est pas géniale pas ma vie ? » Y a pas à dire, tu dois être maudite. Néanmoins, tu n’as pas perdu tout espoir pour autant, ce que tu vis avec Pluton est si différent de tout ce que tu as traversé. Tu oses espérer que cela ne s’écroulera pas comme un pauvre château de sable construit près du rivage, pas encore « J’aurais plutôt vendu la couronne pour renflouer mon compte en banque ouais ! Oui, c'est original pour un mec original… » Évoquer son prénom te rend toujours aussi songeuse. Mais raconter votre intimité à Sadie doit se mériter. Tu proposes alors un marché à la française, une info contre une info. Et là, dans un silence de plomb, lorsqu’elle s’apprête à te livrer un truc bien plus sucré et pétillant que le bonbon que tu dégustes, un gars vous interrompt. En un bond, la brunette se retrouve sur ses pieds à réciter une ligne d’une pièce. Tu la dévisages de ta position en éclatant de rire lorsqu’elle s’écroule de nouveau à tes côtés après avoir chassé cet intrus « Oui, toi et tes histoires de coeur !!! Si un autre gars rentre, je le tue sérieux » Ah oui, tu supportes que très peu le suspense. Tu peux rapidement disjoncter si on te fait trop longtemps mariner. Heureusement, Sadie ne tarde pas à cracher le morceau sur l’homme qui lui plaît ‘beaucoup’ et qui sera son ‘cavalier’ au bal. Tellement cute. « Moooh, tu rougis. C’est adorable. Son prénom. Sa photo. Montre espèce de cachottière ! » Tu te mordilles la lèvre inférieure par la curiosité qui t’envahit. « Affirmatif. Je vais au bal avec Pluton, j’aurais donc l’honneur de découvrir ton coup de coeur en chair et en os. Je crains tellement ce type d’événement t'sais, t’as pas remarqué que ça se finit toujours en fiasco ? » Tu roules des yeux et finis par t’allonger à même le sol en fixant les projecteurs au-dessus de vous. Tu croises tes mains sur ton ventre et adoptes tout à coup un ton monotone « Ce n'est pas si facile que ça avec Pluton tu sais… J’crains toujours qu’il me file entre les doigts. Au fond de moi, je suis au courant que je ne serais jamais celle qu’il veut réellement, ça me fait souvent de la peine tu sais… Regarde moi, je suis faite pour les tragédies hein ? J'suis la fille qu'on adopte quelques temps pour panser ses plaies et hop, à la poubelle. J'espère juste que je me trompe cette fois-ci... »
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Au moins, on aurait de quoi discuter. Après tout, je devais rattraper pas mal d'épisodes de la vie de Louison ; si la mienne avait été très calme ces derniers temps... Je sais que mon amie est quelqu'un de droit et d'honnête. C'est pas parce qu'elle était intenable qu'elle était du mauvais genre. « J'oserais jamais dire ça de toi. » Non, la tromperie, jamais. Surtout quand elle fait un rapide résumé, je suis estomaquée par son récit bref des événements qu'elle avait pu vivre : « Quoi... Sérieux ? Il est passé où cet italien, que je l'achève à coup de... à coup de... » A coup de quoi, d'ailleurs ? J'avais pas d'armes. J'hausse un sourcil : «  … à coup de panneaux anti-fascistes ? » Ok, super convaincant, thanks Sadie. Je secoue la tête : «  Je suis vraiment désolée pour toi, chat. Tu mérites clairement pas ça. Je suis encore plus triste de n'avoir pas pu être avec toi pour te soutenir... » Quand on était plus jeunes, c'était elle qui me soutenait en permanence et même si ça n'avait pas du tout la même ampleur, nos problèmes d'enfants étant devenus des problèmes d'adultes, ça n'aurait en rien ébranlé ma présence sans faille et ma réserve infinie de bonbons et de nutella. Viens à mon tour de parler d'Alex et... Ouais ça rend un peu bizarre de l'évoquer. C'est tout neuf mais je sais pas, je me sens bien avec lui mais j'ai pas envie de m'emballer pour autant. Je sais pas, je le sens pas et peut-être que les paroles de Lexa m'avaient plus ou moins convaincue de faire gaffe. Alors j'hausse les épaules avec un sourire timide : «  Hééé, on avait dit une info contre une info ! Bon ok. Il s'appelle Alex Underwood, peut-être que tu le connais. Un Winthrop. J'ai pas de photo malheureusement. » Oh, ça viendrait peut-être ? J'avais bon espoir que ça finisse par marcher, que mes questions se volatilisent. Je penche légèrement la tête sur le côté : «  Oooh je vais pouvoir le voir en chair et en os, alors. Sauf si tu comptes m'éviter ! » Hors de questions, j'espère bien passer un peu de temps en sa compagnie avec nos robes dignes d'un film. Mais elle a raison : ce genre d'événements rassemble beaucoup de personnes qui ne se côtoient pas d'ordinaire... Et ça prête à exploser. Je sais pas ce qui nous attend cette année mais rien qu'en jetant un œil à la conversation whatsapp avec les filles, je sentais qu'on approchait petit à petit de l'apocalypse. Peut-être que les mayas s'étaient plantés sur la date... «  Ouais, mais quitte à me jeter dans la gueule du loup, je préfère être bien accompagnée. Alors un viking et sa dulcinée, ça me paraît pas mal pour commencer. » Personne ne s'exprime plus comme ça depuis des siècles mais bon, faut croire que je suis un peu vieillotte. Il me manque plus que les pantoufles, le plaid et une tisane.  Mais vient finalement le temps des confessions et... ouais, je peux pas m'empêcher d'avoir le cœur serré en entendant l'histoire de Louison. Ma française préférée veut s'épanouir dans sa relation mais on dirait que le monde s'acharne sur elle. «  Qu'est-ce que tu veux dire, chat ? S'il est avec toi, c'est qu'il te veut... » Ou alors j'ai raté d'autres épisodes et j'ai peur de ce qu'elle va me dire. J'ai vraiment envie de la soutenir dans cette histoire après ce qu'elle a vécu mais je détesterai qu'elle s'imagine qu'elle est le second choix. Elle risque de s'empoisonner l'esprit. Je finis par m'allonger sur le ventre en face d'elle. «  Ah non, non non non, je refuse que tu te fasses ce genre d'idées ! T'es genre, bien trop bien pour ce monde. On te mérites pas, toi et ton sourire qui illumine la pièce. Je te jure, ne va pas t'imaginer une seconde l'inverse sinon je placarde des photos de toi partout dans le campus pour t'élire reine éternelle du bal ! » A mes yeux tu brilles de mille feux : y'a pas de raison que personne d'autre ne le remarque.
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Avec Sadie, tout s’adoucit. C’est son slogan officiel si si. La petite brune te rappelle la sécurité que tu ressentais dans ton pays. C’est une fille que tu as vu évoluer, qui t’a ému et qui t’a rendu fière à de nombreuses reprises. Elle ne le sait peut-être pas, mais elle compte énormément pour toi. Beaucoup. Aussi, tu te confies à elle sans une once de gêne. D'ailleurs en parlant de ton ex italien, Sadie réussit à t’arracher un rire venant du fond du coeur « De panneaux antifascistes ? Le sucre ne te va vraiment pas bien, fais gaffe ! » Arf, elle va te faire chialer avec sa frimousse de chat potté, oui, pas le chat botté, plutôt celui de Shrek là. « T’en fais pas. J’ai remis les compteurs à zéro. Personne n'a été là pour moi. Puis mon ex est parti en Italie, faire sa vie avec sa meilleure amie qu’il n’aurait jamais touché. Il a la garde d'un gosse j’crois, d’une précédente relation, le bordel pas possible. » Finalement, même si votre rupture était une souffrance incommensurable, elle t’a sauvé d’une vie que tu ne voulais pas. Trêve de bavardages, c’est désormais au tour de ton amie de te raconter un peu ses aventures sentimentales. « Underwood ? Il t’a parlé d’une Ariana ? » Ils sont partout. Liz, Ariana, Magnus et maintenant un Alex. « Je le connais pas, mais son nom m’est familier, ma meilleure amie porte le même nom » Quand est-ce qu’elle te présentera d'ailleurs l’intégralité de son arbre généalogique celle-ci ? Bref, c’est donc avec ce charmant jeune homme que la française se pavanera le soir du bal, le soir où tu seras normalement accrochée au bras de Pluton, le beau suédois. « T’éviter ? Je n’ai absolument pas honte de te fréquenter en public ! C’est plutôt toi qui pourrais me snober, madame la diva » Tu remues ta main de manière snobinarde en prenant des airs de bourgeoise. Sérieux, ce type d’événements t’effraie plus qu’autre chose, alors qu’à une époque, tu te mordais les doigts d’y participer pour justement foutre le bordel. Aujourd’hui, tout a changé. Tout est fragile autour de toi, tu as rencontré l’amour quelques fois et tu es devenue une pleurnicharde qui flippe pour chacune des relations amoureuses qu’elle entreprend. C’est vomitif. « J’serais toujours là pour toi. On affrontera ce bal ensemble. À la vie, à la mort » Tu lances un clin d’oeil complice à la brune et lui tends ton auriculaire pour le lier au sien, comme au bon vieux temps, quand vous affrontiez les brutes de vos établissements scolaires. Te sentant particulièrement à l’aise avec la Bonacieux, tu t’écroules sur le plancher et termines par confier tes peurs comme chez le psy, sans le divan confortable qui va avec. « C’est plus compliqué que ça Sadie… » réponds-tu à peine en sentant ta voix se craqueler. Alors quand ton amie se met à t’inonder de compliments, tu laisses une larme s’écouler le long de ta joue, touché par la perception qu’elle a de ta personne. « Le jour où je suis élue reine du bal… ce sera à mes 78 ans, dans ma maison de retraite au bord de la Méditerranée, quand j’aurais épousé André vivant à l’étage du dessus après avoir passé une vie à courir auprès d’hommes qui en préfèrent une autre. » À ton tour, tu roules sur le ventre pour faire face à la bouille angélique de Sadie « Faut que je relaxe. Ça fait juste plus d’un mois qu’on sort ensemble et je me torture, je vais pas bien. Je m’attache trop vite, c’est probablement mon plus grand défaut. Bref… » Tu roules des yeux et t’acharnes ensuite sur une ribambelle d’oursons gélatineux pour faire baisser tes tensions « Donc Alex et toi, c’est tout frais ? Il y a eu des hommes avant ? Genre, un italien queutard ? »
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( @Louison Chamberlain )
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Ma Louison qui a l’air si triste, ma Louison qui a l’air si fatiguée. Moi qui me suis habituée à l’admirer pour sa force de caractère et je me sens presque inutile à ne pas pouvoir lui rendre le sourire. Je connais cette sensation de toujours passer en second plan, d’être la relation qu’on appelle "pansement". Ça me coupe littéralement l’appétit. « Bah qu’il y reste bien, en Italie. J’ai pas peur de lui. » Sauf que j’ai des poings minuscules et que je fais probablement une ou deux têtes de moins que lui. Le sujet dévie sur Alex, je rougis quand on l’évoque parce que ouais, quand quelqu’un me plait je retourne à mes 15 ans. Louison évoque une Ariana et je prends deux minutes pour réfléchir : « Hmm... Non il ne m’en a pas parlé. Mais je suppose que c’est de sa famille dont il s’agit, il y en a partout des Underwood qui sont liés à lui d’une façon ou d’une autre. J’ose plus draguer personne de peur que ce soit un cousin à lui. » Je ricane à ma vanne pas drôle mais j’avais capté qu’il s’agissait d’une grande famille. Tout ce que j’avais jamais eu, quoi. J’hausse les épaules, amusée : « J’ai entendu qu’il avait une sœur dans le coin. » Mais je ne l’avais pas encore rencontrée. Quand Louison prend son air de diva, je lève les yeux au ciel : « Arrête ! Promis je vais te raconter pour cette histoire de rôle mais j’ai aucun mérite, ne crois pas que mon incroyable talent a tout fait ! » Même si j’aurais adoré. Je lie mon auriculaire au sien et ça me fait sourire avec tendresse, je sais que je peux toujours compter sur elle. Je laisse échapper une espèce de hoquet de surprise quand je la vois finalement craquer : « Oh mon Dieu non, fais pas ça, je vais pleurer moi aussi. Non non non non ! » Je roule sur le ventre pour me mettre face à elle, les sourcils froncés et probablement peu de crédulité... « Ça fait un mois, Louison. Un mois, laissez vous du temps. Ne t’en veux surtout pas de t’attacher vite, il aurait fui en courant depuis longtemps si ça l’avait vraiment gêné. » Et je sais de quoi je parle.. Le mieux semble quand même de changer de sujet, et on en revient à mes amourettes. Je ris nerveusement et baisse les yeux quand elle évoque mon passé ; je joue avec mes doigts et mes ongles sur les planches du parquet. « Eh bien... Pour tout te dire, oui, j’ai eu quelqu’un pendant longtemps... Mais ça s’est mal fini. » Je l’aimais tant. Jusqu’au jour où j’ai trouvé ce flingue, qu’il m’a tout avoué. Mais je ne pouvais pas livrer ce secret à Louison alors je me contente de répondre : « Il avait une double vie, je l’ai découvert et quand il a essayé de me retenir j’ai fais mon sac et je suis partie sans me retourner. J’ai plus de nouvelles. » Il doit probablement ne plus être en ville, aujourd’hui. « Ça fait un an mais je pense qu’il est temps que je tourne la page, hein ? » Je suis l’éternelle romantique, sérieux je fais pitié...
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En temps normal, c’est toi la machine de guerre, celle qui brave n’importe quel obstacle en fermant les yeux, mais ce soir, tu es quelque peu déroutée. Remuer le passé que tu croyais bel et bien enterré te fout le seum. « Oui, l’Italie c’est bien mieux pour nous deux » confirmes-tu sans pour autant le penser à cent pour-cent. Ezio a été ton premier coup de coeur, ta première fois, alors ouais, tu restes avec un sale goût d’inachevé. Bref, tu préfères de loin étudier le cas de celui qui semble faire tourner la tête à ton amie, un certain Alex Underwood. Underwood quoi, comme Ariana, il faut le faire. D’ailleurs Sadie n’écarte pas la piste qu’ils soient liés par le sang et sa réponse t’arrache même un rire franc « Les Underwood sont tous sexy, je te comprends » Bah oui, fille comme garçon, ils ont tous quelque chose de spécial, de complètement ensorcelant, Ariana l’a. « Pourquoi tu continuerais de draguer si tu l’sens bien avec lui ! Espèce de chaudasse ! » la sermonnes-tu en apprenant par la même occasion la présence d’une soeur pour ce mystérieux Alex. « J’me demande qui c’est, Liz peut-être ? » Nan mais sérieux, ils sont combien. Pis Liz, tu la blaires pas plus que ça, parce qu’elle a eu le privilège de se faire ton mec actuel. Mais plus le temps passe et plus tu remarques que Liz la joue plutôt fair-play. So, faudra que vous causiez un de ces jours, elle pourrait parfaitement s’entendre avec toi ça se trouve. Par la suite, les pipelettes que vous êtes continuez de piailler pour en venir au sujet du bal. T’espères énormément que tu auras l’occasion de croiser la brune pour que votre quatuor se rencontre enfin. Et quoiqu’il arrive, tu garderas ton téléphone pas loin pour voler à son secours, parce que c’est ce que les amies font non ? D’ailleurs, tu scelles par la suite ce pacte par un liage d’auriculaire symbolique. Tu fais également un arrêt bref sur sa carrière au cinéma qui semble prête à décoller « T’as été pistonné ? Ne me dis pas que t’as couché avec le producteur ou quoi » Nan, ça ne ressemble pas à la Quincy. T’imagines plutôt que c’est un coup du hasard. Et puis par la suite, la vague Pluton revient pour t’emporter avec elle vers tes peurs. « Mais tu me dis des choses trop mignonnes, j’suis une vraie sensible malgré ma carapace qui pique » Tu souris, le sillon de ta larme toujours présent sur ton visage. Tu finis aussi par te livrer sur ton attachement profond envers Pluton. Et oui, ça te fait pas mal flipper de te savoir presque dépendante de lui en si peu de temps « Oui, j’sais bien… Je préfère juste rester méfiante par rapport à son passé, je crois que c’est la meilleure des choses à faire pour l’instant, j’espère juste que je ne vais pas me saboter » réponds-tu à la jolie brune en mastiquant un autre bonbon. Maintenant que tu lui as tracé des derniers mois de vie, tu veux en apprendre plus sur elle et son chemin. C’est ainsi qu’elle te conte une première mésaventure qui te fait arquer un sourcil « Une double vie ? C’était un espion russe ? » Tu ris et reprends aussitôt une moue sérieuse. Merde, ça te fait chier pour elle. Tu te demandes aussi quelle était la nature de son secret pour qu’elle hisse les voiles sans se retourner « Si tu as senti que cette double vie qu’il menait était trop pour toi, t’as bien fait, mais j’vois que ça te fait encore quelque chose d’en parler… Je me trompe ? » Un peu comme toi et ton Ezio. Le mythe. « Il te trompait ? Mh, j’arrête, tu ne veux sûrement pas en parler, j’comprends que ça puisse être pénible à verbaliser… Mais euh, t'es sûre d'être prête à tourner la page ? »
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