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my brain is like a bermuda triangle ※ ft. eloan

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Anyone looking for the paradise lost like sweet honey. Maybe I am that your diamond lost, like something you want like crazy.

voilà qu'une douleur atroce venait de s'emparer de mon crâne. j'avais l'impression que quelqu'un me jeter des pierres à la figure, qu'on me roulait dessus avec un camion et surtout, qu'un singe jouait des cymbales dans ma tête. mon ouïe et ma vue étaient encore légèrement brouillées alors je n'arrivais pas à distinguer clairement les choses autour de moi. l'endroit dans lequel je me trouvais me paraissait étrangement lumineux, trop lumineux même et j'pensais carrément être dans ma chambre et m'être endormie la veille sans fermer les stores. pourtant, je me questionnais sur ce mal de crâne soudain. est-ce que j'avais fait la bringue hier soir ? est-ce que j'avais un peu trop abusé de l'alcool et que j'en payais les conséquences aujourd'hui ? mais je ne me souvenais de rien et ça me paraissait bizarre. puis le brouillard qui couvrait mes tympans commença à se dissiper, me laissant constater que des beep sonores sortait d'un truc qui était à côté de moi. et c'est au tour de ma vue de redevenir nettement plus claire, plus distincte. les murs étaient effectivement clairs, mais bleu ciel. et en face de moi, se trouvait une télévision ainsi qu'un tablette blanche où l'ont pouvait voir pas mal de bouquets de fleurs. je tournais donc la tête vers ma droite pour constater cette fois-ci que sur ma table de chevet était posé un bouquet de pivoine aux teintes de rose poudré et de blanc ainsi que des cartes "get well soon". l'hôpital ? qu'est-ce que je pouvais bien foutre à l'hôpital ? puis soudainement, quelqu'un frappa à la porte de ma chambre et n'attendit même pas que j'ai eus répondu pour entrer et me regarder l'air surprise. passa un moment à me poser des questions, mettre sa lampe dans mes yeux et me demander de regarder son doigt, griffonna sur un dossier avant de quitter la pièce après m'avoir signaler que mes amis attendaient dans la salle d'attente depuis plusieurs heures. peut-être même qu'ils avaient dormit ici, elle n'avait pas précisé. et ce mal de tête incessant me donnait envie de dormir à nouveau alors, j'avais fermé les yeux quelques secondes, ou plutôt quelques minutes avant de sentir une main attraper la mienne et une autre venir caresser tendrement ma joue. un sourire s'échappa malgré moi avant que je n'ouvre un œil, tentant de regarder qui cela pouvait bien être. mais rapidement, j'ouvris le deuxième œil et arqua un sourcil avant de baisser mes prunelles sur cette main qui tenait la mienne. on pouvait entendre le monitoring à côté de moi légèrement s'activer avant que je ne tire violemment ma main de la sienne et que je la garde près de ma poitrine. "on se connait ?" je savais très bien qui j'étais et pourtant cette personne en face de moi m'était totalement inconnue, tout comme cet hôpital ou même la femme qui était venue m'ausculter quelques minutes plus tôt. "je vous prierez de bien vouloir sortir de ma chambre ou alors j'appelle les infirmières." de quel droit est-ce que des inconnus se permettaient de rentrer comme ça dans une chambre et encore plus de venir me toucher. ma main se mit en mouvement avant de pointer du doigt la porte pour bien lui faire comprendre que je ne voulais pas de sa présence ici.

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EXORDIUM.
Eloan n'avait pas quitté cette foutue salle d'attente, pas une minute. Les murs pastel, l'odeur de désinfectant et les infirmières bien trop souriantes, ça le rendait dingue et si la situation n'évoluait pas ne serait-ce qu'un petit peu, il allait finir par en foutre une à quelqu'un. Assit sur cette chaise inconfortable, les écouteurs plongés dans les oreilles et les yeux rivés sur ce couloir au bout duquel, la chambre de sa sœur se trouvait ; il patientait. Le calme et le silence terrible de cet endroit lui filait toujours des frissons. Il détestait véritablement les hôpitaux mais ce qu'il détestait plus encore, c'était de savoir Jinny dans l'un de ces lits, cloîtrée entre quatre murs ternes, dans cette pièce impersonnelle. L'horaire autorisée pour les visites se faisait doucement plus proche et il lui tardait d'aller pouvoir s'asseoir au chevet de sa sœur, ça commençait à faire long. La nuit avait été épouvantable, il avait au moins la chance d'avoir eu la machine à café non loin, il n'aurait probablement pas pu tenir durant ces longues heures infernales. Lassé, il retirait les écouteurs de ses oreilles en soupirant, jetant pour la énième fois, un regard à l'heure qu'affichait l'écran de son téléphone portable. Dans un élan de courage, il trouvait le moyen de se lever de sa place pour traîner des pieds jusque dans le couloir voisin ; à défaut de ne pas pouvoir fumer, il avait besoin de caféine. Alors, après avoir inséré de la monnaie et avoir indiqué la boisson chaude tant désirée, il appuyait un bras sur le bord de la machine pour venir déposer son front contre ce dernier. Inévitablement épuisé par tout ça, il fermait les yeux un court instant, assez pour se concentrer sur le fait que Jinny était vivante et que c'était tout ce qui comptait. Dans une dernière pensée qui se voulait désespérément positive, il récupérait son café et regagnait sa place pour le quart d'heure restant. La douce voix d'une interne venait l'extirper de ses songes pour lui faire savoir que sa sœur était réveillée et qu'il pouvait aller la voir dès maintenant et évidemment, sans plus de discussion, il jetait son gobelet et déambulait aussitôt dans le grand couloir d'un pas pressé, celui-ci semblait d'ailleurs s'étendre un peu plus à chaque fois qu'il avançait. Quand enfin, il tombait face à la bonne porte, il ne prenait pas la peine de frapper, les bonnes manières pouvaient bien aller se faire voir. Il approchait du lit, tirant le fauteuil un peu plus proche de celui-ci avant de se laisser tomber dedans. Un soupir de soulagement passait la barrière de ses lèvres, sa main venait automatiquement se glisser sur la sienne pour lui faire savoir qu'il était là. Seulement voilà, un brève instant s'écoulait et Jinny ôtait brusquement sa main après avoir posé son regard sur sa personne. Un léger rire amer lui échappait à la suite de ses dires parce que c'était impossible, c'était juste une blague, elle n'avait pas pu l'oublier, il n'y croyait pas et ne voulait pas y croire ; « -C'est pas drôle chaton, arrête ça, on sait tout les deux que personne ne te connaît mieux que moi ». Non, ça n'était définitivement pas amusant, ce qui ne l'était pas non plus c'est qu'elle n'avait pas l'air de jouer la comédie. L'idée même qu'elle ait pu l'oublier le foutait à terre, il était convaincu qu'un choc à la tête n'avait pas pu effacer quelque chose de si important ; « -T'es sûre que tu te sens bien ? Je peux aller chercher un médecin si tu veux ! ».
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il était là. il était toujours là. à me fixer de ses grands yeux noirs de jais, l'air perdu. j'avais beau lui demander de quitter ma chambre, il persistait à y rester comme si sa vie en dépendait et voilà qu'il osait m'appeler par des surnoms mignons. je ne le connaissais pas et pourtant, il semblait qu'il y ait un lien fort entre nous, voire même très fort. était-ce mon petit-ami ? en tout cas, si il l'était, il était plutôt mignon. mais ce qui me chagrinais le plus était que même en fouillant au plus profond de mes souvenirs, son visage m'était inconnu. ma main, que je gardais avec quiétude contre ma poitrine fit un petit mouvement vers le garçon avant de se raviser parce qu'au fond, mon idée était quelque peu stupide. je continuais donc de le regarder d'un air étêté, ne comprenant toujours pas ce qu'il faisait encore ici avant de finir par poser ma main délicatement sur la sienne, me voulant rassurante néanmoins malgré le fait qu'il me soit toujours aussi mystérieux. "écoutes... je sais pas qui tu es, j'te le jure. je sais pas qui tu es pour moi, je sais pas si toi et moi on est ensemble au vu du fait que tu m'appelles chaton, ni rien du tout même." avouais-je finalement au brun qui était toujours installé sur mon lit d'hôpital avant de baisser les yeux vers sa main pour finir par soupirer. je passais alors le bout de mon index contre la bague qu'il portait sur l'annulaire gauche et la fit tourner sur elle-même. plus j'y pensais, plus je me disais qu'il devait être mon fiancé et que pour une raison qui m'échappait encore, je ne me souvenais point de lui. je finis par pincer mes lèvres, retenant un léger sanglot qui sortit de lui-même quelques minutes plus tard. "je me souviens de rien !" ajoutais-je en pleurs, relevant la tête doucement vers son minois angélique embrumé par les perles d'eau qui ruisselaient sur mes joues. et tout d'un coup voilà qu'un étrange sensation m'envahit, dévorant mon être à petit feu. j'avais peur, peur d'avoir oublié toutes les choses les plus importantes de ma vie sans même savoir comment ni pourquoi. et si s'était une blague, elle n'était vraiment de bon goût. pourtant étrangement, bien qu'il me soit inconnu au bataillon, j'avais aussi cette étrange sensation de le connaitre sur le bout des doigts, mais voilà, je n'arrivais pas à mettre un nom sur son visage. il me demandait alors si j'allais bien et je me contenta de secouer négativement la tête. on pouvait entendre depuis quelques secondes le monitoring s'affoler et mes pleurs n'arrangeant rien, je me sentais de plus en plus fatiguée. entre deux sanglots, je réussis à formuler un phrase qui certes n'avait rien à voir avec la base de la conversation mais qui était primordiale pour moi parce que ouais, je crevais la dalle pour le coup. "j'ai faim... j'voudrais que tu me prennes quelque chose à la cafétéria s'il te plait."

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