(fb) and then i found you | golderline

that ultra-kind of love | golderline @Violet D. Goldman

Le soleil faisait miroiter les pare-brises des voitures qui s'agitaient devant l'aéroport. L'atmosphère était assez sèche et Tom avait passé une chemise en lin blanche. Inconsciemment, il s'était fait plutôt beau pour l'occasion. Après tout, ce n'était pas tous les jours qu'on pouvait rencontrer une personne, surtout une personne qu'on souhaiter voir depuis presque un an. Posé sur le capot de sa voiture, les pieds ballants dans le vide, il attendait l'apparition de Violet par les portes de l'aéroport. L'avion dans lequel elle était censée se trouver s'était posé quelques minutes auparavant et il avait senti son coeur s'emballait malgré lui. Il était presque certain qu'il l'idéalisait un peu, mais il avait surtout peur qu'elle soit déçue en le voyant, pour une raison tout à fait idiote, de l'ennuyer dans la vraie vie, alors qu'ils avaient partagé de supers moments par écrans interposés. Après quelques instants, il sortit son téléphone et envoya un message à Violet.

"Bien arrivée? J'attends devant, une voiture noire décapotable. (fb) and then i found you | golderline 1f61b

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"

(c'est court aussi (fb) and then i found you | golderline 73120010

)

panic!attack

(Invité)

≈ ≈ ≈
I wish I was
brave enough to love you.
( @Tom Abberline )
crédit/ brave enough ✰ lindsey stirling

J’étais gênée. Je savais même pas ce que je faisais là, en réalité. J’étais contente de rencontrer Tom en chair et en os mais je n’avais pas trop réfléchi avant de prendre mon billet. J’avais été spontanée, voilà : j’avais sauté sur le premier départ pour Bâton Rouge et c’est qu’une fois dans l’avion que j’avais eu le temps de réfléchir mais aussi de sentir monter l’angoisse. Et maintenant j’ai plus de moyen de reculer : quand le chef de cabine annonce qu’on va atterrir, je m’enfonce encore plus dans mon siège comme si je pouvais disparaître à l’intérieur, pouf, direction de pays d’Oz. Clairement, c’est inutile et mon voisin me regarde comme s’il avait une folle sortie d’asile à côté de lui, mais on va dire qu’on fait ce qu’on peut hein ? L’atterrissage marque le début de la fin. Je savais ce qui m’attendait en sortant : Tom serait là. Et je serais contente de le voir, c’est pas le problème. Mais y a toujours cette appréhension, ce flot de questions... et l’angoisse de savoir si la disparition des écrans va changer quelque chose. Ouais c’était bizarre notre relation, on vivait chacun par procuration à des kilomètres de distance. Et aujourd’hui c’était fini... Je sors de l’aéroport quand j’entends mon téléphone vibrer. Je sais que c’est lui, et je redoute de regarder ; peut être qu’il a prit la fuite lui aussi, peut être qu’on était pas prêts. Au final, j’me fourre le doigt dans l’œil parce qu’il est là et qu’il m’attend. Ce foutu aéroport est bien trop grand et je mets bien dix minutes avant que mon regard ne tombe sur sa silhouette tandis que mon coeur menace de faire des sauts périlleux arrières. Oh.

Merde.

J’avais pas de craintes sur son physique, parce qu’on avait passé tellement d’heures à parler. Mais c’était... réel. Tellement réel. On savait même pas définir correctement notre relation, alors en face à face ? Game over. Je l’approche et je m’efforce de sourire, et je lance un timide « Hey... » parce que je sais pas quoi dire d’autre et que je sens que je pourrais rougir presque instantanément si je disais autre chose.

(Invité)

that ultra-kind of love | golderline @Violet D. Goldman

Tu attendais encore, assis sur le capot de la voiture, les yeux perdus dans le vague, à regarder la marée se déverser à l'extérieur et à l'intérieur de l'aéroport, dans la douceur de l'été qui arrivait. Le bruit n'était pas plus dérangeant que ça et en réalité, le fond sonore était agréable, et faisait penser au va-et-vient des vagues contre les falaises. Un instant, tu te demandais si Violet était vraiment sur ce vol, ou si elle avait pris peur de ce que représentait cette rencontre. A vrai dire, tu ne lui en aurais pas voulu. Dans ta tête aussi, l'idée de tourner les talons, de démarrer en trombe et de disparaître t'était passé dans l'esprit. Mais finalement, c'était la curiosité et l'envie qui avait supplanté le reste et faisait en sorte que tu restais là, sous le soleil.

Quand tu commençais à t'inquiéter de la tenue ou non de ce rendez-vous, elle apparut à la porte. A vrai dire, tu n'as aucun doute sur ce fait, parce qu'elle regarde directement dans ta direction depuis plusieurs secondes, et elle semble aussi choquée que toi de voir que vous êtes tous les deux venus. Pendant qu'elle s'approche, tu peux détailler la forme de son visage et ses yeux intenses. Ton regard se fixe sur ses yeux et ne bougent pas jusqu'à ce qu'elle soit proche de toi, et tu te sens légèrement rougir malgré toi. Tu réponds à son salut timide par un salut aussi timide. "Salut.." Et puis tu te dis que merde, c'est pas comme ça que ca s'est passé votre relation cette dernière année, et malgré l'impact du premier contact réel, tu laisses tes yeux s'illuminer de la joie sincère de la voir en vrai, et le sourire sincère qui s'étend sur ton visage se veut accueillant et rassurant. "Tu es resplendissante !" Pas de sous-entendu, juste une constatation des faits, quoiqu'un peu naïve. "Bienvenue à Bâton Rouge. Tu as fait bon vol?" Tu fais abstraction des battements que ton coeur rate, et tu tentes de t'accrocher au lien intense que vous avez appris à tisser.

panic!attack

(Invité)

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I wish I was
brave enough to love you.
( @Tom Abberline )
crédit/ brave enough ✰ lindsey stirling

Et maintenant que j'étais face à lui... Qu'est-ce qu'on était censés faire ? Se prendre dans les bras ? S'embrasser peut-être ? Car il fallait pas être né de la dernière pluie pour comprendre qu'on attendait que ça, tous les deux. On avait eu une relation si particulière pendant tout ce temps, par écrans interposés... C'était pas plus étrange que ceux qui s'envoyaient en l'air grâce à Tinder. Sauf que là, c'était totalement différent. C'était quelqu'un que je connaissais particulièrement bien, malgré les kilomètres. Et si on ne cédait pas maintenant, j'étais prête à parier que ça serait le cas dans le week-end. On allait devoir passer quarante-huit heures ensembles... Tout était possible. Il essayait de détendre l'atmosphère et c'était louable parce que moi, j'étais incapable d'être moins crispée. Est-ce que tout le monde avait cette sensation bizarre lorsqu'ils venaient à rencontrer quelqu'un comme ça ? Ce décalage entre le fait que je connaissais tout de lui sauf qu'on était pas physiquement proches jusqu'à maintenant ? Je me contente de sourire : « Ouais, même si le chef de cabine était un petit rigolo et que je suis partie avec si peu d'affaires que mon voisin a du se demander si j'avais bien payé mon billet... » Ouais, je l'avais payé avec ma raffle au poker de la veille, ding ding. Je déteste les gens. C'est fou. J'ai une rage intense envers mes semblables, comme si j'étais incapable de me sentir chez moi quelque part. Je déteste tout le monde... Sauf Tom. Et je rougis à ses compliments. « T'es pas mal non plus. » Et puis il avait sorti le grand jeu. Mais j'ai juste besoin de partir de l'aéroport, très vite. C'était peut-être l'ambiance qui m'était insoutenable... « On y va, si ça te déranges pas ? » Je sais pas si c'est une meilleure idée, parce qu'on allait se retrouver seuls dans la voiture, mais ça serait toujours mieux qu'au milieu de tous ces gens qui se retrouvaient ou se quittaient sur le parking de l'aéroport.

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