Cléoah ₪ I'm already broken

— I'm already broken

— Chez Noah, Boston, Avril 2018

Je n'étais pas dans la meilleure des position qu'il soit. Je conduisais pied nu une voiture de course simplement habillée de sous-vêtement sexy le tout caché par un peignoir en soir. J'avais mal à cause des pédales, mais ce n'était pas la raison de mes larmes. La véritable raison, c'était Elliot et ce qu'il venait de me faire. Il avait eu le culot de me dire qu'il m'aimait le con en plus. Je roulais, pour venir te voir, pour venir me consoler dans tes bras, pour sentir ta présence rassurante. J'avais le cœur en miette Noah, tu ne pouvais pas imaginer à quel point et c'était auprès de toi, Camila et Lenny que j'allais me ressourcer les prochains jours. Vous étiez tout pour moi et j'avais bien fait de vous faire passer en priorité face à lui. Je roulais à toute vitesse, manquant dangereusement de quitter ma trajectoire. J'arrivais face à chez-toi, laissant limite la voiture en plan, avant de venir frapper contre ta porte. Je m'en foutais d'être à moitié nue, d'avoir les pieds abîmés par la route, je m'en foutais d'avoir des yeux de panda, j'avais juste besoin de toi.

@Noah M. Ferrari

Le verre posé sur le piano tu avais décidé de jouer avec Hades, enfin tu t'entrainais derrière son os pour lui prouver que tu voulais continuer qu'il te donne des cours. Ton homme et ses difficiles notes, tu le connaissais par coeur, et ça lui faisait du bien de faire de la musique, alors tu l'avais forcé, mais il se détendait. Tu regardas ton verre vide sur l'intrument pour soupirer quand tu entendis frapper. D'habitude, dans cet appartement, c'est Alberto qui ouvre, Alberto qui fait les choses, Alberto qui .. Bref il fait tout. Sauf que ce soir, tu voulais être seul, totalement seul dans ton immeuble à toi, donc bien sur, tu descendis les quelques marches pour venir ouvrir et tu vis l'horreur. Si comme dans les films d'horreur, ouais, la femme hyper sexy trop canon qui meurt. Bah là, c'était ça mais réssussité. Tu fronces dangereusement les sourcils et tu regardes Cléo de haut en bas. Qui t'as mis dans cet état ! Je veux le nom, le prénom et l'adresse de cet enfoiré Strauss, imédiatement Tu es menaçant et sans doute violent mais tu la fais rentrer pour finalement fermer la porte. Les quelques marches de nouveau montés, tu en profites pour la regarder et remettre son peignoir en place. Pas qu'elle t'excitait avec ses dessous et son corps, mais évitons quand même toute réaction de ton corps hein. Et tu la dirigeas jusqu'au salon pour la déposer sur le canapé. Tu ne fis que quelques pas pour rentrer dans ta chambre afin de lui prendre une couverture en plus et quelques choses de chaud et tu reviens rapidement jusqu'à elle. Tu l'emmitouffle sous la chaleur de la pièce, non loin de la cheminée pour la regarder. Qu'est qu'il s'est passé ? Raconte moi tout dans les moindres détails Cléo... S'il te plait Parce qu'elle a froid ? Parce qu'elle avait honte ?Parce qu'elle ne voulait pas, tu t'en tapais, tu voulais savoir qui avait osé la mettre comme ça, surtout qu'elle n'avait pas répondu aux premières questions, donc tu fais le forcing.

— I'm already broken

— Chez Noah, Boston, Avril 2018

Ses mots résonnaient dans ma tête, en boucle, encore et encore, comme une douce torture qu'on apprécie s'infliger. « J’ai vu une fille cette semaine. Elle m’a embrassé et je ne l'ai pas repoussée. » Un disque rayé qui me brisait un peu plus le cœur. Les larmes coulaient les unes après les autres, comme pour évacuer d'une certaine façon toute la peine que je ressentais. Je roulais à pleine vitesse, prenant des risques insensé pour te rejoindre, parce que la vitesse, la peur à cet instant précis, c'était la seule chose qui me faisait me sentir vivante. L'adrénaline, c'était la seule manière pour moi de sentir que j'avais toujours un cœur et qu'il ne l'avait pas réellement brisé en mille morceaux comme je le croyais. L'esprit, il s'amusait à empirer les choses, repoussant un peu plus mes limites, souhaitant un peu plus appuyé sur cette pédale d'accélérateur et c'étaient les larmes qui m'empêchaient de voir clair, qui me faisait ralentir. J'arrivais près de chez-toi, me brûlant un peu plus les pieds à chaque pas pour finalement te voir ouvrir la porte. Les sanglots, ils m'empêchaient de te répondre et c'était difficile, parce que j'avais peur pour lui, pour ta vengeance si je finissais par te dire que c'était Elliot. Tu m'accompagnais jusqu'au salon et tu t'éclipsais un instant pour récupérer une couverture et m'emmitoufler dedans près de la cheminée.

« Je voulais lui plaire, alors j'ai passé du temps à faire mes cheveux, mettre un peu de mascara et mettre une tenue qu'il allait apprécier à coup sûr pour le surprendre un peu et quand j'ai ouvert la porte, qu'il m'a dit : Il faut qu'on parle, j'ai tout de suite compris... » Que je soufflais en baissant la tête laissant mes joues s'inonder sans la moindre pudeur. « Il a embrassé une autre fille... Il m'a dit qu'il m'aimait, mais il a embrassé une putain de fille... »

Et j'en pouvais plus de tout donner pour des hommes qu'était incapable de m'aimer avec mes qualités et mes défauts.

« Malgré vos réticences, il a toujours tout fait pour moi Noah... Pourquoi il a fait ça ? Pourquoi un homme qu'est censé m'aimer embrasserait une autre fille ? »

Lui, Hadès, c'était que des mensonges, ce n'est pas moi qu'ils aimaient. Ils aimaient juste se sentir aimés eux.

Elle est face à toi, elle est mal, elle est bien trop mal et tu penses franchement à détruire toutes les personnes dont le nom sortait de sa bouche. Tu lui apportes tout ce que tu as besoin et elle aussi. Tu commences à serrer les dents, plus tu l’écoutes plus tu serres les dents et les poings. Tu relèves la tête princesse, je ne veux pas te voir pleurer pour cet idiot qui n’a pas vu la femme parfaite que tu es. Tu lui donnes des mouchoirs et tu caresses ses joues rapidement pour essayer de la calmer. Mais c’est toi qui est énervé, c’est toi qui va péter un câble putain, mais tu restes serein, tu soupires. Donc il a embrassé une autre ? Juste embrasser ou plus Cléo.. tu la regardes dans les yeux, tu veux savoir si tu dois le tuer lentement et fortement à force, tu ne sais même comment le faire mais tu vas le tuer. J’en sais rien pourquoi il a fait, mais crois moi, soit sur d’une chose, je vais m’en occuper, il va regretter d’être né cet enfoiré Tu es quelqu’un de violent de base, plutôt méchant aussi et très rancunier. C’est une chose impardonnable de s’en prendre à une de tes amis, encore plus quand il s’agit de Cléolya, la femme de ta vie. Et personne ne touche à la femme de ta vie, même pas ce petit insecte sans couilles. Tu soupires légèrement, il fallait que tu trouves le moyen de te calmer aussi. Tu prends sur toi, sauf que ça marche pas, ça ne marcherait jamais, on ne touche pas à Cléolya. Tu t’assois à ses côtés, tu la prends contre toi doucement et tu la resserres. Je vais demander à Miles d’apporter tes affaires, tu restes ici chérie, autant que tu veux tu embrasses son front doucement avant de sourire faiblement.

— I'm already broken

— Chez Noah, Boston, Avril 2018

Je ne pensais pas que cette situation un jour se produise. C'était moi la catastrophe, c'était moi qui détruisais tout sur mon passage, sauf que pour le coup, c'était à mon tour de morfler. Le karma me faisait peut-être payer le mal que j'avais causé à certaines personnes ? J'en savais rien, et j'crois que je m'en fichais, parce que si j'étais sûre d'une chose, c'était bien que je ne méritais pas ça.

« Tu parles... Si j'serais parfaite, ça ferait bien longtemps que quelqu'un m'aurait passé la bague au doigt. » Que je soufflais faiblement. « Brent, Denys, Jaden, Cole, Hadès et maintenant Elliot... »

Tu passais le dos de ta main pour essuyer mes larmes et t'avais ce côté rassurant, qui m'attendrissait légèrement malgré ma peine.

« Oui, juste embrasser et il aurait aucune raison de me mentir, parce qu'il savait très bien qu'en faisant ça, je ne lui pardonnerais pas. »

Et je n'étais pas prête de le pardonner, parce que c'était trop facile de remettre la faute sur mon amitié avec Hadès et toi. C'était juste un lâche de plus. Je ne savais même pas pourquoi ça m'étonnait, parce qu'il était comme ça, il me l'avait dit que des rumeurs courraient sur lui. Sauf que les rumeurs, c'était comme les flammes, elles n'apparaissaient pas sans étincelle. Tu voulais le faire payer, mais j'étais même pas certaine qu'il méritait quelconque importance en fait. Il ne représentait plus rien à mes yeux maintenant.

« Il n'en vaut pas la peine... Laisse le faire la victime, ça lui va bien. »

Parce que je le voyais déjà se justifier auprès de ses amies en me faisant passer pour le grand méchant loup. Les couilles, ils les avaient peut-être dans le pantalon, mais c'était loin de faire de lui un homme.

« Je... D'accord. » Que je chuchotais, faiblement. « Noah...? Merci. »

D'être là, d'être toi, de m'accueillir chez toi et de ne pas jouer le parfait connard avec moi comme tout les autres.

Tu as toujours vu Cléolya comme une femme forte et indépendante, celle qui n'a jamais besoin de personne pour vivre et pour gagner. La grande Strauss. Et l'avoir aussi mal, tu venais de te promettre d'être toujours là pour elle, quoi qu'il se passe. Elle avait décidé avant d'être seule, de faire face à sa première rupture seule, alors tu n'étais pas venue la voir, parce qu'elle était forte. Mais pas cette fois-ci, pas après ce qu'il venait de faire. Cet enfoiré avait brisé la femme de ta vie, il avait détruit la femme que tu aimais le plus ici après Asia. Tu n'allais certainement pas passer cela, encore moins oublier la chose aussi facilement. Parce qu'ils ont peur de qui tu es. Ils ne sont pas capable de voir que tu es parfaite et ils ont peur de ne pas être à la hauteur. Tu es et resteras Cléolya Strauss et ça fait peur d'être l'homme de Cléolya perfect Strauss. Bon et puis autant être honnête, tu allais éclater ce gamin, c'est tout, de toute la force de tes poings sur sa face de puceau dégueulasse. Tu soupires doucement, tu souris faiblement. Embrasser donc tromper tu vas le défigurer. Tu soupires une nouvelle fois, tu essayes de te calmer OK. Je vais m'occuper de son cas alors .. les paroles résonnent chez toi, tu t'en contrefous, tu ne veux que sa destruction et tu sais très bien par qui commencer, tu humectes tes lèvres légèrement pour soupirer doucement et ainsi pouvoir souffler. Tu vas t'en occuper, lentement et violemment de ce gamin sans cervelles. Mais elle essaye de t'en dissuader, tu lèves les yeux vers elle, tu embrasses son front lentement Ne t'inquiète pas pour lui, il sera six pieds sous terre avant que tu ne le vois, il ne te fera même plus chier, je te le promets promesse réelle et importante, tu te rends compte que tu n'as rien contre lui mais cela ne va pas tarder. L'homme qui ne faisait pas le fier à votre rendez-vous, mais qui largue la femme de ta vie, jamais tu ne lui pardonneras et tu ne comptais pas le faire non plus. Tu prononces ses mots, tu caresses son bras lentement et finalement tu lui souris. Tu fais un signe à Alberto à tes paroles, il a tout à fait compris ce que tu voulais et finalement, tu essayes de la rhabiller lentement Tu prendras ma chambre, je te laisses même mon lit okay. Tu devrais manger et boire quelque chose. Jus ou plutôt thé ? J'ai fait des gâteaux si tu veux Oui tu vas prendre soin d'elle, mieux que personne

— I'm already broken

— Chez Noah, Boston, Avril 2018

C'était pas dans ma nature d'être aussi peu sereine quant à l'avenir, pourtant les révélations et les rapproche d'Elliot, m'avait comme anéanti. Ca se voyait non, rien qu'à l'état dans lequel j'étais que c'était le seul qu'avait réussi à me mettre à terre. Je lui avais offert mon cœur sur un plateau avant qu'il ne le prenne, le piétine et allume l'étincelle qui l'avait réduit en cendres. J'allais m'en remettre comment moi ? Je ne ressentais même plus la douleur de mes pieds, ne ressentant que le néant et le froid m'envahir. Non ce n'était pas le froid dehors, mais bel et bien cette sensation d'humiliation, de cœur brisé qui prenait le dessus sur tout. C'était à ta porte que j'étais venue toquer et... Je savais que tu le détestais, sûrement plus que moi-même maintenant, mais j'y pouvais rien une partie de moi souhaitait le protéger de toi, de vous. Tu me rassurais malgré tout sur moi, sur ma façon d'être, mais quoi que tu dises rien ne pouvait remonter l'estime que j'avais de moi-même, qu'il avait mis une phrase à détruire. Alors je me contentais simplement de hausser les épaules.Sauf que toi, tu ne l'entendais pas de cette oreille, tu voulais le faire payer et en fait, j'voulais même plus qu'on lui accorde une once d'importance, parce que ça allait juste lui prouver qu'il m'avait brisé.

« Non.. Ne fais rien. » Que je disais en essuyant du revers de la main mes larmes. « On ne devrait même pas se salir les mains pour lui, l'ignorance, c'est le meilleur des mépris de toute façon. »

Et bien évidemment que je le méprisais, il ne méritait rien de plus que mon indifférence maintenant, parce que c'était plutôt difficile d'avoir réellement mon cœur, mais j'avais cette facilité à oublier quand j'étais blessée. Finalement, tu me proposais de rester avec toi, et c'était sûrement la meilleure solution, donc j'acceptais, sans rechigner.

« Tu peux rester dans ton lit Noah, t'as suffisamment de chambre d'amis pour m'accueillir. » Que je soufflais avant de redresser la tête. « Mmh du rhum ? Et, j'suis pas contre tes petits gâteaux.. »

Et finalement tu regardes Cléolya, elle te le dit calmement et gentiment tu soupires doucement pour baisser les yeux Très bien ok, je ferais rien Tu venais de lui proposer la chose la plus impossible au monde finalement. Mais bon tu avais accepté et tu allais t’y tenir, même si cela allait être compliqué. Bien évidemment une fois dans tes bras, tu serras lentement ton étreinte, tu espérais qu’elle aille beaucoup mieux, et tu la vis redresser la tête Je t’autorise à dormir dans mon lit même dis-tu avant de sourire. Et elle veut du rhum, chose impossible ou presque que tu as dans ton bar, mais tu en as, alors tu te lèves pour lui servir ainsi que des petits gâteaux. Et la fin de soirée débuta, vous avez beaucoup bu certes, beaucoup mangés mais il était hors de question de plus et dans cet état-là. Tu décides de la coucher dans ton lit pour dormir à côté d’elle, comme à chaque fois, la protéger de lui et du monde autour d’elle. Cléolya était la femme de ta vie, il ne fallait pas l’oublier.