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Je devais avouer que le stade d’Harvard était…juste énorme ! Je ne comprends d’ailleurs pas pourquoi cela m’étonnait, on était quand même aux Etats-Unis tout était si grand ici. Enfin. Vide, l’endroit paraissait encore plus gigantesque et j’aurais pu crier tant que je voulais parce que je ne m’étais jamais autant sentie seule dans cette université que maintenant. C’est vrai, il n’y avait absolument personne ce jour-là. Je ne sais pas ce qui occupait la journée de nos sportifs, mais j’aurais pu profiter de ce vide pour courir un peu. M’enfin, j’étais venue m’installer dans ces grandes tribunes, guitare à la main. C’était agréable de se retrouver là, mais pas assez pour me faire oublier les quelques petits détails qui me gênaient depuis quelques temps.
D’abord, le français me manquait. Bon, je n’avais jamais trouvé l’anglais énervant ou quoi que ce soit, non. J’aimais l’anglais mais, changer aussi rapidement de pays, de langues, d’école… C’était fou, c’était… Oui, c’était fou. J’étais seule aussi. Plus de famille, plus pour l’instant disons parce que je savais une chose : j’avais des cousins et cousines ici aux USA. Mais, je ne les avais jamais rencontrés et malgré les nombreuses fois où mon père avait parlé d’eux, je ne pouvais absolument pas me souvenir de leurs noms. J’aurais aimé les retrouver, et qui sait ? Peut-être qu’ils sont là, à Harvard mais que je ne le sais pas. Je pensais soudainement à redemander leurs prénoms à mon père pour les rechercher ensuite. Je trouvais ça déprimant que je ne puisse pas me rappeler d’où ils vivaient, de qui ils venaient (de la sœur ou du frère de mon père)… Oui, démoralisant. Bref. Je gardai en tête l’idée de les retrouver un de ces jours et je visiterai l’Amérique s’il faut.
Je me redressai soudain et positionna la guitare sur mes jambes. J’étais assez près de la sortie, assez pour qu’on puisse m’entendre si quelqu’un arrivait, ce qu’en réalité, je n’avais pas envisagé… Je commençai à jouer quelques notes et fermer les yeux. C’était tellement beau le son que produisaient les frottements des doigts sur les cordes ! J’aimais ça, et je l’avais toujours aimé. Enfin, je commençai à chanter doucement. En fait, j’en étais presque à fredonner.
-Tu sais qu'il y a un bateau qui mène au pays des rêves
Là-bas où il fait chaud, où le ciel n'a pas son pareil
Tu sais qu'au bout de cette terre
Oui, les gens sèment
Des milliers de graines de joie
Où pousse ici la haine
On m'avait dit p'tit gars
Là-bas on t'enlève tes chaînes
On te donne une vie
Sans te jeter dans l'arène
Comme ici tout petit
Après neuf mois à peine
On te plonge dans une vie
Où tu perds vite haleine
Alors sans hésiter, j'ai sauté dans la mer
Pour rejoindre ce vaisseau
Et voir enfin cette terre
Là-bas trop de lumière
J'ai dû fermer les yeux
Mais rien que les odeurs
Remplissaient tous mes…
Relevant la tête, je m’arrêtai soudain lorsqu’une jeune femme fit son apparition.
D’abord, le français me manquait. Bon, je n’avais jamais trouvé l’anglais énervant ou quoi que ce soit, non. J’aimais l’anglais mais, changer aussi rapidement de pays, de langues, d’école… C’était fou, c’était… Oui, c’était fou. J’étais seule aussi. Plus de famille, plus pour l’instant disons parce que je savais une chose : j’avais des cousins et cousines ici aux USA. Mais, je ne les avais jamais rencontrés et malgré les nombreuses fois où mon père avait parlé d’eux, je ne pouvais absolument pas me souvenir de leurs noms. J’aurais aimé les retrouver, et qui sait ? Peut-être qu’ils sont là, à Harvard mais que je ne le sais pas. Je pensais soudainement à redemander leurs prénoms à mon père pour les rechercher ensuite. Je trouvais ça déprimant que je ne puisse pas me rappeler d’où ils vivaient, de qui ils venaient (de la sœur ou du frère de mon père)… Oui, démoralisant. Bref. Je gardai en tête l’idée de les retrouver un de ces jours et je visiterai l’Amérique s’il faut.
Je me redressai soudain et positionna la guitare sur mes jambes. J’étais assez près de la sortie, assez pour qu’on puisse m’entendre si quelqu’un arrivait, ce qu’en réalité, je n’avais pas envisagé… Je commençai à jouer quelques notes et fermer les yeux. C’était tellement beau le son que produisaient les frottements des doigts sur les cordes ! J’aimais ça, et je l’avais toujours aimé. Enfin, je commençai à chanter doucement. En fait, j’en étais presque à fredonner.
-Tu sais qu'il y a un bateau qui mène au pays des rêves
Là-bas où il fait chaud, où le ciel n'a pas son pareil
Tu sais qu'au bout de cette terre
Oui, les gens sèment
Des milliers de graines de joie
Où pousse ici la haine
On m'avait dit p'tit gars
Là-bas on t'enlève tes chaînes
On te donne une vie
Sans te jeter dans l'arène
Comme ici tout petit
Après neuf mois à peine
On te plonge dans une vie
Où tu perds vite haleine
Alors sans hésiter, j'ai sauté dans la mer
Pour rejoindre ce vaisseau
Et voir enfin cette terre
Là-bas trop de lumière
J'ai dû fermer les yeux
Mais rien que les odeurs
Remplissaient tous mes…
Relevant la tête, je m’arrêtai soudain lorsqu’une jeune femme fit son apparition.
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