Ed Douglas ► Harvey Haydon

(caractère) empathique - irréfléchi - insupportable - méfiant - impatient - festif - spontané - charmeur - cultivé - matérialiste - avide d'argent - dépensier

(à savoir) tu es né à londres le dix huit janvier mile neuf cent quatre vingt douze, tu viens d'une famille très riche de la capitale anglaise. tu as une petite soeur avec qui le courant ne passe pas du tout. les espoirs de la lignée douglas repose sur tes épaules et c'est pour cette raison que tu n'as jamais trouvé ta place parmi les membres de cette famille de merde. tu as grandit à londres jusqu'à l'age de dix neuf ans où tu as plié bagages pour new york et enfin boston. tu étudies la biochimie malgré toi, c'est un pacte que tu as passé avec ton père, l'argent contre les études. tu misères à obtenir des notes correctes mais jusqu'ici, tu t'es toujours débrouillé pour ne pas redoubler.

le dossier claque sur la table et te déclenche un sursaut incontrôlé. ton père te fusille du regard, il espère obtenir les informations ainsi que les excuses nécessaires qui pourraient expliquer ton bulletin médiocre de cette fin de semestre. tu chasses le superflu de ton esprit et te concentres sur l'essentiel, tu as intérêt à assurer et à lui donner les réponses qu'il attend. tu connais la peine que tu encours à jouer aux malins, fais le faible ed, c'est ta seule chance de t'en sortir vivant. - t'as trois secondes... silence. tu baisses les yeux et te mords la joue pour ne pas lui éclater la tête, ça te démange et tu penses qu'inconsciemment ça réglerait pas mal de tes problèmes. - les examens étaient difficiles, y'a rien d'autre à dire. tu sais qu'il n'est pas nécessaire de rentrer dans des mensonges trop importants, tu commences à connaître ton père et tu sais de quoi il est capable juste pour obtenir gain de cause. tu sens son regard fulminer dans ta direction, s'il pouvait t'en coller une, il le ferais sans la moindre hésitation mais avec le temps, tu as gagné en carrure et il ne peut plus apposer la marque de ses coups sur ton visage. - tu me sors cette excuse à chaque semestre ed, évidemment que les examens sont durs, t'es à harvard. quand je pense qu'avec ta mère on a misé tous nos espoirs en toi, on aurait mieux fait de faire confiance à ta petite soeur. elle au moins elle ne déçoit pas. tes yeux se lèvent vers ta cadette que tu meurs d'étrangler avec le reste de ta famille. tu n'as jamais trouvé ta place parmi les douglas et la pression que ta famille te met sur tes épaules, creuse ce fossé entre vous. - j'ai pas les capacités pour harvard, t'es le seul à ne pas t'en rendre compte. c'est bien beau de verser un gros chèque ou je ne sais quelle subvention mais le dossier que tu as dans les mains, c'est le maximum que je puisse faire. - retire ce discours de perdant de ta bouche, ce n'est pas de cette façon que nous t'avons élevés. - parce que confier mon éducation à des nourrices t'appelle ça m'élever ? la culpabilité est la seule arme que tu possèdes contre lui. - combien de fois devrais-je t'expliquer le principe de la vie ? tu as deux types de personnes dans la vie, ceux qui n'arriveront jamais à rien en choisissant leur carrière personnelle et ceux qui, comme nous, deviendront de grands hommes par le biais d'une carrière professionnelle hors norme. écoute moi bien petit insolent, c'est ta première année à harvard donc je laisse couler pour cette fois mais ne t'avise jamais plus à m'apporter de tels résultats. c'est compris ? t'as vingt et un ans sur le dos et aucun revenu pour survivre si ton père n'alimente plus généreusement ton compte en banque. c'est tout compris.