Bon, faut se bouger maintenant !

 Enora & Summer

Bon, faut se bouger maintenant !

2 mois. Deux mois que j’avais accouché et que mes journées s’apparentaient à un rituel obligatoire : Biberons par 2 toutes les 3 heures ; relève entre moi, paris, ou la grand-mère ; révision à distance, et gestion de la Dunster House avec mon époux, et entretien de la maison. Le reste de mon temps libre ? je le réserve aux siestes, clairement ! Si bien que je n’ai pas pris de temps pour moi depuis ces deux mois.
Sauf qu’il faut que ça change. Je me dis ça tous les matins, mais à chaque fois je trouve le moyen de repousser les choses au lendemain ou au surlendemain. Mais hier, je ne sais pas, je me suis regardé dans la glace, et je me suis dit qu’il y avait un sacré boulot, et que si je continuais ainsi, j’allais pouvoir dire adieu à ma vie amoureuse !! Du coup, pris d’un élan de motivation hallucinante, j’ai appelé en urgence mon coiffeur déjà, pour une coupe déjà un peu plus glamour que les cheveux emmêlés et en pétard que je me paye depuis quelques semaines. Et en sortant de chez le coiffeur, je me suis promis de continuer sur ma lancé dès le lendemain en m’inscrivant à la salle de sport pour une remise en forme.
Voilà pourquoi aujourd’hui je suis là, dans le hall d’entrée du Btone Fitness, à hésiter entre les divers prospectus laissé ci et là à l’accueil, à chercher ce qui correspondrait le mieux à mes besoins. Sauf que je vois les diverses personnes qui passent, entrent ou sortent…je les observe, voit leur silhouette, leur allure et commence à ne pas me sentir à ma place. Je regarde mes brochures que je tiens dans les mains, puis jette à un œil à la personne qui tient l’accueil : elle est occupée avec quelqu’un d’autre. Donc si je pars là maintenant, personne ne me verra ?? personne ne se dira que je me suis dégonflée, n’est-ce pas ? …Mon dieu, je suis ridicule, c’était une mauvaise idée ! Il faut que je parte. Je pose alors les brochures sur une petite table de présentation non loin de moi, et amorçait mon départ en me rendant jusqu’à la porte, laissant d’abord deux personnes entrer, quand quelqu’un m’interpella. Merde, j’suis grillée…quelqu’un sait que je me dégonfle !