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COREY-SHAUNAËL LAWRENCE DAWSON fiche; en cours C'est le 16 mars 1987 au Texas, que la famille Dawson m'ont accueilli dans leurs bras, ils m'ont prénommé Corey-Shaunaël Lawrence. Je suis célibataire et fort heureusement, mais si vous voulez tout savoir je suis hétérosexuel et j'en suis fière. Je viens d'une classe sociale moyenne. J'ai décidé de poursuive des études à Harvard en design de mode, je suis maintenant en 3ème année et je travail comme mannequin sans agence fixe. Pour terminer, je fais partie de Mather House. |
Études J'étudie en design de mode, simplement parce que la mode est un truc qui m'a toujours passionné. Pour ce qui est des études.. Sincèrement, si ça n'avait été que de moi, je ne serais pas ici actuellement. Je me suis plutôt obligé.. Je me suis dit que de voir des gens allait me faire du bien. Pourtant, après trois ans, je n'y arrive toujours pas.. Sauf avec consommations diverses. J'assume. Ou pas? Ou pas. | Caractère Les professionnels de la santé m'ont dit que j'avais un trouble de personnalité paranoïaque. J'ai tenté de me prouver le contraire, mais il faut se rendre à l'évidence : Ils ont raison. Je n'arrive même pas à avoir de petite-amie tellement je n'ai confiance en personne. Tout le monde me perturbe, je me perturbe moi-même. Certaines personnes m'ayant connu plus jeune pourrait penser que je suis violent, mais ce n'est pas du tout le cas. Je ne ferais pas de mal à une mouche, je vous l'assure, même si j'ai .. Hm.. Tué quelqu'un. J'étais attachant, avant .. Avant. |
Everyone Has Their Own Story
01. | this is loud, this is cold, this is endless and i know, growing up has just begun. but there's a place we could find where this pain is useless and we'll forever be the young. ✘ BE THE YOUNG, YELLOWCARD. |
Dallas. Dallas, c'est le prénom du chanteur de City and Colour, mais moi je parle de la ville, malheureusement. Eh ouais, Dallas, cette ville située au Texas. Eh ouais, le Texas, l'état américaine qui trouve encore que la peine de mort, c'est un truc chouette qu'on devrait utiliser plus souvent. Bon, je ne suis pas au courant de s'ils trouvent ça chouette ou non, mais en tout cas, c'est encore légal là-bas. D'ailleurs, mon gentil papa me menaçait souvent avec ça quand j'étais petit. Genre, quand je faisais des conneries. C'était vachement flippant, en fait. Par exemple, quand je volais les biscuits à l'érable qui se situaient exactement dans la troisième armoire à partir de la droite sur l'étagère du haut, bah mon père, non seulement il m'envoyait dans ma chambre pour quelques heures, mais il me disait aussi : « Corey-Shaunaël Lawrence Dawson! J'espère que t'es au courant que la peine de mort est légale au Texas! » Et je me mettais à pleurer, mais à pleuuurer. Parce que oui, quand je vous disais que je flippais, c'est que je paniquais vraiment. J'y croyais, vous voyez? Heureusement, mon papa et ma maman, c'était loin d'être un amour passionnel. Résultat? J'avais même pas sept ans qu'ils étaient divorcés. Je dis 'heureusement' comme si mon père était un mec violent, mais ce n'était pas du tout le cas. Il était juste spécial, mais jamais il ne m'a fait du mal. D'ailleurs, en divorçant avec maman, il ne m'avait pas pour autant abandonné. Il me rendait souvent visite et j'allais souvent passer des fins de semaine chez lui. Je l'aimais quand même, mon père, mais .. Enfin. J'ai toujours préféré ma mère. Et les mecs aussi préféraient de loin ma mère, d'ailleurs, elle s'est remariée après trois ans et lorsque j'ai eu douze ans, mon cadeau d'anniversaire était un petit demi-frère. Disons que j'aurais préféré avoir une guitare. Mais bon, ma mère n'était pas la fille la plus riche du monde et elle préférait fabriquer les cadeaux de ses propres mains -haha, non, fail.- Ma vie était tranquille, même si j'aimais beaucoup jouer avec le feu. J'étais tout de même un enfant exemplaire et très calme. Quand je faisais une connerie, je savais très bien que c'était mal et c'est ce qui créait une anxiété désagréable chez moi. J'ai toujours eu peur des conséquences à mes actes. J'ai toujours eu le don de tout garder pour moi, aussi. Je ne suis pas du genre à me confier facilement, même quand j'étais petit, je n'avouais jamais mes 'crimes' à ma mère et encore moins à mon père. Je préférais garder le silence, moi qui parlait habituellement beaucoup. Alors, quand ma mère remarquait que j'étais silencieux depuis quelques jours, elle savait que j'avais fait un truc pas propre et elle s'arrangeait pour me faire cracher le morceau. C'était loin d'être facile, avec moi. Mais bon, j'étais son petit garçon, et elle m'aimait ainsi. Elle m'aimait probablement plus en petit garçon qu'en.. Grand garçon.
02. | tombstones serve as mirrors and the graves are infinite. take a look through the lens and through your eyes. end the partitioning. wrong again but stronger now, we can face this. fight life with life. ✘ ASSISTANT TO THE REGIONAL MANAGER, THE DEVIL WEARS PRADA. |
L'adolescence, c'est tellement la pire phase de l'être humain. Je veux dire, la pré-adolescence. Nous ne savons tellement pas qui nous sommes que nous nous confondons nous-même. Nous perdons l'innocence que nous avions autrefois, nous devenons le mélange de deux personnalités qui se contredisent sans cesse. Et puis, nous nous sentons incompris. Enfin, je ne sais pas vous, mais moi je me sentais incompris. Je ne comprenais pas pourquoi on m'imposais des limites, pourquoi ma mère me donnait l'ordre de certaines choses sans raisons. Puis, quand on devient plus vieux, on réalise ce que nos parents tentaient de nous faire éviter depuis le départ avec leurs règles stupides. On comprend et puis on admet qu'ils avaient raisons. Quand j'étais adolescent, c'était comme si .. J'étais amoureux de la différence, mais pas pour les bonnes raisons. J'aimais passer par l'ultime différence pour atteindre la popularité. Et, croyez-moi, ça fonctionnait. Le petit enfant calme était en quelque sorte disparu, sauf quand je rentrais à la maison le soir -ou le matin-. Avec ma mère, je restais le petit enfant d'autrefois. Avec le monde, j'étais le mec turbulent qui aimait faire parler. Et puis, en background, il y avait la drogue et l'alcool, évidemment. Moi, abuser? Certainement et c'est d'ailleurs ce qui me rendait un peu violent. La violence était loin d'être naturelle chez moi, j'avais toujours été très doux et je n'avais jamais touché à une mouche. Je l'étais toujours, sauf quand je devenais cette 'autre personne'. Bref, je sortais au moins un soir sur deux. Le soir que je ne sortais pas, c'était pour me remettre de la veille pour mieux diriger la sortie du jour suivant. Tout était calculé, et oui. Sauf cette soirée.. Cette soirée qui a changé absolument toute ma vie. Certaines personnes disent cette expression sans vraiment en peser les mots. Sauf que moi, je vous jure que ça a plus que changé ma vie. C'est loin d'être des paroles en l'air. Il y avait cette fête chez des gens que je ne connaissais pas particulièrement. Je connaissais quelques personnes, mais tout de même à peine. J'y étais allé car je ne manquais aucune occasion de 'me faire voir', de me faire remarquer. Et puis, de toute manière, cette fête était ouverte à tous. Je dois avouer que ce soit là, j'avais énormément consommé. Beaucoup plus qu'à l'habitude, en fait. Et puis il y avait ce mec plutôt étrange qui me regardait à toutes les fois que je tournais mon visage dans sa direction. Je peux vous affirmer un truc, c'est que j'étais et que je suis toujours hétérosexuel à cent pour cent. L'idée d'imaginer un mec qui fantasmait sur moi, ça me dégoutait un peu. Non pas parce que j'étais homophobe, loooooiiiin de là, sauf que le sentiment d'imaginer quelque chose qui ne m'attirait aucunement me 'vouloir' me .. En tout cas, vous me comprenez, j'en suis certain. Anyway, je n'ai pas tellement envie de passer une éternité sur ce chapitre. J'avais l'impression que ce mec attendait le moment idéal pour m'approcher. Juste à y penser, ça m’écœure, franchement. C'était peut-être ça qui me faisait consommer autant, d'ailleurs. Je n'aurais pas dû. Le sentiment atroce que j'ai eu lorsque .. Lorsque j'ai senti qu'il s'approchait. Impuissance. Je m'étais levé pour me camoufler à travers la foule, mais bordel, étais-je vraiment dans l'état de marcher normalement? Pas du tout. Puis j'avais senti ses mains contre ma taille. J'avais peut-être seize ans, il en avait.. Quoi.. Vingt? J'avais eu le réflexe de le repousser comme je le pouvais, mais ce n'était pas si évident. Puis j'avais senti son souffle dans mon visage, sachant très bien où il voulait en venir. Je voulais partir, immédiatement. Je voulais retrouver ma maison. Le confort. La maman. Les biscuits à l'érable. Le papa. Le beau-papa. Le demi-frère. La vie. Je voulais vomir. J'avais réussi à lui marmonner de me lâcher, mais au contraire, son emprise sur moi était encore plus forte. Il me traîna à l'extérieur de cette foule, jusqu'au couloir et jusque dans cette pièce isolée. Cette chambre. Dégoutant. J'étais un mec, ça ne pouvait pas m'arriver, pas à moi. J'avais beaucoup trop consommer pour réagir. Je n'étais pas à cent pour cent là, pas à cent pour cent moi. Il pouvait faire ce qu'il voulait et il l'attendait depuis longtemps, c'était l'impression que j'avais. Alors qu'il me plaquait contre un mur, j'avais réussi à prendre mes dernières forces pour le repousser. Évidemment, il n'avait que sourit davantage pour me plaquer pour la deuxième fois contre le mur. Il savait ce qu'il faisait et ça ne le dérangeait aucunement. De me briser. De me traumatiser. De m'enlever tout ce que j'avais. De brouiller mes souvenirs. Puis, il posa violemment ses lèvres contre les miennes. Il n'y a pas de mots pour décrire à quel point j'étais dégoûté à l'instant présent. J'avais eu un haut le cœur et le mec était le seul qui me retenait car mon corps n'attendait que le moment propice pour s'effondrer au sol. Je retournais ma tête sur le côté pour éviter qu'il m'approche ainsi de nouveau, mais je n'avais aucun contrôle sur ce qui allait arriver. Ma vision était floue, mes jambes étaient moles, je n'étais pas moi. Ses mains parcouraient mon corps et j'avais l'impression d'être prisonnier de mon propre cerveau. C'est lorsqu'il toucha à ma ceinture pour la déboucler que je parvins à réagir. C'était trop. C'était beaucoup trop. Je ne sais où j'avais été chercher cette 'force', mais je le repoussa violemment pour ensuite le frapper à la figure et m'effondrer au sol. C'était toujours très flou, et encore plus lorsqu'il me heurta au visage à son tour. Je savais comment me battre, même sous l'effet de consommation excessive. La rage me donnait cette puissance, celle qui m'avait permis de l'attirer au sol pour le frapper, encore et encore. Et encore. Et encore. Jusqu'à ce que son visage soit totalement recouvert de sang. Jusqu'à ce que la puissance provenant de la rage s'épuise. Jusqu'à ce qu'il soit inconscient. Je ne m'étais pas rendu compte de ce que je venais tout juste de faire, j'étais moi-même 'inconscient'. Je m'étais juste.. Difficilement relevé. Puis, j'avais marché pendant une heure ou deux, m'effondrant ici et là une fois de temps en temps, pour atteindre mon chez-moi. J'avais atteint ma chambre de peine et de misère pour m'étendre sur le sol, boycottant mon propre lit.
03. | it's times like these, where silence means everything and no one is to know about this. it's a campaign of distraction and revisionist history, oh, it's a shame I don't think that they'll notice, no one is to know about this. ✘ GHOST MAN ON THIRD, TAKING BACK SUNDAY. |
Je m'étais réveillé avec un mal de tête plutôt intense. Je ne me demandais pas pourquoi j'étais étendu sur le sol, ça non. Pourquoi? C'était loin d'être la première fois que ça m'arrivait. Mon lit avait le don d'être placé à l'endroit agace de ma chambre. Genre, l'endroit atteignable qu'après avoir franchi certaines épreuves comme la montagne de vêtements au milieu du chemin ou bien le réveil-matin plus gros que la normale placé justeee avant d'atteindre le but ultime qu'est le lit. J'avais souris en me disant que je vivais à fond mon adolescence. Bien évidemment, je ne me souvenais aucunement de la veille. Bah, je me souvenais que j'avais extrêmement exagéré sur les consommations et je savais aussi que c'était pour cette raison que je ne pouvais plus me souvenir du reste, évidemment. Je m'étais levé de peine et de misère pour atteindre la sale de bain, parce que pour tout dire, je me sentais vachement .. Pas propre, très sale. Je m'étais regardé dans le miroir en même temps d'ouvrir le robinet. J'avais un œil au beurre noir, je n'étais pas surpris puisque encore une fois, ce n'était pas la première fois que ça arrivait. La seule chose qui me préoccupait, c'était la réaction de ma mère. Ouais, je l'avoue, au fond, je n'étais qu'un fils en admiration totale pour sa maman. J'avais déjà essayé de camoufler un œil au beurre noir, jadis, mais une mère, ça découvre toujours tout, alors je n'essayais même plus de camoufler quoi que ce soit. J'allais juste baisser les yeux et garder le silence, comme quand j'étais petit. Elle allait venir vers moi pour me demander ce qui se passait, j'allais la regarder dans les yeux et elle allait me dire : « Corey-Shaunaël Lawrence Dawson! J'espère que t'es au courant que la peine de mort est légale au Texas! » Nan, je rigole. Ma mère n'était pas comme ça. Elle allait juste me regarder avec un air déçu, telllllement déçu, que j'allais probablement me dire que je ne recommencerais plus jamais, même si entre vous et moi, j'allais recommencer le lendemain. Bref, j'avais touché l'eau pour vérifier la chaleur et mes yeux s'étaient posés sur mes mains. Mes mains rouges. Rouges de sang. Je me souviens être resté figé pendant au moins trente secondes à regarder mes mains. Trente secondes, c'est long, quand on y pense. Green Peace ne m'aurait pas aimé, j'ai vachement gaspillé de l'eau, ce jour-là. Mon cerveau réfléchissait tellement vite pour se souvenir de ce qui s'était passé, mais il n'y parvenait pas du tout. Je me bat souvent, oui, mais pas jusqu'à ce point. Oui, il y a déjà eu du sang dans ces batailles, mais pas à ce point. Qu'avais-je fait? Terrorisé, j'avais rapidement lavé mes mains encore et encore, même lorsque le sang était totalement parti, simplement parce que je me sentais tellement .. Sale. Pauvre mec. Je l'imaginais totalement défiguré. Heureusement que ce n'était pas ma mère qui m'avait réveillé ce matin-là, j'aurais été dans le trouble. Après m'être essuyé les mains à plusieurs reprises, j'avais regardé s'il n'y avait pas d'autres traces de sang sur moi. Mes vêtements étaient intactes, mon visage aussi. J'avais prit ma douche pendant une éternité pour ensuite enfin sortir de la salle de bain. Je n'avais entendu aucun bruit dans la maison jusqu'à présent, j'espérais donc être seul. Je n'avais vraiment pas envi de croiser quelqu'un après ça. Je descendis piteusement les escaliers pour me retrouver au premier étage, d'où je jeta un coup d’œil rapide pour voir si j'étais bien seul. Je poussa un soupir de soulagement puis me dirigea vers la cuisine, d'où je pris un bol de céréale -Lucky Charms, évidemment- pour tenter de penser à autre chose. C'est pas grave, Corey. C'est pas grave. Ça arrive à tout le monde. Non, justement, ça n'arrive pas à tout le monde. Je me laissa tomber sur le sofa, ouvrant la télévision par la même occasion. Ça allait quand même être plus efficace que les céréales pour me faire oublier cette couleur qu'est le rouge. J'avais zappé les postes au moins 10 fois pour enfin me résoudre au télé-journal. Il n'y avait rien d'autre, quoi. Je ne portais pas trop attention à ce que la journaliste disait jusqu'au moment où j'entendis le mot 'meurtre'. C'était toujours un sujet que j'avais aimé, étrangement. Étant petit, je voulais même devenir enquêteur, policier. Ça me terrifiait toujours de savoir qu'il y avait eu un meurtre dans la région, mais c'était 'palpitant', dirons-nous. J'écoutais attentivement la demoiselle parler à la télévision. Je n'aurais jamais dû ouvrir cette télé, à vrai dire. De plus en plus qu'elle parlait, de plus en plus je réalisais. De plus en plus les flashbacks remontaient en mon esprit. De plus en plus je me souvenais de ce qui s'était passé la veille. Je me souvenais. De. Tout. Je vous jure que j'étais sur le point de perdre connaissance. La seule bonne nouvelle dans cette histoire était que je savais qui était le meurtrier. C'était moins épeurant, car je savais qu'il n'allait pas tuer mes proches. Je savais que je n'allais pas tuer mes proches. J'avais tué quelqu'un. Une personne. Une vie. Une famille. J'avais.. Tué. Je sentais tout mon corps qui tremblait en harmonie. Je sentais mes yeux s'embrouiller non par les larmes, mais par la panique. Qu'allais-je dire à la police? « Je me suis défendu, monsieur. Il voulait me .. » Non, c'était beaucoup trop honteux. De plus, j'allais tout de même être accusé puisque j'avais quitté les lieux après. Et comment allais-je expliquer que j'avais quitté les lieux parce que je ne savais pas que je l'avais tué parce que j'étais beaucoup trop sous consommations? J'étais dans la pure merde. D'ailleurs, je n'arrêtais pas de la marmonner à faible voix en me maudissant d'exister. La journaliste mentionna qu'ils ne savaient toujours pas qui était le tueur mais qu'ils avaient certains soupçons. Il allait trouver mon ADN. Il allait me retrouver. Il allait .. Oh putain. J'éteignis rapidement la télévision de peur d'en entendre plus. Je me leva, échappant mon bol par terre. Le lait était entrain de tâcher le tapis, mais tant pis, ma mère n'allait pas pouvoir me gronder puisque .. Puisque ça allait bientôt être terminé. J'avais marché comme un zombie jusqu'à atteindre la cuisine, d'où je m'accota contre le comptoir pour reprendre mon souffle. J'accrochai un verre au passage qui se fracassa contre le sol pour finir en miette. Je posa mes pieds nus dessus, sans crainte. La douleur intérieur que je ressentais n'était absolument rien à côté de cette douleur physique mondaine. Je savais ce que j'avais à faire, maintenant. J'avais gâché ma vie. Et ce n'était pas qu'une expression, c'était .. Vrai. Je m'étais tué en tuant involontairement cette personne. Je m'étais tué mentalement. Il ne restait plus qu'à me tuer .. Physiquement. Je me dirigea vers les escaliers, j’escaladai chacune des marches en me disant que c'était bientôt la fin. J’atteignis ma chambre dont je verrouilla instinctivement la porte une fois à l'intérieur. J'avais enlevé la vie à une personne. Je ne méritais pas de vivre la mienne. Même si cette personne en question était un connard. Ce n'était pas une raison. De toute manière, comment allais-je faire pour continuer comme si de rien était, han? La voix de mon père résonnais dans mon cerveau. « Corey-Shaunaël Lawrence Dawson! J'espère que t'es au courant que la peine de mort est légale au Texas! » Eh, papa. Hier, j'ai fait quelque chose d'assez puissant pour être condamné réellement. Oui, papa. Je sais que la peine de mort est légale au Texas. Alors, dit-moi, si on suit la logique, je vais me suicider très légalement, n'est-ce pas? Adieu. Et c'est à ce moment précis que j'ai tenté de mettre fin à mes jours.
04. | i'm not here to judge you, i'm just here to tell you what you have done wrong. will you say your prayers, just to be honest with yourself? blood on the floor. what have you done? head in your hands. what have you done? ✘ TRUE ROMANCE, SILVERSTEIN. |
Je me souviens parfaitement de cette journée, même si je n'étais pas très vif d'esprit sur le moment. Après avoir tranquillement ouvert les yeux, j'avais réalisé que tout autour de moi était blanc. Du blanc, partout, et un petit bruit sourd. biiip. biiip. biiip. Je me souvenais très bien de ce que j'avais tenté de faire, vous savez. Et je savais très bien que malheureusement, ça n'avait pas marché. Je ne pensais pas que j'étais au paradis, bien que dans mon cas, ça aurait été l'enfer. J'étais à l'hôpital, entouré de machine, dans une pièce beaucoup trop grande et beaucoup trop blanche. Merde. J'avais manqué mon coup. Je ne devais absolument pas le manqué. Maintenant, c'était encore pire qu'avant. Tout le monde allait se demander pourquoi j'avais tenté une telle chose. Ma mère allait paniquer en croyant qu'elle n'a pas été assez présente alors que c'est tout le contraire. Mon père allait être déçu. Et si les policiers avaient des soupçons contre moi, bah ça allait juste être encore plus évident. J'entendis mon prénom et réalisa que ma mère se trouvait assise sur la chaise de l'autre côté. Je tourna péniblement mon visage qui semblait peser une tonne. Elle était en larme. Comme si je ne m'en doutais pas. J'étais son fils ainé et probablement celui qu'elle aimait le plus, sans prétention. Elle me demanda ce qui m'avait prit et surtout, pourquoi : mot qu'elle répéta à plusieurs reprises. J'étais silencieux. Comme quand j'étais petit : Je ne disais absolument rien. Je me sentais coupable. J'avais fait un truc qui .. Qui ne se faisait pas. Quand ça marche, c'est pas mal, parce que t'as pas besoin de vivre avec la réaction des gens. En fait, tu ne vis tout simplement plus. Mais quand tu survis, t'es emprisonné dans un monde dans lequel tu ne veux pas vivre pour le restant de tes jours. Pourquoi? Parce que les gens te surveillent sans cesse de peur que tu recommences. J'allais bien trouver une manière de partir de nouveau un jour. La réaction de ma mère me faisait incroyablement mal. Encore plus que ma tête, que mon corps, que mes souvenirs, que mes souffrances générales. Avec ça, comment allais-je avoir la force de recommencer? Eh voilà. J'étais désormais un prisonnier. Et bientôt, j'allais être un véritable prisonnier. Cette journée-là, je n'ai absolument rien dit. Silence absolu. C'est le lendemain, qui a d'ailleurs été la deuxième pire journée de ma vie. Ma mère m'a rendu visite, mon père aussi et mon demi-frère aussi. C'est lui qui m'a trouvé, au fait. Je m'en voudrai toujours d'avoir terrorisé mon petit frère. Il allait être marqué avec des images dégueulasses dans son esprit pour le restant de ses jours par ma faute. Mais bon, ce n'est pas ces trois personnes qui ont fait en sorte que ma journée fut.. Atroce. C'est les autres 'visiteurs'. Les .. Les policiers. Ils étaient deux. Une femme et un homme, l’enquêteuse et le mec qui la protège au cas où je voudrais m'arracher de mon lit -comme si c'était possible- pour lui sauter dessus avec de la bave à la bouche comme si j'avais la rage. J'allais devoir être sage. J'allais devoir avoir l'air de tout sauf un meurtrier. J'allais devoir mettre mon masque de petit fils à maman qui dit toujours la vérité. « Monsieur Dawson, vous savez probablement la raison de notre visite aujourd'hui, n'est-ce pas? » Avoir l'air innocent. Innocent. « J'ai été victime d'un accident? Quelqu'un est mort? Je .. Je ne comprend pas. » Faire comme si j'étais amnésique était le seul moyen qui m'était rapidement venu à l'esprit. Comme si je n'étais pas au courant. Non mais, c'est que si j'avais répondu un simple 'non', ça aurait tellement fait louche. « Monsieur, vous avez tenté de vous suicider. » Fait l'incompris, Corey. « .. Quoi? » Ils m'ont ensuite laissé quelques minutes pour se 'consulter'. Est-ce que j'avais réellement réussi à mélanger cette salope? Elle était revenue pour me poser un tas de questions concernant le fameux meurtre. J'avais nié absolument, absoluuuument tout. J'avais menti de A à Z pour sauver mon beau cul. Après une bonne demie-heure de n'importe quoi, la demoiselle avait demandé à interroger ma mère en priver. Celle-ci, en pleure, avait accepté en me lançant l'un de ces regards déçus. J'ai cru que j'allais fondre en larme pour l'une des premières fois de ma vie -mais pas la dernière-. Je les entendais parler tout bas, mais pas assez pour percevoir ce qu'elles disaient. Elles se trouvaient juste de l'autre côté de la porte. Mon coeur battait à cent mille à l'heure. Je m'excuse, maman. Je m'excuse. De plus en plus l'interrogatoire avançait, de plus en plus le volume de la voix de ma mère augmentait. Elle était en colère. Contre-moi? Je ne crois pas. Je crois qu'elle n'étais juste pas capable d'accepter le fait que son fils adoré ait fait une telle chose. Elle était loin de croire ce que l'enquêteuse lui disait, je le sentais. Je réussissais maintenant à entendre les paroles de ma mère. « Corey n'est pas réellement violent. Ce n'est qu'une couverture, ce n'est pas réellement lui. » Elle pleurait tellement et je me sentais davantage mal. « Il .. Il n'aurait pas été jusque là. J'en suis certaine, madame. Je vous le jure. C'est impossible. » La porte s'était ré-ouverte, j'avais pu découvrir le visage vide et trempé de ma mère et l'enquêteuse qui semblait troublée. C'est à ce moment qu'elle m'annonça que j'étais convoqué à aller en cours et à me prendre un avocat pour ma défense. C'était terminé. J'étais grillé.
05. | i'm not coming back, forgive me, i've done something so terrible, i'm terrified to speak -i'm not calling, i'm not calling- but you'd expect that from me, i'm mixed up, i'll be blunt, now the rain is just washing you out of my hair and out of my mind. ✘ REMEMBERING SUNDAY, ALL TIME LOW. |
Après trois longues et atroces semaines, j'ai réussi à sortir de cette foutue hôpital. Je suis rentré à la maison, ma mère m'a fait des crêpes, j'ai mangé des biscuits à l'érable, j'ai flatté mon chat -qui se nomme d'ailleurs Vodka-, j'ai joué à des jeux vidéos, j'ai regardé deux ou trois fois Jurassic Park -le 1, le 2 et le 3. Je boycotte le 4- et j'ai tout fait pour prétendre que j'étais un enfant et que j'étais encore blanc judiciairement parlant. À chaque fois que ma mère me parlait d'avocat, je criais 'NANANANANANANANNANA' comme un enfant qui ne veut rien entendre. Parfois, j'usais d'originalité et j'y allais pour 'I DON'T WANNAA CLOSSSE MY EYES, I DON'T WANNA FALL ASLEEP 'CAUSE I MIIISSSS YOU BABE, AND I DON'T WANNAA MISSS A THIIIIINNNNNNNG'. Le temps me rattrapait, malheureusement, et je n'avais plus le choix. Je devais contacter cette putain d'avocat de merde. Le procès arrivait à grands pas et j'étais foutu, vous savez. Foutu. Après trois longs jours de 'NANANANANANAN', je m'étais résolu à en contacter un. J'avais passé des après-midis complètes avec lui pour parler de tout ça. Évidemment, toutes les preuves étaient contre moi. Normal, puisque j'étais véritablement le meurtrier. Mais ça, personne n'était au courant. Ni même maman, ni même l'avocat -la personne, pas le légume. malgré que..-, ni même Vodka et ni même les biscuits à l'érable. C'était mon secret et ça allait rester mon secret pour l'éternité. Je comptais les jours avant le procès comme un enfant compte les jours avant noël, sauf que moi, c'était loin d'être positif. Ça allait être la journée la plus stressante de ma vie entière. Ma mère me surveillait en permanence au cas où j'aurais encore des idées suicidaires. J'avais même l'impression qu'il y avait une paire de yeux qui me regardait lorsque je dormais. C'était atroce. Eh puis le fameux jour arriva. LE jour. THE jour. Avec un grand J, vous voyez. Tout de suite avant le procès, ma maman était venue me parler comme si ça pouvait vraiment avoir un effet sur comment je me sentais à ce moment précis. « Tu ne t'inquiètes pas, d'accord, mon ange? Je sais que tu es innocent. Je le sais. Tu ne peux pas être accusé pour un crime que tu n'as pas fait. Tu ne peux pas. » Désolé de te décevoir, maman. « Je m'inquiète quand même, maman. » On m'amena à l'avant pour que je puisse m'assoir en tant que suspect principal. Ils avaient l'air tellement convaincu que c'était moi -et ils avaient tellement raison-, que je me demandais comment ils avaient fait pour accepter que je reste chez moi au lieu d'être instantanément emprisonné. Ils commencèrent et je sentais les larmes me grimper dans les yeux. Ce n'était pas le moment, bien qu'en pleurant, j'aurai davantage l'air innocent. Ou coupable. C'était relatif. Je tremblais de tous les membres de mon corps. Soudain, ils m'appelèrent pour que j'avance et que j'aille m'assoir dans ce truc carré. Je ne sais pas trop comment on appelle ça, la justice, ça n'a jamais été mon fort. L'avocat de la famille du mec que j'avais assassiné involontairement se mit à m'attaquer de questions beaucoup trop pertinentes. Je réussissais à esquiver ses essais, comme un gardien de but, mais il réussit à m'avoir avec une putain de question dégueulasse. « Monsieur Dawson, comment expliquez-vous le fait que vos traces d'ADN aient été retrouvé sur le corps de la victime? » Je n'étais pas du tout capable de cacher ma détresse. Il m'avait eut, bordel. Il avait posé exactement la bonne question. En tout cas, la prochaine fois que j'allais être accusé d'un truc, je savais vers quel avocat me tourner. J'avais gardé le silence, ne sachant visiblement pas quoi répondre. « Vous voyez, monsieur le juge, monsieur Dawson ne sait pas quoi répondre. » Je n'étais tout de même pas pour dire que le mec avait tenté de me violer. C'était beaucoup beaucoouuup trop honteux de dire ça devant tout le monde. J'essayais déjà de me le faire oublier à moi-même tellement je.. Tellement ça me dégoutait. Je ne voulais pas en parler ouvertement. Je ne voulais pas en parler tout court. « Je.. Je.. » Réfléchis, Corey. Réfléchis. « Je me suis battu avec lui lors de cette soirée. Il m'a.. Il m'a heurté et je me suis défendu. Mais lorsque ça a cessé, il était encore sur ses deux pattes et encore très vivant. C'est.. C'est.. C'est ce qui explique l’œil au beurre noir que j'avais qui est maintenant presque disparu. » Mon plus beau mensonge à vie. Digne de mention. Je regardais le juge et l'avocat en pointant mon œil de manière terriblement piteuse. Je faisais très pitié, je l'avoue. J'étais fier de mon coup, vous ne pouvez pas savoir à quel point. L'avocat me regarda, déconcerté. J'avais réussi à le déjouer, au moins un tout petit peu. « Vous dites la vérité, monsieur? Vraiment? » Je le regarda avec mon visage d'enfant angélique qui était sur le point de pleurer. « J'ai juré au début du procès que je n'allais dire que la vérité, juste la vérité. » C'est à ce moment qu'on me demanda de me retirer. Le procès était terminé. J'étais soulagé, bien que le stress était encore plus que présent. Ce n'était pas encore terminé, loin de là. J'étais dans l'entracte. Ce long moment court -contradictoire, je sais- qui dure une éternité -encore contradictoire, je sais encore.- Deux solutions s'offraient à moi : J'étais libre ou j'étais emprisonné pour le restant de mes jours. On m’appela devant le jury. Maman et papa était assis tout près. J'avais maintenant dix-sept ans -car oui, mon anniversaire avait eu lieu pendant ces quelques semaines de cauchemars-. Puis on me dit .. Puis on me dit .. Que j'étais innocent. Innocent.. Il venait de juger innocent un coupable. Autant que j'étais heureux, autant que j'étais très perplexe. Combien d'innocents se trouvaient en prison actuellement? Combien de meurtriers se promenaient dans les rues? Le monde tourne à l'envers. Ma mère était venue me sauter dans les bras et mon père restais à l'écart. Je passa les jours suivants à dormir, ou du moins, être dans ma chambre. Le monde me terrifiait. Je me terrifiais. Je ne savais plus quoi faire, je ne savais plus où j'en étais, dans la vie. J'avais abandonné l'école, de toute évidence. Ma mère ne m'avait pas réprimandé sur ce sujet. J'imagine que c'était parce qu'elle voulait mieux me surveiller afin que je ne tente rien de suicidaire pour une deuxième fois. Eh puis, quelques semaines ont passé. J'ai décidé d'aller rendre visite à mon père. Il m'a laissé entrer sans me dire bonjour. Je lui ai un peu parlé, il m'a demandé comment j'allais. Il était très froid. Après à peine une demie heure, j'ai décidé de partir. Avant de franchir la porte, mon père m'a accoté contre le mur. Il m'a regardé dans les yeux, puis il m'a dit .. « Corey-Shaunaël. Je sais ce que tu as fait. Je le sais. » J'ai eu la chair de poule, mais je n'ai rien ajouté, je n'ai même pas nié. J'ai quitté, pour retourner chez ma mère et garder le silence pendant.. Pendant un an.
06. | now you still speak of day old hate though your whole world has gone up into flames and isn't it great to find that you're really worth nothing, and how safe it is to feel safe. ✘ DAY OLD HATE, CITY AND COLOUR. |
Aussitôt que j'ai eu 18 ans, j'ai quitté. Je n'en pouvais plus et j'espère que vous me comprenez sur ce point-là. J'ai quitté pour aller exactement 1098 miles plus loin, ou 18 heures et 19 minutes selon Google Map, si vous aimez mieux. Je n'avais pas de voiture, mais je restais sur le bord des autoroutes pour voir si quelqu'un allait bien s'arrêter pour que l'on puisse faire du covoiturage. J'ai eu cinq chauffeurs différents et je n'ai jamais parlé avec eux sauf pour les remercier de m'avoir aidé. Je ne savais pas où j'allais, en fait. Je suis d'abord passé par Chicago, une ville que j'ai adoré pendant un certain temps. J'y ai rencontré des potes et j'ai commencé à ne plus mentionner mon prénom au complet. Corey-Shaunaël n'existait plus. C'était maintenant Corey tout court. Je sais que ce n'est pas un gros changement, mais ma mère appréciait particulièrement le 'Shaunaël'. Je ne voulais plus de souvenirs de cette ancienne vie. C'est d'ailleurs pour cette raison que j'ai commencé à recouvrir mon corps de tatouages. J'avais un petit emploi, je posais pour des amis et j'ai même été mannequin pour une petite ligne de vêtement. Mon argent? Je la dépensais dans le loyer, dans la bouffe et dans les tatouages uniquement. J'en avais au moins un nouveau à chaque semaine. Parfois, c'était des amis qui me les encraient et alors, ça ne me coutait vraiment pas grand chose. Recouvrir mon corps de tatouages pour m'oublier, pour devenir une autre personne, pour me dessiner comme je le voulais. Pour me cacher derrière un corps coloré. Et ça marchait. Je m'oubliais presque. C'est certain que la vie me rappelait que j'étais bien Corey-Shaunaël lorsqu'elle en avait envie, comme la fois où j'écoutais le télé-journal et que j'y ai appris que quelqu'un avait été accusé à ma place. Un innocent se trouvait derrière les barreaux à ma place. J'avais vomit, cette fois-là. Et j'étais resté silencieux pendant plusieurs longues journées. Mes amis se demandaient vraiment ce qui clochait chez moi. J'étais tellement étrange à leurs yeux. S'ils savaient .. Si seulement ils savaient. Mais ils n'allaient jamais savoir. J'ai habité Chicago pendant trois ans. J'ai été sobre pendant trois ans. Je n'ai jamais touché ne serait-ce qu'à une seule goute d'alcool pendant ce temps et encore moins à la drogue. Ce que j'avais fait jadis à cause de ces choses-là m'avait terrifié et je ne voulais pas que .. Ça arrive de nouveau. J'en faisais des cauchemars, sérieusement. Eh puis, il y a eu cette soirée. Vous savez, le sentiment que ça fait quand son meilleur pote vous dit que vous devriez consulter parce que ça n'a pas l'air de tourner rond dans votre tête? Moi je le sais, moi je le saiiiis. « Corey.. Ne le prend pas mal, d'accord? Tu sais que je t'adore. Écoute.. » Je le sais, mec. Je le sais que j'ai peur de me confier, que je ne fais confiance en personne. J'sais que je suis rancunier. Je sais que je n'arrive pas à croire en la fidélité. Je sais que j'ai un comportement parano, parfois. Je sais.. Je sais que je peux être en colère rapidement et sans raisons valables. Je sais .. Je sais que je suis loin d'être un grand livre ouvert. Je ne sais pas comment il a fait pour me convaincre d'accepter d'aller voir un médecin. Quelque chose de certain, c'est que jamais je n'y retournerai. Me faire dire que je suis malade mentalement, que j'ai un trouble de personnalité paranoïaque, c'est pas super génial, vous savez? Le pire, c'est que je n'en doute même pas. Je ne suis plus le Corey d'autrefois. J'ai changé. Je suis craintif. Je ne fais plus confiance à personne, ni même à mon ombre. Je .. Bref. J'ai quitté Chicago aussitôt après avoir su cette nouvelle. Fuir, c'est ce que j'apprécie le plus dans la vie. Il.. Fallait qu'il y ait un changement.. Je devais faire quelque chose de ma peau. C'est donc à 21 ans que j'ai appliqué pour aller à l'université. Ouais.. L'université. Les gens me faisaient paniquer, en général. Je devenais totalement parano, en leur présence. Mais.. C'était le seul moyen. Il fallait que je redevienne moi-même.. Je me faisais beaucoup trop peur.. J'ai donc appliqué en design de mode, puisque ce monde m'avait toujours passionné.. Peut-être que la passion allait me faire oublier ce qu'il y avait autour? Je l'espérais. Je suis maintenant en troisième année.. Toujours aussi paranoïaque. Mais.. Mais j'ai trouvé un remède. La drogue et l'alcool.. Je ne croyais pas que j'allais y retomber.. Mais.. Hmpf. Je me dégoute, vous le savez, ça? Parfois, il m'arrive de quitter les fêtes subitement.. Simplement parce que j'hallucine des mecs s'approcher de moi.. Je suis tellement difficile d'approche. Je n'ai eu aucune petite amie depuis l'incident. Je ne veux pas me faire toucher, c'est aussi simple que ça. J'ai peur. Je fais des efforts pour changer.. Vraiment. J'ai même récemment été accepté dans la Mather house.. Je fais des efforts, .. C'est une promesse. Je veux redevenir une personne normale.. Je veux redevenir.. Un enfant.
the face behind
↬ PSEUDO/PRÉNOM - .o'wee ↬ ÂGE - 18 y. old ↬ PAYS/RÉGIONS - hehehe. (a) ↬ OÙ AS-TU CONNU LE FORUM - dans tes yeux. Ö ↬ TES IMPRESSIONS - sexable. --» ↬ CRÉDIT(S) - avatar&icon ; .o'wee gif ; tumblr. ↬ AVATAR - oliver sykes e'l magnificos. ↬ SCÉNARIO OU PI? - invennnté, like a boss. ↬ LE MOT DE LA FIN - jevousaime. (a) ooh et, si vous avez déjà vu le pseudo à quelque part, il ne s'agit pas de plagiat.. C'est la quatrième fois que je reprend ce personnage, en espérant pouvoir le faire revivre. ;__; |
(Invité)