Mirage d'une nuit trop courte

Malgré le spring break qui je devais l’avoué avait été  la façon la plus merveilleuse de me ressourcer, le retour à la réalité avait été fracassant. Entre les cours, le cabinet, ma jumelle qui faisait n’importe quoi, la copine que j’essayais de reconquérir, en moins d’une semaine j’avais perdu tout le bénéfice de ces vacances trop courtes.

Je plaignais mes camarades qui devaient se palucher les heures d’internat à l’hôpital, moi j’avais trouvé le bon plan grâce à mon père dans un cabinet où les horaires étaient beaucoup plus sympas. Pourtant pour valider certains cours j’étais obligés de suivre des gardes au même titre que les autres.

La première nuit avait été la plus dure, je m’étais carrément endormi sur une chaise à l’hôpital, je pensais être plus fort que ça, mais mon rythme de sommeil si peu souvent atrophié ne m’avait pas préparé à partager la vie d’autres insomniaques. Aujourd’hui je décidais que je rentrerais me reposer chez moi, enfin, à la Quincy dans ma chambre.

Sérieusement je ne comprendrai jamais font les autres pour tenir ce rythme chaque semaine, en deux jours je me sentais totalement vidé. La suite d’hôtel de papa était trop loin pour retrouver ma sœur ce soir, alors je décidais de faire une chose que je ne fais pas si souvent, utiliser ma chambre chez les oranges.

Il devait être près d’une heure du matin quand je franchissais le seuil de la porte, je la poussais d’une façon que je voulais discrète pour ne pas réveiller toute la maison. Je titubais à moitié, je crois que je pourrais m’endormir dans le hall d’entrée si je ne me forçais pas à retrouver mon lit.

Après un effort surhumain, je continuais d’avancer dans le couloir qui donnait sur les chambres. Les portes se ressemblaient toutes, mais je savais que la mienne c’était la 3ème en partant de la gauche … ou bien la droite ? J’étais trop fatigué, j’essayais de compter les portes tant bien que mal avant de pousser celle de ma chambre, enfin je croyais.

Je soupirais en entrant, je n’allumais pas la lumière mais la clarté de l’éclairage de la rue à travers les rideaux pas si épais laissait entrevoir les ombres du lit. Je retirais mon t-shirt que j’avais sous ma blouse de la journée, et m’avançais contre le lit en déboutonnant mon pantalon. D’une main j’essayais d’enlever le bouton dans le noir pendant que de l’autre je commençais à retirer le drap du lit.

- Hey !

Je sursautais en me faisant une frayeur du diable. Mon cœur se mettait à battre la chamade, et j’arrêtais d’entreprendre mon pantalon. Je reculais d’une façon sèche en essayant de dissocier les ombres de ce corps qui se trouvait dans ce que je croyais être mon lit. Interdit, je découvrais cette fille allongé dans la pénombre.

- Qu’est ce que tu fais dans mon lit ?