we crave what we can't have. (magnus)

Je ne répondis même pas à sa dernière remarque, je me contentais simplement de sortir dehors pour me calmer un peu. Elle m'avait passablement énervé avec son comportement. Comme si c'était tout de ma faute... Quoique c'était peut-être le cas mais j'étais bien trop fier pour le reconnaître. Du coup, dès qu'elle revint auprès de moi, je lui disais aussitôt le fond de ma pensée et qu'elle le prenne bien ou mal, ça m'était complètement égal. « Tu sais pourtant, que je n'invite presque pas de filles chez moi. Les hôtels sont les meilleurs endroits pour se faire des conquêtes. Mon appart c'est bien trop intime » répondis-je d'une voix faussement lasse tout en la regardant longuement dans les yeux. Et comme, le sujet de son frère jumeau arrivait sur le tapis et elle me demandait maintenant si j'avais peur de mon meilleur ami. « Non parce que c'est mon meilleur ami et je sais ce qui m'attend » dis-je d'un ton calme soutenant le regard de la jeune femme avec un calme olympien. Je me doutais pertinemment de ce qu'il se passerait si je venais à toucher Leslie dans tous les sens du terme... Il en va de même avec ma petite sœur Kala. Je ne dirais rien s'il s'agissait de mes cousines mais ma sœur c'est interdit ! Par la suite, je lui disais clairement qu'elle m'avait manqué et ça semblait lui convenir, ce qui me fit sourire surtout qu'elle venait te provoquer complètement en effleurant tes lèvres des siennes avant de me demander de l'inviter à manger. « C'était petit ce baiser ! » la taquinai-je avant de le rapprocher d'elle comme si j'allais l'embrasser mais, je fis comme elle avec un grand sourire malicieux. Elle voulait jouer à ça ? Très bien j'étais prêt ! Je m'écarte d'elle pour qu'on puisse se rendre jusqu'à ma bonne vieille Mustang 1967 que j'avais si bien retapée et bichonnée pour qu'elle ait l'impression d'être toute neuve. « Tu veux aller où ? Je connais un bon petit resto pas loin de ma caserne, c'est de la qualité première ! »

« Si tu venais plus souvent à la maison, je n'inviterais pas de nanas tu sais ! » dis-je en soutenant son regard. Je mettrais la main au feu pour dire que la jeune femme n'avait pas du tout apprécié que je parle de mes conquêtes que j'emmenais à l'hôtel pour la pilonner bien fort avant de les jeter comme si je ne les connaissais pas. En fait je la mettais clairement au défi de venir chez moi, quand elle le voulait ! Elle ne risquerait jamais de tomber sur moi en plein ébats sexuels avec une chaudasse ! Qu'importe, elle avait décidé de parler du cas « Alec » qui était en effet, un obstacle important pour notre possible relation mais je n'avais pas peur de mon meilleur. « Ce serait plutôt une troisième guerre mondiale, je pense ! » ironisai-je tout en pensant à ce que pourrait me faire Alec si jamais il venait à apprendre ce que je faisais avec sa sœur jumelle. Ben au final, il ferait ce que moi je ferais s'il osait fricoter avec ma petite sœur ! Bref, en parlant de la jumelle de mon meilleur ami, celle-ci s'était mise à m'embrasser mais c'était une sorte « embrasses-moi si tu l'oses ». Ben du coup, je réplique avec le même bisou et je me mets à rire à sa remarque. « Si ça se trouve, j'ai besoin d'une ambiance romantique avant de t'embrasser passionnément ! » répliquai-je avec un sourire malicieux avant de l'inviter à me suivre vu qu'elle voulait manger un bout et que c'était à moi de payer. Donc je lui parlais du resto qui se trouvait juste à côté de la caserne... Nous arrivions rapidement à ma Mustang que la jeune femme était en train d'admirer tout en répondant à ce que j'avais dit précédemment sur le restaurant. « Plus glamour que ça... C'est impossible » répondis-je tout en lui rendant son clin d'oeil alors que je démarrais mon bijou. « Il était temps que tu me le demandes. Je pensais que tu t'en fichais de moi et mon métier » dis-je d'un ton faussement triste alors que mon visage était hilare. Ma voiture s'engagea rapidement dans la circulation de Cambridge pour qu'on puisse se retrouver rapidement à Boston. Tout en conduisant, je discutais avec la jeune femme et innocemment, ma main droite lui caressait la cuisse quand je ne l'utilisais pas pour passer les vitesses. Quelques minutes plus tard, nous arrivons à destination. Un joli petit restaurant familial qui ressemblait clairement à un repaire de pompiers. « Prête? » demandai-je à la jeune femme alors que je garais ma bagnole au parking du restaurant et que nous sortions rapidement de l'habitacle.

« Si tu le dis, beauté » répondis-je d'un ton taquin, sans la quitter des yeux. En vrai, est-ce que si la jeune femme se trouvait à mes côtés, ça changerait mes habitudes ? Je ne peux pas me voiler la face, je pense que ça en resterait là. J'étais bien trop attaché à cette gonzesse et ça me faisait trop chier ! Tout ce que je voudrais, c'était de la prendre derrière une voiture ou dans sa chambre et basta ! Mais elle était trop importante dans ma vie et non, ça je ne pouvais pas l'accepter... Du moins pas maintenant ! Peut-être même jamais... En fait, ça me bousillait le cerveau rien que d'y penser donc il fallait que j'arrête tout de suite. « J'en dis que c'est envisageable comme situation ! Ça mérite d'être pris en considération !  » dis-je avec un sourire narquois même si ça me ferait vachement chier que mon meilleur ami se tape ma sœur et inversement ! Sauf que c'était différent dans mon cas mais ça je ne l'avouerais que sous la torture. Qu'importe, une fois dans ma Mustang, je lui donnais le lieu de notre futur déjeuner ensemble et par la même occasion, elle me disait qu'elle voulait que je fasse le tour du propriétaire. Sa réponse pourrait me faire grincer des dents mais je n'affiche qu'un sourire malicieux : « Ben tu m'as vite chassé dehors hein ? J'aurais voulu que tu me fasses aussi le tour du propriétaire ». Nous roulions rapidement jusqu'à notre destination, j'avais ma main sur sa cuisse tout au long du trajet et la jeune femme y déposait la sienne pour que nos doigts puissent s'entrelacer. Le trajet fut trop court à mon goût mais ce n'était qu'un contre temps ! Je me gare au niveau du parking puis nous sortons de la voiture pour nous diriger à l'intérieur du restaurant. Elle me prenait le bras en me disant de ne pas la décevoir, je ne fis qu'un sourire malicieux en guise de réponse. Une fois devant l'entrée, elle me disait d'entrer en me traitant de femme. « Entre toi et moi... Je crois qu'on sait qui a le plus de nibards ! Donc à toi l'honneur, chérie » répliquai-je avant d'ouvrir la porte en te montrant galant pour qu'elle entre à l'intérieur. Patty, la vieille patronne du restaurant nous vit arriver et se précipita vers nous en me lançant des regards bien appuyés. D'ailleurs, les personnes présentes me saluèrent comme si on était potes depuis des années. On nous emmena jusqu'à une table plus isolée. « Je te conseille la quiche lorraine de Patty, c'est un pur délice. Elle est française mais elle n'aime pas qu'on l'appelle Patricia donc c'est Patty pour tout le monde »

« Hum, ça demande une petite seconde de réfléxion ! Mais bien sûr que je te ferais signe. » disais-je avec un petit sourire amusé même si en vrai, ce n'était pas réellement une situation très amusante. Si mon meilleur ami se tapait ma sœur, j'aurais une vision assez horripilante et j'en vomirais mes raviolis – pour être poli – parce que contrairement à Leslie, ma sœur était très jeune et putain personne n'y touche ! Heureusement que cette conversation était close parce que ça donnerait des mauvais frissons alors que nous montions dans ma belle Mustang... Alors qu'elle me faisait savoir que je ne m'intéressais pas à son boulot, je lui renvoyais la balle en disant qu'elle ne m'avait même pas fait le tour du propriétaire. Elle m'expliquait qu'elle n'appréciait pas que ses employés soient au courant de sa vie privée. « D'accord ! Tu me montreras ton arrière boutique quand il fera nuit » dis-je avec un petit sourire malicieux. Notre trajet jusqu'au restaurant s'était fait rapidement et elle s'était accrochée à mon bras. On était beaux comme ça tous les deux non ? Mais je me disais que c'était impossible pour le moment, tant qu'une certaine blonde occuperait encore mes pensées... Il serait peut-être temps que j'oublie Kat parce que sinon, je ne pourrais jamais aller de l'avant. Heureusement que Leslie quittait vite mon bras parce que ce geste m'avait un peu perturbé pendant quelques instants. Je n'aimais tellement pas avoir des flashs de ma relation avec Katja... « Je testerais l'une de tes robes alors ! Mais je crois qu'elle se déchirera très vite » répondis-je en lui rendant son clin d'oeil alors qu'elle trouvait que je ressemblais trop à une femme. Je n'étais pas vexé, au contraire ça m'amusait beaucoup. Qu'importe, par galanterie, je lui ouvre la parole et je l'invite à entrer à l'intérieur de l'établissement. Comme à son habitude, Patty se précipitait vers moi et me lançait des regards bien appuyés comme elle cherchait à ce que je lui dise qui était ce canon qui m'accompagnait. Je lui adressais un clin d'oeil, l'air de dire que je lui expliquerais plus tard et du coup, nous nous retrouvions à une table plus reculée mais on s'y sentait bien. Dès lors, je lui recommandais la quiche lorraine de Patty. « Je suis encore en vie alors que je mange que ça ici ! » répondis-je d'un ton taquin avant qu'elle ne me demande si elle était censée s'inquiéter. « C'est ma deuxième maman ! C'est elle qui m'a trouvé mon appart actuel ! Je viens manger ici trois fois dans la semaine ! Et c'est une fouineuse... » je pouffe légèrement de rire avant de me rapprocher de la jeune femme pour l'embrasser passionnément. Après quelques instants, je me redresse avec un sourire tout en ajoutant : « Dès ce soir, elle va m'appeler pour demander qui tu es et tout ! Elle ne m'a jamais vu avec une fille ici ! »

« Je me tiendrais à piques même ou à trèfles » répliquai-je en balançant une vanne des plus pourries mais je reste tout de même sérieux. Tout le monde savait que je balançais des blagues de merde pas drôles du tout, mais j'arrivais quand même à amuser ma galerie parce que je restais sérieux et ça c'était bien plus drôle. Ben ouais, je ne suis pas comme ces imbéciles heureux qui disent des blagues pourries et qui rigolent tous seuls comme des gros niais qu'ils sont. Fin bref, après quelques minutes de voiture, nous étions au restaurant de Patty et comme elle me traitait de femme, je lui faisais savoir que j'étais prêt à tester l'une de ses robes. Je me mets à rire par rapport à sa remarque. « Avec ma belle gueule, c'est un peu normal que je me fasse accoster » dis-je d'une fausse voix vantarde, faisant mine de bomber le torse avant que nous n'entrions dans l'établissement. Aussitôt Patty nous accueille et elle me lance des oeillades qui veulent tout dire... La vieille langue de vipère voulait tout savoir sur cette belle femme qui m'accompagnait. Dès que nous sommes installés à notre table, je lui propose un plat avant de lui répondre si elle devait se faire du souci ou non par rapport à Patty. Et à ma réponse, elle s'était mise à rire. « Peut-être bien » souris-je à la jeune femme avant de l'embrasser passionnément et je ne m'attendais pas vraiment à ce qu'elle me rende le baiser. Elle mettait même ses mains sur mes joues... Ce premier vrai baiser avec Leslie était vraiment puissant et m'étourdissait un peu à vrai dire. « Oui, la meilleure et l'unique. » oui je ne comptais pas emmener des filles ici. C'était mon repaire secret quoi ! « Je crois que ce baiser qu'on vient d'échanger, lui a déjà mis la puce à l'oreille. Mais je lui dirais que tu es une personne qui compte beaucoup pour moi » avouai-je sans la quitter du regard. Elle me fait une petite remarque intéressante, et surtout très plaisante à entendre. « Ton souhait est exaucé » souris-je alors que Patty venait finalement à notre rencontre pour prendre notre commande mais aussi à me saluer chaleureusement. - Mon petit rayon de soleil ! Je suis contente que tu sois là... Et en plus, tu as ramené une bien jolie demoiselle. disait la française avec son petit accent tout en adressant un sourire bienveillant à Leslie. « Mama Patty. Tu sais bien que je ne manque jamais une occasion de manger chez toi... Je te présente Leslie... Leslie, je te présente Patty » dis-je en présentant les deux femmes. - Enchantée Leslie. Vous êtes vraiment très jolie, ce petit garçon a du bon goût. disait Patty en m'ébouriffant les cheveux sans quitter Leslie du regard, après lui avoir fait la bise chaleureusement. - Alors les jeunes, que voulez-vous manger?. Je lève les yeux vers Leslie, alors que je rougissais complètement. C'était assez gênant comme situation mais ça serait encore pire avec ma mère je pense. Même si elle connaît déjà les jumeaux Ballmer.