sometimes, I need you. (perol's sisters)

T'es au bout de ta vie. Sur le coup, tu te dis qu'il n'aurait pas pu t'arriver pire que cette chose-là. Tu tournes en rond dans ton appartement. Tu fais les quatre cents pas en te disant que tu vas bien finir par te le sortir de la tête et faire comme si de rien était. Finalement, c'est vrai Louve que tu te tournes parce que même si vous n'êtes pas les meilleures amies du monde, elle reste ta sœur et tu sais parfaitement qu'elle ne va pas prendre de pincettes avec toi. C'est sans doute la personne la plus sincère que tu connaisses et même si ça blesse parfois, ça fait du bien de voir qu'il existe encore des gens prêts à tout pour faire tomber la vérité. Tu te t'attends pas à ce qu'elle te propose de venir. Elle a surement compris que c'était un sujet assez important pour toi. Tu réfléchis quelques secondes à peine avant de lui demander si elle est sûre de son choix, si elle est prête à te supporter toi et ton sale caractère. Le fait qu'elle insiste te fait sourire et tu te dépêches d'aller enfiler quelque chose de plus convenable que ton pyjama. T'enfiles un jeans, un débardeur et tu chopes ta veste en cuir au passage avant de quitter le loft pour rejoindre le duplex. Tu prends le temps de toquer à sa porte or, tu ouvres directement la porte après. Tu retires tes baskets et vas t'étaler sur le canapé telle une larve, écrasant ) moitié ta sœur par la même occasion. Merci de m'avoir proposé de venir... Tu t'étais dit que tout de suite, tu allais attaquer Louve et donc, oublier le sujet Florian et pourtant, ses mots résonnaient toujours dans ta tête. A croire qu'il était le seul à pouvoir te faire prendre conscience de la personne que tu étais réellement. Tu sais parfaitement que tu n'es pas la personne la plus ouverte, la plus sympa, la plus simple qu'il soit or, aux yeux du jeune homme, t'as vraiment l'impression d'être un monstre, la pire personne qui puisse exister sur terre. Est-ce que tu trouves que je suis juste la petite princesse à papa toi ? Je veux dire, je dégage vraiment que ça ? Bon, t'aurais peut-être du poser cette question à Iris, elle t'aurait sans doute trouvé des qualités que Louve va tout bonnement ignorer mais, tant pis, tu décides de tenter.

Instinctivement, tu avais envoyé un message à Louve. Même si vous aviez toutes les deux des différents, tu ne pouvais t'empêcher de te raccrocher à elle. Après tout, c'était ta sœur et quoiqu'il arrive, tu savais parfaitement qu'elle serait présente pour toi le moment venu. Même si tu étais une petite peste sans cœur qui s'amuser à la blesser dès que tu en avais l'occasion. C'était surtout pour attirer l'attention, faire parler de toi. C'est ainsi que ça a toujours fonctionné à la maison. Sans doute parce que tu es la petite dernière. Dans le fond, tu savais que Louve en avait conscience. Tu n'étais pas méchante du moins, tu ne cherchais pas à l'être. A peine arrivée, tes chaussures retirées, que tu lui sautais dessus. Evidemment, elle ne put s'empêcher de pousser un cri que tu ne pris même pas la peine de relever. Son bras autour de ta taille, ses lèvres contre ton front, tu affichais une petite moue triste. De toute façon, y a que comme ça que tu arrivais à capter son attention. Elan d'affection entre vous deux, tu la remerciais d'être présente pour toi et elle se vantait d'être la meilleure des sœurs. Forcément, cette révélation te vaut un petit sourire et un hochement de tête positif. Ouais finalement, elle est pas si mauvaise ta sœur ! Tu te remets en question. Tu poses tes interrogations à haute voix parce que tu cherches des réponses et que tu sais pertinemment que Louve est la plus apte à te répondre. Parce qu'elle te connaît sans doute mieux que quiconque. Parce qu'elle se montrera franche là où tes faux amis essayeront de te rassurer. Tu ne cherches pas de la pitié, de l'attention ou quoique ce soit cette fois-ci. Tu tentes juste de savoir où tu en es. Soupirant bruyamment, tu finis par te redresser, replaçant par la même occasion une mèche de cheveux derrière l'oreille. Tu observes ta sœur en faire de même, souriant légèrement en l'entendant dire que si tu étais différente alors, tu finirais pas leur manquer. Mine de rien, ça te touche et tu déglutis. Tu ne l'aimes pas, je sais... Tu prends le temps de réfléchir un instant. Tu prends une grande inspiration. C'est juste que... Je sais pas... Le voir débarquer ici, ça m'a fait repenser à tout ce qui s'est passé et même si je lui en veux, j'arrive pas à me le sortir de la tête.