it's all a nightmare that you can't wake up (haenny)

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{it's all a nightmare
that you can't wake up}
crédit/ tumblr ✰ ft. @hae-seong choi

aujourd'hui, et comme au moins deux fois par semaine depuis mon retour du spring break, je m'était rendu à l'hôpital général de Boston pour étudier la partie pratique de la neuro mais surtout de la médecine. étrangement, les urgences étaient vides, silencieuses hormis les pleures des enfants qui venaient ici parce qu'ils étaient malades et que leurs parents s'inquiétaient trop et les sons aiguë qui s'échappaient des électrocardiogrammes. alors avec une autre étudiante et ma titulaire, nous étions restées à l'accueil des urgences pendant quelques temps, parlant de tout et de rien, mais surtout de rien. c'était assez étrange de rester là à ne rien faire à part remplir le tableau des opérations du lendemain. cependant, à l'heure où nous avions décidées d'aller à au restaurant pour prendre un petit café, nos bipeurs se mirent à sonner, nous réclamant aux urgences pour un V4990, un accident de la route impliquant une personne pratiquant un sport. j'étais à nouveau focalisée sur le boulot mais lorsque je vis la personne sur laquelle on m'avait mise en charge, je me figeais sur place au point que ma titulaire du me secouer pour me faire revenir à la réalité. un ambulancier suivait le brancard et m'expliquer les événements sur place juste avant qu'il ne s'arrête aux portes des blocs opératoires et que j'aille rapidement me changer pour entrer en chirurgie. on avait du passer trois heures à s'occuper d'hae-seong et même si ces blessures n'étaient pas tellement grave, c'était préférable de prendre son temps pour poser un diagnostic. après l'avoir sortit du bloc, le coréen fut envoyer dans un chambre et avec l'accord de ma titulaire, j'étais allé dans la pièce où il dormait encore. ça faisait mal au coeur de le voir dans cet état, intubé, perfusé etc etc mais je n'étais pas dieu, je ne pouvais le soigner d'un claquement de doigt. je m'étais assise sur le fauteuil, un bouquin en main avant de finir par m'endormir connement dessus. mais voilà qu'un gémissement me tirait de mes rêveries avant que je ne regarde en direction du garçon et cligner plusieurs fois des yeux. "chut... chut, panique pas seong-ah." soufflais-je en me levant, posant mon livre sur la tablette de la chambre d'hôpital et venant à abaisser son matelas pour l'extuber délicatement puisqu'il arrivait à respirer tout seul. je lui tendis alors un verre d'eau avant de l'aider à boire. "est-ce que tu te souviens de ce qui s'est passé ?" parce qu'en tant que futur médecin en neuro, il fallait que je m'assure qu'il n'ait pas de lésion au cerveau ni même de perte de mémoire. je releva quelque peu son matelas pour le mettre en position semi-allongée puis m'assit sur le bord de son lit. "parles pas, ne fais qu'hocher la tête. t'auras vraiment mal à la gorge si tu essayes de sortir un son maintenant."

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{it's all a nightmare
that you can't wake up}
crédit/ tumblr ✰ @jinny bezos-park

_ Les problèmes s'accumulaient depuis quelques temps et le seul besoin qu'il ressentait était celui de se vider la tête, s'échappant du loft qu'il partageait avec Ernesto il pouvait profiter de la fraîcheur de la nuit pour courir dans les rues de Boston, le sport étant son meilleur moyen pour profiter de la vie et pour se changer les idées, lorsque ses jambes se mettaient à courir il pouvait enfin penser à autre chose, se vider la tête. Mais peut-être pas cette fois-ci, peut-être que cette fois les problèmes étaient tels qu'il n'arrivait tout simplement pas à faire l'impasse dessus. La musique tambourinait un peu trop fortement à ses oreilles au point qu'il ne se concentrait plus sur où il allait, laissant simplement libre court à ses jambes. Un écouteur glissa de son oreille et il s'arrêta stupidement pour le remettre sans remarquer que la voiture en face ne ralentissait pas, la musique trop forte pour entendre quoique ce soit, simplement le flash aveuglant des phares dans les yeux puis le drame, l'accident.
Il se sentait courbaturé de partout alors qu'il émergeait du sommeil paradoxale dans lequel on l'avait plongé - ou peut-être était-il tombé dans le coma, il n'en savait rien. Un grognement s'échappa de sa gorge tandis qu'il essayait de voir où il se trouvait, visiblement dans un li d'hôpital, une présence près de lui l'obligea à tourner la tête et il braqua son regard sur la silhouette de celle qu'il aimait encore. Sauf qu'il n'avait pas la force de protester alors il avala le contenu du verre d'eau sans rien dire, écoutant attentivement sa voix et hochant la tête de bas en haut pour répondre à sa question ; ouais, ouais il se souvenait de tout, il n'avait sûrement rien de cassé parce que le type avait ralentit, la voiture l'avait à peine touché alors qu'est-ce qu'il foutait là. N'obéissant pas à son ordre de se taire il brisa le silence à son tour « qu'est-ce que je fais là ? enfin. je sais ce que je fais là mais pourquoi vous me gardez ici, tout va bien. J'ai à peine quelques bleus. » et il commença à se redresser dans son lit pour s'affairer à retirer ses perfusions.