« take my hand and reload » ∇ SLOAN

take my hand and reload
— with sloan

L'idée était précise, la manière de le faire, moins. Demoiselle se pointait à l'appartement de Sloan, le corps revêtu de vêtement noirs, et un sac à dos suspendu à son épaule. La chevelure attachée en une queue de cheval. Ouais, ça rigole plus. On est loin des robes beaucoup trop courtes de ces vacances, où elle avait rencontrée Sloan. Perdu, noyé dans les complications, se vautrant dans ses histoires de cœur, l'homme présentait une noirceur tellement évidente que l'amazone ne présentait qu'un désir, appuyer dessus. Parfois, peut-être qu'il faut juste se laisser envahir par la colère, pour ensuite la voir s'en aller. Théorie controversée. Ta mère et tes amies n'aimeront pas. Quand le bellâtre ouvre, il voit le sourire en coin de l'indépendante, déjà nourrie de sa soif de vengeance. « J'voulais pas te le dire par sms, j'avais peur que t'ouvre pas. » Se pince les lèvres, ces mêmes lèvres qui finissent sur la joue masculine. Retrouve après,sa place face à l'homme, et continue son explication : « Un connard s'est permis de commenter un article sur mon père, en y disant des choses pas très sympa. » La mort de mon père, plus exactement, un vieil article qui est ressorti à la surface sur les réseaux sociaux pour je ne sais quelle raison. « Par chance, il habite pas très loin, et.. il a une super voiture à laquelle il tient surement beaucoup. » Les billes de la colérique brillent d'une lumière que tu connaîtras. Je sais que tu es surement en colère, triste, confus, je te propose de te défouler. Je sais même plus si je le fais pour moi ou pour toi. Se rapproche un peu, et glisse un amusé : « Je te ferais à manger après. » J'oublie pas nos sms, mais, bousiller une caisse est quand même plus marrant que de monter un meuble ikéa, non ?

C'était très récent, beaucoup trop pour que Sloan puisse passer à autre chose et se comporter comme si rien ne s'était passé, comme si elle n'avait jamais existé. Lui ne pouvait pas, c'était au dessus de ses forces. C'était assez compliqué pour lui d'admettre que sa femme serait mieux et nettement plus heureuse sans sa présence. Il se sentait plus seul que jamais. Sa seule compagnie était les messages qu'il envoyait à ses proches, un monde virtuel dans lequel il semblait se plonger et sombrer petit à petit. Le jeune Bushnell voulait juste oublier la vie pourrave qu'il subissait en ce moment même. Il enchaînait les bières, les joins et ne se nourrissait presque plus. Perdu entre l'envie de se battre pour un combat déjà perdu d'avance et la fatalité de laisser Suzy s'envoler, il vivait très mal et n'acceptait toujours pas la situation. Ce soir, il acceptait un peu de compagnie, il avait envoyé son adresse à Alix pour qu'elle passe un petit moment avec lui. Le programme était plutôt alléchant, elle allait lui cuisiner un truc et le sauver d'une famine certaine. Sa rencontre avec la belle brune était récente, datait du Spring Break mais pour le coup, son côté naturel et positif lui faisait du bien. Comme prévu, elle n'arriva pas de bonne heure et, lorsqu'il lui ouvrit la porte, il fut surprit de la voir toute de noir vêtue. Ses sourcils se froncèrent tandis qu'un fin sourire se dessina sur ses lèvres. « Que je ne t'ouvre pas la porte ? Pourquoi, qu'est ce que t'as prévu ? C'est louche comme accoutrement, très louche même. » Mais Sloan restait un mec très curieux, il allait vouloir savoir le pourquoi du comment. Alix s'approcha délicatement de lui pour le saluer avant de se confondre dans des explications incompréhensibles. Ses sourcils se froncèrent toujours un peu plus. « Hein ? » Ouais, fallait toujours un petit temps d'adaptation pour le jeune Bushnell. Lorsqu'il comprit, ses sourcils se défroncèrent naturellement tandis qu'il se mit à rigoler. « Tu veux qu'on défonce la caisse d'un gars .. et t'as vraiment cru que j'allais pas t'ouvrir ? T'aurais vraiment dû me le dire, j'aurais mis autre chose que des couleurs quoi. » Le bas pouvait passer, il avait un bas de survet bleu foncé mais avec un t-shirt orange, il allait se faire griller direct. Sloan haussa un sourcil à sa proposition. « T'as intérêt d'me faire la totale après. » Phrase très constructive et peu subjective. Merci Sloan. L'ancien Eliot rigola bêtement à sa propre connerie et ouvrit la porte de son appartement pour qu'elle puisse entrer. Sans chercher à comprendre plus loin, il s'engouffra dans la grande pièce à vivre et enleva son t-shirt pour le foutre en vrac sur le canapé. De toute façon, c'était déjà le bordel avec encore quelques cartons par ci par là. « J'change de haut, trois secondes, j'arrive. » Pire qu'une gonzesse celui-là. Il entra dans sa chambre et attrapa le premier t-shirt noir qu'il trouva pour l'enfiler. Il prit également une veste à capuche de la même capuche qu'il mit également. Une fois parfaitement vêtu pour ce genre d'occasion, il revint vers Alix. « Bon on y va là ? Je t'attends moi ! » s'amusa-t-il à dire pour la taquiner un peu. L'illusion de son mal-être était juste parfaite. Il feintait presque la paix intérieure.