after all you're my wonderwall (suggy)

— and after all, you're my wonderwall

— boston, avril 2018
et ouais, c’était clairement un dialogue de sourd. on ne s’écoutait pas, on préférait se taper dessus, se piquer, se faire du mal encore et encore et ouais, on était pire que stupide. mais j’crois qu’on était juste allé trop loin tous les deux pour pouvoir revenir en arrière. et ouais, j’allais trop loin dans mes mots. j’en étais terriblement consciente en fait parce que à aucun moment je n’avais le droit de lui parler comme ça mais putain, il était en train de me foutre hors de moi et j’en pouvais plus. « j’crois pas non. » et j’voulais qu’il dégage parce que merde quoi. de toute manière, il avait de toute évidence choisi de faire sa forte tête pour une fois puisqu’il était en train de remplir son sac bien décidé à réellement s’en aller. ouais bah qu’il dégage donc. « incapable de quoi ? » ok, là, j’voyais rouge. « t’insinue quoi là ? » wow, non. ça bouillonnait dans ma tête, mon sang ne faisait qu’un tour. c’était grave ce qu’il était en train de dire. c’était très grave ce qu’il était en train d’insinuer. et j’avais la rage à ce moment précis parce que ça me blessait beaucoup trop d’entendre ce genre de chose sortir de sa bouche. il sortait de la chambre et moi, j’avais l’impression de devenir complètement folle. « t’as même plus intérêt à revenir en fait. c’est terminé ! » et qu’il aille bien se faire foutre en fait parce que ouais, il avait clairement dépassé les limites en fait et moi, j’allais certainement pas laisser passer un truc pareil. il en était hors de question.

— and after all, you're my wonderwall

— boston, avril 2018
La colère leur mettait des œillères à tous les deux, visiblement. Parce que jamais Sullivan n’aurait réagi comme ça et jamais Meghan n’aurait dit de tels mots. Se rendait-elle compte de la méchanceté dont elle faisait preuve aujourd’hui ? Non mais clairement, la situation dégénérait au pire point qui soit, ils étaient tous les deux au bord de la rupture et il était pas envisageable pour Sullivan de revivre une situation comme ça alors qu’ils étaient fiancés et amoureux, et surtout futurs parents. Enfin, à cause de ce qu’Elliot a pu dire durant leur dernière entrevue, elle serait enceinte de cinq mois, chose qui prouvait qu’il ne pouvait pas être le père. Alors qu’il avait le sac sur son épaule, il ne la regardait plus, ne la voyait plus et ne voulait qu’une chose : taire cette voix qui le poussait à crier. Mais non, il valait mieux que ça Sullivan. Il valait beaucoup mieux que ça mais quand elle se mit à lui dire que c’était vraiment terminé, il n’acceptait pas. Pas du tout. Parce que c’était pas à elle de dire ça quand c’était elle qui avait fauté dans leur histoire. Elle n’avait pas droit à avoir le mot de la fin. Posant à son tour le sac au sol de façon violente, il faisait marche arrière jusqu’à se retrouver face à elle. « C’est moi qui décide de quand c’est terminé ! Putain Meg, tu as dormi avec un autre, tu m’as menti sur la date des bébés, tu… » Il serrait le poing alors que les larmes remontaient à ses yeux. « Tu me respectes pas putain, tu dors avec celui qui m’a avoué que les bébés avaient cinq mois et tu ne viens même pas me rejoindre après. Tu restes avec lui et j’t’ai attendu toute la nuit » Et le manque de sommeil ne l’aidait pas à réfléchir correctement. Même si ce n’était pas un gros dormeur de base, il lui fallait un minimum et il ne l’avait même pas atteint. « Alors non, tu me respectes pas, tu me respectes pas et c’est moi qui part, c’est moi qui te quitte. » Il lançait un nouveau regard avant de tourner talons et reprendre son sac qui jonchait au sol.

— and after all, you're my wonderwall

— boston, avril 2018
ce que j’avais pas prévu en fait, c’était qu’il revienne en trombe. comme ça. qu’il revienne visiblement pas satisfait du final. et ses mots ? wow, non. déjà, depuis quand est-ce que c’était à lui de décider de quand est-ce que c’était terminé ou non ? et la suite, elle était encore moins cohérente. depuis quand j’avais menti ? j’avais menti sur rien du tout. pourquoi est-ce qu’il inventait des histoires comme ça ? c’était n’importe quoi. à croire qu’il faisait tout pour trouver des trucs à me reprocher alors que non, j’avais rien fait en fait. alors là, j’en mangeais plein la tronche. j’étais pas respectueuse, menteuse et.. ouais, ça faisait mal d’entendre ça de sa bouche. sauf que j’avais même pas le temps d’en placer une en fait. il enchaînait les mots les uns après les autres et ça tombait. il me quittait. il venait de le dire à haute voix et j’avais l’impression de pas réaliser jusqu’à ce qu’il repasse cette foutue porte quittant alors l’appartement. sullivan m’avait quitté. comme ça. en un claquement de doigt. elles étaient belles ses promesses tiens. et moi, j’avais mal au coeur, j’étais déchirée en deux mais je restais là, sans réaction. les bras ballants, les larmes aux yeux avant de finalement me laisser tomber sur le lit. sullivan m’avait quitté, comme ça, d’un coup. il avait parlé de mensonge de ma part alors que j’avais strictement rien fait et j’comprenais juste pas. non, je ne comprenais vraiment pas ce qui avait pu se produire.

rp terminé