marjolaine (ael)

Tu l’as faite. La connerie, de trop, en trop. Pas assez, peut-être. Tu ne voulais pas, t’n’aurais pas du. Pour une rare fois, enfaîte l première fois de ta vie tu as utilisé ton argent pour acheter quelqu’un, Marjolaine. Tu l’as croisé, son regard, ses billes vidées de toute énergie, une vague de douleur qui a pincé ton cœur. Tu n’es pas mère Theresa, loin d’là. Mais elle, tu devais l’aider, la sauver. Tu ne faisais que passer, sur tes pieds, tu marchais, dans la rue, la mauvaise impasse, tournant de ta vie. Tu es parent, maintenant. Putain, t’es con. Elle te lançait des appels de cils, une détresse, tu devais l’aider, ton destin t’a destiné. Déjà toute tracée et maintenant posée, sur ta banquette arrière. Tu le sens, cette odeur de bique, littéralement, complètement. Elle te regarde, pétillant dans ses yeux de chèvre. Tu l’as regarde dans ton rétro intérieur. Putain. Tu as une chèvre, dans ta voiture, naine. Petite chèvre, blanche noir en flammèche le long de son corps. La connerie qui fait du bruit. Finalement un trajet, mouvementé, le dialogue de sourds, Marjolaine n’est pas très réceptive. Normal, faut croire. Tu descends de ta voiture, une fois garé, une cordelette du bout des doigts, un petit collier qui orne un cou poilu, au bout du fil. Tu finis devant la porte d’Ael, il va te détester, il te déteste déjà, tu le sais, elle le sait, Marjo. Tu rentres, comme d’habitude, c’est chez toi, à ton aise, Blaise. Calme-toi Marjo ! C’est définitif, tu n’as plus de meilleur ami.

Marjolaine // Thomas&Ael ※※※ Il était installé dans son salon enfin il devait dire celui d’Ambre, mais qu’importe. Il était un peu chez lui ici, non ? Une bière était sur la table basse, ses pieds dessus et il était concentré sur son téléphone. Entre les messages de Zora et la connerie de Thomas, il perdait un peu la tête pour être honnête. Que son pote fasse un truc pareil, c’était pas étonnant, il était un putain de quincy ceux qui avaient le cœur sur la main donc sauver une chèvre c’était clairement pas une grande surprise, mais ceux de Zora ça en était une. La dernière fois, elle lui reprochait de lui avoir briser le cœur, de l’avoir briser elle en mille morceaux des trucs dans le genre et là, elle voulait voir so weird. Bref, le jeune homme se concentrait sur les messages avec Thomas c’était mieux sauf quand il lisait qu’il arrivait chez lui, c’était une blague ? Bien sûr que non ! C’était jamais une blague venant de la part du jeune homme et putain, c’était juste pas possible, il ne pouvait pas lui ramener sa putain de chèvre ici. Et pourtant, il entendant sa voix dans le loft, un grognement sortit d’entre ses lèvres avant qu’il ne prenne la parole. « J’espère que tu as fais tes adieux à ta famille ! » Est-ce qu’il rigolait ? Absolument pas ! Une chèvre, il venait de lui ramener une putain de chèvre et lui, il allait se faire tuer par la jeune femme parce qu’elle prenait toutes les excuses du monde pour lui prendre la tête. « Sors ta chèvre d’ici sinon j’te promets je trouve une solution pour te la faire bouffer sur le champ ! » Pourquoi avait-il un ancien meilleur ami aussi taré ? Ouais très clairement, il venait de perdre cette place dans sa vie.