Zech & Baptiste ⊱ mon fric tu me le rends quand ?

Quittant mon cours je venais rejoindre mon casier ou rapidement je sortis les livres dont je n'avais plus l'utiliter et pris ceux dont j'avais besoin. Scrutant mon téléphone je n'avais aucun appel de l'école et cela me rassura. Mia était pas très bien ce matin et je m’inquiète un peu. Refermant mon casier je venais ranger mon portable avant de rejoindre le grand hall pour pouvoir ensuite me diriger vers le complexe sportif. J'avais sport et voulant profiter de ce cours pour me défouler j'étais plutôt envieux. Cependant je m'arrêtais en cours de chemin en voyant, coller contre un mur, Baptiste. Cet enfoiré n'a toujours pas remboursé ma guitare qu'il a osé abîmé et autant vous dire que je l'ai de travers. Serrant les dents je venais alors vers lui en le regardant froidement. « Alors ça va ? Tranquille ta vie, et mon fric je le revois quand ? » J'étais sérieux, même si lui s'en fou moi non. Il a peut être de la tune mais moi non et j'ai une fille à élever. Cependant j'avais eu la chance d'avoir mes amis pour m'épauler et m'aider dans ces moments les plus lourds, pourtant, j'avais bien envie de lui péter la tronche.

Je venais encore de m'embrouiller avec mon père. Une énième fois depuis le début de l'année. A croire que je vais faire ça jusqu'à la fin de ses jours. Cette idée me dégoûta à un point que je n'osais plus y penser. Hier, j'avais fait la fête, pour oublier mes soucis avec mon père. Et comme tout Mather qui se respecte, la fête avait duré jusqu'à trois heures du matin. J'en avais bu des verres. J'étais donc ce matin dans un état second. Les sons de voix de mes amis étaient plus forts et bousillait l'intérieur de mon crane. Je soupirais et m'habilla dans un silence digne des scènes les plus angoissante du cinéma américain. Sauf que là, ni monstre, ni tueur en série n'était derrière moi, prêt à m'égorger. Juste mon colocataire de chambre.

Je m'habillai en vitesse pour ne pas être en retard en cours. En fait je me fichais un peu des cours, voir totalement. Je n'étais pas branché grandes études et diplôme. Nan, moi c'était plutôt, fête, alcool, amis. C'est mon père qui me l'oblige. Si je n'obtiens pas le diplôme je peux dire adieu à l'entreprise familiale. Une idée qui ne me plaisait pas du tout. Et puis si c'est pour le léguer à un sexagénaire désabusé, ce n'est pas la peine. Je m'activai sur les dernières minutes pour arriver finalement à l'heure pile. On a la classe ou on l'a pas.

L'heure passa normalement. Le cours était plutôt intéressant, mais contrairement à beaucoup d'étudiants de ma classe je ne buvais pas les paroles de mon prof. Je me contentais d'écouter et de comprendre. Parfois a griffonné des mots sur ma fiche. Il fallait bien que je prouve à mon père que j'écoutais. Je fini par ranger mes affaires à la fin du cours et de sortir de la salle. Je déposa mes affaires dans mon casier et me colla contre le mur à côté pour lire les messages de mon portable. « Alors ça va ? Tranquille ta vie, et mon fric je le revois quand ? » Les paroles masculines me firent lever la tête. C'était Zech. C'était ce bonhomme qui espérait que je lui donne mon fric. « Ah parce que t'espère toujours que je te donne du fric ? » C'est beau de rêver, surtout quand c'est lui qui rêve. Je lui lançai à un sourire sadique. « Si tu veux bien te pousser de mon chemin, maintenant ! » Je lui tapa l'épaule en passant à côté de lui. Ah la provoc, mon point fort.

Ce type est un vrai connard. Je savais pertinemment qui me rendra pas mon fric mais comme j'ai la chance de travailler quelques heures parfois j'ai pu faire réparer ma guitare. Cependant payer pour un petit con dans ce genre me reste en travers de la gorge. Je ne suis pas riche non plus et c'est pas pour autant que je sombre dans les conneries et suis un mec arrogant comme lui. Il croit qu'il est plus fort que moi mais je ne répondrais pas à ces menaces. Le regardant me répondre il me souriait avec arrogance et le rattrapant par le bras je venais simplement lui poser une question qui me tracasse depuis quelques temps. « Pourquoi t'es comme ça ? ça te sert à quoi d'être ainsi sérieux ? Tu crois que t'es le seul avec un passé lourd ici ? Que t'es le seul à ne pas aimer les cours et tout le reste ? La plupart des gens ici sont dans le même cas que toi ! Alors pourquoi? » Je le regardais sérieusement. J'avais peur de ne pas comprendre son comportement et le pire c'était qu'il n'avait même pas de conscience pour ce dire "putain j'ai péter sa guitare, est ce qu'il a pu la réparer?" non il avait rien. Il est froid et presque insensible et cela me glacé intérieurement.

Pourquoi est que j'étais encore là ? Pourquoi je perdais mon temps avec ce bon à rien ? Quand je pris finalement la décision de partir, il me retenu. Le regard noir qu'il m'envoya me fit sourire. Parce qu'il croit qu'il m'intimide ? « Pourquoi t'es comme ça ? ça te sert à quoi d'être ainsi sérieux ? Tu crois que t'es le seul avec un passé lourd ici ? Que t'es le seul à ne pas aimer les cours et tout le reste ? La plupart des gens ici sont dans le même cas que toi ! Alors pourquoi ? » C'est quoi ces questions ? Il me la morale ou je rêve ? Pourquoi je suis comme je suis ? C'est ça sa question ? Et puis pourquoi il parlait de mon passé, il ne sais rien de moi et franchement ça me va très bien ! J'enlevais la main qui lui avait permis de me stopper, de mon épaule et me tourna vers lui. Je fronçais mes sourcils. "Pourquoi tu me poses autant de questions, hmmm ? Je suis comme je suis et sérieux .... arrête de me faire la morale. "Je le regardais droit dans les yeux. "Et puis bon ça coute quoi une réparation de guitare, c'est rien, alors pourquoi tu continues à me faire chier avec ?" L'autre jour, je l'avais vu avec une guitare, donc c'est qu'il devait l'avoir réparé ? Oh et puis pourquoi je me soucis de sa vie minable ? Je le regardais de haut en bas en attendant une réponse de sa part.