(Milow) Dangerous Attraction

Dangerous Attraction // @MILOW SCHÄFER ※※※ Cette journée n’en fini pas, pourtant, je sais que l’heure avance…malheureusement, j’ai l’impression que le temps s’écoule bien trop lentement. Assis sur ma chaise, j’écoute mon professeur parler de politique et de toutes ces conneries qui ne m’intéresse pas spécialement. Si j’ai choisi cette matière, c’est simplement pour faire plaisir à mon père, prenant en étude mineur le sport, chose que j’appréciais bien plus. Mais bon, maintenant que j’y suis et bien, autant écouter ce que le professeur a à dire. Heureusement, la fin du cours sonne et je sais que j’ai deux heures de libre devant moi…assez pour prendre l’air et aller me chercher un café bien mérité au Starbucks. Bordel, j’en meurs d’envie depuis plus d’une heure, étant un grand amateur de caféine, il n’était pas rare de me trouver là-bas en train de chercher après ma dose de café comme un drogué. C’est donc assez rapidement que je me dirige vers la chaîne en question, me plaçant dans la file assez longue – ce qui a le don de m’exaspéré au passage – attendant sagement mon tour, tout en tapotant nerveusement du pied. Lorsque mon tour est enfin arrivé, c’est avec soulagement que je commande un café moka, une pointe de cannelle et de chocolat à l’intérieur. Bref, un mélange sublime, merveilleux pour mes petites papilles. Payant ma consommation, je bois directement une gorgée tout en me dirigeant vers les tables et c’est là que je le vois…Je me fige l’espace d’une seconde, manquant d’avaler de travers. Je sais que je ne devrais pas ressentir ce genre de truc pour un mec, cette espèce de désir, mais Milow est l’un des rares à me faire éprouver ça pour la gente masculine. D’ailleurs, j’ai envie de me foutre une gifle sur le coup…Là où j’aurais dû fuir et m’en aller, m’éloigner, je fais tout le contraire, étant irrémédiablement attiré vers lui. Avançant vers le jeune homme, je souris légèrement en arrivant à sa hauteur. « Salut Milow, je peux m’asseoir ? Y’a plus vraiment de tables de libres… »

(a) blue moon

Samedi soir, panne sèche, deux boites, deux boites vides, aucun comprimé, rien pour m’assommer. Deux nuits à tenter de passer le temps, travailler, lire, film, tout y est passé pour ne pas laisser mon esprit dériver. M’occuper jusqu’à l’épuisement, sombrer pour me réveiller terrorisé en peu de temps à cause d’un cauchemar. Tout recommencer jusqu’à entendre le réveille sonner lundi.
Les cours n’ont jamais été si durs à suivre, épuisé avec  mes trois heures de sommeil si on rassemble toute les minutes d’assoupissement durant ce weekend, si bien que je fini par abandonné l’idée. De toute façon je suis bon à rien, tenir mon stylo et prendre des notes relève presque d’un parcours de Ninja Warrior, sans parler de mon appréhension de m’endormir pour me réveiller en nage en hurlant. Avant de rentré, je pars en ville à la recherche d’une pharmacie ouverte pour faire le plein de somnifère. Je ne saurais dire comment cette étape est une épreuve. Je décide de prendre un peu de carburant étant non loin de mon QG matinal. Tellement à côté de mes pompes, je passe trois fois devant avant d’enfin franchir la porte. Ma boisson servis, je m’installe à une table, l’idée est surement pas celle du siècle, je vais finir par sombrer ici, mais mes jambes n’ont vraiment aucune envie de me porter pour le moment. Mes yeux mis clos, je me force à observer la clientèle, cherchant à mémoriser des traits de visage comme si j’allais les dessiner, je le ferais, si j’en avais la force. Une voix fini par me sortir brutalement de mes pensées, j’en sursaute comme si je venais de me faire prendre la main dans le sac. Relevant la tête, j’adresse un sourire au brun devant moi, avant de finir par ouvrir la bouche quand mon cerveau se connecte et reconnait Ulysse. «_ Hey ! Oui, je t’en prie. Quoi de beau ?» Demandais-je d’une voix beaucoup trop fatigué à mon goût. Et comme si cette dernière et les pitoyable cernes qui bleuisse et gonfle mes yeux ne suffisait pas, me voilà à bailler au corneille ou presque. «_ Excuse-moi, long weekend.» Expliquais-je en lui offrant un nouveau sourire.

Dangerous Attraction // @MILOW SCHÄFER ※※※ J’attends sagement que le jeune homme me réponde alors que mon regard glisse sur le visage de Milow. Il a des traits assez fins, des cheveux blonds, tirant parfois sur le châtain très clair. J’ai cette tendance à beaucoup l’observer, un peu trop d’ailleurs, allant inconsciemment dans des endroits où je suis pratiquement sûr de le croiser. Ce comportement, je ne peux pas l’admettre ou encore l’accepter. Je ne suis déjà pas banale de base, étant hermaphrodite, chose que peux de gens savent, mais si en plus je commence à aimer les hommes. Non, c’est impossible…un mec ne peut pas en aimer un autre, enfin, si, mais pas moi ! Me voilà de nouveau perdu dans mes propres conneries, mes propres démons refaisant furieusement surfacent alors que je tente de les étouffer. Lorsque Milow s’adresse à moi pour me dire que je pouvais le rejoindre, je souris calmement. « Merci. » Enlevant ma veste, je dépose celle-ci sur le dossier de la chaise et m’assois sur celle-ci. Là et seulement là je remarque à quel point le jeune homme semble exténué. Fronçant les sourcils alors qu’il baille à s’en arracher la mâchoire, je penche la tête sur le côté tout en prenant une gorgée de mon café. « Je vois ça…t’as des cernes aussi gros que des cratères. T’as fait quoi pour être aussi crevé ? » Dis-je calmement en avançant la main pour prendre son menton entre mes doigts, levant son visage pour mieux regarder ses cernes. Ce genre de contact, c’est comme un besoin dès que Milow est dans les parages. Ça paraît innocent, subtile, mais ça ne l’est pas spécialement. « Va falloir te mettre de l’anticerne mec. » Souriais-je en coin alors que je le lâche, récupérant ma main au passage, bien que j’ai pas mal de fourmis au niveau des doigts. Détournant les yeux, je me râcle la gorge, comme assez mal à l’aise, cherchant un moyen de détourner ma propre attention de Milow.

(a) blue moon

Peu après m’être excusé pour mes bâillement, je sens le regard azur se poser sur moi. C’est assez troublant, enfin je veux dire, quelqu’un qui scrute et juge la profondeur de vos traits n’a rien de très agréable, si bien que je fini par baisser la tête avant d’hocher les épaules pour répondre à sa question, inutile de lui révéler que je suis incapable de fermer les yeux par peur de mes cauchemars. «_ J’ai pas réussi à dormir du weekend… » Réponse vague, c’est le plus simple. Mes yeux ne se sont toujours pas relever, j’appréhende sa réponse, enfin ses questions si il veut approfondir. Sans rien que je vois venir, ses doigts viennent se planter sur mon menton, m’obligeant à relever la tête alors que je sens mes joues s’enflammer pour rien. Je suis tellement mal à l’aise que mon regard fuis sur la gauche pour éviter ses prunelles insistante. Dieux merci, ce moment gênant prend fin aussi vite qu’il a commencé et je me mets à respirer à nouveau quand sa main quitte ma peau. Alors que son regard se dirige sur la salle, j’ai la forte impression que ma réaction l’a mis mal à l’aise. Alors pour essayer de mettre ce petit moment derrière nous je lance la première boutade qui me passe par la tête. . «_ Tu braquerais la Cabot House pour moi ? Je suis pas sûr d’avoir la force de le faire pour le moment..» Putain ce que je peux être con, je suis même pas sûr qu’il va comprendre ma connerie. Je suis allé la chercher loin celle-ci, et Ulysse n’est pas encore si habitué à mes délires. Las de moi-même et de ma fatigue qui me rend encore plus débile, je prends une longue gorgée de café.

Dangerous Attraction // @MILOW SCHÄFER ※※※ Je sais bien que je ne devrais pas agir ainsi, encore moins en présence d’un garçon. Pourtant, j’ai l’impression que quelque chose me pousse vers le blondinet, comme une force d’attraction que je ne peux contrôler, que je ne peux refouler. Ça me perturbe véritablement. Encore plus lorsque je ressens ce besoin irréversible de toucher Milow, et ce, malgré la gêne que ça peut lui occasionner. Parce que oui, je ne suis pas débile et je vois bien que mes actes ne sont souvent pas bien accueillis. Que pourrais-je bien faire pour stopper ça ? Stopper les pensées qui affluent dans mon esprit, qui ne cessent de venir et d’aller à leur guise, comme si en vérité, je n’étais pas maître de mon propre corps ? Je cherche encore la réponse à cette question. Milow fini par me dire qu’il n’a pas dormi du week-end, néanmoins, il n’approfondit pas le sujet et je préfère ne pas creuser non plus. Je suis certes très curieux, mais je me dis que si il avait eu envie de parler de ses soucis, si il en avait, il l’aurait déjà fait. Peut-être qu’il n’a simplement pas confiance en moi ? Ou encore, peut-être qu’il ne me considère que comme une simple connaissance ? Cette idée me donne soudainement la nausée alors que je récupère ma main, fuyant son regard autant qu’il le fait avec moi. « D’accord. » Dis-je simplement en passant une main dans mes cheveux, les ébouriffant au passage. Là, il me balance une blague que je ne comprends absolument pas. Venant reporter mon attention sur mon cadet, je hausse un sourcil interrogateur, faisant bien comprendre que, clairement, je n’avais pas suivi son délire. « Si tu me le demande gentiment, je pourrais même braquer une banque pour toi…mais là, j’avoue ne pas avoir suivi ton délire. Pourquoi tu voudrais que je braque la Cabot House ? » Dis-je curieux alors que je porte mon café à mes lèvres, buvant une petite gorgée dans le quitter des yeux pour autant. « Maintenant, faudrait juste que j’ailles chercher l’attiraille du parfait cambrioleur…je suis sûr qu’une combinaison noire m’irait parfaitement. » Ajoutais-je dans un petit ton taquin, histoire de détendre également l’atmosphère et ne pas trop passer pour un débile aussi. Ben ouai, je n’ai pas l’habitude de ne pas comprendre les vannes des autres, mais disons que Milow, j’ai vraiment du mal à le cerner.

(a) blue moon

Je souffle de soulagement intérieurement que le brun se contente de cette petite réponse. En ce moment j’ai l’impression de ne parler que de mes problèmes. Et le ressasser encore et encore, j’ai clairement pas l’impression de me libérer d’un poids, mais plutôt de me reprendre ma culpabilité encore et encore dans la gueule… Bon mon soulagement et la fatigue me fait sortir une pure connerie, et comme je m’y attendais, Ulysse est loin d’avoir suivie mon raisonnement. Par contre ce qui est étonnant c’est ces premier propos, surtout avec le ton sérieux qu’il emplois… Braquer une banque pour mes jolis yeux ? Non, il peut pas être sérieux là ! C’est ça, il doit déconner comme moi ! Je lui sourit gentiment avant de m’expliquer. « Pour l’anticerne ! Je suis sûr que cette maison en est envahie ! » Riais je doucement en retrouvant le contact visuel. « Désolé, on va dire que la fatigue me fait dire des conneries. » Repris-je avant de boire quelques gorgée à nouveau. C’est à se moment que le brun se met à me parler du matériel et de la tenue dont il aurait besoin. Pourquoi ? Pourquoi à ce moment précis, avant que je n’avale ma boisson, je l’ai imaginé dans une tenue toute noire qui ne ferait que ressortir d’avantage l’océan de ses yeux ? La réponse, oui je l’ai, c’était pour mieux pouvoir lui cracher par mégarde mon café sur son pull, événement qui m’a poussé à attraper des serviettes pour lui tendre et qui dans toute cette précipitation m’a fait lui renverser ma cup sur lui, et qui explique que maintenant je sois entrain d’éponger ses vêtements avec des serviettes… « Pardon…Je suis désolé…Je suis vraiment maladroit parfois… Mais oui, je suis sûr qu’une combi noir t’irait sacrement bien ! » Non ! Non ! Non ! C’est pas possible, j’ai pas pu lui dire ça en le regardant dans les yeux ! Je sens mon visage tellement s’empourpré que mon regard ce repose sur mes mains frottant toujours son torse pour essayer de retirer le plus de café possible avant que les tissus ne s’imprègne.