like a lion (megara)

Putain. Un lion, tapi dans la savane, les hautes herbes qui lui chatouille les noisettes.  Le vent dans sa crinière en attendant que sa proie soit assez proche, suffisamment, pour l’attraper, ne plus la lâcher. Ne te prends pas pour un lion, non. Tu es en short beaucoup trop court pour être décemment habillé, viril. A quatre pattes, les genoux qui brulent sur le tapis du salon, derrière le sofa. Tu ne bouges pas, l’air d’un idiot, qu’est-ce que tu branles. Aucun vent qui repousse vaillamment tes cheveux bien trop courts pour savoir si une brise passe sous les portes de l’appartement. On ne voit que t’a tête dépasse dans un angle du canapé. Une patience de fer, tu vas l’avoir, tu le sais, cette fois c’est la bonne. Quelques prières sans aucuns sens que tu récites à voie basse. S’il vous plaît monsieur barbu soyez de mon côté. Tes hanches se dandinent, tu prends de l’élan, un silence pesant enrobe cette scène sans aucun sens. HAAAAAAAAAA ! Tu bondis, littéralement, un saut par-dessus le canapé manquant presque de tomber, toi et le canapé. Mais quelque chose coup ta route, ta lancé. La proie s’écarte alors qu’elle n’était qu’à quelques mètres devant toi, merde. Putain ! Tu n te rends pas compte, des bras enveloppent un corps tout fin et quelques cheveux roux viennent te chatouiller le nez. Une gazelle s’est mis devant ton chemin et pas réflexe tu t’es agrippé à elle pour n pas tomber ou qu’elle tombe, peut-être. Tu repousses ses cheveux de feu d tes lèvres d’un coup de langue sans grand succès. Tu m’as gêné, j’allais l’avoir ! De qui tu parles, putain. Tu t’aides de tes doigts pour retirer les derniers récalcitrants collés à tes lèvres à peine humides. J’allais avoir le chat ! Celui qui traîne chez vous depuis trop longtemps à ton goût.