Arôme ► T'as de belles lèvres, tu sais ?!

Le Spring Break semblait déjà loin maintenant. En effet, tu passais tellement de temps à bosser à l'hôpital que tu ne pouvais pas penser à autre chose. De toute façon, tu voulais vraiment oublier les événements qui s'étaient déroulés pendant ces vacances merdiques au possible. Lorsque ça n'allait pas chez toi, tu faisais vraiment tout pour bosser comme un forcené alors que tu étais doué dans ce que tu faisais... Mais ta manie de toujours atteindre la perfection devenait un TOC dès que tu n'allais pas. D'ailleurs, tu étais en retard dans tes vidéos sur Youtube parce que tu n'y arrivais pas... Dès que tu filmais, ça te rappelait aussitôt le Comic Con avec Alice et ça te foutait le moral à zéro... Bref aujourd'hui, le gynécologue de l'hôpital te laissait la possibilité d’examiner toutes les patientes qui se trouvaient sur sa liste de rendez-vous et comment dire, que celle-ci était assez longue. Tu savais pertinemment que ton chef de service était un grand pervers et que c’était l’une des raisons pour lesquelles il était devenu gynécologue. Du moins c’était ce que tu pensais parce que lors des consultations où tu restais en observation, tu le voyais nettement faire des gestes très pervers… Le pire c’était que les femmes semblaient apprécier cela. Ce n'était pas ton cas et tu allais faire ton travail le plus minutieusement possible comme à ton habitude ! Entre chaque rendez-vous, tu t'empressais de nettoyer la salle de consultation, parce que tu ne voulais aucun microbe dans le coin... Après ton bentô du midi, tu repris le travail et tu te figeas derrière ton bureau en voyant la fille qui venait d’entrer pour ce nouveau rendez-vous. « Suzy ? » dis-tu d'une voix vraiment surprise... Tu savais qu'elle était enceinte mais tu ne t'attendais pas à devoir l'examiner un jour. Aussitôt, tu t'étais mis à rougir.

Il n'y a que moi pour tomber en bas du lit, pendant que je dors. Que moi pour tomber en bas du lit À PLAT VENTRE, même ! Jusque là, ça va. J'ai cru que ma couette avait amorti le choc, mais forcément avec ma chance légendaire, il fallait que je découvre des saignements dans mon pantalon pas plus tard qu'hier soir... J'ai pris un rendez-vous urgent chez le gynécologue et heureusement, le médecin a accepté de me glisser entre deux clientes vite-fait bien fait.

Je me rends à l'hôpital à l'heure où mon rendez-vous a été confirmé et attends dans la salle d'attente qu'on m'appelle. Le médecin avait quelques minutes de retard, mais l'infirmière a bien fini par m'appeler et me dire où me diriger. Je la remercie, me lève et marche jusqu'au bureau du gynécologue... À ma plus grand surprise, mon nouvel ami s'y trouvait à l'intérieure. Côme ... ? Il semble tout aussi surpris que moi et d'ailleurs, je rougis tout autant que lui. J'me suis trompée de bureau je crois... Puis, je vois la plaque de Dr. Johnson sur le bureau. ...ou alors toi, tu t'es trompé ? J'ai rendez-vous avec Dr. Johnson...

Cette journée de travail à l'hôpital était en train de t'épuiser complètement. Certaines femmes t'avaient carrément déprimé aujourd'hui. Tu n'avais qu'une hâte : rentrer chez toi pour jouer à Fortnite. Tu avais une vidéo à faire, un petit tuto pour certains débutants. Mais pour le moment, il fallait que tu te concentres sur ton travail... Surtout que là maintenant, tu te retrouvais face à Suzy. Ok, elle est où la caméra ? C'était normal qu'elle vienne voir un gynécologue mais elle n'était pas sur ta liste... « Oui c'est moi » répondis-tu en rougissant toujours autant. Si tu avais su que tu allais devoir examiner l'une de tes amies. « Non tu es bien dans le bureau du Dr Johnson... En fait c'est moi qui le remplace pour la journée. Cela ne te dérange pas ? ». Tu préférais lui demander parce que si c'était le cas, tu appellerais le Docteur afin qu'il revienne pour examiner la jeune femme.

Okay... situation étrange. Je sais que Côme est gynécologue, mais je sais aussi que j'étais censée rencontrer Dr. Johnson, pas Dr. Dubois. J'aurais annulé sinon, ou je n'aurais pas accepté tout court en premier lieu... c'est trop étrange. Parce que Louison se foutait de ma gueule avec l'histoire du toucher vaginale, mais elle aurait trop dû toucher du bois ! (toudoum tss, le jeu de mot était pas voulu mais c'est drôle quand même) Côme me fait comprendre qu'il remplace M. Johnson et je me met à rire nerveusement. Hum... ça dépend... J'entre timidement dans le bureau et referme la porte derrière moi. J'suis tombée du lit hier matin... à plat ventre. J'ai pas mal mais j'ai commencé à saigner hier soir et... j'sais pas si c'est mes règles ou... J'avale difficilement ma salive et me racle la gorge. J'ai déjà fait une fausse couche par le passé Côme... je... j'suis inquiète. À ce rythme, j'vais croire que j'ai le vagin hostile putain.

Une telle situation, ce n'était pas donné à tout le monde quoi ! Tu avais déjà dû t'occuper d'une de tes amies, en l'occurrence de Bambi pendant toute sa grossesse et comme tu étais également obstétricien, tu avais pu assister à l'accouchement surtout qu'elle t'avait demandé de t'occuper de la délivrance... Mais c'était différent, puisque Bambi était ta meilleure amie, ta binôme en or etc. Là, il s'agissait de ta toute nouvelle amie et c'était plus gênant parce que tu la trouvais belle. Tu l'apprécies énormément... Mais tout de même, tu lui demandais si ça la dérangeait que ça soit toi qui s'occupe d'elle. Tu l'invitas à entrer dans le bureau, puis dès qu'elle ait refermé la porte, elle t'expliquait ce qu'il s'est passé. « Je comprends... Installes-toi sur le fauteuil, s'il te plaît. » demandas-tu d'une voix douce, avant de te diriger vers les lavabos pour rincer les mains bien comme il faut, puis tu enfilas tes gants stériles ainsi que tes lunettes – que tu ne portais qu'au travail avant de revenir auprès de la jeune femme et lui expliquer la procédure de l'échographie que tu allais faire. « Comment te sens-tu actuellement ? As-tu mal ? Est-ce que tu as perdu beaucoup de sang ? Ressens-tu une douleur au niveau du bas-ventre ? ». Ces questions étaient importantes pour que tu puisses faire un vrai diagnostic. « Je vais te faire une échographie pour vérifier... Par contre, vu que tu as eu des saignements, l'échographie endovaginale est demandé... En gros je dois te placer une sonde avec une caméra dans ton intimité...  ». Tu déglutis légèrement, trop gêné par la situation.

J'étais nerveuse. Peut-être que ce n'est rien, mais je ne peux pas prendre trop de précaution, alors je viens ici pour m'en assurer. Côme ne dit rien de particulier après que je lui ai avoué être nerveuse, mais il m'a demandé de venir m'asseoir... Ça ne m'aide pas à me rassurer, pas du tout. J'aurais espéré qu'il me dise que ce n'est rien, mais bon... sans regarder, il ne peut rien me promettre. Je m'approche donc du fauteuil pour m'y asseoir et déglutis. En ce moment... j'me sens stressée ? Hum... j'ai pas mal... et oui, quand même... mais j'ai toujours eu des règles très douloureuses et... abondantes. Parler de tout ça à Côme, c'est bizarre. C'n'est pas comme en parler à un médecin ordinaire. Je me sens très... gênée. J'suis pas le genre de fille qui se gêne pour si peu, j'suis médecin aussi, c'est pas ce genre de discussion qui devrait me faire rougir. Mais... j'sais pas. On commence à se connaître, se parler pendant nos temps libres, créer une amitié et bizarrement, j'remarque seulement maintenant à quel point il est mignon en fait. Ouais en fait, ouais... c'est ça qui me gêne. Il est mignon et j'lui parle de mes règles abondantes. Okay, j'ai une sacrée vie de merde, pourquoi faut-il que je remarque la couleur de ses yeux maintenant ? Il me parle d'échographie vaginale et je ne peux me retenir de rire. Hum... Okay. Je m'y attendais. Et j'suis carrément le genre de meuf qui se lave et qui s'épile le maillot avant un examen gynécologique, alors j'suis franchement rassurée d'être ce genre de meuf en ce moment. J'suppose que j'dois me déshabiller, alors... Je déglutis en attendant son accord et me lève pour aller me cacher derrière le rideau, pendant que je vire mon pantalon et ma petite culotte. Tu sais t'aurais pu me payer un verre avant de regarder ce qu'il y a sous mon pantalon ! Lui dis-je de l'autre côté du rideau, pour essayer de détendre l'atmosphère. Bon en vrai, j'sais pas pour lui mais moi... j'suis vachement nerveuse.

Cet examen gynécologique était bien différent de tous ceux que tu avais eus à faire ces derniers temps, en particulier aujourd'hui. En effet, là tu devais examiner Suzy Underwood et ça te mettait une pression énorme. D'ordinaire, tu faisais cela avec aisance, discutant avec les patientes parfois mais aujourd'hui, tu sentais que tu allais devoir être encore meilleur que d'habitude. Tu ne devais pas te tromper là, parce qu'elle était vraiment stressée... Ce qu'elle avait vécu était assez grave tout de même. Alors que tu lui posais les questions adéquates, elle t'apprenait qu'elle avait toujours eu des règles douloureuses et abondantes...C'était réellement gênant de parler de tout ça avec la jeune femme. « Si tu n'as pas mal, je pense que c'est une grosse frayeur et que le choc t'a fait saigner... Mais je pense que tu n'as pas fait de fausse couche » dis-tu d'une voix douce mais tu ne pouvais pas t'arrêter à cette déduction, puisque tu allais lui faire une échographie endovaginale. Cela fit légèrement rire la jeune femme. « Oui il le faut » dis-tu sans que ce rouge sur tes joues ne te quittent. Tu étais vraiment gêné par cette situation mais tu n'avais pas le choix. De l'autre côté du rideau, elle te disait que tu aurais dû lui payer un verre avant de mater son jardin secret.« J'avoue, j'ai fait les choses à l'envers...Je te proposerais ça ce soir, si tu veux » répondis-tu d'une voix qui se voulait assurée mais tu étais vachement nerveux. « Installes-toi correctement sur le fauteuil et écartes bien tes jambes s'il te plaît. ». Alors que tu la connais que depuis quelques jours...

Côme pense que mon stress a déclenché mes règles et c'est fort probable. Mais je ne pourrais pas dormir la nuit si je ne vérifiais pas avant de passer aux conclusions... Prête à passer aux choses sérieuses, je lui demande s'il faut que je me déshabille et il me confirme que oui. Je me lève donc, passe de l'autre côté du rideau et retire mon pantalon comme demandé. Je garde le haut et évidemment, je me couvre d'une jolie jaquette bleu poudre. Pour détendre l'atmosphère, je balance une petite blague et sourit à la réponse de Côme. Je ne dis pas non... je passe ma main sur ma nuque et comme demandé, je m'installe sur la table d'examination. Les jambes écartées et le dos allongé. Tu peux venir, j'suis prête ... J'avale difficilement ma salive et fixe le plafond, en essayant de me distraire. Je compte les tuiles, puis baisse les yeux pour regarder le rideau que Côme ouvre pour venir me rejoindre. Là, tout de suite, je ne sais pas quoi dire et je pense qu'il vaut mieux que je n'essaie pas de détendre l'atmosphère avec des blagues pourries.