Franklin vers Rose

Je sors de la pièce. Je quitte la salle d’audience pour une pause. J’en avais marre. Je soupire. Je commence à marcher. Je vais dehors. Grâce à une sortie à l’étage. Le palais de justice est immense. Et le souci dans tout ça ? Mes parents qui se déchirent pour de l’argent. Je prends sur moi. Je soupire. Je compose comme promis. Ce numéro. Son numéro. J’attends. Je reste silencieux à la sonnerie. Il devait être 9h chez elle. J’étais fatigué mais je la réveillais peut-être. Rose ? Dis-je en entendant du bruit. Je te réveille peut-être ?  Je peux te rappeler plus tard.. Demandes-je. Je voulais être sur.

@Rose Bourgeois

En ce moment, je passais mon temps à courir à droite et à gauche pour m'occuper de l'association que je voulais fonder puis des démarches pour les LGBTS. J'étais vice-présidente alors je devais faire au mieux pour donner les tracts et préparer dans les temps pour la marche que nous devions faire. Je n'oubliais pas non plus la liste de cours que j'avais à côté et j'étais vraiment fatigué. J'étais donc réveillé depuis une trentaine de minutes lorsque mon téléphone sonna. Je souriais en décrochant toujours un peu endormie. « Non, je suis réveillé, j'ai juste du mal à me motiver ce matin. Alors dis moi comment ça se passe pour toi ? » Il me manquait depuis qu'il était en Belgique, je devais l'avouer.

Allumage d’une cigarette directement. Silence rapide. Le monde qui était en bas me donnait mal au crâne. J’avais besoin de calme. Et l’armoire à glace à mes côtés était cool. Quelques fois. Je regarde mon téléphone. Silence puis elle répond. Je souris. Je tire sur ma cigarette. Le besoin. Soudain finalement. Oui ça se passe bien, c’est … Compliqué Je n’avais pas expliqué la situation. Je ne me voyais pas expliquer la situation à Rose. Elle qui venait de perdre sa mère. Je ne me voyais pas lui dire que mes parents divorcaient. Et toi alors ? Comment ça va ? Tu as bien dormi ? Pourquoi tu as du mal à te motiver ? Parce que je veux penser à autre chose. Donc je pose des questions. Rapidement sans doute. Mais je pose.

J'entends au son de ta voix que ça n'a pas vraiment l'air d'aller et du coup je me fais du soucis pour toi. Pourtant, je ne cherche pas à te forcer à en parler lorsque tu me dis que c'est compliqué. « Est-ce que tu veux que je vienne te rejoindre ? » Je veux être près de toi si tu en ressens le besoin, une façon pour moi de t'aider et de ta soutenir. « Et bien, je n'arrête pas de courir à droite et à gauche. Je tente de trouver les fonds qu'il me manque pour ouvrir mon association et c'est compliqué. Je voudrais vraiment ouvrir le centre. » Je ne veux pas baisser les bras ça me prendra le temps qu'il faudra. Et tu me manques, c'est vrai c'est bizarre tout ce temps sans ce voire.

 J'écoute les paroles de Rose. Elle veut me rejoindre. Elle veut faire le voyage. Elle veut venir en Belgique pour moi. Et ça me gêne plus qu'autre chose. Parce que je sais pas quoi répondre. Parce que je sais que cela va durer plus d'une journée. Parce que finalement j'ai besoin d'elle aussi. Je ne sais pas. Je ne veux pas t'imposer un voyage de dix heures et un décalage horaire de quelques heures pour ça Rose ... Mais c'est gentil ... Parce que je ne lui demanderai jamais ça. Tout lâcher pour moi ? Oh juste tout lâcher tout court. Et elle doit savoir que ce n'est pas vrai. Ca se sent non ? je suis pas expert en la matière. Donc je ne sais pas en fait. Je souris doucement. Je tire sur la cigarette quand elle me parle de son association. Une association qui lui tient à cœur. Il te reste combien à avoir pour le centre ? demandes-je. Si je peux l'aider elle. Ca pourrait peut-être aller mieux aussi. Un petit peu. Non ?

@Rose Bourgeois

Je me propose de venir te rejoindre parce que je te connais bien, peut être trop parfois. Je sais que tu refuses que je bouscule ma vie pour toi, mais je peux pas te laisser seul dans un moment pareil. « Très bien, est-ce que tu peux le dire avec un peu plus de conviction cette fois ci, enfin essayer ? » Je dis ça d'un ton amusée, parce que je veux le détendre. Je peux l'imaginé tendu par toute cette situation qu'il doit gérer. Puis, je décide de me confier sur mes soucis pour le centre des enfants étrangers que je voudrais créer. Pour qu'il puisse apprendre gratuitement la langue et avoir des cours de soutient. « Et bien j'ai assez pour le local, mais il me manque encore trois milles euros pour l'équipement et les livres ainsi que le matériel. » Je parlais en euros avec lui, on se comprenait plus facilement.

Elle veut que je sois plus convaincant. Ca va être compliqué. Je ne peux pas l’être. Parce que je veux l’avoir dans mes bras. Alors je soupire doucement. Je profite d’un silence. Je baisse même la tête. Je sais qu’elle essaye de m’aider mais c’est compliqué. Trop compliqué. Je t’envoie l’adresse de l’aéroport alors.. Merci Rose. Parce que Harper n’était pas là. Zeus n’était pas au courant. Et les Noades étaient encore sous silence radio de cette histoire. Autant dire que je n’avais pas envie que cela s’ébruite. Je pince mes lèvres légèrement. Je sais que l’avion de Zeus était à ma disposition et je n’avais qu’à lui envoyer un message. Chose que je ferais après avoir raccroché avec Rose. Mais là. Nous parlions de ces soucis. Je réfléchis. Trois miles euros. Je peux les avoir pour demain. Tu penses avoir la patience pour les avoir ? Il fallait juste que j’inclus ça dans un délire de banquier. Bref. C’était mes affaires. Mes oignons. Et rien de plus.

Le silence devient pesant, j'ai déjà les yeux posé sur ma valise prête à partir si il le souhaite. Puis ces mots qui me font sourire, parce que je vais pouvoir le voir, aller le retrouver. « C'est normal, t'en ferais autant pour moi. » Je n'ai absolument aucun doute là dessus. Parce que j'en avais vécue moi aussi des drames familiaux, entre le divorce de mes parents, puis la mort de Lucas et enfin ma mère. J'avais apprit par mon père que les parents de Franklin divorçaient, mon père et le sien étaient de très vieux amis et il lui apportait son soutient en connaissance de cause. Même si je ne connaissais pas les détails, je savais que le père était en faute. Puis je sors de mes pensées lorsqu'il me propose de me donner l'argent. « Non, je ne peux pas accepter une somme pareil. C'est trop Franklin. » J'en avais besoin c'est vrai, mais ça me mettait mal à l'aise qu'il soit près à me donner la totalité de ce qu'il me manquait.

Elle a l’air heureuse quand je lui dis de venir me rejoindre. Je le sens à sa voix. Je souris même de l’autre côté du téléphone. Elle te dit que c’est normal. Mais tu ne sais pas si tout est normal aujourd’hui. Je soupire lentement. Merci quand même Rose… Parce qu’elle n’est pas obligée de faire ça. Elle n’est pas obligée d’être là avec toi. Surtout pour cette galère de divorce. Je prends quand même note de ce problème. Ce problème de revenu. Je suis pas gêné. Je ne le serais jamais. Si tu ne l’acceptes pas de cette façon Rose. Je le ferais en don anonyme et je l’enverrai au Doyen pour qu’il puisse te le remettre en main propre devant toutes les personnes de ton club. Tu es un sadique. Tu aimes contrôler certaines choses. Mais aussi récompenser certaines personnes. Et Rose le mérite. Plus que quiconque.

Je souris simplement lorsque je l'entends une nouvelle fois me remercier. Dans un sens, je le fais pas seulement pour lui, mais aussi pour moi. J'ai besoin de retrouver un endroit familier, des gens qui parle français. Puis j'ai envie de le voir aussi. Puis lorsqu'il me dit que de toute façon quoi qu'il arrive il me fera obtenir cette argent je grimace et je me fais une raison. Il aura le dessus quoi que je dise. « Je te remercie, j'accepte ton aide dans ce cas. Mais sache que l'argent n'est pas pour le club d'Harvard, je veux ouvrir un centre dans Boston pour apprendre l'anglais et offrir des cours de soutient gratuit aux enfants étranger. » Je souris grandement parce que ce projet me tient à coeur.