no boyfriend, no problems ? lol (anoah/jusia)

C'était devenu une habitude, maintenant, les sms d'adieu. Mais ça ne veut pas dire pour autant que Jules s'y était habitué. Personne ne s'y habituait jamais. Et même si cette fois, le message qu'Ana lui avait envoyé ne signifiait pas que c'était fini, qu'elle s'en allait pour de bon, loin d'ici, loin de lui, c'était comme ça que le mather le ressentait. Alors, sur un coup de tête ou après réflexion, il avait décidé d'aller la voir. Chez elle, sans prévenir ni même répondre à son sms, évidemment. Du Jules tout craché quoi. Il ne savait pas pourquoi il faisait ce trajet de Cambridge à Boston, mais il le faisait. Sans penser à ce qui l'attendait au bout du compte et encore moins aux conséquences. Alors il grimpait les marches des escaliers, une à une, à toute vitesse, puis pressait sur la sonnette de l'appartement d'Anastasia avec une certaine détermination. Détermination qui s'envola petit à petit, au fur et à mesure que les secondes, minutes, s'écoulaient. Jusquà ce qu'il ne se mette à réfléchir à ce qu'il dirait à la blonde, une fois en face d'elle. S'il était là, devant la porte de son logement, c'était pour réagir à son message. Bien sûr que oui. Mais là, tout de suite, la détermination avait laissé place au doute. Finalement, il n'était plus sûr de rien, le De Lacroix. Alors, au bout de cinq minutes, il finit par faire volte-face, descendant quatre à quatre les escaliers aussi vite qu'il les avait montées. Jusqu'à se retrouver pile face à... Ana. Juste devant lui. "Salut." Et merde. Parfait timing, dis donc.

Les sms étaient envoyés. Je commençais déjà à regretter dans la seconde suivante. Putain, je n'aimais pas ça. Je n'aimais pas me sentir si faible et ne plus rien contrôler. Mes sentiments s'éparpillaient comme un nuage de papillons et c'était le merdier pas possible depuis. Jules, Noah. Noah, Jules. Pourquoi est-ce que je continuais de me prendre la tête ? Pourquoi j'étais si égoïste ? J'avais besoin d'air sinon, j'allais péter les plombs et clairement, je ne pouvais pas me résoudre à partir une nouvelle fois pour le Japon. Fuir n'était pas la solution miracle et les sms larmoyants non plus apparemment. Les garçons étaient fidèles à eux-même. Jules faisait le mort et Noah s'excitait tout seul, m'envoyant déjà deux sms auxquels je ne comptais pas répondre. Tout cela me mettait d'une humeur à la fois triste et exécrable et c'est en roulant sans faire attention à rien que j'arrivais dans mon immeuble. Je posais mon vélo à son endroit habituel et avant même que je ne puisse commencer à monter les marches, je tombais nez à nez avec Jules. Merde alors. Il était là. Il n'avait pas répondu au sms, mais il n'avait pas perdu de temps pour se déplacer. Il était là en face de moi et à la seconde où mon regard avait croisé le sien, je sentais mon cœur tomber en chute libre dans ma poitrine. « Salut. » J'étais incapable de dire quoi que ce soit. Au fond, j'avais tout dit dans le sms et je ne savais pas quoi dire d'autre. Mais, le pire était à venir. La porte de l'immeuble s'ouvrit et je me retournais pour découvrir Noah. C'était. Le. Pire. Jour. De. Ma. Vie. Laissez-moi mourir, pitié.

@Jules De Lacroix @Noah M. Ferrari

Okay tu t'es cassé de cours, meilleur prétexte de ta vie pour oublier les cours de commerce. Motif : Envie praisente d'aller régler des comptes. Et bien sur, sans aucun mot, tu avais quitté la salle, Alberto t'attendait devant l'université. Bon, il était étonné, et tu lui avais demandé de démarer et rapidement jusqu'à l'appartement de Marin et d'Anastasia. Et à peine avais-tu regardé ton téléphone que le sang chaud italien avait fait son effet. Il a envoyé les messages, il a parlé à Sol. La voiture a peine le temps de s'imobiliser que tu ouvres la porte, tu as pris ta veste en main rapidement. Ta chemise est relevé sur le trois quart. Et tu arrives dans le hall enfin. Tu vois finalement Anastasia face à toi, et tu comprends bien que l'homme derrière est son ex. Tu fais la navette des yeux rapidement entre les deux. Tu avales difficillement ta salive, ton regard ne quitte pas celui d'Ana. Je venais voir Marin, il est là ? Tu as l'air occupé, je devrais peut-être rentré directement Tu ne sais pas même comment tu devrais le prendre. Tu as compris, tu as peur la femme que tu aimes. mais tu ne l'as pas encore dit à voix haute ...

@Jules De Lacroix @Anastasia Reynolds

J'étais en bug là. Déjà, en voir un, j'assumais pas vraiment, alors voir les deux en même temps... C'était une mission suicide. Mais d'un autre côté, à les observer tous les deux l'un à côté de l'autre, les voir se comporter et se mouvoir dans un contexte tel que celui-ci. Ça n'avait rien d'amusant, mais disons que c'était fascinant de voir à quel point j'avais pris les deux hommes les plus opposés que je pouvais trouver dans Boston. Aussi bien physiquement que mentalement, ils n'avaient rien à voir tous les deux et c'était bien pour cela que la situation était si compliquée. Jules ne disait rien, il restait immobile, observant la scène comme j'étais en train de le faire moi aussi. Noah quant à lui arrivait en faisant une arrivée impulsive comme à son habitude, mais il semble se raviser en comprenant qu'il s'agit de Jules en face de moi. « Je venais voir Marin, il est là ? Tu as l'air occupé, je devrais peut-être rentré directement » Un air surpris occupait mon visage durant quelques secondes. « Euh... » Attendez... Marin. Je fronce les sourcils en me tournant un peu vers Noah. « Vous vous détestez... » À moins que la situation soit différente aujourd'hui ? « Anyway, il n'est pas là encore.. » Je connaissais son planning plus ou moins. Enfin, ça ne changera pas le fait que la situation était pire qu'étrange pour le coup.

@Noah M. Ferrari @Jules De Lacroix

Tu es face à eux, c’est la plus grosse blague du moment parce que tu ne comprends rien du tout. Tu as bien compris qu’il s’agissait de Jules et tu as bien compris que tu devais te sortir de cette situation et rapidement. Tu as sorti la pire connerie que tu avais dans la tête. Marin. Voir. L’horreur, comme si tu étais pote avec Perol et puis Ana le sait. Tu soupires. Peut-être mais j’ai des choses à voir avec lui, et c’était simplement pour lui parler de son message que j’ai reçu. T’es froid, mais t’es insupportable quand tu t’y mets et là c’est encore le cas. Le message que tu avais reçu était inexistant, tu parlais surtout de celui que tu avais reçu par Ana. Mais c’était qu’une métaphore. Ta main se passe dans tes cheveux quand elle t’annonce qu’il n’est pas là. Tu regardes Jules puis finalement Ana. Tu hoches la tête. Tu soupires. Okay. Tu sais quand il sera là ? Mais t’es doué. Tu détournes tes propres propos parce que tu veux la voir seule, sans ce blaireau/bouffon/crétin. Aucune insulte est assez forte pour le qualifier.

@Anastasia Reynolds @Jules De Lacroix

Okay... Peut-être que de base il était venu voir Ana mais là, tout de suite, maintenant qu'elle se trouvait juste en face de lui, sans rien dire, le mather se sentait coincé. Comme pris au piège dans quelque chose dont il ne pouvait se défaire. Elle savait bien, la raison de sa présence ici alors impossible de lui sortir une excuse bidon. Il allait devoir assumer et parler. Lui dire le fond de ses pensées. Soutenant le regard de la blonde, Jules réfléchissait, le silence pesant s'installant autour d'eux. Jusqu'à ce que la porte ne s'ouvre à nouveau et qu'on ne vienne les interrompre dans leur grande conversation. Un mec qui s'adressait à Ana et que le mather ne connaissait pas. Ou plutôt, à qui il n'avait jamais eu affaire puisque, bien sûr que oui, il savait de qui il s'agissait. Noah, l'eliot qui lui servait d'ex et qui avait commis la même erreur que lui. La bonne blague. Ils ne valaient pas mieux l'un que l'autre et pourtant, ils étaient tous les deux là, pour elle. Dans le genre VDM, difficile de faire mieux. Mais Jules, il ne disait rien. Il restait silencieux, sans bouger, sans broncher, toujours aussi impassible qu'à son habitude. Lui qui ne savait déjà pas quoi dire de base, imaginez maintenant. Et fallait surtout pas compter sur lui pour s'amuser à provoquer ce type juste histoire de faire le mec et de s'imposer. Non, ça ne l'intéressait pas. Et comme il l'avait dit à Ana durant le Spring Break, il n'allait pas lui courir après. Donc se battre pour elle ? Non plus. Son sms était très clair de toute façon et Jules n'était pas venu pour le contester. Ni la supplier ou pleurnicher en sa faveur. Ana était assez grande pour prendre ses décisions seules alors ce n'était ni à lui ni à Noah de décider à sa place. "Je ferais mieux d'y aller." lança-t-il finalement, toujours en regardant la blonde. De toute évidence, il n'avait plus rien à faire ici. Alors ouais, plutôt que d'attendre comme un con sans rien dire, autant se barrer vite fait, ça lui éviterait de perdre plus de temps.

La situation ne pouvait pas être pire. En voir un, c'était déjà bien, mais avoir les deux dans la même pièce, c'était compliqué. Mon cerveau ne répondait plus de rien, j'étais en plein bug et je ne savais pas comment j'allais m'en sortir. Jules ne disait rien et restait tranquillement là où il était tandis que Noah prétextait vouloir voir Marin alors que les deux ne s'entendaient pas du tout. « Peut-être mais j’ai des choses à voir avec lui, et c’était simplement pour lui parler de son message que j’ai reçu. » Je haussais mes sourcils sur le coup de la surprise avant de lâcher un soupir. Bien sûr Noah, on y croit. C'était un message codé, je suppose. J'veux dire... Qu'est-ce que Marin allait lui envoyer un sms ? Enfin bon, ça ne changeait pas le fait que mon colocataire n'était pas là puisque aujourd'hui, j'étais la première à rentrer à l'appartement. « Okay. Tu sais quand il sera là ? » - « Ce soir... » que je disais alors d'une petite voix. Ce soir, on allait discuter et j'allais peut-être envoyer un sms à Marin pour le prévenir que c'était la merde. « Je ferais mieux d'y aller. » Mon regard se tournait vers Jules. Évidemment qu'il allait vouloir partir. Je passais ma main sur mon front avant de finalement remettre mes cheveux dorés en arrière. « Non » que je dis finalement en relevant la tête. « On va parler... » Parce que ce que je ne voyais pas comment on pourrait ne plus le faire désormais. Jules est arrivé le premier pour ça alors il ne va pas se déplacer pour rien. Je me tournais à nouveau vers Noah d'un air décidé. « Puisque tu viens voir Marin ce soir, on parlera à ce moment-là... » Je les regardais chacun leur tour. Il n'y avait pas de "à prendre ou à laisser", c'était comme ça, c'est tout. Les sms, ça avait clairement été une mauvaise idée, mais au moins, ça allait découler sur deux discussions claires et précises. Peut-être qu'après ça, je me sentirais mieux. Ou pas.

@Jules De Lacroix @Noah M. Ferrari

Et voilà, voilà qu’elle commence à faire. Elle essaye de te faire parler, t’as aucune envie de parler devant un inconnu. Surtout si c’est bien ce mec Jules. Tu pinces tes lèvres lentement en hochant la tête doucement Okay. Tu m’envoies un message quand il est là, que je vienne dis-tu avant de soupirer. Mais tu sens que l’autre veut partir, bah tu l’aides à partir, tu te décales de la porte. Mais Ana le retient, j’observe la scène, je soupire. Laisse tomber, je verrais Marin à la Eliot House au pire, ça sera mieux, j’ai rien à faire ici ça t’a énervé, ça t’a pris la tête et toi, tu as le caractère bipolaire et impulsif de l’italien, faut pas t’en vouloir quoi. Tu soupires fortement avant de passer ta main dans tes cheveux. Aucune envie de rester plus longtemps ici sérieusement, ça ne vaut pas la peine que tu pètes un cable. Surtout que ton regard se pose sur la porte et il y a Alberto qui est là à faire le gai. Tu rêves, tu vas le tuer quoi.

@Anastasia Reynolds @Jules De Lacroix

C’était peut-être lâche de vouloir se barrer comme ça, sans rien dire de plus mais pour être honnête, c'était aussi la meilleure idée qui soit, en cet instant. La seule chose qu'il pouvait faire, là tout de suite, c'était de s'enfuir afin d'échapper à cette situation plus qu'embarrassante. Et puisque Noah insistait en prétextant vouloir parler à Marin - prenez-le donc pour un con - le mather en profitait pour ouvrir une porte de sortie. Porte de sortie qui se referma aussitôt lorsque la blonde reprit la parole pour lui répondre. Non. Ah ? Elle voulait qu'ils parlent. Genre maintenant, tout de suite. Et merde. C'était logique et ouais, il s'y attendait un peu dans le fond mais avec l'arrivée de l'eliot, Jules avait espéré pouvoir remettre ça à plus tard. Mais non. Ce qui ne lui laissait donc pas beaucoup de temps - juste le temps que l'autre ne lâche l'affaire et se casse en fait - pour réfléchir à ce qu'il voulait dire... ou ne pas dire, justement.  

« Okay. Tu m’envoies un message quand il est là, que je vienne » Je hochais la tête de haut en bas pour affirmer. Il voulait voir Marin, mais je savais très bien que c'était une couverture. Je n'en voulais pas à Noah de prendre un prétexte, mais je n'étais pas stupide non plus. Jules quant à lui veut partir, mais il en est hors de question en fait. Ils étaient là et on allait pas remettre ces discussions à plus tard. Jules était le premier à être arrivé, alors l'ordre se faisait naturellement et je proposais à Noah de repasser dans la soirée, "quand il voudra voir Marin". « Laisse tomber, je verrais Marin à la Eliot House au pire, ça sera mieux, j’ai rien à faire ici » Il s'énervait et j'étais déjà fatiguée d'avance à l'idée de m'énerver moi aussi. C'est pour cela que je restais très calme, laissant simplement un soupir s'échapper. « Je ne te retiens pas alors... » S'il n'avait rien à faire ici et qu'il ne voulait pas qu'on discute, très bien. Mais là, je ne réagissais qu'en conséquence de son caractère de merde. Et d'un pas hésitant, je m'engageais dans les escaliers, laissant Jules me suivre. Noah se calmera et on pourra parler ensuite.