(azava kedavra) + she is my mirror shining back at me with a world of possibilities

— she is my mirror shining back at me with a world of possibilities

— boston, city center, mars 2018
j’crois que j’avais besoin d’elle. besoin d’ava. après tout, elle était celle qui me comprenait le mieux dans ce monde et puisqu’aujourd’hui elle était à l’appartement, j’avais envie d’en profiter. il était tôt -beaucoup trop tôt- et alex était déjà partie bosser tandis que moi, je ne trouvais pas le sommeil. direction la cuisine, je cherchais un plateau pendant un temps infini avant de préparer tout ce dont j’avais besoin. tasse de café fumante, pancakes, jus de fruit et je partais en direction de la chambre de ma soeur essayant de faire le moins de bruit possible. ouvrant doucement la porte, je la voyais toujours plongée dans ses rêves et doucement, je posais le plateau sur sa commode m’approchant finalement de son lit à pas feutrés. « dormir est une sacré perte de temps » que je murmurais avec un petit sourire caressant ses cheveux pour la réveiller. je détestais être toute seule. je détestais réellement cette solitude qui m’avait habité pendant tellement longtemps alors sûrement que je cherchais de la compagnie par dessus tout. « debout ava. t’es peut être la belle au bois dormant mais je peux pas t’embrasser pour te réveiller. » j’avais déjà assez donné côté inceste, je préférais pas m’enfoncer encore dans ce genre de connerie même si je devais avouer qu’on avait toujours été plus que tactile toutes les deux.

@Ava A-S Strudwick

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— boston, city center, mars 2018
C'est que j'avais du mal à quitter le nid, parce que je savais que t'étais de retour, et chaque seconde loin de toi, c'était du temps de perdu. On en avait perdu assez à cause de tout ce qu'il s'était passé depuis l'accident. Mais il y avait aussi une part de moi qui me sentait en sécurité ici et qui me permettait de bien dormir, sans cauchemar. Ici, je pouvais être moi-même, parce qu'autant toi qu'Alex connaissiez mon terrible secret du Spring Break. C'était ta voix qui m'émergeait d'une nuit plus qu'apaisante, bien que trop courte à mon goût. Je pourrais jamais m'en lasser de tes réveils avec tant de douceur.

« Mh... » Que je soufflais en bougeant sans ouvrir les yeux.

Un sourire se dessinait légèrement sur mes lèvres, alors que je profitais de tes caresses dans mes cheveux. Je rigolais à tes mots, repensant à ma réaction lors de ta révélation quant à Alex, et taquine comme à mon habitude, j'étais obligée, je te taquiner.

« T'as déjà rêvé de t'embrasser toi-même, avoues-le... » Que je pouffais en me redressant un peu. « Tu sens bon le sucrer ! T'as cuisiné ? » Que j'ajoutais avant de regarder l'heure sur mon réveil. « Aaaaaz ! T'as d'la chance que c'est toi, parce que 7h du matin ce n'est pas possible... » Que je soufflais en attrapant un cousin pour gentiment te frapper le dessus de la tête avec.

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— boston, city center, mars 2018
bref, là n’était pas la question. mon seul but était de la sortir de son sommeil parce que j’avais pas envie d’être seule et que j’étais parfaitement consciente qu’elle était capable de dormir jusqu’en début d’après midi si personne n’allait la secouer. alors certes, il était tôt -peut être même un peu trop- mais je savais qu’elle serait incapable de me le reprocher et sûrement que j’en jouais un peu. « je le fais tous les matins devant le miroir figure toi. » que je répondais l’air le plus sérieux du monde. sauf que la vision de ma propre personne léchant le miroir de la salle de bain en guise de bonjour ça me faisait exploser de rire. zéro crédibilité en fait. « pancakes, café, jus de fr.. » pas le temps de finir qu’elle réalisait l’heure qu’il pouvait être et je mangeais un coussin en pleine tête par la même occasion. bon, en vrai ça n’avait pas été si violent que ça et seulement sur le haut du crâne mais quand même. « wow, je te prépare un petit déjeuner de princesse et tu m’accueilles comme ça ? » je secouais la tête mimant un air vraiment blessée. « j’crois que je vais aller le proposer à briony, elle sera sûrement bien plus reconnaissante que toi. » voilà voilà. et pour accentuer le tout, je me levais vraiment du lit faisant mine de m’en aller. petite revanche personnel pour le mauvais accueil qu’elle venait de me faire.

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— boston, city center, mars 2018

Tu me réveillais avec douceur, et c'était un nouveau souffle pour moi d'entendre ta voix dès le matin, de sentir tes mains le long de mes cheveux pour venir me sortir de mon sommeil avec toute la tendresse qui t'animait alors c'était le plus beau des réveil que de t'apercevoir à l'instant où j'ouvrais les yeux. Je rigolais en te voyant éclater de rire à ta connerie et nos rires à l'unisson, c'était un son que jamais plus je ne pourrais me passer. Voilà que je sentais la bonne odeur de cuisine et que tu commençais à me détailler tout ce que t'avais préparé alors que je regardais l'heure avant de gueuler et te faire atterrir un coussin sur ta tête.

« Owh, tu la fais pour moi ? » Que je soufflais d'un air plus angélique. « Non, non, non, restes là, je rigolais. » Que j'ajoutais en te voyant partir.

Ah, tu voulais vraiment partir ? Parce que j'étais contre moi. C'était pour moi que tu l'avais préparé, pas pour Briony. Je me levais d'un coup, pour courir après toi et j'enroulais mes bras autour de ton cou, alors que mes jambes s'enroulaient autour de ta taille.

« Pardon, pardon, pardon, pardon. » Que je chuchotais contre ton oreille. « Vu l'heure, j'mérite au moins un petit déjeuné de princesse non ? »

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— boston, city center, mars 2018
non mais parce que, ok, il était tôt. et ouais, j’aurais probablement pu la laisser dormir au moins deux heures de plus mais.. avec ce que j’avais traversé, j’voulais profiter de chaque seconde et non pas rester dans mon lit. alors en soit, puisque je venais de la retrouver, elle avait pas le droit de m’attaquer de la sorte juste parce que c’était trop tôt pour madame. alors en tant que boudeuse international, je choisissais de jouer ma diva et de m’en aller proposer mon petit déjeuner à briony parce qu’au moins, j’étais quasi certaine qu’elle l’accueillerait plutôt bien. « non non, je l’ai fais pour le pape que je répondais ironique alors que soudainement, elle me suppliait de rester. mais ava était ava et elle préférait me courir après et s’accrocher à moi comme un panda plutôt que de me laisser m’échapper. « normalement, t’aurais du te lever, préparer un petit déjeuner et me l’amener dans MA chambre » que je soufflais. « mais faut croire que c’est moi qui ait hérité de la perfection » esquissant un petit sourire innocent je tapotais son dos avant de reprendre « par contre… j’crois que t’as grossi ava.. j’ai l’impression d’avoir un bébé baleine accroché à moi » et c’était le moment où je devais faire attention à ne pas prendre une avalanche de coussin en pleine tronche. non mais parce qu’ava, parfois, elle était terrible.

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— boston, city center, mars 2018

Je n'étais pas du matin, mais j'appréciais chaque moment que je passais avec toi, alors forcément même si tu me réveillais à 7h00 du matin, je ne pouvais pas t'en vouloir. Il y a quelques semaines, dans mes rêves les plus fous, j'avais jamais osé pouvoir vivre un moment comme celui-là et j'me sentais bien plus que chanceuse à cet instant précis. On était de nouveau réuni toi et moi, pour le meilleur comme pour le pire, parce que depuis notre tendre enfance, j'avais l'impression que le pire était devenu banal pour des filles comme nous. Je tirais la langue quand tu me taquinais alors que tu commençais à partir et que je te suppliais comme une enfant. Je te poursuivais, pour finalement te sauter dessus et m'accrocher à toi comme un petit panda. Alors quand je t'entendais te mettre sur un piédestal, je ne pouvais m'empêcher de secouer ta chevelure brune après avoir senti ta main sur mon dos.

« Et moi, j'ai hérité de tout ce que t'as bien voulu me laisser. T'es pas si parfaite t'as même pas été généreuse et t'as pris tout les bons gènes. » Que je soufflais en m'accrochant un peu moins t'entendant râler sur mon poids. « Puisque c'est comme ça. » Que je soufflais en descendant de ton dos. « J'vais faire la grève de la faim, et même ne pas profiter de ces petits pancake qui sentent divinement bon... » Que j'ajoutais en traînant des pieds pour me laissant tomber sur le lit.

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— boston, city center, mars 2018
mais moi, je venais de la retrouver. je retrouvais peu à peu ma vie et quelque part, j’avais besoin de prendre les choses avec légèreté. de rire de tout et de rien et de me complaire dans les petites choses simples. alors ouais, taquiner ava c’était un peu ce que je préférais faire parce qu’elle rentrait toujours tête la première dans tout ce que je pouvais dire. « ah mais tu râles en plus ? j’y crois pas, jamais satisfaite celle-là. » que je soufflais levant les yeux au ciel. mais la traiter de bébé baleine, ça faisait son effet par contre. parce que la lowell, elle finissait par me lâcher, l’air boudeur, traînant des pieds jusqu’au lit où elle se laissait tomber. « bonne idée, j’ai cru que le lit allait s’effondrer sous toi » l’air moqueur, je prenais un pancakes mordant dedans sans la lâcher des yeux. « c’est bête, tu sais pas ce que tu rates » et elle allait vraiment finir par me tuer si je continuais comme ça. attrapant une tasse de café, je l’emmenais vers elle en signe de paix, un air innocent sur le visage. « tu devrais en profiter avant qu’il ne soit complètement froid. » m’asseyant en tailleurs sur sa moquette, je penchais légèrement la tête sur le côté avant de reprendre la parole. « comment tu vas, toi ? » parce qu’en vrai, tout le monde était concentré sur moi depuis que j’étais rentrée mais moi, je voulais savoir comment elle allait elle. comment elle avait avancé, ce que j’avais raté.

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— boston, city center, mars 2018

Ça me faisait du bien de profiter des moments simples que la vie nous offrait. J’avais l’impression d’avoir une seconde chance pour profiter d’elle après les quelques mois horrible qu’on avait vécus avec Alex. Perde l’une de nos raisons de vivre, ça avait été un vrai coup dur, alors maintenant, je me reprenais en main. Si je faisais tout ça, c’était pour toi, parce que le sourire que t’affichais actuellement sur ton visage, il n’avait pas de prix. Enfin, sourire que t’effaçais quand je me la jouais râleuse. Un petit sourire en coin se dessinait au coin de mes lèvres alors que je t’entendais mes rappeler à quel point j’étais une éternelle insatisfaite. Je me détachais, un air faussement boudeur, me traînant jusqu’au lit après avoir respiré cette bonne odeur de pancake et je me laissais complètement tombée sur le lit.

" MAIS ! " Que je criais en t’entendant une nouvelle fois me taquiner. " Le bébé baleine, il est à bout de forces " Que j’ajoutais en soufflant.

Le pire, c’est que t’en rajoutais des tonnes et tu me connaissais tellement par cœur, que tu connaissais déjà ma réaction, mais quand tu revenais, une tasse de café à la main, avec ta petite bouille innocente, je ne pouvais pas te résister.

" Bon.. " Que je disais en levant la main en signe de paix. " J’ai trop faim et ça sent trop bon, alors j’accepte volontiers ton petit-déjeuner, demain, je te rendrais la pareille enfin… Si j’arrive à me réveiller. " Que je disais d’un grand sourire. " Je crois que je ne me suis jamais senti aussi bien depuis des mois déjà… Mais j’ai toujours cette douleur juste là. " Que je disais en posant ma main sur mon cœur.

Et je n’avais pas besoin de faire de grand discours pour que tu saches de quoi je parle, parce que ce cauchemar, on l’avait vécu ensemble, main dans la main