Appel d'Echo vers Arthur.

Cette histoire de porte feuille me questionne depuis ce matin. Je ne sais absolument pas où je l'ai foutu, et s'il n'est pas chez Arthur, c'est pire encore. Le sms envoyé à mon blondinet, le couperet tombe rapidement. Merde. Il n'est pas chez lui, et veut encore m'envoyer quelqu'un. Mais c'est pas possible ça ?! Comme si j'étais incapable de gérer toute seule et que j'avais besoin qu'il dérange Pierre. La réponse ne se fait pas attendre. Tant pis pour mes papiers, je finirai bien par les retrouver ! Je me pose devant les dernières photos que j'ai prise pour le cours d'art visuel, dubitative de mon travail. C'est presque bâclée, pas vraiment moi. Ou si, moi avec des soucis plein la tête. Je les repousse d'un mouvement de main et attrape la bière que Basile m'a servie avec gentillesse. On sonne à l'interphone. Je fronce les sourcils, me lève et va répondre avec le visio. Pierre ? J'enfile un blouson et descends le rejoindre en bas. Il m'explique qu'il est là pour m'emmener chez Grimaldi. Tu déconnes j'espère ? Mon portable à la main, je compose son numéro et donne le téléphone à Pierre. Quelques sonneries, il décroche. -Monsieur, elle ne veut pas monter dans la voiture. ... Non, elle est catégorique. ... Après quelques phrases, il me repasse le téléphone. Je ne laisse même pas le temps de parler à Arthur et enchaine rapidement. "Qu'est ce que je t'ai dit Grimaldi putain ?! J'voulais pas que tu le déranges pour ça ! J'ai pas besoin de mon passeport à la minute, ni d'ma carte bancaire. Pourquoi tu n'en fais qu'à ta tête ? Et en plus, j'suis certaine que t'as pas fait la bise à l'ambassadeur !" Parce que je sens que j'suis agressive, alors autant finir mon engueulade par une touche d'humour, pour le détendre, peut-être...

@Arthur Grimaldi-D.M.

Alors que tu te trouvais en compagnie de l'Ambassadeur de Monaco, Echo t'avait envoyé un sms afin de te demander si son porte-feuille se trouvait chez toi. Or comme tu n'étais pas à la maison, tu ne pouvais pas confirmer donc tu lui avais dit que tu allais lui envoyer Pierre pour qu'il l'emmène jusqu'à la villa comme ça tu pourrais la rejoindre. Mais elle n'était pas d'accord... Or tu avais déjà donné le feu vert à ton chauffeur pour qu'il aille la chercher. Quelques minutes plus tard, ton téléphone sonna et tu vis afficher le nom de ton amante, mais c'était Pierre qui parlait... Tu affichas un sourire parce qu'elle allait te donner du fil à retordre cette jeune femme. D'ailleurs, elle venait de reprendre son téléphone et elle s'était aussitôt mise à t'engueuler. Tu l'écoutas patiemment du coup. " Je voulais te voir aussi ! Donc j'en ai profité pour t'envoyer Pierre afin d'éviter ce qu'il s'est passé hier soir. L'épisode du taxi ! Et je veux t'inviter à diner un peu ! Et je viens de faire un bisou à l'Ambassadeur de ta part ".

Le portable en main, j'attendais sa réponse avec impatience, presque furieuse. Je ne comprends pas cette façon qu'il a de déranger les personnes à SON service... pour moi ! Cela n'avait aucun sens, aucune logique, et je ne voulais même pas en chercher une. J'ai toujours été une femme indépendante, gérant tout, toute seul, et cela n'est pas prêt de changer ! Sa voix calme résonna dans mon téléphone, presque rieuse. Et ça première phrase me coupe nette. Putain Arthur, tu ne peux pas me sortir ça comme ça. J'en reste pantoise, le bras qui ne tient pas le portable contre le manteau que je ferme contre moi. "Naaaan ! T'as pas fait ça ?!" Je rigole toute seule à cette histoire de bisou. S'enhardir, rapidement. "Tu veux m'inviter à dîner ? Et tu crois que j'suis dispo, comme ça quoi. Tu m'as demandé mon avis ? Si j'avais un truc de prévu ce soir déjà ?" Je reprends ma respiration, observe Pierre qui doit me prendre pour une tarée et piétine sur le trottoir. Le chauffeur m'ouvre la portière de la voiture alors que je lui fais signe que je ne monterai pas. "Il est aussi borné que toi Pierre, c'est fou ça ! Et si... moi j'voulais pas manger avec toi ? Et que j'voulais pas passer du temps avec tes grands yeux clairs hein ? Hier soir c'était bien, les autres fois aussi, mais faut que ça s'arrête !" Déterminée dans mes paroles, et pourtant, je sens que je vais flancher et qu'il va gagner la partir.

Tu écoutais la jeune femme râler par rapport à ce que tu venais de faire. Tu comptais l'inviter à diner chez toi et tu avais l'intuition qu'elle n'avait rien de prévu donc Pierre était prêt à partir n'importe quand. C'était pour cela que tu l'avais direct envoyé pour la chercher. " Je connais bien l'Ambassadeur. Il est comme un oncle pour moi " dis-tu avec un léger avant qu'elle ne réagisse par rapport à ta proposition de dîner. " Viens, tu pourras goûter à ma cuisine ! Je ne suis pas un cordon bleu mais je me débrouille bien. S'il te plaît ? Passes la soirée avec moi... Je m'ennuie sans la tornade blonde amoureuse de SM !"

C'est pas possible, il est incroyable ! Je me suis jurée de ne pas sortir, de ne rien faire ce soir et encore moins de le voir lui. Grimaldi. J'arrive pas à oublier le blondinet, et ce n'est pas en le voyant tous les soirs que son image allait se dissiper. Quand son sil te plaît résonne, je parle en même temps que lui « Eh bien ça ne me plaît pas tu vois ?! » C'est dingue d'être têtu comme ça. Il s'ennuie sans moi ? C'est une blague ? « T'es pas le genre de mec à t'ennuyer Grimaldi ! Tu claques des doigts et tout le monde fait ce que tu désires. Tu tournes la tête et t'as un harem de meuf. Arrête, t'as pas besoin de moi, j'suis juste ton passe temps du moment. » Quand j'le dis, ça m'fait mal. Le ventre se tord. « Et j'espère que tu ne dis pas SM devant l'ambassadeur. Putain ! » Je regarde Pierre qui fait comme s'il n'avait pas entendu. J'suis dépitée. Le dilemme qui s'offre à moi me semble plus compliqué que je ne l'aurais pensé. Et dans un murmure, je donne enfin la réponse d'un choix du cœur plutôt que de la raison. « C'est la dernière fois Grimaldi... vraiment. »

Oui quand tu réclamais quelque chose, celle-ci devait venir direct ! Tu n'aimais pas qu'on te dise non ! C'était impossible. Seul ton père, le souverain de Monaco avait le pouvoir de te dire non. " D'accord, je te demanderais en avance la prochaine fois " dis-tu doucement alors qu'elle continuait à râler. " Mon harem est constitué d'une seule femme. Elle est blonde, elle est très sensuelle. Elle fait des choses que j'adore ". Elle finissait par te donner sa réponse dans un murmure : " Je ne pense pas que j'accepterais que ça soit la dernière fois... Mais tu le veux vraiment ?! "

S'il n'aimait pas qu'on lui refuse quelque chose, il ne fallait pas me le demander à moi. J'ai cet esprit de contradiction qui adore exprimer oui quand on me demande non et inversement. Alors je crains que ce pauvre Arthur soit obligé de me punir un nombre incalculable de fois. Je n'aime pas les ordres, c'est comme ça. Et quand je décide de lui dire oui, c'est parce que je sais très bien, qu'en moi même, j'ai terriblement envie de le revoir. Je n'entends pas quand il me dit que la prochaine, il me demandera en avance, trop enclin à ronchonner toute seule en faisant les 400 pas devant Pierre et la portière toujours ouverte. Je m'arrête quand il me parle de son harem, me frotte le front comme totalement perdue. Je déteste ça, être attachée, mais je recommence à chaque fois le même schéma, comme si je n'avais pas souvenir de la douleur que cela peut engendrer. Il finit par refuser que ce soit le dernier soir, me pose la question fatidique. « J'en sais foutrement rien Arthur, voilà, ça te va comme réponse ça ? » Pierre a un léger sourire au coin des lèvres, et je me sens nulle de lui avoir fait vivre cette scène ridicule. -Mademoiselle. Comme s'il savait ce que j'allais faire avant moi, c'est très agaçant.

Cette blondinette te poussait dans tes retranchements quand même. Elle allait vraiment te donner du fil à retordre mais c'était les challenges comme ça que tu aimais. Tu voulais la voir souvent, l'avoir auprès de toi mais tu sentais que tu commençais à beaucoup trop l'apprécier. Ce n'était pas du tout une bonne idée là ! Fin bref, elle te disait qu'elle n'en savait rien. " Profitons de ce soir et le reste on verra " dis-tu simplement " Je te retrouve chez moi, je vais prendre le volant. A toute ". Sur ces mots et après avoir eu ses derniers mots, tu coupas la communication avant de saluer l'Ambassadeur puis tu montas à bord de ta McLaren 720S puis tu filas jusqu'à ta villa pour la rejoindre.