opération fusée dans les étoiles, tentative numéro une

bon tout ce temps à penser à lui sans rien faire c’était contre productif. complètement. il fallait qu’elle se le sorte de la tête d’une manière où d’une autre. ne dit-on pas, le seul moyen de se délivrer de la tentation, c'est d'y céder. le meilleur moyen de l’oublier c’est de l’avoir. partant sur ce raisonnement, elle se décide donc à passer à l’action. alors comment le séduire. il avait pas l’air commode, il ne lui avait meme pas jeter un regard, pas sûr qu’une mini jupe suffirait mais elle la sortirait quand même mieux valait sortir ses jambes athlétiques que sa poitrine non existante sûrement. mais ça ne suffirait surement pas. elle essaye de se souvenir de ce que lui disait sa mère sur les hommes, les hommes adorent être les meilleurs - elle peut le comprendre - mais à moins de faire une partie de mario kart et de le laisser gagner, idée qui lui était d’ailleurs tout à fait insupportable, comment pouvait elle le se sentir valoriser par rapport à elle. de toute évidence tout ce qui pouvait être compétition sportive c’était impossible pour elle, beaucoup trop compétitrice dans toutes compétitions meme virtuelles. et là, éclair de génie, elle repense à sa mère qui était supérieur intellectuellement et éternellement seule. l’intellect, c’était ça le domaine où il pouvait gagner sans que ce soit une compétition, et puis personne ne serait étonné qu’une athlète est des difficultés scolaires. ça pourrait passer vu qu’ils n’avaient pas de cours ensemble. elle pourrait facilement se faire passer pour la demoiselle en détresse qui avait besoin d’aide scolaire, ça avait bien marché pour nathan scott dans one tree hill après tout. maintenant comment faire ça sans que ça paraisse suspect comment attirer son attention sans avoir l’air desperate af. elle allait pas googler cette question quand meme c’était déjà assez pathétique comme ça de daydream d’un parfait inconnu de façon inexplicable. alors son cerveau pensa romcom. et lui arriva le coup classique en tête. infaillible. alors elle est là à quelques mètres de la sortie de son cours d’astronomie, même jour même heure que la fois où elle l’avait vu, pourquoi elle avait retenu ce détail d’ailleurs? et la cloche sonne, tout le monde sort, elle l’aperçoit enfin, elle avait pris beaucoup, beaucoup trop de livres, et de papier en tout genre, tout ce qu’elle avait pu trouver, elle n’en transportait jamais autant mais c’était toujours beaucoup plus dramatique dans les films alors, faut ce qu’il faut et elle lui rentre dedans. faisant tomber toutes ses affaires de ses bras. « pardon jsuis désolée je regardais pas où j’allais! » clairement si il en avait rien à battre, ou commencer à lui hurler dessus ou décider tout bonnement de passer son chemin sans regarder en arrière, elle aurait bien l’air stupide. elle avait pas penser à cette éventualité dans son masterplan.

Orion représentait le cas classique du jeune geek qui ne pouvait pas s'imaginer qu'une fille puisse s'intéresser à lui. Il était assez tête en l'air lors des cours,
plongé dans ses pensées la majorité du temps. Il ne remarquait rien ni personne. Il en fallait beaucoup pour qu'il puisse réagir. La dernière fois qu'il l'avait vu, sans la voir évidemment, c'était dans ce cours d'astronomie lorsque son professeur lui avait posé une question et qu'elle lui avait planté son crayon entre les omoplates. Il lui avait jeté un bref regard avant de répondre. Évidemment, le canadien connaissait la réponse. Il avait juste fallu que son enseignant lui repose la question parce qu'il n'écoutait pas. Heureusement ces derniers étaient de son côté et assouplissaient souvent les règles pour lui. Ils étaient plus tolérants. Ils savaient qu'il était doué et qu'il ne se perdait pas dans ses pensées pour mal faire. Lorsque la cloche retentit, Orion sortit de ses rêveries pour mettre ses livres dans son sac et s'apprêta à sortir de la classe. Alors qu'il marchait dans le corridor, quelqu'un se mit en travers de son chemin et on entendit alors des livres tombés sur le sol dans un bruit sourd. Il n'eut pas trop le temps de comprendre ce qu'il se passait vraiment qu'il entendit des excuses. « Ce n'est pas grave. » dit-il en se penchant pour ramasser les articles de la demoiselle. En se relevant, il remarqua le visage de la jeune femme qui l'avait sorti de sa rêverie une semaine auparavant. Il ne faisait pas attention aux autres, mais il avait quand même la mémoire des visages.  « j'espère qu'il n'y avait rien de fragile dans ton étui à crayon. » lui dit-il avant de le lui tendre avec un demi-sourire. Orion était assez solitaire, mais il savait être poli avec les autres.

« non vraiment, je tiens à m’excuser jsuis vraiment bête. » t’en fais un peu trop peut-être brenna non? faut ce qu’il faut, puis comme prévu la vue de ses jambes le laisse complètement indifférent. elle se demande si c’était une si bonne idée que ça finalement. mais c’est pas son genre d’abandonner. même si c’était pas l’envie qui lui manquait, comment quand tu te prend un essai dans les cinq premières minutes du match et qu’il te reste encore 75 autres minutes à jouer et que t’as déjà la tête dans le seau, elle se ressaisit, sort son plus beau sourire « oh non t’inquiètes pas.  » en réalité, elle n’en avait aucun idée ça faisait un moment qu’elle l’avait pas sorti elle écrivait plus vraiment sur du papier elle prenait ses notes sur son ordinateur portable la plupart du temps et écrivait uniquement dans sa chambre, avec les stylos qu’elle avait dans un pot à crayon aesthetic af comme le reste de son intérieur. enfin bon, elle se démonte pas même si son cerveau lui dit de se barrer parce qu’il en a clairement rien à foutre et qu’elle est en train de leur faire perdre leur temps à tous les deux, elle continue son plan pas si bien préparé que ça au final à bien y réfléchir. « j’m’appelle brenna,  » elle évite de lui laisser le temps de partir en courant et rajoute « actually, jsuis contente d’être tombé sur toi, je… c’est embarrassant mais,  » elle remet une mèche de cheveux derrière son oreille comme si c’était ce qu’elle était censé faire ensuite de son bon role de petite ingénue un tantinet sotte.   « je… t’as l’air intelligent…  » toujours brosser un homme dans le sens du poil quand t’as quelque chose à lui demander. « j’ai… quelques soucis avec un sujet en science, j’y comprends rien, et je me demandais si tu pourrais pas m’aider.  » pourvu qu’il demande pas quel sujet sinon elle devrait en inventer un sur le champ et clairement l’improvisation c’est pas vraiment son truc.

Orion lui fit un sourire gêné lorsqu'elle s'excusa elle aussi. C'était sûrement de sa faute tout ça. Il ne regardait jamais où il allait, mais il ne dit rien parce que ça allait sûrement se continuer en excuses qui ne finiraient jamais. Il était doué là-dedans. Lorsque le jeune homme lui dit qu'il espérait qu'il n'y avait rien qui se brisait dans ses affaires, la brunette ne sembla pas s'en soucier. Elle se présenta comme étant Brenna, alors qu'il allait partir. Pas qu'il ne voulait pas lui parler, c'était juste qu'il n'était pas habitué qu'on s'intéresse à lui.  « Et moi, Orion... » dit-il en la regardant un peu plus de manière attentive. Il l'écouta parler lorsqu'elle lui dit qu'elle trouvait qu'il lui semblait intelligent.  « euh... ok. » fut la seule chose qui franchit ses minces lèvres. Il n'était pas certain de savoir où elle voulait en venir.   « j’ai… quelques soucis avec un sujet en science, j’y comprends rien, et je me demandais si tu pourrais pas m’aider.  » lui demanda-t-elle. « oui, avec plaisir. J'ai un peu de temps libre si tu veux. On peut voir ça, je sais pas, dans une salle d'étude? » lui demanda-t-il. Il se demanda de quel sujet elle souhaitait parler.

vous voyez dans les films y a la musique de fond, c’est limite si y a pas des étoiles qui tombent du ciel c’est un moment magique. là tout ce qu’il y a de magique c’est qu’elle ne se soit pas enrhumé voir meme envolé avec tous les vents monumentaux qu’elle se prend en pleine poire. à un moment donné son égo va bien finir par lâcher l’affaire et elle va bien gentiment rentrer la queue entre les jambes et aller panser ses blessures avec un bon vieux netflix, pas de romcom clairement c’est des conneries. ça a rien de magique elle est juste passé pour une conne et c’est plongé dans un océan d’awkward sans bouée de sauvetage à l’horizon. c’est pas grave elle finira vieille fille avec ses trophées de rugby et ses médailles et ses photos des stades dans lesquels elle aura jouer et tous ses rêves se seront accomplis et elle se fera quelque tatouage de plus pour commémorer ça. c’est surfait l’amour de toute façon. tant pis si à la fin de sa vie elle est seule et vide comme une vieille moule pas fraiche……………………….. tu t’égares bren’. « orion c’est joli comme prénom,  » ok donc elle s’est transformé en fuckboy en fait, technique de drague pourrie qui a jamais marché avec qui que ce soit dans toute l’histoire de la drague 101. « oh maintenant?! » elle était pas prête pour maintenant, elle pensait prendre son numéro et voir ça un autre jour avec un plan d’attaque en béton, mieux préparer que celui là. « sure, maintenant c’est parfait, salle d’étude ouais! » WHAT ARE YOU DOING????? si c’était un film y aurait probablement un arrêt sur image sur elle et des dizaines d’emojis facepalm qui apparaitrait sur l’écran avant de reprendre le cours du film tandis qu’elle s’enfonce dans son merdier sans nom, mais avec le sourire.