faith it's all about believing + suggy

— faith it's all about believing. you don't know how it will happen but you know it will

—mars 2018
peut être qu’on pourrait le faire. bien sûr qu’on était jeune et qu’il aurait sûrement été préférable que ça arrive après avoir été diplômé et tout mais.. c’était en route. c’était juste là, on y pouvait rien et la seule chose qu’on pouvait faire était se préparer au fait que bientôt, on allait être parents. et ouais, ça m’angoissait énormément et dans le fond, c’était la réaction la plus normale au monde mais quand je le voyais avec ses sourires rassurants, j’avais réellement envie de croire qu’on pourrait y arriver. c’était dingue cette manière qu’il avait de me faire déplacer des montagnes juste en un regard. « on est ensemble depuis si peu de temps.. » il était là le souci. et si ça marchait pas ? et si on arrivait pas à cohabiter ensemble ? et si finalement il se rendait compte que j’étais très bien en tant que meilleure amie mais pas en tant que mère, petite amie ect.. et si.. ouais, j’pourrais continuer longtemps comme ça parce que malgré moi, les doutes revenaient à la charge. « ouais, on va avoir un bébé.. » bordel, on était tellement pas prêt. on avait même pas trouvé un appartement ensemble et là, fallait en plus qu’on prenne une chambre supplémentaire parce que j’étais enceinte. j’crois que le pire dans tout ça était de savoir que j’en étais déjà au quatrième mois. parce que dans la finalité ça nous laissait pas beaucoup de temps pour se préparer à tout ça et c’était sûrement le plus flippant dans cette histoire. « j’vais devoir arrêter le nirvana donc.. j’ai officiellement plus aucun revenu » et ça, c’était clairement la merde.

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crédit/ tumblr ✰ w/suggy

Tout ce qu'il souhaitait à présent, c'était de garder cette femme à ses côtés, d'être heureux et un bon père de famille. Un enfant, ils allaient pouvoir s'en sortir, il en était persuadé. Et si Meghan ressentait des doutes à propos de ça, il n'était pas forcément de cet acabit, au contraire. Il était sûr à présent que c'était ce qu'il voulait, plus que tout au monde. Un bébé avec Meghan, c'était comme un rêve devenu réalité. Qu'importe ses envies de NBA ou quoi, tant qu'il était avec elle, ça lui convenait. Après tout, il ne courait pas après la gloire ou la lumière, il voulait surtout de la simplicité et une vie de famille, c'était ce qu'il y avait de plus primaire dans une vie. « Ce n'est pas le temps qui définit quoique ce soit » finissait-il par dire. Il ne fallait pas qu'elle se décourage surtout, elle qui était pourtant pleine de vie. Sullivan allait la motiver, faire en sorte qu'elle ne se sente pas submergée par le stress, bien qu'il le soit lui même un peu beaucoup. La main sur le ventre encore plat de la jeune femme, il sentait la connexion se faire. C'était étrange mais à la fois si naturel. Tout ce qu'il avait souhaité se trouvait sous sa main. La femme qu'il aime portant son enfant. C'était bien pour cette raison qu'il avait un sourire assez niais sur le visage. Doucement, il remontait sa main jusqu'au visage de Meghan pour qu'ils se regardent droit dans les yeux, lui qui était si éperdument amoureux d'elle. « On va trouver une solution... Tu veux que je vois avec mon manager pour le Starbucks ? » demandait-il, à la recherche d'un nouveau job pour la jeune femme. Et puis, ce sera que le temps de quelques temps, histoire de récolter l'argent nécessaire pour le bébé.

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—mars 2018
parce que vu la situation dans laquelle on se retrouvait, j’pouvais clairement pas me retrouver sans job. et qui allait embaucher une nana enceinte ? pas grand monde. parce que même si peu de personne le disait, la discrimination de ce côté là elle était bel et bien réelle. donc ouais, j’avais aucun revenu et on se retrouvait donc avec juste le petit salaire de sullivan pour les quelques heures qu’il pouvait faire au starbuck. en gros, c’était pas glorieux. genre pas du tout même. et ouais, paraissait que j’étais une harrison et que par conséquent j’avais le compte en banque qui allait avec mais.. j’étais pas du tout à l’aise avec ça et ouais, en fait, je refusais clairement qu’ils puissent me donner quoi que ce soit. j’étais déjà en train de me battre dans le chaos qu’était ma vie, j’avais pas envie de devenir dépendante de gens que je ne connaissais pas même s’ils étaient mes parents biologique. « tu te trompes, le temps défini beaucoup de chose.. » que je soufflais à mon tour. c’était le temps qui dirigeait le monde d’ailleurs et notre histoire, elle était tellement récente que n’importe qui de raisonnable aurait peur de ce que ça pourrait donner par la suite au vu des évènements actuels. et sullivan, il posait sa main sur mon ventre comme s’il cherchait à s’imprégner de ce que ça pourrait être dans les mois à venir et moi, j’continuais à flipper plus que de raison de toute cette situation. « non.. je.. laisse tomber, j’trouverais. » j’savais pas comment mais j’allais me débrouiller. parce que c’était ce que j’avais toujours fait et je refusais que sully soit celui qui se plie en quatre pour moi. puis j’étais pas sûre d’assumer le rythme effrénée que pouvait donner un café comme le starbuck alors.. ouais, j’savais pas encore comment j’allais faire mais j’allais trouver. dans tous les cas, j’avais pas vraiment le choix.

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Le fait qu’elle soit enceinte allait changer beaucoup de choses, c’est sûr. Elle avait quelques mois déjà passé, le premier trimestre s’était déroulé sous leurs yeux mais à l’abri des regards. Il fallait à présent qu’ils s’adaptent à cette nouveauté dans leurs vies, dans leur relation. Et ouais, bien sûr que Sullivan stressait, c’était pas rien une nouvelle vie dans la sienne qui était calée à la minute près. Mais qu’importe, c’était son sang, sa chair et il ferait n’importe quoi en son pouvoir pour aimer ce bébé qui allait pointer le bout de son nez incessamment sous peu. « Tout dépend du sujet mais… ouais, qu’importe » Il ne prenait pas la mouche, loin de là, mais il trouvait que ça ne valait pas le coup de débattre sur ce sujet. Dans tous les cas, même si c’était rapide, le bébé allait arriver, qu’ils le veuillent ou non. Alors il fallait juste trouver des solutions et il allait prendre le temps qu’il faut pour que l’arrivée de cet enfant se fasse dans les meilleures conditions. Appartement, argent, aide. Il allait réfléchir à tout et pensait déjà à contacter ses parents pour qu’ils viennent les aider ici, à Cambridge. Papa Wright avait déjà vu avec son entreprise pour être muté ici alors il fallait juste faire en sorte que les choses soient accélérées. « Comme tu veux… mais mon manager t’aime bien, au cas où » Après tout, c’était grâce à elle qu’il pouvait avoir un employé comme Sullivan, prêt à faire toutes les tâches ingrates sans rechigner. Tout ce qu’il n’aimait pas, c’était être en contact avec les clients et, même s’il devait le faire, il réussissait à échapper plus que les autres à cette tâche. Et autant dire, Meghan était le genre à adorer ce poste et il était certain qu’elle pourrait se plaire là-bas, quitte à aller à l’autre Starbucks du campus.

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—mars 2018
puis j’avais sûrement prouvé à des milliers de reprise que j’étais totalement débrouillarde comme fille. peut être que ça venait de mon éducation, j’en savais rien, mais dans tous les cas, j’étais totalement capable de m’en sortir par moi même. sûrement que de venir d’un endroit assez pauvre m’avait permit de comprendre que rien ne m’était dû et que je devais me battre pour me faire une place dans le monde alors.. ouais, j’osais croire que j’allais y arriver. qu’on trouverait des solutions petit à petit et que je réussirais à réellement m’en sortir dans tout ça. puis j’devais pas oublier qu’il était là sully. qu’il allait jamais me laisser tomber et que même si les choses devenaient un peu trop compliquées, il se tiendrait toujours à mes côtés. c’était peut être ce qui m’empêchait de totalement sombrer à ce moment précis d’ailleurs. savoir que je pouvais compter sur lui en toute circonstance. « bien sûr qu’il m’aime bien, il rêverait d’avoir un rencard avec moi » que je soufflais levant les yeux au ciel. parfois, sullivan avait le don d’être vraiment aveugle quant aux signaux humains. « mais j’pense sincèrement que pour pas avoir de problème, on ne devrait pas être au même endroit. » d’autant plus maintenant que j’avais lâché que le manager en question me faisait du rentre dedans. j’étais pas certaine que sullivan reste impassible si ça venait à se passer sous ses yeux. « on devrait rentrer » j’avais l’air misérable, assise sur mon trottoir, en pleine déprime et sûrement que je serais bien mieux dans mon lit à ruminer tout ce qui allait changer dans ma vie maintenant qu’on avait apprit la triste vérité. ouais, sûrement.

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Enceinte. Meghan était enceinte et il fallait se faire à cette nouvelle. Sullivan avait encore du mal à y croire mais il se disait que c’était le destin. Après tout, c’était le destin qui avait mis Meghan sur sa route, c’était ce même destin qui faisait qu’elle l’aimait en retour, après des années à l’aimer en silence. C’était ce même destin qui avait fait qu’elle était enceinte de lui. Enceinte d’un bébé qui n’attendait qu’à être aimé. Et il savait qu’ils s’en sortiraient les deux, parce qu’ils avaient toujours trouvé des solutions à leurs problèmes. « Quoi ?! » Il bloquait sur ça Sullivan, parce qu’il n’avait jamais imaginé ça en fait. Son manager qui veut un rencard avec Meghan ? C’était pas possible dans sa tête. Il restait bloqué et laissait même Meghan parler du fait qu’elle ne viendrait pas bosser au Starbucks. De toute façon, il ne l’aurait même pas laissé faire en fin de compte, ne voulant pas que son chef lui pique sa copine. « Mh ouais » Même si ça le rendait triste, lui qui aurait quand même sûrement bien adoré travailler avec celle qu’il aime. Mais il se rendait à l’évidence : ce n’était pas possible. Et puis, ils avaient dit qu’ils souhaitaient avoir de l’espace, leurs moments à eux. Et c’était typiquement un de ces moments, le travail. « Viens, on va se caler au chaud » Et il l’aidait à se relever, glissant sa main dans la sienne avant de se rendre naturellement dans son appartement. Il était plus spacieux, plus adulte que sa chambre à la Winthrop.