faith it's all about believing + suggy

— faith it's all about believing. you don't know how it will happen but you know it will

—mars 2018
on était rentrés des bahamas depuis deux jours et forcément, après avoir passé quasi tout mon temps avec sullivan, j’avais un peu de mal à me décoller de sullivan. c’était pour cette raison que je lui avais fait les yeux doux pour qu’il passe le week end chez moi. j’étais pas prête à passer mes nuits seuls en fait et ouais, je voulais être avec lui. constamment. à tel point que ça en devenait flippant. parce que j’étais quand même celle demandant de la liberté et.. dans la finalité, j’étais plus vraiment sûre d’en vouloir. bref, j’étais réveillée depuis une vingtaine de minute et clairement, j’étais pas au top. mal à la tête, la vision un peu flou, barbouillée. ouais, j’pouvais pas dire que je me sentais bien en fait. « sully ? » j’sortais de la chambre venant le retrouver dans la cuisine et rien que les odeurs suffisaient à me donner la nausée. ouais, non, j’ferais peut être bien de rester au lit en fait tout compte fait. m’approchant de mon petit ami, je reprenais la parole. « j’crois que je me sens pas bien. j’dois avoir de la température » et je prenais sa main que je collais sur mon front pour qu’il vérifie en fait. parce que ouais, j’avais l’impression d’avoir des sueurs froides et clairement, c’était pas le top pour moi. me collant contre lui, ma tête de posé sur son torse, j’inspirais calmement finissant par murmure un « j’dois être malade » et dans ces cas là, j’avais besoin d’être dorlotée en fait.

@sullivan wright

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Le retour à Boston était dur, surtout quand on passait de la chaleur des Bahamas au froid du Massachussetts mais Sullivan, il s’y accommodait assez facilement puisqu’il restait collé à la femme qu’il aimait. Squattant chez elle pour le dernier week-end des vacances, il appréciait que trop cette proximité qu’ils avaient tous les deux. Bien qu’ils aient passé le plus clair de leur temps ensemble durant le Spring Break, ça ne les empêchait pas de vouloir être encore et toujours ensemble. Disons que le fait d’être si proches les rapprochait encore plus, les confortait dans la relation fusionnelle qu’ils pouvaient avoir tous les deux. Simplement vêtu de son boxer, sorti du lit, il était allé dans la cuisine dans le but de faire le petit déjeuner à sa belle, ne s’attendant pas à ce que Meghan la rejoigne aussi vite. « Oui ? » Elle s’approchait de lui et attrapait sa main pour lui faire prendre la température et, en effet, il trouvait que son front était un peu trop chaud. Ce qui, clairement, l’inquiétait. « On devrait aller voir quelqu’un, t’as peut-être attrapé quelque chose » Collé contre son torse, il déposait ses lèvres sur le haut du crâne de la jeune femme avant de se décoller légèrement, suffisamment pour capter son regard. « Va te préparer, on va aller à l’hôpital » Après tout, on était dimanche et les médecins ne faisaient pas de consultation. Alors seule solution pour Sullivan : l’hôpital.

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—mars 2018
ouais, non. quand j’étais malade, j’étais une putain d’emmerdeuse. et fallait prendre soin de moi de a à z comme si j’étais une putain d’enfant. donc ouais, la journée de sullivan allait être super longue si j’commencais pas à me sentir mieux. « ça doit être un rhume, t’inquiète. » ouais, le choc des températures, tout ça. et d’ici deux jours, j’devrais être de nouveau sur pieds. y avait pas de quoi paniquer en fait. « dis pas n’importe quoi, on dirait que je vais mourir. » j’plaisante un peu parce que même si je trouvais ça trop mignon sa manière de sur réagir, il était hors de question qu’on aille à l’hôpital pour un petit mal de tête. me surélevant pour déposer rapidement mes lèvres sur la sienne j’finissais par reprendre « j’vais juste retourner me coucher » j’me retournais et là, c’était en trop. j’avais la tête qui tournait de plus belle, les papillons devant les yeux et l’instant d’après, c’était le trou noir. ni plus ni moins. […] bref, j’crois que tomber dans les pommes, c’était la pire des idées au monde face à sullivan. parce que forcément, lui, il avait paniqué et j’avais pas pu l’empêcher de me traîner jusqu’au urgence. donc maintenant, j’étais dans une chambre, j’avais eu le droit au check up complet comprenant donc une prise de sang et j’regardais sullivan en attendant que le médecin revienne. « j’suis sûre qu’il n’y a rien du tout » que je disais pour le rassurer alors que le médecin était finalement de retour. mlle harrison, tout vas très bien pour vous. vous êtes en excellente santé et ce n’était rien d’autre qu’un petit coup de fatigue ah bah voilà. sullivan avait vraiment flippé pour rien en fait. par contre, vous êtes enceinte d’environ quatre mois. oh, lâche la bombe. je devenais soudainement encore plus blanche alors qu’il continuait à débiter tout un tas de truc sur ce qu’était un déni de grossesse, sur ce qu’on devait faire, la planification de l’échographie qui devrait suivre dans la semaine et.. wow attends. pause.

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Il s’inquiétait toujours pour elle, dès qu’un truc n’allait pas. En l’occurrence, elle se sentait pas forcément bien aujourd’hui, preuve étant qu’elle avait un peu de fièvre et qu’elle était un peu trop pâle au goût du président Winthrop. Alors il était peut-être dans l’abus à vouloir aller à l’hôpital mais en même temps, il s’agissait du seul endroit ouvert le dimanche pour ce genre de craintes. Donc il allait insister s’il le fallait. Mais il n’eut pas eu le temps de dire quoique ce soit qu’elle lui volait un baiser pour aller retourner se coucher par la suite. Sauf que non, ce n’était pas ce qui se passait en réalité. La jeune femme tombait et Sullivan se mit à paniquer immédiatement. Autant dire que voir Meghan tomber inconsciente, c’était pas son kif au jeune homme qui lui, préférait assurer ses arrières, s’assurer que tout allait bien médicalement parlant.

[…]

Ils étaient à l’hôpital, après une batterie de tests. C’était normal après tout, elle était tombée dans les pommes et c’était à l’avantage du jeune homme qui commençait à vraiment s’inquiéter pour elle. Il l’aimait et ne voulait pas qu’ils découvrent tardivement une maladie qui aurait pu se faire soigner bien avant. Alors ouais, il était peut-être un peu trop prévoyant, un peu trop attentif à tout ça et l’avait apporté à l’hôpital, sans discussion possible. « Attends de voir ce qu’ils vont dire, on sait pas » qu’il renchérissait à sa petite amie, tandis qu’un médecin revenait vers eux, avec visiblement des bonnes nouvelles. Un coup de fatigue, le voilà rassuré le petit Wright. Mais ce n’est pas tout puisqu’il reprenait la parole et la bombe était lâchée. Et quelle bombe ! Enceinte ?! Comment…? Sullivan devenait tout pâle, autant sur Meghan en cet instant et avait le regard rond, perdu dans le vide, comme pour imaginer ce qui était en train de se passer. Parce que Meghan enceinte, ça signifiait qu’il y allait avoir un bébé dans leur vie. Un bébé d’eux deux. Il n’écoutait plus rien le Winthrop, plus rien de ce que le médecin disait, restant bloqué sur le mot « Enceinte… » 

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—mars 2018
non non non. là, ça sortait de nul part. puis c’était improbable. quatre mois il avait dit ? quatre mois ? comment j’avais pu ne pas m’en rendre compte en fait ? non mais parce que là, ça sortait juste de nul part et moi, j’étais complètement décomposée devant les paroles qu’il pouvait prononcer. échographie, tout ça. ouais mais.. non? il était conscient que j’avais dix neuf ans ? qu’en soit, je n’étais rien d’autre qu’une gamine ? parce que ouais, c’était ça en fait. j’étais encore une enfant et j’étais certainement pas prête à voir ma vie évoluer de cette façon. putain, non, j’étais clairement pas bien. et j’crois que le médecin le voyait dans mes yeux parce qu’il m’adressait un sourire compatissant me faisant alors savoir que je pouvais quitter l’hôpital après avoir fait un tour à l’accueil. ok. sauf que pour la peine, j’osais même plus regarder sullivan. j’avais même aucune idée de quoi lui dire en fait. c’était juste sortie de nul part tout ça, comment j’étais supposée y faire face ? remettant mes baskets puis ma veste, j’empruntais le couloir l’air un peu absente avant de m’arrêter face à une secrétaire. je lui donnais mes papiers, ma carte bancaire, payait la consultation et je pouvais finalement m’engager vers la sortie. j’avais besoin d’air là, vraiment. enceinte. comment est-ce que je pouvais être enceinte ? c’était juste trop.. rapide ? ouais, ça, clairement. puis sullivan, lui aussi il était pire que silencieux et je finissais par me tourner vers lui soudainement. « je suis désolée ok ? je suis désolée de pas avoir fait changer mon implant. c’est ma faute et je suis désolée. » j’allais pas lui remettre la faute dessus alors que ce n’était pas du tout à cause de lui.

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Il ne comprenait pas Sullivan, comment ils avaient pu en arriver là tous les deux. Enceinte ? Mais elle avait une protection, son implant. Elle avait toujours été clean et même après, elle s’en était assurée par un test, ce qui faisait qu’ils couchaient ensemble sans se protéger. Mais il pensait qu’ils le faisaient sans crainte. Preuve étant que non. Son implant datait trop et maintenant, elle portait un bébé dans son ventre. Un bébé qu’ils avaient conçu tous les deux. Il était sur le cul et ne savait pas tellement comment réagir. Sonné, désorienté, il restait pâle, immobile, et laissait même le médecin parler dans le vide. Il espérait simplement que Meghan captait tout ce qu’il pouvait dire parce que sinon, ils étaient dans la merde, Sullivan n’avait rien enregistré. Encore bloqué sur le mot “enceinte”, il suivait cependant sa petite amie, sa main dans la sienne, mais toujours absent, dans un autre monde. Est-ce que ce qu’il venait de vivre était bien réel ? Non, c’était pas possible, ils étaient encore trop jeunes pour être parents. Ils n’habitaient même pas ensemble. Certes, il était fou amoureux de la jeune femme et se voyait avoir dix milles projets ensemble. Seulement, un bébé allait changer tout ça. Il perturbait tout ce qu’ils avaient commencé à construire tous les deux et il avait peur que dans le fond, elle prenne la fuite, parce que ça allait beaucoup trop vite. Alors une fois qu’ils étaient dehors, il était toujours aussi silencieux et il fut cependant surpris de la réaction de sa petite amie. « T’as pas à être désolée… Je suppose que ce sont des choses qui arrivent » finissait-il par dire, la rassurant peut-être par ses mots. « Je t’en veux pas Meg.. c’est… je suppose que c’était écrit et… on sera lié pour toujours » Parce qu’on peut dire ce qu’on veut, mais deux personnes sont vraiment liées que par un enfant.

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—mars 2018
là, c’était moi. juste moi. j’avais merdé considérablement et je le savais. j’pourrais jamais lui dire qu’il était fautif parce que ce n’était pas le cas. c’était moi et.. j’savais pas comment j’avais pu être aussi conne. probablement parce que c’était que quand ça arrivait qu’on se rendait compte qu’on était pas invincible. dans tous les cas, j’étais enceinte. de quatre mois déjà et ça me venait juste de me tomber sur la tronche comme une claque en plein visage. « on est liés dans tous les cas. » y avait pas besoin d’ajouter un enfant dans le schéma. « je suis juste conne putain ! » et je m’énervais moi même parce que j’avais l’impression que j’étais en train de tout faire foirer. j’passais mes mains dans mes cheveux, l’air complètement dépassée par ce qui était en train de se produire. « on arrive même pas à trouver un appart dans nos moyens alors un enfant ? putain mais merde. » et ouais, ça me ressemblait pas de péter un plombs comme ça mais sûrement que je me rendais compte que ça allait changer nos vies. que tout allait changer soudainement et.. moi qui voulait pas que les choses aillent vite, je me retrouvais enceinte de quatre mois alors qu’en soit, on ne savait même pas si notre relation allait réellement marcher. et en fait, j’étais complètement terrifiée et ça me rendait folle en vrai. « j’suis la reine des connes » que je soufflais encore une fois m’asseyant sur le trottoir. ouais, putain, ça allait vraiment être la merde en fait. et sur ce coup là, j’avais zéro confiance en moi.

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C’était un choc pour le jeune homme qui n’avait qu’à peine vingt ans. C’était un choc de s’imaginer que dans cinq mois, il allait devoir accueillir un bébé. Un tout petit bébé qui serait son bébé et celui de Meghan. Une conception qu’ils ont partagé ensemble. Et il fallait juste qu’il se remette de ses émotions parce que c’était quand même assez fou comme situation. Il ne voulait pas penser au reste, il essaye juste de se faire à l’idée. Un bébé. C’était bien pour ça que qu’il restait silencieux. La nouvelle était énorme, ce n’était pas rien et ils étaient jeunes, ils allaient devoir trouver des solutions rapidement pour ne pas se laisser submerger par tout ce qui allait arriver. « Arrête bébé… » Il ne voulait pas l’entendre se dénigrer de cette façon. Les erreurs arrivaient à tout le monde, elle était humaine et n’échappait pas à la règle. Il ne lui en voulait pas, pas le moins du monde. « On… on va s’adapter » Il se rendait cependant compte que malgré son calme, Meghan avait bien du mal à le rester de son côté. Elle était en train de se ronger de l’intérieur et il refusait ça Sullivan. Il refusait qu’elle s’inflige ces blessures alors qu’ils étaient tous les deux fautifs pour le coup. Venant se positionner accroupi face à elle, installée sur le trottoir, il attrapait ses mains, glissant ses doigts entre les siens, tout en captant son regard, la fixant sans flancher. « Écoute moi… On va s’en sortir, d’accord ? On.. on s’aime, on est jeune certes mais ce bébé va être aimé. Il va avoir la mère la plus merveilleuse du monde. Ce sera le bébé le plus heureux qui soit et… J’te laisserai pas tomber. On s’en sortira, parce qu’on l’a toujours fait » Il lâchait alors une main pour venir glisser ses doigts dans les cheveux, caressant la joue de sa belle de son pouce. « Je t’aime et tu portes mon bébé… Je crois que c’est le plus beau jour de ma vie » 

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—mars 2018
j’étais consciente d’être sûrement trop jeune pour ce rôle. dix neuf ans, la vie tourmentée, en pleine études et pas vraiment de perspective d’avenir mais pourtant, j’étais en train de porter un enfant. j’allais donner la vie et jamais j’aurais imaginé que ça puisse se produire aussi tôt. alors ouais, j’étais mal. j’étais mal et je m’insultais à haute voix parce que j’étais terriblement stupide d’avoir laissé un truc pareil arriver. concrètement, j’avais aucune idée de comment les choses allaient se passer et j’avais la trouille. alors bien sûre, je connaissais assez sullivan pour savoir que jamais il ne me laisserait tomber dans une épreuve comme celle-là -et clairement, j’avais de la chance que ce soit lui-, mais ça ne changeait pas le fait que si je le pouvais, je me taperais à répétition la tête dans un mur juste pour faire rentrer l’information que j’étais la reine des connes. « s’adapter comment ? vas y, dis moi ! » et peut être que j’étais un brin agressive mais clairement, y avait pas de solution miracle. on était fauchés, nos jobs étudiants ne payait pas grand chose et ne nous permettait pas de réussir à trouver un bon appart alors avoir un bébé en plus sur le tas ? c’était la pire des nouvelles -et en même temps c’était magique, totale contradiction-. « t’es fatiguant avec cet optimisme. » comment est-ce qu’il était possible d’ailleurs de toujours voir les bons côtés dans les situations ? non mais parce que là, c’était juste la merde, il pouvait pas continuer à faire comme si tout irait bien en fait. mais quand nos regards venaient se capter, je m’apaisais soudainement au rythme de son pouce caressant ma joue. « t’es complètement malade » que je soufflais. mais quelque part, j’avais autant envie d’y croire que lui.

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Être parents à leur âge ? C’était totalement fou. Et pourtant, Sullivan le voyait comme une bénédiction. Le destin les voyait parents tous les deux, il les voyait comme deux personnes suffisamment amoureuses pour savoir s’occuper d’un enfant ensemble. Alors certes, c’était précipité et qu’ils allaient peut-être avoir beaucoup de peurs, d’appréhensions dans les mois à venir mais… ils allaient être parents. Un bout de leur deux ADN et c’était quelque chose de magique, bien que scientifique. Sullivan avait peur, mais était heureux et ne cachait pas sa joie. « On trouvera bien un moyen, on a encore le temps d’y réfléchir » Parce que là, c’était de sacrifices qu’il parlait. S’adapter à cette vie qui allait chambouler leurs vies, ils étaient obligés de faire des concessions, aussi bien l’un que l’autre. « Je sais… Mais qu’est-ce que j’y peux, dès que je te regarde, j’ai envie de penser que tout ira bien, parce qu’on est ensemble » Et c’était elle sa plus grande force mine de rien. Parce que dès qu’il est avec elle, il s’imagine que tout est possible. Traverser vents et marées serait un jeu d’enfant à ses côtés. C’était sûrement utopiste de sa part, mais il était comme ça Sullivan, et on ne le changerait pas. « Malade de l’amour… Totalement et irrémédiablement amoureux de toi, la femme de ma vie et mère de mon enfant » Et il ne pouvait pas s’empêcher de sourire, avant de venir glisser sa main sur le ventre pas encore arrondi de sa petite amie. « Un bébé… On va avoir un bébé » Et c’était quelque chose qu’il avait encore bien du mal à assimiler et pourtant, il était là. Il allait être là dans cinq mois et… Sa famille tant souhaitée était à portée de main à présent.