the start of something new ≈ pluson

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{the start of something new}
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« Va falloir que j’y aille plusieurs fois par semaine si vraaaaiment tu veux que mon odeur s’imprègne dans tes draps » Et l’idée ne me déplaisait pas, au contraire. Je voulais être avec elle, le plus souvent possible, puisque je devenais accro un peu plus à chaque instant. Quoiqu’il en soit, ne voulant pas perdre ne serait-ce une seconde de contact, je m’étais calé contre elle, dans son dos, et on avançait de cette façon pendant plusieurs minutes, attirant forcément les regards mais je m’en fichais royalement, j’étais bien et en plus, je pouvais sentir son odeur et c’était le bonheur. Seulement, elle se retournait pour se mettre face à moi et ouais, je sentais qu’elle voulait dire un truc pour finalement se raviser et proposer de se caler quelque part, dans le café juste là ou alors dans un parc. Puisqu’il faisait assez froid, autant prendre une pause dans l’établissement chauffé. Attrapant sa main, je l’attirais avec moi dans le lieu et ouais, je me sentais terriblement avec bien, faisant ce geste si naturellement que je n’avais aucunement envie de me prendre la tête. Lui demandant alors ce qu’elle voulait, je précisais que je l’invitais mais.. ouais, elle semblait pas vouloir. Disons que c’est mon côté gentleman qui en prenait un coup. Donc un latté et un muffin pour elle. Je notais puis je lui demandais quelle était sa vraie question parce que je sais pas, vu le regard qu’elle avait posé sur moi, j’avais un doute. Mais je me trompais peut-être. J’esquissais un sourire à ses paroles, avant de la rassurer « J’attendrai le bon moment alors » Et j’avais hâte de l’entendre cette fameuse question mais j’appréhendais un peu. Et si elle voulait cesser tout ? Ouais non, je sais pas. Je préfère éviter de trop me poser de questions, je me laissais simplement bercer par cette relation simple et prenante. Puis c’était à notre tour de passer à la caisse pour commander ce qu’on voulait et c’était Louison qui prenait la parole. Heureusement que je n’étais pas en train de boire parce que j’aurais tout recraché en entendant “bébé”. Et bien, deuxième fois qu’elle m’appelait comme ça, je crois qu’il y a un truc. Forcément, le temps de me remettre de mes émotions, elle se mettait à me taquiner et en fin de compte, je me mettais à rire à ses réflexions, encore plus quand elle parle du lit. « Ne dévoile pas tout chaton, ça n’intéresse pas les gens nos ébats sexuels » Je faisais les yeux ronds avant de me tourner vers la personne qui prenait la commande. « Un latté supplément caramel et un donut au sucre s’il vous plait » Mon regard se posait sur Louison qui sortait des billets et je les prenais dans la main pour pouvoir donner ma carte bancaire au serveur. Et du coup, c’était en tirant la langue à la jeune française que j’avais encore gagné la bataille. « Tiens tes billets » On avançait vers le reste du bar pour attendre nos boissons et bien qu’elle boudait légèrement à cause de la scène à la caisse, je tentais de la faire sourire. « Arrête de bouder » je glissais mes mains sur ses hanches, la chatouillant légèrement à travers ses vêtements avant de venir poser mes lèvres sur le coin des siennes.

Nouvelle mission en vue : noyer le poisson. Tu as déjà réussi à le convaincre que cela pouvait attendre, tu dois dorénavant user de tes charmes pour lui faire oublier cette supposée question que tu voulais lui adresser. La caisse vous accueille enfin, tu annonces ta commande et passes le relai à ton « bébé ». Pluton paraît enfin déstabilisé, tu t’en frottes les mains. La petite voix qui ne cesse de piailler à l’intérieur de toi ricane diaboliquement. Après ce surnom affectif, tu mentionnes même vos ébats sexuels pour tenter de le troubler. Le suédois coupe court à tes sottises et commande à son tour. T’essaies ensuite de le semer pour régler l’addition, mais il dégaine sa carte plus vite que son ombre. Il capture par la même occasion tes billets, tu le foudroies alors de tes prunelles émeraude. Pour une fois, t’évites quand même de dresser ton majeur. Tu veux lui plaire alors la petite gamine rebelle qui se montre vulgaire en public, tu l'enfermes à double tour pour cette après-midi. Pluton te rend tes billets, tu les attrapes violemment en les broyant dans ta main avant de les foutre dans ta poche. Tu le suis ensuite jusqu’au bout du comptoir pour attendre vos boissons. Tu ne dis plus un mot. Il t’a bien remouché et t’es frustrée. Tu boudes alors dans ton coin jusqu’à ce qu’il se montre une nouvelle fois tactile. Tu as envie de rire, surtout quand ses doigts s’agitent sur tes côtes. La pression grimpe, tu pétilles, comme une bonne bouteille de Champagne que l’on débouche et paf, tu exploses de rire en te tortillant. Les lèvres de Pluton dérapent sur les tiennes, tu t’arrêtes subitement de rire en empoignant ses biceps pour le mettre à distance. T'es à deux doigts de craquer, encore. « J’aurais ma revanche toute à l’heure… » Ton effervescence s’estompe subitement. Tu lâches ses bras et pinces ses joues avant de dérober un baiser plus langoureux au brun. Tes mains congelées se glissent discrètement sous son pull pour caresser ses abdominaux. T'es sûrement en train de le chauffer ou simplement en train de marquer ton territoire.... Qu'importe. Quand on vous appelle, tu retires tes doigts de sa peau brûlante pour te munir de ta commande, ni vu, ni connu. « On s’assoit à l’intérieur ? Je croyais qu’en tant que suédois, tu étais habitué aux températures extrêmes, mais je constate que tu es plutôt frileux » Tu t’avances dans la salle et jettes ton dévolu sur une table dans le fond, pour deux. « Tu veux être près du chauffage ? J’ai lu un truc comme quoi, plus tu as les couilles au froid, plus tu es fertile… donc, étant donné que tu flippes complet à ce sujet, tu devrais réchauffer tes burnes » Tu fais de l’humour, mais toi aussi tu serais totalement paniquée si tu tombais de nouveau enceinte. Tu comprends aussi que l’histoire avec son ex ait pu le perturber. Tu t’assois enfin et déposes ton café, ton gâteau et ton portable sur la table. Ce dernier se met tout à coup à vibrer, tu l’attrapes et aperçois un premier message de Suzy auquel tu réponds à toute vitesse, puis un autre « Excuse moi... On sera peut être invité à un nouveau mariage de Suzy prochainement. Elle fréquente de nouveau son mec. J’suis pas à l’aise avec lui, elle le ramène à la maison et ça me… bref, on s’en fout, parlons de toi... Une question chacun à tour de rôle pour apprendre à se connaître, ça te dit ? »

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Cette fille était clairement une vraie surprise et ça me plaisait. Qu’importe qu’elle m’appelle bébé ici ou dans un lit, moi j’aimais bien ça mine de rien. Bon, j’étais cependant pris de court quand elle le faisait devant un serveur, elle qui pourtant n’était pas ma copine… enfin, peut-être bientôt, j’en savais trop rien. Ouais, ça m’avait légèrement déstabilisé mais je me reprenais assez vite, donnant ma commande et m’occupant de payer le tout en prenant par surprise la jeune femme. Lui attrapant les billets, je donnais ma carte bancaire qui suffisait à contenter le serveur, témoin de cette scène des plus étranges, je l’accorde. Mais notre relation était faite de taquinerie de base alors pourquoi pas ici. Et puis, elle parlait bien de sexe alors je pouvais bien être celui qui forçait à payer. Rapidement, on avançait jusqu’au comptoir au bout afin de pouvoir récupérer nos boissons mais elle boudait Louison. Elle boudait et moi j’aimais pas qu’elle soit comme ça alors je la taquinais de nouveau, mes doigts venant se poser sur ses hanches, la chatouillant que très légèrement, à travers les couches qu’elle portait. C’était une réaction vive et enjouée qu’elle m’offrait, preuve que j’avais réussi ce que je voulais. « Ta revanche ? » que je demandais, intrigué. Mais rapidement, elle glissait ses doigts sur mes joues, les pinçant avant de m’embrasser langoureusement, ses doigts s’immisçant par al suite sous mon pull et même si c’était froid, j’appréciais que trop ce contact. « Mh » que je sortais instinctivement quand sa peau lâchait la mienne, quand on nous appelait pour notre commande. Ouais, c’était une légère frustration mais je savais qu’on saurait se retrouver de cette façon un peu plus tard. « Gniagniagnia, j’ai trop vécu le froid dans ma vie, un peu de chaleur me fait pas de mal » Et on s’avançait jusqu’à la table qu’elle avait repéré, dans le fond, pour deux. Et forcément, je rigolais à ce qu’elle pouvait dire, secouant la tête en posant mon café et mon donut sur la table, m’installant réellement à côté du chauffage. « Je mettrai des glaçons dessus quand je voudrai un gosse alors » Pour aller dans le même sens que son idée. Retirant mon manteau, mon écharpe et mon bonnet, je ne cessais de la regarder, elle qui était clairement à mon goût. Et puis merde quoi, elle était belle, d’une beauté naturelle. Et je sais pas, je craquais. Interrompu dans mes pensées par le téléphone qui vibrait sur la table, elle finissait par me parler de Suzy, de Sloan également, du mariage qu’ils auront peut-être finalement un jour. « Tant que je reste ton +1, moi ça me va.. Mais il a fait quoi pour que tu sois pas à l’aise avec lui ? » Simple curiosité avant de hausser les épaules, acceptant son idée. « On peut faire ça ouais, mais on parle de toi aussi » Et j’étais clair que je boirai ses paroles. « Je commence… Alors… » Et je réfléchissais, sur ce que je pouvais lui demander. « Qu’est-ce que… tu préfères chez moi ? » Et j’avais un grand sourire, parce que j’étais certain que ce n’était pas ce qu’elle cherchait par cette conversation mais je m’en fichais, je voulais juste savoir un peu plus d’informations sur comment elle me voyait, ce qu’elle ressentait pour moi et tout ce qui allait avec cette relation qu’on entretenait.

« Ouais, mais la revanche est un plat qui se mange froid, tu vas rien comprendre » Tu ne boudais pas réellement de toute manière. Qu’il t’invite en permanence, c’était plutôt adorable. T’espérais juste qu’il n’était pas du genre à acheter les gens, si c’était le cas, cela t’étonnerait vivement. Pour le moment, t’es peut-être un en train de l’idolâtrer. Tu perds de vue d’où il vient et pourquoi vous vous êtes retrouvés dans cette voiture la nuit de la St-Valentin. Tu le tripotes discrètement, incapable de te maîtriser, puis tu te munis de ta commande le moment venu. Le café est assez grand, tu trouves rapidement une table. Sur le chemin pour vous y rendre, tu chambres le brun sur ses origines et sa résistance au froid. Tu te marres. Le taquiner pourrait vite devenir ton passe-temps préféré. « C’est exactement ça, je t’achèterais un slip réfrigérant sur Amazon, on trouve presque tout là-dessus maintenant » Tu t’assois enfin sur ta chaise, te débarrassant de ton manteau et de ton béret. À peine poses-tu ton téléphone qu’il se met à vibrer. Suzy bave un truc, de fil en aiguille, tu montes sur tes grands chevaux et t’en fais automatiquement part à Pluton. « Sloan ? Il ne m’aime pas et c’est bien réciproque. D’un, sa tête ne me revient pas. C’est physique tu vois. » Tu ris, c’est con, mais c’est la vérité, t’y peux rien. « Et de deux, il est mentalement instable ce mec. Donc, physiquement et psychiquement, cela ne colle pas. Il croit que je suis de mauvaise influence sur Suzy alors qu’il est pas mieux. Du coup, si jamais un mariage a de nouveau lieu, j’irais juste pour Suzy. Sur les photos, je flouterais sa gueule » T’exploses de nouveau de rire et reprends petit à petit ton sérieux en instaurant une règle toute simple pour apprendre à vous connaître. Pluton veut démarrer, vive la galanterie sur ce coup-là. Et en plus de cela, il contourne le principe même de ton jeu en te questionnant sur … lui-même. Tu soupires en le regardant avec consternation. Tu éclaircis ta voix, cherchant les mots pour répondre à cette question avec sincérité « Ce que je préfère chez toi ? Il faudrait organiser une conférence sur deux jours pour que je puisse correctement l’expliquer… » Ton index effleure son donut et aimante quelques particules de sucre. Tu l’enfournes dans ta bouche et reprends ta phrase laissée en suspend « J’déconne. Quoique… J’dirais que je préfère la façon dont on se complète. J’apprécie aussi ton sens de l’humour, ta gueule de sale gosse, ta façon de penser, tes blessures, ton sourire, ton romantisme et comment tu arrives à me tempérer sans que tu ne t’en rendes compte… » Un rictus satisfait conclut tes propos. Tu attrapes alors ton café et en bois une première gorgée en t’ébouillantant. Ton téléphone vibre de nouveau, tu le déverrouilles sur la table et lis quelques mots concernant Pluton de la part de Suzy. Ton coeur s’emballe, tu te sens mal. Tu n’as pas envie de croire la Dunster, pourtant, elle ne fait que t’avouer ce que tu refoulais depuis le début du Spring Break, quand tout s’est un tantinet accéléré. « Mh… » Tu pianotes quelques mots et relèves tes prunelles tourmentées vers le brun. Tu t'éloignes de lui, en t'adossant sur le dossier de ta chaise « Et j’admire ton niveau au ping pong » Sur le coup, il n’y a que toi qui peut comprendre. Car oui, apparemment, le Westerberg rebondit de nana en nana. Tu n’en es qu’une parmi tant d’autres pour tenter d’oublier la divine Camila. T’ignores pourquoi cela te fout en rogne. T’as quasiment fait la même chose avec Camille. Do you remember ?

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Je tirais simplement la langue à sa réponse parce que je ne voulais pas qu'elle se venge, je voulais juste qu'elle apprécie le geste tel qu'il était. L'inviter me semblait normal et je voulais pas qu'elle se sente obligée de quoique ce soit. Cette proximité soudaine ne m'était pas désagréable, au contraire, surtout en sentant ses doigts toucher ma peau. Elle avait cette façon de me rendre barjo et c'était clairement quelque chose que j'appréciais, sans aucun doute. Mes pensées étaient vers elle, uniquement elle. J'en oubliais presque comment je m'appelais - alors que bon, comment oublier qu'on s'appelle Pluton ? « La nouvelle caverne d'Ali Baba.. Mais bon, tu peux éviter de dépenser de l'argent là-dedans. Opte plutôt pour des Lego, j'adore les Lego » Et tout de suite, je passais pour un gamin. Mais dans le fond, je m'en fichais. Les Lego c'était la vie et je suis sûr qu'elle peut kiffer aussi, si ce n'est pas déjà le cas. Installé, retirant mes affaires pour être plus à l'aise, je buvais une gorgée de ma boisson chaude avant de la questionner sur le mec/mari/ex de Suzy. « Ah ouais, je vois... Tu peux rien faire quand c'est physique. Alors quand tu fais le combo... Il est foutu d'avance le mec, carrément catalogué » Tant qu'elle ne faisait pas ça avec moi, ça m'allait. Ou avec mes meilleurs amis. Pire encore, ma famille. « Je vois pas en quoi tu serais une mauvaise influence en plus » finissais-je par conclure sur ce sujet. Non, ce qui m'intéressait, c'était de savoir ce qu'elle pensait de moi, de nous peut-être. Je savais pas trop comment elle se sentait vis à vis de la relation qu'on entretenait et peut-être qu'elle voyait toujours son Enzo malgré ce qu'elle m'a dit.. ou quelqu'un d'autre, j'en sais rien. Bon, peut-être que j'abusais un peu pour cette question, prenant le lead pour lui demander ce qu'elle pensait de moi. Mais quelque part, c'était légitime, j'en apprenais plus sur elle de cette façon. J'esquissais un sourire à ses mots avant qu'elle ne vienne en rajouter, non sans choper un peu de sucre présent sur mon donut. Je ne lui en tenais pas rigueur, le sucre c'est la vie. C'était presque avec des yeux en coeur que je la regardais m'énoncer ce qu'elle appréciait chez moi et ouais, je souriais sans aucune fausse note. C'était sincère, j'étais heureux d'entendre ça et j'avais limite envie d'entendre ça tous les jours maintenant. Mais elle était interrompue par son téléphone, qui la tirait de notre discussion et.. ouais, elle changeait de comportement presque immédiatement, me faisant froncer les sourcils. « Ping pong ? » Et là c'était la grimace de l'incompréhension. Je ne savais pas de quoi elle parlait. « Je suis une merde au ping pong, c'est à peine si je sais renvoyer la balle à l'adversaire... » A moins qu'elle parle de quelque chose totalement différent et je ne comprends pas la référence. « Explique moi » Je l'imitais alors, m'adossant au dossier de ma chaise, sans pour autant la lâcher du regard. Je ne comprenais pas, je voulais des réponses mais j'étais surtout déstabilisé. Depuis tout à l'heure, elle discute avec Suzy il me semble alors.. qu'aurait-elle pu dire, sérieusement ? En attendant qu'elle lâche le morceau, j'attrapais ma pâtisserie américaine pour croquer dedans, à en avoir la bouche pleine.

En parlant de slip réfrigéré, tu sais dorénavant que Pluton Westerberg, âgé de vingt-quatre ans est un passionné de Lego. D’ailleurs, pourquoi le fait qu’il adore encore monter de putains de briques en plastique t’excite atrocement ? Bref, vous vous asseyez en tête-à-tête, et ton portable se met à brailler assez fréquemment. La cause ? Suzy Underwood. Sloan fait son retour dans sa vie, tant mieux pour elle, si elle est comblée, c’est tout ce qui compte. C’est juste que tu as du mal avec l’ex-Eliot et tu livres d’ailleurs ce malaise à Pluton, parce qu’il est quand même devenu un confident, à travers tout ce que vous pouvez fabriquer ensemble. De plus, bien que tu ne portes pas Sloan dans ton coeur, il y a quand même du vrai dans ce qu'il pense de toi. Tu peux avoir mauvaise influence. Tu es dangereuse quand tu es en roue libre. Le Dunster n’a pas eu l’occasion d’apercevoir cette face cachée, probablement parce qu’il parvient à la dompter... Quand tu clos finalement cette discussion sur ton aversion pour le petit ami de ta pote, tu insères un nouveau sujet. Tu veux apprendre à mieux connaître Pluton, et même si cela démarre de manière détournée, tu te plais à lui délivrer ce qui t’attire chez lui. Cela sort naturellement. C’est clair comme de l’eau roche. Aucune fioriture, tu vas à l’essentiel. Pluton t’inspire. Néanmoins, en terminant ta tirade, un ultime texto de Suzy finit par t’ébranler et rompre cette magie qui illuminait tes yeux. Tu te braques subitement et lances une phrase ambiguë au brun en face de toi. Ce dernier ne semble pas saisir la réelle signification de cette image. Tu lâches son regard noisette et optes pour la rue piétonne à tes côtés. Est-ce que cela vaut vraiment le coup de vous embrouiller ? Qui es-tu pour lui demander des comptes pareils ? Pourtant, tu as une pointe aiguisée qui pique ton coeur. Si tu ne craches pas le morceau maintenant, cela va t’empoisonner et noircir tes prochaines heures. Tu reportes alors ton attention sur Pluton, replaçant une mèche de cheveux blonde derrière une de tes oreilles « Est-ce que je suis un pansement que tu vas bientôt ôter ? » l’interroges-tu franchement en déposant tes avant-bras sur la table. « C’était ça ma question de toute à l’heure. Je veux dire… est-ce que j’suis comme Lily, et une certaine Willa que je ne connais pas ? Suis-je, selon toi, un moyen de rebondir l’temps que ça aille mieux avec Camila ? » T’ignorais que prononcer tous ces prénoms pourraient t’égratigner à ce point. T’as honte de le questionner sur ça, tellement honte. Tu rougis, t’as envie de t’enfuir et de ne pas entendre sa réponse. « Dis moi la vérité, écoute vraiment ton coeur. Je peux tout entendre hein, je veux juste savoir à quoi m’en tenir et replacer quelques barrières… Je comprendrais totalement que tu ne puisses pas t’exprimer sur ce sujet étant donné que tout soit très frais… Mais j’veux juste me protéger Pluton... » Absolument nerveuse, tu te mets à battre la mesure sous la table, quasiment sur le point de déguerpir. Tes doigts effritent ton muffin, t’en portes quelques miettes à ta bouche pour faire diversion sur ton état d’agitation.  

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C'était prévisible qu'elle se mette à recevoir des messages, j'espérais juste que ça soit pas comme la dernière fois, Dimitri qui se mettait à dire n'importe quoi sur moi. J'avais trompé une fois Camila, une seule fois. Le mec m'appréciait tellement pas, au point de dire que de la merde sur moi. Si jamais un jour j'ai l'occasion de revoir mon ex, je ne manquerai pas de lui dire de remettre les pendules avec son frère. Qu'il vienne pas me casser mon coup, à chaque fois, en racontant de la merde sur mon dos. Mais en l'occurrence, c'était Suzy qui se trouvait derrière le téléphone, à communiquer avec la belle blonde. Sloan, l'ex ou je sais pas trop quoi, il faisait des siennes et c'était pas très agréable pour Chamberlain, qui ne l'appréciait pas trop. C'était leurs histoires pour le coup mais je la soutenais, ne sachant pas trop quoi faire d'autre pour le coup. Et puis, je comprenais aussi le fait que des fois ça passait pas avec des personnes, juste physiquement parlant. Il suffisait de les voir pour être révulsé. J'avais la même avec un certain prince. Le jeu qu'elle avait instauré par la suite me plaisait. Des questions, apprendre à se connaître. Oui bon, j'aurais pu vraiment jouer le jeu et lui demander des trucs, sauf que j'avais pas fait ça et... peut-être aurais-je du. Si le début de ce qu'elle me disait me convenait parfaitement, j'étais face à une interrogation de plus. Ping pong ? Je ne comprenais pas et je le lui faisais vivement comprendre. C'était sûrement un message caché ? Qu'est-ce que j'en sais. Le regard fuyant, elle ne me répondait pas tout de suite et je sais pas, elle semblait avoir perdu sa vivacité, sa malice d'un coup, ce qui me faisait peur. Puis elle se mettait à parler, de façon assez directe mais non sans angoisse perceptible. Elle avait peur...? Faut croire. Je me demandais bien ce qu'on avait bien pu lui dire encore une fois. Je comprenais alors qu'elle avait des doutes, des appréhensions et.. je suppose que c'était légitime, compte tenu de mes différentes relations passées. Buvant de mon café, sans me brûler la langue, je prenais quelques secondes pour pouvoir répondre à ses interrogations. Reposant le gobelet, je me plaçais comme elle, les avant-bras sur la table, le regard fixé au sien. « En toute honnêteté, j'en sais rien. Vraiment, j'en sais rien. Je suis pas devin, je peux pas dire ce que l'avenir nous réserve et.. ouais, je sais pas. Je sais juste que tu es celle avec qui je veux passer le plus clair de mon temps, avec qui je veux partager des choses, aussi futiles quelles qu'elles soient » finissais-je par dire, haussant les épaules. « Je comprends que tu veuilles te protéger, t'en as vu des vertes et des pas mûres et tu veux pas souffrir, je suis pareil » Après tout, je me retiens de trop m'attacher mais bon. « Sauf que toi, tu m'es tombé dessus. Je recherchais rien, je voulais juste surmonter ma peine, ma douleur et t'es apparue. Forte mais à la fois fragile, d'une sensibilité que je ne connaissais pas » Quand elle s'est mise à pleurer devant les étoiles, ça m'avait touché mine de rien. « J'ai envie de partager tout un tas de trucs avec toi Louison, pas que mon lit » D'où ma facilité à l'embrasser dans la rue, à lui tenir la main ou lui offrir quelques petites attentions. « Avec Camila, c'est terminé et je m'y fais. Avec toi... c'est peut-être le début de quelque chose. Je m'en laisse l'opportunité et à toi de voir si j'en vaux la chandelle » Me remettant contre le dossier de ma chaise, je finissais par conclure « T'es la seule que j'ai vu de tout le Spring Break... et j'ai pas envie d'aller voir ailleurs »

Tu as enfin tout déballé. Les mots sont sortis de manière fluide. Ta voix n’a subi aucun déraillement en cours de route. Tu as l’air très professionnelle pour parler de quelque chose qui n’a en soi rien d’objectif. Pourtant, à l’intérieur de toi, c’est quasiment la troisième guerre mondiale. Sauf que Pluton ne doit pas savoir. Pluton ne doit faire face qu’à cette femme qui peut gérer n’importe quelle situation. D’ailleurs, lorsqu’il ouvre enfin sa bouche, tu ponctues chacune de ses phrases d’un hochement de tête. Au final, tu ne sais toujours pas quoi penser. Tu retournes à la case départ, bien qu’il t’ait avoué des choses très touchantes. Tes doigts tapotent la table à un rythme régulier. Tu te sers de ce tempo pour te calmer et apaiser la cacophonie régnant dans tes pensées. Quand il termine, tu lui souris poliment, tout en empilant tout ce qu’il t’a dit. Retires-en le positif Louison, emmerdes ce flou artistique dans lequel vous êtes. Arrête de vouloir planifier, arrête. En peu de temps, cet homme a tout de même distingué la réelle femme qui se cache sous ta folie, ce n'est pas rien. Profites-en simplement. Tu brises alors le silence s’étant installé entre vous et poses tes mains sur le dos des siennes. Ton regard soutient le sien, sans laisser apparaître de faille pourtant présente « Je dois t’avouer que ça me laisse un peu sans voix tout ça » Tes pouces caressent tendrement ses phalanges, tu ne sais plus quoi dire, mis à part « Je me sens si conne. » Tu pouffes de rire en détachant brièvement le contact établi entre vos pupilles. Il te laisse rêveuse ce suédois. Tu reconnectes ensuite vos regards « C’est réciproque tout ce que tu m’as dit, très réciproque » Pluton finit par s’éloigner et se colle au dossier de sa chaise. Tu récupères alors tes mains délaissées en reculant à ton tour, par pur mimétisme « Au moins, au détour de ce mini pétage de plomb dont j’en ai le secret, j’ai appris ce que tu semblais préférer chez moi… Tu kiffes ma force contrastant avec ma fragilité et ma sensibilité » Tu hausses tes épaules et chopes ton gobelet pour avaler un peu plus de café. Tu le reposes par la suite tout en lorgnant la rose étendue sur la table. Rien que pour ce geste, tu n’aurais pas dû l’attaquer comme ça « Excuse moi si je t’ai offensé… Je me fie trop à ce que les autres peuvent raconter… Je n’étais pas comme ça avant, aussi méfiante. Quoique... J'suis un peu parano quand même  » Tu grignotes un peu de ton muffin et le repousses rapidement. Tout ceci t’a véritablement coupé l’appétit « T’es trop loin… » murmures-tu en massant ta nuque « J’peux te poser une question maintenant ? Fin, au fond je préfèrerais quand même rentrer chez moi et me cacher sous ma couette pendant un bon moment... » 

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crédit/ tumblr ✰ w/pluson

J’aurais aimé la rassurer, lui dire les mots qu’elle voulait entendre mais je ne voulais pas mentir. Je ne voulais pas lui dire des mots qu’elle pourrait me reprocher par la suite parce que j’aurais été malhonnête. Alors je jouais la carte de l’honnêteté à fond, avouant que je ne savais pas. Non, je ne savais vraiment pas ce que l’avenir me réservait, nous réservait et… peut-être qu’elle voulait couper court à tout ça pour simple but de se protéger comme elle le pouvait. Elle restait silencieuse, tapant des doigts sur la table. Est-ce qu’elle allait s’en aller ? C’était fort probable. Forcément, mon cœur battait un peu plus vite, sans forcément le montrer. Ses mains trouvaient place sur les miennes, caressant doucement ma peau de ses pouces et j’appréciais que trop ce contact. « Ne le sois pas » Fallait pas qu’elle se dénigre, j’étais prêt à répondre à toutes les questions qu’elle voulait, qu’importe le degré de folie et de pétage de câble. En tout cas, je ne pouvais pas m’empêcher de sourire en entendant que c’était réciproque, même si elle choisissait le moment où je me calais contre le dossier pour le dire. « Exactement » C’était ce qui me plaisait le plus chez elle, avec ce côté folie d’adolescente, bien qu’elle soit une jeune adulte à présent. Je sais pas, c’était tout le personnage qu’elle pouvait être qui m’attirait et je n’arrivais pas à mettre tous les mots pour le décrire. Je voyais alors son regard s’attarder sur la rose avant de se poser de nouveau sur moi. « J’aurais compris si c’était des personnes qui me connaissent assez bien mais.. c’est qui cette fois ? Suzy ? Lenny ? » Ouais bon, ce deuxième prénom était sorti tout seul alors que normalement, les choses allaient relativement mieux entre nous. Mais certes, je n’oubliais pas le fait qu’on ait été en froid à un moment donné de nos vies et qu’il m’ait cassé la gueule, sans me rater. « Enzo ? » Ouais, peut-être qu’il l’avait mauvaise de la tournure de la situation, j’en savais rien. « De toute façon, j’ai aucune raison de mentir… J’ai fait les frais des mensonges par le passé, ça donne rien de bon alors… ouais, je vais être honnête avec toi. Comme je l’ai été depuis le début » Et ça n’allait pas changer. Je me rapprochais cependant à sa légère supplique, celle qui déclarait que j’étais trop loin. Glissant mes bras vers elle, j’attendais le contact de sa part, celui qui me soulagerait de cette discussion bien trop attaquante à mon égard. « Je t’écoute… J’aurais bien proposé de te suivre sous la couette mais on a dit pas de cul pendant la journée alors je me contente du café et de tes beaux yeux » Ouais bon, c’était une phrase de lover mais qu’importe. J’adorais ses yeux, vraiment. Je m’y perdais avec une facilité déconcertante. « Promis ma prochaine question ne concernera que toi » Ouais, j’avais peut-être un peu trop abusé en parlant de moi. Et voilà le résultat.

C’est fait, c’est dit. Désormais, tu sais un peu plus où tu mets tes pieds maintenant, dans une eau infestée de requins ! T'es au courant que ça craint, tu sais que tu vas t’attacher beaucoup trop et que ça va mal se terminer, faut vraiment être aveugle pour ne pas s’en apercevoir. Foutue pour foutue, tu décides quand même de t’avancer un peu plus dans cette arène. Tu finis par t'excuser de lui avoir posé aussi sèchement ces questions. Pluton ne semble pas t’en tenir rigueur, mais cela ne soustraie pas la gêne que tu ressens. Au contraire, cette dernière ne cesse d’augmenter lorsqu’il mentionne le prénom de ta meilleure amie, suivi d’un inconnu et d’Enzo. Tu ne sais pas lequel tu préfères accuser. L’inconnu peut être. Tu n’en as de toute façon pas le temps, Pluton poursuit et tu décides de ne pas revenir sur ses suspicions. Tu te contentes de consentir ses propos, tu n’as pas vraiment le choix. « D’accord » murmures-tu en lui indiquant la trop grande distance qui vous sépare. Ses bras se déploient en ta direction, tu en fais de même et entrelaces tes doigts aux siens. Tu ne veux pas ruiner votre après-midi pour si peu. Tu tournes alors cette page plus que pénible en retrouvant votre questionnaire improvisé. Tu as toujours l’alternative de la fuite en tête, mais cela ne te ressemble guère pour ce genre de situation. « N’importe quoi… Je tiens peu mes promesses tu sais, enfin, quand on parle de cul... » Tu clignes plusieurs fois des yeux en faisant battre tes longs cils recourbés et tu scelles vos paumes en ne t’arrêtant pas de le couver des yeux « J’ai bien aimé ta question, vraiment… Si t’en as d’autres dans le style, n’hésite pas… » Tu grattes ta gorge et prends de nouveau la parole, c’est ton tour « Est-ce que tu as déjà pratiqué la sodomie ? » T’éclates de rire en basculant en arrière. Le couple d'à côté te fusille du regard, tu ris de plus belle en remuant sur ta chaise « Excuse moi, c’était une manière de rompre avec cette ambiance trop tendue, non sérieusement, que veux-tu en cet instant même ? J’sais pas si j’veux vraiment savoir si t’es passé par la porte de derrière hein » Tu as pourtant bien d’autres interrogations en tête, seulement, tu ne veux pas le mettre mal à l’aise ou lui faire penser à son ex, car tu te doutes déjà que ses réelles réponses seraient toutes dirigées vers elle. Comme le « Si tu pouvais te réveiller demain n’importe où sur terre, ce serait où ? » Bah avec elle Chamberlain, pas toi. Donc tu décides d'orienter tristement tes questions pour ne pas faire face à la dure réalité. Ça te rend un peu jalouse tout ça, même si tu peux tout à fait comprendre. D'ailleurs, la question que tu lui as posé pourrait elle aussi obtenir la même réponse, s'il était vraiment franc. L'air devient irrespirable pour toi, tu as surtout envie de te griller une clope pour apaiser tes tensions beaucoup trop nombreuses « On va prendre l’air après ? »