AEYAH ► it's gonna be rock

it's gonna be rock

Starbucks. Bien trop tôt dans la journée, ou bien trop tard. J'en sais rien, j'ai oublié de regarder l'heure. Je suis complètement déphasée depuis le retour du Spring Break et pire encore depuis ma fausse couche. J'ai envie de rien, j'ai le goût à rien, je ne veux rien surtout. J'en ai mare de tout, je voudrais juste débrancher mon cerveau. Si j'avais été intelligente, je serai venue ici pour récupérer mon boulot et occuper mon temps. Mais non. Si je reprends mon poste de serveuse, je vais m'ennuyer, je vais trop y penser. Alors forcément, venir pour rencontrer un connard de Tinder, c'est mieux. C'est plus sauvage dirons nous. Ouai sauvage risque d'être le mot parce que j'ai déjà envie de le baffer avant même de l'avoir rencontré. Il est beau mais qu'est ce qu'il a l'air d'être con. Je sais pas, je verrai bien. Je soupire, j'étais à la bourre, mais lui l'est encore plus. Génial, monsieur se prend pour le princesse et a oublié toute notion de galanterie. Il va savoir comment je m'appelle. Enfin, il sait déjà, et moi je suis tellement paumée que je me rebelle, que je fais n'importe quoi mais que ça me ressemble pas. Il m'a déjà cernée, il me voit déjà comme une gentille petite fille naïve. Est ce que c'est ce que je suis ? Surement. Naïve que j'ai été de croire que Noam pourrait s'impliquer dans cette grossesse et naïve que j'ai été ensuite de croire que je serai assez forte pour la mener à terme toute seule. Bref. Je suis brisée et ma présence ici le montre mais je m'en fous. Je demande à personne de m'aider, je vais m'en sortir toute seule. Et avec mon correcteur de teint, parce que oui celui là a fait des merveilles avant que je sorte pour que les poches bleuies sous mes yeux ne se voient presque pas.

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Il était un connard, il le savait parfaitement et il l’assumait aussi. Il n’avait pas de temps à perdre d’être un gentil petit mec, d’être comme tout le monde. Il faisait sa vie comme il en avait envie, il se foutait bien de ce qu’on pouvait dire de lui et surtout de ce qu’on pouvait dire de ses propres actions. Le jeune homme avait matché une blonde, son prénom il s’en rappelait à peine et puis il s’en foutait aussi autant l’avouer. Il n’avait pas matché pour apprendre à la connaître, il voulait juste tirer son coup même si clairement il n’avait pas besoin de ça. Bref, il était tombé sur une meuf naïve et qui pensait que le prince charmant existait, c’était évident même, mais elle finira par comprendre que ce n’était pas le cas avec lui. Ael était loin de ressemblait au prince charmant ou alors au prince charmant 2.0. Il ne savait même pas ce que ça voulait dire aimer quelqu’un ou même respecter quelqu’un. M’enfin bref, le jeune mather était en retard comme toujours, il se laissait désirer. Ou pas. Il savait que sa belle gueule faisait assez l’affaire pour que quiconque tombe dans ses bras. Une cigarette coincée entre ses lèvres, des lunettes de soleil sur le nez, il marchait dans les rues de Boston, tranquillement sans se presser. Il arrivait quelques minutes plus tard rejoignant la blonde qui était déjà en train de l’attendre, il souriait en coin parce qu’elle était bien conne d’être resté, lui se serait barrer depuis bien longtemps, elle était définitivement bien trop naïve. « Tu vois t'es bien trop naïve. » Et après ses mots, il laissait un petit rire sortir de sa bouche, est-ce qu’il essayait de la provoquer ? Ouais, il aimerait bien savoir ce qu’elle pouvait cacher au fond, c’était pas possible d’être aussi naïve, si ? Ou c’était juste parce qu’il était un connard sans cœur.

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Spoiler:

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 « Je viens d'arriver. » Que je lui lance comme ça, du tac au tac, sans présentation aucune, sans mot de politesse, sans rien. Ca promet. Il est canon ce mec, mais j'ai déjà envie de le baffer.  « Toi t'es bien trop sûr de toi pour croire que j'allais t'attendre mille ans. » Est ce que j'aurais attendu longtemps ? J'en sais rien. J'ai juste envie de penser à autre chose alors peut être que oui, ou peut être que non. Mais avec ma tête de cadavre sérieusement je n'aurais pas pu trouver un autre mec avec qui m'envoyer en l'air en claquant des doigts.  « Je suppose que t'es Ael ? » J'ai envie de lui dire qu'il est aussi con et énervant que le mec sur tinder et qu'il a le même prénom mais je me retiens. Je le pense pour moi, j'évite de partager et c'est mieux comme ça. Parce que ce mec n'a pas l'air commode et j'ai pas envie de prendre une nouvelle remarque dans la figure. Je suis déjà assez bas comme ça, pas la peine de m'enfoncer encore plus, déjà que je me demande de plus en plus ce que je fais là.  « Pffff... » Ca ça sort de ma bouche, mais je ne sais pas pourquoi, je ne sais pas comment... Je sais juste pas pourquoi je l'ai fait, peut être parce que je suis saoulée de la situation ou saoulée de ma vie actuellement. C'est chiant, je m'énerve toute seule d'être comme ça.  « Bon on va où ? » Franc et direct, il voit au moins que je ne suis pas là pour faire connaissance que j'ai bien compris la seule chose qu'il veut de moi : mon corps, pas mon prénom. Quel con, again.

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A sa réponse, il haussait juste les sourcils sans réellement y croire, mais il se retenait de le dire, qu’il était gentil par moment. Puis il pouffa de rire encore une fois, c’était juste plus fort que lui en entendant sa nouvelle remarque, c’est pas tout, mais c’était qu’elle sortait déjà les griffes blondie. Et ça pouvait lui plaire, ouais juste pouvait à voir comment elle serait pas la suite. « J’ai pas besoin de le croire, je sais que tu aurais attendue. » Il haussait juste les épaules encore une fois avant de tirer une nouvelle fois sur la clope qu’il avait entre les mains puis il laissait ses yeux se balader sur le corps de la jeune femme en face de lui, sans aucune honte et surtout en n’étant clairement pas discret. Après tout, il avait le droit de mater la marchandise avant de la toucher, non ? Pas sûr que ça plaise à la blonde qui était devant lui, mais il en avait rien à foutre comme toujours. « Et toi barbie ? » Référence à ce qu’il avait pu lui dire et qui avait amené à ce truc-là, ce n’était pas vraiment un rendez-vous où un date. Ils savaient tous les deux ce qui allait se passer par la suite, ce qu’ils faisaient en quelque sorte ensemble pour les prochaines heures. C’était marrant, lui passerait pour un tombeur et la blonde en face de lui pour une fille facile, c’était son problème après tout, mais il ne criait pas sur tous les toits avec qui il était capable de baiser. Ses yeux se levèrent au ciel en entendant ce soupir sortir de sa bouche et sans attendre, il coinça sa main sur la nuque de la blonde pour coller sa bouche contre la sienne dans un baiser sauvage, langoureux. Ael se recula quelques secondes plus loin gardant toujours de la distance entre eux. « Arrête de faire la gueule, t’es saoulante. » Il passa sa langue sur ses lèvres avant de prendre sa main pour l’emmener à l’endroit qu’il avait choisis. « Je te rassure, tu vas passer le meilleur moment de ta vie et tu finiras par en redemander. » Est-ce qu’il était sûr de ses prouesses ? Bien entendu.

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 « Si tu veux. » A quoi bon se battre avec ce genre de mec ? De toute manière il est tellement sûr de lui qu'il ne croira rien de ce qui peut sortir de ma bouche. Il m'agace. « Tu veux que je t'aide ? Tu t'es cru aux putes ? » Non parce que si ça lui plait pas après un coup de scanner de la tête aux pieds, il me laisse en plan et il va voir ailleurs ? Je pensais que Noam avait été un connard dans sa réaction après notre nuit ensemble et ce bébé qui s'était installé, mais non. En fait il avait été adorable à comparer de ce mec. je ne répondis rien au surnom de Barbie, je le détestais et seules les personnes qui ne me connaissaient pas me le donnaient. Bienvenue dans ces gens là qui ne servent à rien connard. « C'est pas en m'embrassant comme ça en public que tu vas me donner le sourire ! Surement pas aussi médiocrement. » Certes peut être que ce baiser n'avait pas été si désagréable que ça mais je n'allais pas lui dire, il était déjà tellement sûr de lui. Il prit ma main et m'entraina. Je le suivais sans montrer de résistance, ne sachant au final pas trop ce que j'allais faire. « Pourquoi t'as fait ça en public ? Pour montrer que t'as un nom de plus à ton actif ? » Je dégage ma main de la sienne lorsque nous sommes un peu à l'écart et qu'il n'y a pas trop de monde et je m'arrête en plein milieu. Il croit qu'il a tant de pouvoir que ça sur moi ? Va falloir qu'il me fasse bouger, qu'il me convainc d'aller avec lui parce que pour le moment c'est pas ça.

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Ses yeux se levèrent au ciel, une nouvelle fois face à la remarque de la jeune femme qui était devant ses yeux, mais qu’est-ce qu’elle était chiante sérieusement. Elle ne devait pas se faire beaucoup de monde si elle était comme ça, si elle prenait autant la tête. La pauvre, elle devait être très frustrée en fait, c’est peut-être ça qui la rendait aussi chiante sur le moment. « C’est pas mon genre de payer pour sauter quelqu’un. Puis si tu veux, tu peux le faire aussi, ça me dérange pas moi. » Nouveau grand sourire pour la faire chier, lui aussi était doué pour ça, mais lui au moins c’était pas prise de tête. Puis il finit par l’embrasser, peut-être que ça allait la calmer après tout, l’espoir faisait vivre dans le fond, mais pas du tout. Elle était toujours casse pied et en plus, c’était une menteuse. Vraiment, elle avait beaucoup de défauts, mais dans le fond, il était amusé de tout ça. C’était elle qui avait lancé cette rencontre, elle qui avait dit qu’il n’avait qu’un seul moyen de voir si elle était aussi fausse qu’il pouvait le dire et pourtant, elle se montrait fermée comme jamais. Les meufs, vraiment il ne comprendrait jamais leur fonctionnement. « Déjà je ne voulais pas te faire rire, je voulais que tu te taises. Et ensuite, on t’a jamais appris que c’est mal de mentir ? » Si elle pensait qu’il allait mettre en doute ces prouesses, elle pouvait toujours rêver. Ouais, il avait quand même une grande estime de lui pour ce domaine-là, il ne fallait pas mentir. Il prenait sa main pour la tirer et aller vers son idée, il ne doutait pas une seule seconde que la blonde n’avait que connue le truc basique dans sa vie, le lit. C’était tellement ennuyant dans le fond, il grogna en entendant encore une fois trop de question dans sa bouche, il se tourna vers elle avant de la faire reculer pour que son dos rencontre le premier mur venu et ses bras l’encadrant pour qu’elle reste à sa place. « J’suis un connard et je l’assume, mais je suis loin de crier sur tous les toits qui je peux me faire. Mais tu peux être l’exception et passer pour une salope, si tu veux. » Ouais, non qu’elle lui dise et il allait s’en charger si c’était ce qu’elle voulait dans le fond. « Si c’est pas ce que tu veux, tu vas juste te taire jusqu’à temps qu’on arrive à l’endroit prévu, c’est clair ? » Et finalement, il ne lui laissait pas le temps de répondre qu’il la coinçait sur son épaule tout en avançant dans la ville comme si tout était normal dans le meilleur des mondes.

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