TG n°6 ❥ Visite du musée des pirates

Une promesse est une foutue promesse. Et malheureusement. Je suis obligée de la tenir parce que c'est comme ça. Je soupire doucement. Elle a décidé. Je suis. Ou alors. J'ai décidé et je suis. Je sais même plus ce que j'ai dis. Hier c'était plutôt alcool. Donc disons que ce matin. C'était compliqué. Très compliqué pour se lever. Mais un pari est un pari. Toutes les excursions. Et les autres bizarres. Je soupire doucement. Je m'habille. Et je prends surtout mes lunettes de soleil. Je quitte cette chambre. Simple. Seul. Pour dehors. Et bien sur. Mains dans les poches. Je peux arriver jusqu'au musée. Parce que la marche ça fait du bien. La marche. Ca fore. Et ça m'évite de penser à autre chose. Bien trop de chose à penser. Bien trop de trucs à réfléchir. Je peux souffler. Je peux m'approcher du silence radio. Mais mon père fait l'homme qui contrôle tout. Sauf qu'il contrôle peut-être la peur de ma mère. Mais pas la mienne. Pas après ce qu'il a fait. Zeus a déjà raté ses appels. Et je fais la même chose. Parce que c'est pas le moment. C'est jamais le moment en fait. Pas en vacances. Mais je veux pas avoir à lui envoyer tout. Non. Pas maintenant. Pas aujourd'hui. Pas tout de suite. Et j'espère jamais. Je m'approche de la porte. Je la passe. Je vois Harper qui m'attend. Je souris pour venir lui embrasser la joue. Je souris en coin. Je suis d'humeur neutre aujourd'hui Rassure moi juste que Jack Sparrow n'est pas ton ancêtre pour être là. Je ne sais même pas lequel des deux veut voir le musée. Je ne sais même pas. Je ne sais même plus en fait.


@Harper Eleanor F. Kennedy

Je me sentais mal depuis le début de la semaine. Zéphyr devait sentir que quelque chose avait changé chez moi. Quelque chose que je n’ose pas lui dire. Je ne pourrais pas de toute manière. Je commençais à comprendre petit à petit à force de pensées noires tout ce que je ressentais. Pour lui .. et pour un autre. Comment avais-je pu en arriver là. La veille, j’avais beaucoup bu. Mes démons d’auto-destructrice passive avaient ressurgi. J’avais pleuré aussi, dans la salle de bain. Mais il ne s’en était pas aperçu. Quand j’étais ressortie de la salle de bain, j’étais rayonnante, comme avant d’y entrer. Le lever était difficile. J’étais de trop mauvaise humeur, je n’avais pas eu le temps de prendre mes médicaments ce matin. Il le sentait et tentait une blague pour détendre l’atmosphère. Je le regardais, souriais faiblement, haussais les épaules. Il n’avait pas l’air non plus d’humeur géniale, mais faisait un effort comparé à moi. Il m’embrassait sur la joue aussi, comme à son habitude. « Jack Sparrow n'aura le droit d'être mon ancêtre que s’il lui reste un fond de whisky à m’offrir. » Balançais-je sans trop savoir pourquoi, inexpressive.

@Franklin Z. De Spoelberch

Je regarde Harper. Jack Sparrow comme son ancêtre. Ca se saurait. Mais surtout pour elle ou pour moi. Je suis amusé. J’ai envie de le faire. De visite ce musée. Même si je ne suis pas particulièrement heureux de le faire. Elle a l’air différente. Très différente. Je n’aime pas ça. Je soupire fortement à sa remarque. Avec tes médicaments, évitons l’alcool tu veux. Parce que ces médicaments sont importants. Et je veux pas qu’elle foute sa santé en l’air. Surtout pour l’alcool. Mais j’avance. Je la regarde. Un peu bizarre aujourd’hui. Oui très bizarre. Je passe ma main dans mes cheveux. Qu’est qu’il t’arrive ? La cuite d’hier était trop violente ? Tellement violente que j’en ai aucun souvenir. Voir pire. Je me suis réveillé dans mon lit. Alors que j’étais dans la chambre de Harper. Mais tout va bien. Ce n’est pas si énorme. Si ?

@Harper Eleanor F. Kennedy

J’hausse les épaules. « C’est pas comme si je ne fais pas ce genre de mélanges depuis des semaines maintenant. Je suis habituée. » Nous avançons mais je sens son regard insistant sur moi. Il s’approche et me demande si je me suis remise de la cuite d’hier. Je souris faiblement, tournant mon regard vers lui. « Ne t’en fais pas, Zeph. Je vais bien, je t’assure ! » Je serre sa main entre les miennes, le regardant droit dans les yeux, comme pour insister avant de continuer. « D’ailleurs je suis sure qu’on est repartis pour une cuite ce soir, donc il vaudrait mieux qu’on s’en soit remis tous les deux ! » Je faisais tout pour oublier ce que j’avais vécu avec Alejandro, ce que je commençais à ressentir pour mon meilleur ami, sans m’apercevoir que tout doucement, je sombrais dans une terrible dépression.



@Franklin Z. De Spoelberch

Faire des mélanges ? Depuis des semaines ? Elle se fout de moi ? Je la regarde. Je fronce les sourcils. Je sais même pas si c’est drôle ou pas. Comment ça ? Si elle prend ses médicaments avec alcool ? Si elle prend l’alcool avec ses médicaments ? Mais c’est une blague. Je suis déjà pas très en forme. Mais si elle me dit ça. C’est que c’est pas anodin. Alors je la regarde. Je l’observe. Je ne sais pas encore. Je n’ai pas choisit les mots encore pour l’engueuler. Donc je réfléchis. Mouais.. Si tu le dis. Prononces-je légèrement. Je ne veux pas d’emmerdes. Je ne veux pas de problèmes. Encore moins de soucis. Avec elle du moins. Parce qu’elle est ma meilleure amie. Et que je refuse d’être en froid avec elle. Elle serre ma main. Je fais de même. J’avance donc dans le musée. Je n’aime pas qu’elle me cache des choses. Parce que ses problèmes. Eux. Sont bien plus graves que les miens. Je regarde la jeune femme. A mes côtés. Encore une cuite ? Vu celle d’hier. Vaudrait éviter. Mais je pince mes lèvres. Tout légèrement. J’hausse les épaules. Ou pas. J’ai besoin de dormir cette nuit. Tu as qu’à venir dans ma chambre. Ca te fera du bien de dormir aussi. Je suis prévoyant. Ou juste inquiet de la voir ainsi. Mais c’est moi. Je suis comme ça.

@Harper Eleanor F. Kennedy

Il s’inquiète toujours si vite. Ce n’est pas si grave, je fais ça depuis des semaines et il ne m’est encore jamais rien arrivé. J’hausse les épaules. « Je sais pas, quand je prends mes médicaments c’est le soir au moment de l’apéro … donc. » Voilà, pas de quoi s’embêter… pensais-je. Il serre ma main, tout va bien, on ne va pas s’énerver maintenant. Mais ma proposition de ce soir à tout l’air de l’interloquer. D’ailleurs, il me regarde bizarrement. C’est pas drôle … Mais je hausse les épaules et acquiesce l’air légèrement déçu. D’un côté, l’idée de dormir dans ses bras pourrait me réconforter. Je serre alors plus fort encore sa main, prenant même son bras de l’autre main, me rapprochant de lui et posant ma tête sur son épaule alors que nous marchons. « Tant que tu restes avec moi … » Je ne veux pas être seule. Pas en ce moment, il ne vaut mieux pas, j'ai trop peur de me confronter à moi-même, à la façon dont j'ai agis ces derniers jours. Je déraille complètement.


@Franklin Z. De Spoelberch

Je regarde la chose. Un musée. Ok. C'est quelque chose d'amusant. Mais là. Ce que je venais d'apprendre. Ca me faisait soupirer. Donc je soupire. Je la regarde. Prend les avec de l'eau Harp. Tu verras. Ca passe beaucoup mieux. Je taquine. Je souris. Je suis de bonne humeur. J'en profite. Je la regarde. J'avance. Je vois le musée. C'est plutôt intéressant. C'est plutôt cool. Sympa. Appréciable. Je la regarde. Je souris même face à son geste. Son geste me fait du bien. Je dépose mon autre main dans ma poche. J'observe l'alentour. Je suis calme. Je regarde un peu partout. C'est tellement vivant. Tellement intéressant. J'embrasse son crâne. J'ai pas l'impression de partir Harper. Ce qui est vrai en soit. Et ce qui est toujours vrai en soit. Je ne suis pas comme ça. Je ne pars pas pour revenir. Je suis vrai. Je reste. J'assume les problèmes.

@Harper Eleanor F. Kennedy

Qu'est-ce que c'est ennuyeux. Tu ne t'es jamais autant fait chier que lors de cette visite au musée des pirates. C'est pas vraiment ton truc, la piraterie. Ok, les capitaines sont plutôt sexy or, ce n'est plus d'actualité tout cela. T'aurais largement préféré visiter le musée du talon haut ou une connerie du genre. Bref, tu mâches ton chewing-gum sans la moindre discrétion. Tu laisses éclater ta bulle en penchant légèrement la tête pour comprendre le truc que tu a sous les yeux. Après quelques secondes, tu finis par abandonner parce que c'est du grand n'importe quoi. Carrément pas ta came. A la place, tu balaies la pièce du regard et tes yeux se posent sur Franklin en charmante compagnie. T'hésites un instant mais finalement, sourire aux lèvres, tu te dis que ça pourrait être fun. Ouais, t'as juste décidé d'être un petit peu chiante et de t'immiscer dans la conversation. Hey, salut les amours ! De nouveau, tu fais éclater ton chewing-gum entre tes dents pour reprendre : Franklin, ça fait un bail ! Comment ça va ? Tu me présentes pas ? Bah quoi ? Vous êtes potes non ? T'as le droit de t'intéresser un minimum à sa vie. Et puis, tu l'as déjà vu en compagnie de cette jeune femme. Tu veux juste d'assurer que c'est pas une garce dans ton genre et qu'elle le mérite.